USA expériences
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Le Journal de Québec du 10 octobre 2002

Les États-Unis ont secrètement testé des armes chimiques en sol canadien

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WASHINGTON (AP) - Les États-Unis ont mené, dans les années soixante, des essais d'armes chimique et bactériologiques sur leur sol, ainsi qu'au Canada et en Grane, révèlent des documents autrefois classés secrets et rendus publics par le Pentagone.

    Selon ces documents, des agents neurotoxiques ont été essayés au Canada et en Grande-Bretagne, avec la collaboration de ces deux pays.

    Des tests, baptisés Rapid Tan (Bronzage rapide) 1, 2 et 3, ont ainsi été menés en 1967 et 1968 au Canada et en Grande-Bretagne, à l'insu des populations locales.

    Le Centre de recherche et développement pour la défese du Canada-Suffield (RDDC-Suffield), en Alberta, a notamment été le théâtre de tests visant à étudier les gaz tabun et soman, qui appartiennent à la même famille chimique que le sarin et ont des effets comparables.

    Des gaz ont également été testés en plein air en Alaska, tandis que des bactéries étaient disséminées au-dessus d'Hawaii.

    Les documents du département américain[états-uniens] de la Défense ne précisent pas si des civils ont été exposés aux différents agents toxiques.

    La commission de la Chambre des représentants chargée des anciens combattants a par ailleurs demandé des éclaircissements sur les risques encourus par le personnel militaire.

    « Notre objectif est d'identifier rapidement les anciens combattants touchés, déterminer s'ils ont eu à subir des conséquences pour leur santé et leur fournir, le cas échéant, les soins adéquats et dédommagements », a affirmé le député républicain Chris Smith, un des membres de la commission.

    Au total, quelque 3000 soldats auraient participé à ces essais, parmi lesquels Devil Hole 1 (Le trou du diable 1), mené en 1965 près de Fort Greeley, en Alaska. Il s'agissait d'observer le comportement du gaz sarin, un neurotoxique mortel, au cours d'une dispersion par des munitions d'artillerie.

    Au moment de l'essai Big Tom, la même année, des bactéries ont été relâchées dans l'atmosphère au-dessus de l'île d"Oahu, à Hawaii, afin de simuler une attaque  bactériologique et de définir des stratégies de défense adaptées.

    Contrairement à ce que pensaient les chercheurs de l'époque, le micro-organisme utilisé, bacillus globigii, n'était pas inoffensif. Le bacille, proche de celui provoquant la maladie du charbon, peut entraîner des infections chez les personnes affaiblies sur le plan immunitaire.
 

[Les USA auraient-ils aussi fait une telle expérimentation dans un certain métro du Japon plus récemment???]