L’ARCHE DE LA NOUVELLE ALLIANCE
DE DIEU
AVEC LES HOMMES
– CHAPITRES –
Première partie
ACCOMPLISSEMENT DES ÉCRITURES
(Connaissance du monde qui s’achève)
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1 La
bonne nouvelle 7
2 Les
jours du Fils de l’homme 14
3 La prophétie
21
4 Le Véritable et les imposteurs
30
5 Période de Jean à Emmanuel
39
6 L’envoi de l’Esprit de vérité
46
7 L’éveil de la conscience
53
8 Le Schilo 62
9 Les deux témoins 70
10 La circoncision du cœur
80
11 Lettre aux Juifs 87
12 La trinité 93
13 Les temps messianiques 100
14 L’altération du monde 109
15 Le renouvellement de toutes choses
118
16 Les bases de la connaissance 125
17 Conception du monde 133
18 L’interprétation de la science
139
19 Les mondes de l’univers
147
20 Observations du réel
155
Deuxième partie
LE CYCLE DE LA MATIÈRE
(Connaissance des mondes de
l’univers)
21 La matière 165
22 La force universelle 172
23 L’aimant 179
24 Naissance et croissance des astres
188
25 Jupiter et ses semblables
197
26 Le Soleil 208
27 Les mondes à venir
217
28 Les familles stellaires 224
29 Les ondes 231
30 Force et mouvement 239
31 Le chambardement 246
32 La Terre et la Lune 254
33 Les corps errants du ciel 261
34 L’origine de l’eau 266
35 Les six jours de la création
273
36 La formation du relief 280
37 L’émergence des continents
286
38 Voyage dans les ères 292
39 Le volcanisme 300
40 Autres phénomènes géologiques
309
Troisième partie
LES RÈGLES DE L’EXISTENCE
(Connaissance du nouveau monde)
41 Les éléments de la création
319
42 La naissance de l’humanité
327
43 L’évolution de l’humanité
334
44 L’homme et son devenir 341
45 Le monde juste 349
46 L’esprit et les règles
355
47 La compréhension et la foi
361
48 Les mauvaises pratiques 368
49 Le jugement des nations 378
50 Le pouvoir et l’argent 384
51 L’accomplissement de la prédiction
390
52 La chute du monde 398
53 Les derniers jours 404
54 LA LOI UNIVERSELLE 411
55 Le règne de l’Esprit Saint 421
56 La consommation des temps 427
57 La vie simple du sanctuaire 434
58 La préparation 442
59 Le retrait 449
60 La nouvelle Terre 457
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Domaine de Dieu, l’univers est éternel. Sans commencement ni fin possibles, il existe toujours. Les galaxies qu’il renferme sont des roues composées d’astres en mouvement qui se renouvellent continuellement. Nous sommes à l’intérieur de l’une d’elles, car toutes sont habitées par autant de mondes vivants qu’il y a d’étoiles. En leur sein et tel des êtres, les étoiles naissent, passent et disparaissent tour à tour, en ayant chacune une ascendance et une descendance. Comme le Soleil a des astres auxquels il est lié, les étoiles ont leurs propres astres et brillent grâce à eux, pour éclairer et faire vivre chacune leur monde au sommet duquel l’homme est toujours créé.
Né d’une autre étoile, le Soleil était dans les temps reculés beaucoup moins grand qu’on ne le voit. Il ne donnait point encore de lumière. En formation avec ses planètes, il était en ces temps-là semblable à Jupiter entouré de ses satellites. Puis, dès que sa croissance et celle de ses astres furent achevées, il s’éclaira soudainement. Jupiter fera de même le moment venu, ainsi que Saturne, Uranus et Neptune qui sont aussi des étoiles en préparation.
Vint donc le jour, il y a peu de temps de cela, où l’atmosphère du Soleil explosa et éclaira ce dernier. Lors de cet événement, toutes ses planètes furent plus ou moins bousculées par son souffle, et notamment la Terre qui s’éloigna et se rapprocha de lui par deux fois. Et c’est avec la vapeur d’eau de son atmosphère qui fut projetée dans l’espace, que le Soleil féconda la Terre en la couvrant d’un océan au début de ce chambardement. Ainsi couverte d’eau et déplacée plusieurs fois dans des régions du ciel où la température solaire est différente, la Terre vécut des moments différents. Ce sont les ères ayant fait d’elle l’un des innombrables jardins du ciel qui enfantent les mondes vivants.
D’abord la formation de nos astres qui se fit jusqu’à l’éclairement du Soleil, ensuite les ères successives que la Terre connût, sont les six jours de la création de Dieu exprimée par Moïse dans la Genèse. Ces jours ne sont point des jours d’hommes, mais des époques. Ainsi, dès après que la famille solaire fut formée, le
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Soleil s’éclaira au PREMIER JOUR. A la suite de quoi, la Terre évolua dans la nébuleuse solaire et vit apparaître sur son sol le règne de l’eau au DEUXIÈME JOUR (le précambrien). Puis, à la suite de l’émergence des premiers continents, ce fut le règne des végétaux au TROISIÈME JOUR (le primaire). Il fut suivit du règne des reptiles qui s’éteignirent soudainement lorsque la Terre adopta sa jeune sœur, la Lune, qui vint présider la nuit au QUATRIÈME JOUR (le secondaire). Vint ensuite le règne des mammifères et des oiseaux dans le CINQUIÈME JOUR (le tertiaire), auquel succéda le règne des hommes dans le SIXIÈME JOUR (le quaternaire) qui est le jour durant lequel la Terre stabilisa son orbite autour du Soleil, qui est celle que nous lui connaissons.
Ainsi, depuis le peu de temps que le Soleil brille, la Terre donna naissance à des mondes successifs jusqu’au monde humain qui crût et se multiplia pour devenir ce qu’il est. Les six jours de la création s’achèvent pour laisser place au SEPTIÈME JOUR, qui est un jour de lumière, de justice et de paix dans lequel nous entrons avec ce nouveau siècle. Dieu pourra alors se reposer de toute l’œuvre qu’il a faite. Car le septième jour est le sanctuaire, le lieu du repos de l’Éternel et son royaume dont il vient prendre possession, avec tous ceux qu’Il se choisit.
Mais, jusqu’ici, en n’ayant point conscience de ce que furent les jours de la création et les ères qui s’y rapportent, les hommes vécurent dans les ténèbres sans pouvoir lire la prophétie et prédire ce qui allait leur arriver. Et dans l’attente d’être éclairés, ils se heurtent encore, se font toujours la guerre et détruisent tout. Mais le monde va changer ; car il est arrivé sur le soir, dans les temps messianiques où devait se lever celui qui viendrait enseigner l’univers, ainsi que les six jours et le septième jour, pour délivrer les hommes de leur ignorance et des souffrances qu’elle occasionne dans les peuples. Aussi, puisque l’Écriture annonce sans relâche cet homme, personne ne doit s’étonner aujourd’hui de sa venue qui est naturelle et prévue depuis la création du monde. Votre stupéfaction sera grande cependant, parce qu’en ne voyant nullement dans quels temps vous êtes, vous espérez encore en beaucoup de choses sauf à la venue du Fils de l’Homme pour ces temps-là. Ce livre que j’écris vous montrera que je suis cet homme. Je vous salue.
Lorsque je me mis à la recherche de la vérité, Dieu le vit. Il déroula alors le ciel devant moi comme le rouleau d’un livre, pour que j’y lise l’histoire des créations et apprenne le principe d’existence de toute chose. Je lus et appris. Et lorsque tout me fut révélé, je vis que l’univers était tout autre que ce que le monde croit. Je ne connaissais point encore Dieu, ni ne savais que j’étais envoyé par Lui. Mon désir fut cependant de montrer dans un livre tout ce que j’avais vu. Ce qui est fait. Mais, étant encore au commencement du livre, vous êtes persuadés qu’il n’y a point de vérité. Cependant, s’il n’y avait point de vérité, il n’y aurait point la Terre et le Soleil, ni d’étoiles avec leurs astres ; il n’y aurait point d’univers et nous ne serions pas. Ce serait le néant. Il convient donc d’étudier les choses célestes pour connaître qui nous sommes, où nous allons, et comment il convient de vivre en étant Homme.
Depuis les commencements de l’humanité, les hommes ne se sont nullement rapprochés de la vérité mais s’en sont au contraire éloignés. C’est pourquoi le monde est aujourd’hui en pleine confusion et dans le désespoir de ne point voir l’aurore se lever. Mais je vais vous immerger dans l’eau vive des Écritures pour vous baptiser
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(vous instruire), vous ressusciter des morts (vous ouvrir les yeux) et vous sauver de ce qui arrive et que personne ne voit. Car sans la connaissance, l’homme est spirituellement mort ; et cette mort amène invariablement le monde à son terme. Ne vous alarmez pas cependant, ce ne sera point la fin de ceux qui entendent ma voix, mais seulement la fin de ce monde et de ceux qui l’amènent au désastre. Car, tel que vous le voyez, le monde n’est pas sur une nouvelle voie comme beaucoup l’imaginent mais est en agonie. Ne craignez pas sa fin cependant, elle sera le salut de ceux qui comprendront.
Ne me présentant à vous ni seul ni les mains vides, je suis celui qui devait se lever à la fin des siècles, au temps marqué, pour séparer les saints d’esprit de ceux qui ne le sont pas. Les saints d’esprit me suivront et garderont la vie dans ce qui vient, tandis que les gens corrompus disparaîtront à tout jamais. C’est pourquoi, pour les uns, je serai l’occasion de leur relèvement et, pour les autres, celle de leur chute. Il s’agit de l’accomplissement des Écritures et de la fin des abominations commises dans tous les pays ; car ce monde mauvais va être détruit pour laisser la place à un monde meilleur. Aussi disposez-vous à voir et à entendre ce que nul n’a encore jamais vu ni entendu.
Réjouissez-vous donc de ce grand jour où j’apporte la bonne nouvelle de la venue du royaume de Dieu pour le nouveau siècle. Mais seuls les humbles de cœur pourront prendre part à la résurrection et être ainsi élus ; parce qu’étant saints d’esprit, nul autre qu’eux ne pourra me saisir et me suivre. Dans l’Écriture, ils sont le bon grain qui est l’objet de la récolte de la Terre au dernier jour, pour être la semence du royaume. Ces hommes, femmes et enfants, qui sont la véritable postérité d’Abraham, ne perdront point la vie dans ce qui arrive et qui sera vite passé. Ils sortiront au contraire sur la Terre nouvelle qui aura changé sa face et retrouvé sa pureté originelle qu’elle gardera toujours.
Vous, les gens humbles, ne redoutez pas la vérité. Elle est votre alliée et vous sauvera. Ceux qui ne subsisteront pas sont les hautains, les menteurs, les violents, les vaniteux, les hypocrites, les irrespectueux, les fanfarons et les méchants qui règnent depuis toujours dans le monde. Il s’agit de la plupart des politiciens, des religieux, des riches, des trafiquants, des conquérants, des militaires et des scientifiques, ainsi que ceux qui marchent avec eux. Tous ceux-là périront s’ils persistent dans leurs voies et ne sortent de ces congrégations de traîtres qui dévastent la Terre et font périr ses habitants. Ce monde est leur monde dans lequel ils règnent avec impudence, et un monde qui tient maintenant ses derniers discours. Soyez donc bien disposés à me recevoir. Et soyez prudents envers les qualificatifs que ne manqueront point de me donner ceux qui ne pourront point saisir la réalité.
Vous êtes tous appelés à entendre la parole de vérité. Mais en raison des convictions et des croyances ancestrales qui font partie désormais de votre sang, le plus grand nombre fermera ses oreilles et me rejettera. Cependant, pour vous tous qui désirez entendre autre chose que ce qui est aujourd’hui prêché dans le monde, commençons par voir ensemble que la science est ce qui fait l’homme et non ce que l’homme fait. Elle concerne la création des astres puis celle des êtres sur ces astres, alors que la science des hommes consiste seulement à composer à partir de ce qui existe indépendamment de leur volonté. Et connaître la science, c’est connaître la
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vérité. Or, l’homme ne fait pas la vérité ni ne peut la découvrir seul. Il ne peut qu’être conduit en elle comme je l’ai été et comme il va l’être aujourd’hui, en constatant combien étaient grandes ses ténèbres.
Je m’assois en face de vous, hors des nations, pour vous parler et vous éclairer. Mais pour me saisir, il ne faut pas avoir des certitudes sur l’existence ni s’estimer au-dessus de la parole du Fils que rien ne pourra anéantir. Mes adversaires se heurteront à elle mais ne lui feront aucune brèche, car nul ne peut s’opposer à la vérité. Veillez plutôt à ne pas endurcir vos cœurs, car je ne vous conduirai que dans ce qui est vrai, et non dans des voies imaginaires où vous entraînent ceux qui osent parler de la science, alors qu’ils sont les êtres les plus éloignés de la vérité.
Aujourd’hui, beaucoup pressentent l’imminence d’un bouleversement. Mais nul ne s’aperçoit que nous sommes à la fin des six jours, au soir du monde, et qu’il s’agit de la venue du Fils de l’homme qui vient séparer les justes et les injustes par la connaissance qu’il dispense sur la créature. Il s’agit de la séparation des boucs et des brebis annoncée par les Écritures. Seuls les justes me suivront et se retireront un moment dans les petits villages des montagnes, pendant que la Terre changera sa face par une succession de fléaux que nous évoquerons et qui s’abattront sur elle pour lui redonner sa pureté originelle. Les injustes ayant disparu, ce sera alors le nouveau monde dans l’Eden retrouvé pour toujours.
Ne croyez pas cependant que celui qui vous parle soit un nouveau messie. Non, il n’y en a point de nouveau ni d’ancien, mais seulement celui qui est annoncé pour la fin des siècles et qui a Jésus pour personnage. Il s’agit du Fils de l’homme, d’Élie, qui est Pierre. Mais cet homme est aussi appelé l’Agneau de Dieu et de bien d’autres noms dans l’Écriture. Lorsqu’on l’évoque, c’est d’Emmanuel, du Schilo dont on parle, et non de plusieurs. Je ne puis toutefois démontrer qui je suis en peu de mots. Mais je le ferai tout au long du livre par la connaissance que je vous transmettrai, en m’appuyant sur l’Écriture qui témoigne de moi.
Sachez que j’ai commencé à écrire ce livre après un long pèlerinage dans le réel qui m’ouvrit les yeux, mais qui fut un douloureux chemin parsemé de difficultés et d’épreuves d’autant plus fortes qu’au fil des jours je me reconnaissais dans l’Écriture. Et c’est après avoir été éprouvé de la sorte que Dieu a jugé bon de placer toutes choses entre mes mains pour le salut de tous. Ainsi toute la Terre m’est remise, car le Très-Haut m’a suscité pour que je sois son interprète auprès des peuples. Aussi, depuis mon enfance, il m’a tenu éloigné des coutumes, des traditions et de l’instabilité des choses humaines, pour qu’aujourd’hui je puisse arracher la vérité de ses mains. Et me voici au milieu de vous avec l’esprit de connaissance qui ouvre les yeux et fait naître à nouveau.
Sans instruction, le front dur et tenu à
l’écart des facéties de ceux qui règnent, je suis
semblable à un âne sauvage, à un ânon sur lequel
aucun homme n’a pu s’asseoir. Seul Jésus, qui est esprit des Écritures,
a pu le faire. Il dit à ce sujet :
Allez au village et vous verrez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s’est jamais assis. Vous le détacherez et vous me l’amènerez, afin qu’il
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me serve. Si on vous demande pourquoi vous le détachez, vous répondrez que le Seigneur en a besoin.
Parce que les Écritures sont voilées, en les lisant dans le sens des mots, cette parole est insignifiante. Mais, en voyant que je suis cet ânon que l’on détacha de son village auquel il était attaché, et sur lequel seul Jésus a pu s’asseoir pour servir le Seigneur, son véritable sens apparaît. Pourquoi donc les Écritures sont-elles voilées, direz-vous ? C’est pour n’être dévoilées qu’au soir du monde par celui qui devait venir les accomplir à l’insu de tous. C’est pourquoi les prophètes se sont exprimés par des paraboles, des métaphores et des allégories qu’il ne faut point lire au sens de la lettre, sinon on ne comprend pas.
Vous qui désirez m’entendre, sachez que le voile qui recouvre les Écritures se déchirera au fur et à mesure que votre esprit s’ouvrira sur les choses nouvelles que j’enseignerai, car ce n’est qu’avec la lumière du Véritable qu’elles peuvent se révéler à tous. Je ne suis pas différent de vous toutefois, mis à part que si l’on fondait tous les hommes ensemble pour n’en faire qu’un seul en figure de tous, je serais celui-là. D’où mon nom de Fils de l’homme. Je suis donc le plus moyen d’entre vous, pour pouvoir accéder à toutes choses et être saisissable par tous. Aussi ne me voyez pas comme un mystère, sinon tous les hommes seraient mystérieux...
Cependant, ceux que je viens chasser de la Terre ne manqueront point de m’affubler de quelques maladies ou de quelques tares, pour me dévaloriser. On voit l’arbre à ses fruits, dit Jésus ; ce qui signifie qu’on voit l’homme à ses œuvres. Laissez-moi alors le temps de vous enseigner, et vous jugerez ensuite. Ceux qui me connaissent savent que je suis réfléchi et que le discernement m’appartient. Nul ne me persécute et je dors paisiblement, d’autant que je ne crains point l’homme. Toutefois, je respire la crainte de l’Éternel, parce que je sais d’où je suis tombé et de quelle manière ! Pour ces raisons, vous pouvez me suivre en toute confiance ; car en moi, il n’y a point de fraude ni de violence, ni un quelconque désir de domination sur mes semblables.
Je suis souvent en admiration devant certaines
œuvres humaines. Mais cette admiration se change vite en colère,
à cause du désastre que d’autres œuvres engendrent. Cela
me crucifie car, en raison de ce que je vois, de ce que je sais et de ce
que je vis, j’ai le cœur transpercé. Quiconque peut alors concevoir
que ma colère, qui est l’expression de mes souffrances, est toujours
prompte à s’enflammer. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est dit
au début des psaumes :
Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction ! Servez l’Éternel avec crainte, Et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite Et que vous périssiez dans votre voie, Car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui.11
Ne me craignez pas cependant, vous les gens humbles de cœur ; car en ce jour de la visite de la Terre, je marche devant vous. Mais parce que la vérité est fort simple, je sais qu’il me faudra beaucoup écrire pour briser vos convictions et votre incrédulité. Pour ce faire, j’ai besoin des écrits des prophètes et de la tunique qu’ils ont préparée pour mes épaules, sinon vous ne me croiriez pas. Que vous l’admettiez ou non, toute la vérité est écrite dans ce livre, et elle est votre seul salut.
Mais je sais que plusieurs pensent dans ces débuts : la façon dont cet homme s’exprime montre qu’il n’est pas écrivain. Peut-il alors nous conduire dans toute la vérité ? Je réponds qu’effectivement l’ânon, le petit d’une ânesse, n’est pas écrivain. Mais n’est-ce point là une raison suffisante pour l’écouter ? Si vous-mêmes étiez crucifiés comme moi, auriez-vous seulement le désir de venir au secours du monde ? Vous seriez empêchés de le faire. Aussi ne contestez pas la façon dont je m’exprime, cela importe peu dans ce monde qui prononce ses derniers mots. Ce que vous lisez n’est point inintelligible. Faites donc ce que vous voulez, la vérité n’en est pas moins entièrement écrite sous vos yeux, et rien d’autre ne vous sauvera.
D’autres imaginent que je dois craindre la fin du siècle ou la fin de ce millénaire, et que c’est en raison de cela que je me manifeste. Non, je ne crains point ce genre de chose, surtout que c’est LA BONNE NOUVELLE que j’apporte au monde. Si donc ma venue correspond au changement du siècle, ce n’est point moi qui l’ai choisie, car ce n’est point moi qui ai marqué le temps où je devais me lever. Veillez alors à ce que vous imaginez. Ne pensez pas davantage que je vienne former une secte de plus, car je viens au contraire anéantir celles qui existent depuis longtemps ou depuis peu dans le monde entier. C’est pourquoi, avant d’avoir entendu ce que j’ai à dire, abstenez-vous de tout préjugé à mon égard ; d’autant que je n’arrive point seul, ni sans être annoncé depuis toujours.
J’ai de l’âge aujourd’hui. La lumière est en moi. Et je sais que le monde corrompu sera détruit dès après ma venue. Après quoi, il ne pourra l’être une deuxième fois. Il en est ainsi, parce que lorsqu’on connaît la vérité on ne peut plus bâtir un monde pouvant être détruit. En effet, la connaissance que chacun va acquérir aujourd’hui mettra fin aux mensonges et aux mauvaises œuvres, ainsi qu’à toute autorité, toute puissance et toute domination. Elle délivrera entièrement l’homme, et lui donnera un nouvel esprit, une nouvelle terre, ainsi que la loi du ciel qui lui convient parfaitement ; parce que, sans qu’il le sache, cette loi est depuis toujours écrite dans son cœur. Et c’est avec elle que Dieu régnera sur lui et l’ensemble des peuples ; ce ne sont plus les hommes dépourvus de lumière qui régneront sur le monde avec leurs propres lois.
Sans la venue du Fils, les hommes mettraient fin à toute vie, car depuis le matin du monde ils ont emprunté la mauvaise voie. Ne commettez donc pas l’erreur de croire que c’est moi qui annonce la fin de ce monde, parce que ce sont les activités humaines qui annoncent d’elles-mêmes ce désastre prédit par les Écritures. Ne pensez pas alors que je profite de cette situation périlleuse pour exploiter votre crainte comme le font ceux qui règnent, parce que je ne vous demande rien pour moi, ni or, ni argent, ni biens, ni quoi que ce soit. Et ce livre que j’écris avec mon sang, je le donne au monde. Aussi, veillez à ne pas confondre ceux qui vous
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oppriment et vous exploitent en faisant tout périr, avec celui qui vient d’en haut pour vous délivrer de leurs emprises et de leurs chaînes sans rien vous demander.
Toute la Terre tremblera à la suite des
révélations que je ferai au monde. Mais est-ce de moi qui
vous sauve dont vous devez avoir peur ou des fils des ténèbres
qui vous perdent ? Qu’auriez-vous à redouter d’un homme qui n’a
que l’épée de sa bouche pour arme ? Ne me craignez pas vous
dis-je, vous dont le cœur est pur, je suis avec vous et contre tous ceux
qui nuisent à la Terre et à ses habitants. Jésus dit
:
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
Si donc vous êtes semblables aux enfants,
vous allez voir Dieu comme personne ne l’a jamais vu. Et il est l’heure
de le faire pour subsister sur cette Terre qui est entièrement en
péril.
Cessez donc de dire aujourd’hui, où le monde agonise : Dieu a créé l’homme à son image, puis il nous a abandonnés ! Non, Dieu ne vous a pas abandonnés, car Il visite la Terre aujourd’hui. N’a-t-il pas averti l’homme qu’au temps marqué il enverrait son fils pour procéder au jugement de tous, en fonction de ce qu’ils ont fait ? Il s’avère alors que, ce jour-là, ne pourront rester en vie que ceux qui sont souverainement parfaits.
Mais pour suivre le Fils de l’homme et être sauvé, il faut d’abord apprendre à renoncer à soi-même pour ne point faire de soi un élément prévalant sur toutes choses. C’est pourquoi Jésus dit :
Que quiconque veut venir à moi renonce à lui-même.
Il dit aussi : Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
Pour venir à moi, par l’esprit, dans les hauts lieux où je me tiens et sauver vos vies, vous devez renoncer d’abord à vos connaissances qui sont des empêchements. Aussi ne dites pas : mais Untel a dit ceci... ou tel autre a démontré cela... parce qu’ils n’ont rien dit ni démontré d’autre que ce qui tisse les ténèbres et dévaste la Terre. Aujourd’hui, c’est un autre qui révèle ce que vous ne connaissiez pas. Et je vaincrai votre ignorance.
*
Mais je dois d’abord vous montrer d’où je sors et ce que fut ma vie, afin que l’on sache que j’ai un visage d’homme. Puis, j’expliquerai les Écritures que vous ne pouvez lire sans moi. Ensuite, je démontrerai l’univers, la famille solaire, le monde et l’homme. De la sorte, vous connaîtrez Dieu et ses œuvres. Vous saurez alors qui vous êtes sur cette Terre, et ce que sera la nouvelle vie de ceux qui auront entendu et réchappé à ce qui vient. Sachez aussi que baptiser signifie immerger dans l’eau vive de la connaissance, c’est-à-dire instruire, et non faire un simulacre ! Or, pour s’instruire, il faut s’ouvrir à toute chose nouvelle et écouter. Restez donc avec moi, et ceignez vos reins. Il en va de votre salut et de celui du monde entier.
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On ne peut connaître quelqu’un qu’en sachant d’où il sort et ce qu’il a vécu depuis sa naissance jusqu’au jour où il est devant soi. Aussi, pour que l’on sache dans quel fer il a été forgé, je vais montrer la vie du Fils qui ne pouvait être écrite que par lui-même le jour où il se reconnaît et se manifeste dans le monde.
Jésus est l’Agneau dans l’Écriture, celui qui vient éclairer les hommes et combattre le monde corrompu pour y mettre un terme et que vienne le règne de Dieu. Il est ma propre image, car que l’on soit avec l’Agneau dans le Livre ou avec moi en ce jour, on est en présence du même homme, dans le même moment du temps, juste avant l’apocalypse. Je ne suis pas Jésus cependant, mais l’accomplissement de Jésus qui est l’esprit des Écritures. C’est lui qui est assis sur moi, l’ânon, le petit d’une ânesse ; je ne peux donc m’en détourner. Pensez, sans tenir compte des décors où se passe l’action, qu’avec ce qu’il dit et fait, Jésus montre ce que je dis et fais aujourd’hui, au soir du monde ; et vous comprendrez.
Pour juger, il faut d’abord vivre soi-même
ce que les hommes vivent, car nul ne peut juger ce qui lui est étranger.
C’est pourquoi vous devez savoir ce que furent mes jours et comment Satan
tenta de me perdre dans le désert. Satan n’est pas une entité,
mais le mal qui peut faire sombrer celui qui n’y résiste. Je parle
de désert, parce que tant qu’on ne sait pas qui l’on est, où
l’on va et ce qu’est le sens de l’existence, on est dans le désert
et le jeûne qui font souffrir le monde. Prêtez-moi donc l’oreille
sur ce que fut ma vie qui s’est déroulée en quatre périodes
distinctes jusqu’à ce que je sois lié de chaînes, pour
que je ne puisse bouger sans avoir transmis le Message.
Première période
Mon enfance se déroula dans un petit village méridional, au bord duquel se trouve un étang. Je fus le troisième des quatre enfants nés de l’épouse pieuse d’un berger qui cultiva aussi la terre. Devant moi j’avais un frère et une sœur, et derrière moi vint un autre frère. A ce jour, mon père et ma sœur ont quitté le monde ; il me reste ma mère et mes frères. Ma mère me mit au monde dans la petite ville voisine, le quinzième jour du dernier mois, et me ramena au village où je fus élevé au milieu des animaux. Dans l’Écriture, cela est représenté par la mangeoire (par la crèche),
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car c’est véritablement en présence des animaux que je me suis éveillé en arrivant dans le monde des vivants.
Mais nul ne pouvait savoir que ce petit enfant blond qui venait de naître était celui qui conduirait la créature dans toute la vérité, sinon, il y a déjà longtemps que l’on m’aurait brisé les os. Néanmoins rien ne me distinguait des autres enfants, si ce n’est cette grande curiosité que j’avais pour la nature qui guidait tous mes pas. J’étais émerveillé par tout ce que je voyais. La nature fut la passion de mon enfance et les fondations inébranlables de mon existence, car toutes les bêtes m’apprirent quelque chose séparément. Je vis aussi qu’elles occupaient tous les espaces, et qu’elles obéissaient à des règles qui se trouvaient en elles et qui leur permettaient d’évoluer avec aisance et faveur dans le milieu naturel d’où elles sortaient. Par ailleurs, les orages de grêle, les ronces, les épines, les orties et autres blessures, ainsi que les bêtes venimeuses, les champignons vénéneux, les maladies, les fautes, les mauvaises appréciations, et les efforts journaliers que chacun devait produire pour trouver sa subsistance, m’apprirent de bonne heure ce qu’était l’adversité qu’il fallait vaincre quotidiennement pour tirer plaisir de l’existence.
Dès que je pus l’entendre, on m’apprit que Dieu créait toutes choses, et qu’il récompensait ou punissait selon que l’on se conduisait bien ou mal. Déjà, j’aimais et craignais le Très-Haut, comme j’aimais et craignais mon père. Aussi, mes parents m’autorisaient à aller et venir dans la campagne et le village en toute liberté. Ils me laissaient libre comme l’oiseau, d’autant plus volontiers que tout était paisible et calme dans ce village. Les discussions étaient toujours cordiales entre les habitants, et les différends se terminaient toujours par des accords. La médisance n’était point sur les lèvres. Nul n’ignorait les autres. Tous se connaissaient, s’entraidaient et partageaient leurs opinions et leur savoir. C’était la fraternité.
Mais, en grandissant, je prenais conscience de la pauvreté de mes parents qui leur occasionnait de grands tourments, notamment à ma mère qui pleurait souvent de ne pas disposer de ce qui est nécessaire pour nous donner à manger ou nous vêtir convenablement. Ce que mon père produisait n’était que petits bénéfices aussitôt absorbés par les impôts que prélevaient les gens de la ville. La guerre sévissait en ces années-là, et nous souffrions de cette misère. Ainsi, mon enfance, enrichie des merveilles de la nature et remplie de joies, se couvrit de tristesse, surtout qu’en raison de la pauvreté de mes parents, je comprenais déjà que je serai obligé de partir du village auquel j’étais attaché.
Aussi, lorsqu’il le fallut, je m’en allais. En partant, je pensais que si le village avait été plus grand, il aurait pu suffire à tous ses besoins ; car je voyais que les travaux les plus utiles sont ceux des hommes qui donnent à manger aux gens (les cultivateurs) et ceux qui les soignent (les médecins). Je ne comprenais pas alors la raison d’être des grandes villes qui imposaient leurs lois. Néanmoins, étant obligé de faire l’ouvrier dans ce monde, je partis d’abord en apprentissage dans la petite ville où ma mère m’avait mis au monde. Je fus comme déraciné. J’en souffris longtemps, mais il me fallait persister.
Pendant ce temps, je rencontrais une jeune fille qui me plaisait. Après quelques années de fréquentation nous nous mariâmes, et elle me donna un fils. À la
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suite de cela, je fus arraché à eux cette fois ; car ceux qui régnaient m’envoyèrent de force faire la guerre, au-delà de la mer, dans un pays étranger. Je partis défendre les conquérants qui avaient depuis longtemps colonisé ce pays duquel ils étaient désormais repoussés par les habitants légitimes qu’ils opprimaient. Déjà dans la souffrance de la séparation, mes yeux virent l’horreur dès mon arrivée. J’en étais bouleversé, me demandant si je pourrais résister ; car je ne pense pas qu’il puisse y avoir pire que d’être obligé de faire la guerre à des gens qui ne sont point ses ennemis. C’est pourquoi cette période fut pour moi comme un mauvais songe duquel je sortis en ayant le cœur transpercé.
Lorsque vint ma libération, je retrouvais mon épouse et mon fils qui avait grandi. Puis je continuais à faire l’ouvrier dans un chaudron nucléaire de Satan, que l’on nomme : avenir radieux de l’humanité... En ces jours-là, mon épouse me donna une fille cette fois. Aussi, peu à peu, et malgré mes profondes blessures, le plaisir de vivre me revint. Mais dès que je pris conscience de ce qui se pratiquait dans ce chaudron nucléaire et à quoi cela servait, je quittais ces lieux, d’autant qu’il m’était impossible d’être commandé. En effet, élevé dans la liberté originelle, je ne pouvais supporter que quiconque s’assoie sur moi pour me faire agir selon sa volonté. Je tentais alors de travailler pour moi et ouvris un petit commerce.
Durant ces jours, mon jeune père mourut. Ce fut pour moi une nouvelle tristesse qui me fit interroger sur ce que valait mon existence dans ce monde d’iniquités et de souffrances. Je haïssais ma vie. Mais mon épouse ne saisissait pas ce qui se produisait en moi. Nous tournant le dos, nous décidâmes de divorcer. Mais je me maudissais d’agir ainsi ; car, m’estimant coupable, il me semblait commettre un crime sur elle et mes enfants, un péché qu’il me faudrait expier devant l’Éternel envers lequel je me sentais déjà redevable.
Je partis donc seul, un peu plus en amont dans la vallée des voyageurs pour m’établir près d’une ville où j’avais au préalable choisi d’y poursuivre une autre activité commerciale. En ces années-là, les tensions entre les nations de l’Est et de l’Ouest s’intensifiaient. Je pris alors le temps d’examiner le monde et ce que je faisais au milieu de lui. Le monde m’angoissa, car je vis de sombres nuages arriver de toutes parts, qu’apparemment les gens ne voyaient point venir. Il m’apparaissait progresser invariablement vers sa fin ; parce qu’à mes yeux un monde bâti avec les pouvoirs, l’argent et le profit, qui nécessitent la défense des intérêts (la guerre), ne pouvait aller qu’à sa ruine. Je savais déjà qu’il en était fait de lui. A ces sombres perspectives, s’ajoutait le fait que je contribuais à sa déchéance. Je me mis alors à réprouver ce que je faisais, d’autant qu’il m’était fort désagréable d’exploiter des gens comme jadis je fus moi-même exploité. Je supportais mal que d’autres travaillent à ma prospérité. Aussi, ces choses détestables et l’argent qu’il me semblait dérober, augmentaient considérablement mon inquiétude de conscience.
Convaincu que les nations allaient inéluctablement à leur fin, et que j’y contribuais par mes activités, cette fois je mourus pour le monde dans lequel plus rien ne m’intéressait. J’avais trente-trois ans. Je continuais mes activités cependant, mais avec l’idée de retrouver bientôt ma liberté originelle et la nature qui me manquaient tant. Je décidais alors de retirer mes pieds de ce monde et de partir sur la mer avec une jeune femme que j’avais rencontrée et qui devint ma concubine. Il
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me fallait donc me démunir de mon entreprise et de mes biens, en premier lieu pour retrouver ma dignité. Mais avant cela, je devais me construire une barque à voile (un navire) pouvant traverser les mers. Ainsi se réalisa tout ce que j’avais prévu. Je conçus le navire que j’avais imaginé, et le construisis avec un ami. Entre temps, je cédais mon entreprise. Il ne m’en resta rien. Mais j’en étais soulagé ; car je ne voulais plus avoir à faire avec l’argent, ni avec la servitude et les impôts, pas plus qu’avec les projets insensés des hommes. Je ne désirais que la liberté que j’avais eue au temps de mon enfance, au milieu de la nature.
Dès que le navire fut fini, avec ma compagne nous partîmes à Rhodes que nous atteignîmes sans encombre. Pour pouvoir poursuivre notre voyage en mer Égée, nous dûmes prendre à notre bord des voyageurs qui contribuèrent aux frais. Nous sommes ensuite rentrés au pays. Puis l’année suivante, nous repartîmes naviguer dans les mêmes eaux, tant cela nous plaisait. Au retour, à l’équinoxe, entre Patras et Messine, nous dûmes affronter une forte tempête de laquelle nous sortîmes sans le moindre dommage, mais fortement éprouvés. J’étais alors convaincu que nous pouvions traverser l’océan en toute confiance, car nous projetions de partir vers de lointains pays.
Nous nous préparions à ce voyage, jusqu’à ce jour où le désastre arriva, car un incident fit embraser soudainement le navire ! Le feu occupa aussitôt tout l’espace et me jeta dehors sans que je puisse tenter un geste pour l’éteindre. Les secours arrivèrent rapidement. Mais tout ce qui était tenté paraissait dérisoire par rapport à l’importance du sinistre. Voyant alors que toute tentative était vaine, j’allais m’asseoir en face et assistais au spectacle éprouvant des flammes qui dévoraient tout. J’en fus profondément marqué, car mon navire m’était enlevé.
Le coup passé et les jours suivants, je me sentais comme assis sur un tronc d’arbre au milieu de la mer, ne sachant d’où je venais, et ce que je faisais là, loin de tout. Je n’avais envie que de solitude. Aussi je m’enfermais, et je me mis à écrire comme pour conjurer le sort semblait-il ou peut-être seulement pour ne pas sombrer. Les jours passaient sans que je ne sorte. Dans cette froidure, on me remboursa le dommage que j’avais subi. Mais comme dans un songe, je remis l’argent dans une banque et je ne m’en souvins plus. Continuant à écrire, mes pensées étaient ailleurs. Je cherchais à comprendre le sens de l’existence, qui était l’homme, et pourquoi il engendrait sans les voir ces sombres nuages qui s’étaient un peu plus avancés sur le monde.
Mais pour comprendre qui est l’homme, me dis-je, il faut d’abord savoir d’où viennent les astres dont nous sommes faits et où ils vont. Ce fut mon premier raisonnement. Je pensais, en effet, qu’il y avait autre chose sur les astres et la vie que ce qui se disait. Il me semblait qu’il devait exister un principe d’existence, fort simple, avec lequel on pourrait tout expliquer avec aisance. J’étais à sa recherche, sans toutefois être certain de sa réalité. Les astres me paraissaient être des aimants actifs, qui changeaient d’état et d’aspect. Ce que j’écrivais était en rapport avec cela, et concernait l’électromagnétisme. Tout ce que je voyais je l’écrivais. Et ce que j’écrivais m’obligeait à écrire encore. Je ne savais pas ce qu’en serait l’aboutissement ni le terme. Car j’étais comme quelqu’un qui amasse du bois en grande quantité sans savoir vraiment à quoi il le destine... Mon enfermement effrayait mes proches qui se demandaient ce qui m’arrivait.
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Mais, après de nombreux jours d’écriture et de solitude, et n’étant pas entièrement convaincu de ce que je faisais, je vis que si je ne me sortais point de là, j’y laisserais ma vie. Je décidais alors de construire un nouveau navire. Mais pendant les travaux, je pensais aux écritures que j’avais déjà faites. Soudainement, la lumière se fit en moi, car je venais de comprendre le processus de naissance des astres, ainsi que leur développement qui les fait changer d’état et d’aspect dans le ciel. Je trouvais cela prodigieux, car je voyais bien qu’il s’agissait de la vérité ! Mais, tel celui qui ne voit pas ce qui l’aveugle, je mis du temps à m’apercevoir que j’avais découvert ce fameux principe d’existence que je recherchais auparavant et qui m’ouvrait les portes du ciel désormais. Je vis aussi que ce principe était à la portée d’un enfant de douze ans, et qu’il s’appliquait à la fois aux astres et à tout ce qui a en soi un souffle de vie. Je naquis alors une deuxième fois, car mes yeux s’ouvrirent sur la réalité que personne ne voyait. J’en étais fortement enivré, mais je n’évoquais pas encore le nom de l’Éternel.
Tout ce que je voyais était nouveau et aisément compréhensible. Ce qui me fit interroger sur ma propre personne, car je me demandais comment il était possible qu’un homme sans instruction puisse avoir une si grande connaissance. Ne sachant vers qui me tourner, j’ouvris les Écritures pour la première fois. J’avais quarante-trois ans, et je ne les connaissais point. Le soir, je les lisais au lit avant de m’endormir. Mais comme le font les stupides, je les lisais dans le sens strict des mots, si bien que je ne comprenais pas ce qui était écrit. Je maudis alors ce livre qui ne m’apportait aucune réponse.
Des paroles du début me marquèrent cependant, car je vis que Dieu dit : le jour où tes yeux s’ouvriront, tu mourras. Or, mes yeux venaient de s’ouvrir et j’eus peur de mourir. Cela eut un grand effet sur moi cependant, car désormais je pouvais lire les Écritures dans leur sens spirituel. Ce qui me faisait rayonner de joie, mais aussi frémir, parce que je me voyais en elles aussi sûrement que lorsqu’on se penche sur l’eau. Or, bien que cela fut glorieux, je ne voulais pas être le Fils de l’homme, cet Agneau que les Écritures annoncent pour les temps difficiles. Je me remis alors à la construction de mon navire. Et, malgré mon grand bouleversement, je parvins à le terminer.
Entre temps j’avais beaucoup changé, mes pensées étant toutes prises par ce qui m’arrivait. Aussi, ma compagne me maudit et me quitta dès que j’eus mis le navire à l’eau. Je ne l’estimais pas coupable. Mais son départ m’accabla, car pour la première fois de mon existence j’étais seul et avec un immense fardeau sur le dos. Cependant, je voyais dans son départ un acte de justice, car j’avais moi-même quitté mon épouse qui en fut profondément marquée. J’expiais donc ma faute en partie, il me fallait faire silence... J’habitais alors ma barque qui me servait de toit, et persévérais dans mes écritures pour enseigner le monde. Ayant déjà une vision exacte du monde et des temps dans lesquels nous étions, mon désir fut alors de servir Dieu, dont je sentais déjà la main bienveillante sur mon épaule. J’évoquais son nom cette fois. Mais, pour faire connaître la vérité au monde, je savais que je devais sacrifier ma vie. C’est ce que je fis, et m’en remis entièrement à Dieu.
Assis dans ma barque pour enseigner la foule, tout mon esprit était occupé par ce que je faisais. Mon souci était d’éclaircir mes écritures qui s’amoncelaient et
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d’en faire un petit livre qui ouvrirait les yeux des hommes. Durant ces jours-là, un médecin, ayant entendu parler de moi, me rendit visite et m’interrogea sur ce que je faisais. Je lui montrais que j’écrivais sur la terre et tous les astres, et que je m’étais élevé bien haut, à la hauteur de Moïse. Désormais, lui dis-je, je peux ouvrir les yeux des aveugles ! Mais attaché à l’église de Rome, il m’écoutait avec défiance. Intrigué toutefois par ce que je lui montrais, il m’amena l’un de ses amis, Joan, qui était aveugle de naissance. Prompt à l’intelligence, ce dernier comprenait tout ce que je lui disais. M’apercevant qu’il était aveugle, je crachais sur la terre pour en faire de la boue avec ma salive, et lui appliquais cette boue sur les yeux. Il s’accomplit alors ce miracle : ses yeux s’ouvrirent et virent clairement ce que je lui montrais sur le sidéral, le monde et les Écritures. Je l’avais guéri de son infirmité. Sa joie était alors sans pareille, parce qu’il venait de prendre part à une nouvelle naissance dont j’avais été moi-même l’objet auparavant. Je vis ainsi qu’avec ma salive je pouvais ouvrir les yeux des aveugles. Ce fut pour moi un grand encouragement, et la confirmation de celui que j’étais.
Plus fortement intrigué par ce miracle, le médecin qui m’avait rendu visite vint de nouveau m’interroger. Cette fois, je lui dis ouvertement que je procédais à la résurrection des morts. Aussitôt il s’en alla... parce qu’il ne comprenait pas ce qu’était la résurrection des morts annoncée. Il me croyait hors de sens. Joan qui voyait tout ce que je lui expliquais, et ce médecin qui ne voulait point regarder, me montrèrent l’un l’autre comment je serai reçu dans le monde et ce que serait la réaction de chacun. Voulant partager sa joie, celui auquel j’avais ouvert les yeux m’amena d’autres amis. Ceux-ci s’enflammèrent en m’écoutant, mais ils ne furent que feux de paille ; car, trop dérangés par ce que je leur montrais, ils s’en allèrent également.
Tout cela me fit encore mieux saisir l’Écriture dans laquelle ces attitudes étaient prédites ne serait-ce que dans la parabole du semeur. Joan resta à mes côtés et mit la main dans le plat avec moi, car il m’aidait et me soutenait. Il devint mon confident, celui à qui je pouvais parler. J’aimais cet homme ainsi que son épouse qui ne me quittèrent point. Ils assistèrent à ma croissance et partagèrent mes émotions venant de ce qui m’était révélé et qui les stupéfiait. Je leur ai demandé à tous deux de faire silence sur moi, et à Joan de ne révéler à personne qu’il voyait désormais; car il me fallait terminer.
Trois années après avoir mis ma barque à l’eau, je n’avais plus d’argent pour vivre. Je la vendis alors à bas prix à un homme fort riche, et évidemment cupide et trompeur, qui ne manqua pas de partir précipitamment avec elle en s’abstenant de me donner une grande part de la somme que nous avions convenu. Je me fis une cabane cette fois, que j’occupe toujours. Entre temps et pendant un moment, je cessais de donner ma vie pour reprendre des forces, car j’étais épuisé, fatigué à l’extrême – Dieu m’a donné le pouvoir de donner ma vie et de la reprendre comme je le veux – Aussi, j’en profitais pour acquérir l’épave d’un petit navire à voile que j’ai entièrement remis à neuf, à la vue de tous. Puis, je le vendis pour pouvoir continuer mes écritures. Je divisais le produit de la vente en petites sommes mensuelles, correspondant à celles dont disposent les pauvres gens que l’on assiste. A l’heure où j’écris cela, je vis toujours avec ce peu d’argent. Mais il me reste encore de quoi souper dans ma cabane pour quelque temps. Ce qui suffira probablement pour arriver au terme de ma mission.
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Mes écritures prévalaient sur ma vie. Et, comme je l’ai dit, sans que cela m’apparaisse, je devins de plus en plus fatigué, pouvant à peine marcher. Je dépérissais tant je fus longtemps enfermé et seul. Lorsque je vis que je me mourrais, je priais Dieu de venir à mon secours et de me donner une femme ! Voyant alors que j’avais atteint mes extrémités, Il envoya aussitôt une femme de la ville qui vint à ma rencontre. Elle me trouva assis et fatigué de mon long pèlerinage, comme mort. Après avoir pleuré sur moi, elle me releva la tête et me donna à boire l’eau de sa cruche, versa son parfum sur moi (le parfum de la femme), et me remit sur mes pieds. Sans elle, il n’y aurait point de livre de vie, et par là même point de salut pour le monde. Elle fut la femme de mon sacrifice dont elle sortira grandie, car tous ceux qui vivront dans le royaume lui seront également redevables de leur existence.
*
Voilà ce que furent les jours du Fils
de l’homme. Quiconque comprendra alors que sa vie ne pouvait être
écrite entre sa venue au monde et le jour où il se fait baptiser
(instruire) par Jean. Il devait d’abord être formé par des
épreuves qu’il subit dans le désert où il résista
à Satan qui tenta de le perdre. C’est pourquoi, comme le ciseau
que l’on forge avec des coups et que l’on trempe ensuite pour le rendre
résistant, je fus forgé par des coups et trempé dans
l’eau de mes larmes pour que je résiste ensuite aux épreuves
qui m’attendaient.
On remarquera que j’ai tenté de vivre
comme tous les hommes, mais que je n’y suis pas parvenu à cause
de mon esprit qui ne correspond pas à celui de ce monde. C’est pourquoi
ce que j’ai acquis me fut toujours enlevé par Satan jusqu’à
ce que je n’aie plus rien, comme Job, dont la vie est écrite pour
que je sache ce qui m’est arrivé. Et c’est en raison de cela, que
Jésus dit :
Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête.
Effectivement, je ne sais pas où reposer ma tête, d’autant que pour les miens et tous les amis que j’avais auparavant et qui me savaient entreprenant, je suis devenu comme un vase hors d’usage, comme un objet qui ne sert plus à rien. Toutes ces choses ne sont-elles pas déjà écrites ? C’est pourquoi ceux qui me rencontrent me disent souvent : il me semble te connaître depuis toujours ! Assurément, ils me connaissent depuis toujours, mais ils ne savent point où ils m’ont vu...
Il est donc nécessaire que j’explique les Écritures et que je démontre avec elles qui je suis. Cependant, ce qui prévaut ce n’est point que l’on sache qui je suis, mais que je délivre le monde des ténèbres et que je sauve ceux qui ne doivent point périr. Je n’ai point d’autre but que celui de vous éclairer pour vous sauver. Vous ne trouverez donc point sur mes lèvres des paroles criminelles ou frauduleuses, mais seulement la parole de vérité.
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Beaucoup douteront et diront de moi : cet homme qui sort de la campagne et du milieu des animaux, peut-il être celui que l’Écriture annonce ? Nous voyons cependant qu’il renonça à l’argent et aux biens matériels, et qu’il se retira ensuite du monde pour se mettre à la recherche de la vérité. Mais est-ce suffisant pour que nous lui fassions confiance ? Ne devons-nous pas écouter plutôt les savants, les religieux ou les riches qui, eux, ont de l’instruction ? Par ailleurs, comment un homme seul pourrait-il nous conduire dans la vérité ? Quelle vérité ? Nous voyons aussi qu’il fut touché et accompagné par des femmes. En est-il de même pour Jésus, qu’il estime être son image ?
Je réponds à cela que se retirer du monde c’est se retirer des eaux du fleuve de la vie. Et pour comprendre et être à l’écoute de celui qui m’envoie, comme Moïse je fus retiré des eaux. Or, lorsqu’on est retiré des eaux, c’est bien parce qu’on y trempait dans ces eaux ! Je dis qu’on ne peut juger de l’extérieur ce que l’on a pas vécu de l’intérieur. J’enseignerai la matière et l’esprit, l’homme et la femme et toutes choses. Comment pourrais-je alors parler de la matière si je ne l’avais point manipulée ou de la femme si je ne la connaissais que par ouïe dire ? Les prophètes ont tous des femmes, sinon ils ne pourraient être équilibrés. C’est pourquoi il y a des femmes qui accompagnent Jésus dans sa vie et notamment plusieurs Marie ; car Marie signifie celle qui est mariée à Dieu ou à son fils. Il y a également des barques, ainsi que cet aveugle de naissance auquel j’ai ouvert les yeux, ce médecin qui ne saisissait pas la résurrection des morts, la Samaritaine qui le trouve assis au bord du puits (de la vérité), et bien d’autres choses encore qui seront expliquées. Tâchez alors de ne pas vous interroger constamment en lisant, car dès après que je vous aurais enseignés, vous ne trouverez plus aucune question à me poser.
Les Écritures couvrent l’histoire du monde du début jusqu’à la fin, qui est l’apocalypse, suivie du règne de Dieu sur toute la Terre. Seul le Créateur régnera avec ceux que je viens chercher, car ils sont ses brebis, son peuple. Il s’agit de la postérité d’Abraham, d’Isaac et de Jacob à qui toute la Terre fut promise en héritage. Ces hommes et femmes, choisis de Dieu, sont ceux qui se reconnaîtront en moi après avoir mangé le pain du ciel que je leur apporte. Ce pain, qui sera multiplié par la
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multiplication du livre, est la nourriture de l’esprit qui ouvre les yeux et ressuscite les morts ; car, sans cette nourriture, les hommes sont morts.
Je sais que vous êtes fort étonnés qu’un homme puisse vous parler comme je le fais. Cependant, écoutez et comprenez : puisque l’apocalypse ne s’est pas encore produite, sans quoi vous seriez déjà dans le royaume, elle est donc à venir. Par conséquent, vous vous trouvez avec l’Agneau de Dieu dans l’Écriture, ce qui signifie avec Élie (l’élu) que Jésus appelle, qui est le Fils de l’homme. Vous n’êtes donc pas deux mille ans après la mort de Jésus, mais seulement au jour où, assis sur moi l’ânon, il est dans son accomplissement au milieu de vous. Disposez-vous donc à vous voir actuellement avec moi dans les Écritures, car vous êtes la foule que Jésus enseigne. Et lorsque vous m’aurez entendu, vous n’en douterez plus je vous le dis. Je ne puis cependant expliquer en quelques mots que ma vie et la sienne n’en sont qu’une. C’est pourquoi j’ai d’abord montré que mes origines sont conformes à celles de Jésus et que le véritable jour de la nativité est le quinzième jour du dernier mois de l’année, qui est devenu le vingt-cinquième, à la suite du déplacement de dix jours qu’il y eut autrefois dans le calendrier.
Le voile recouvrant les Écritures
L’ancien et le nouveau testament furent faits sous voile, pour que ce voile disparaisse avec la venue du Fils. Mais en vérité, il y a deux lectures, parce que ce sont deux voiles qui les recouvrent. Sous le premier, où je vous fais entrer, il s’agit du monde conduit par Moïse, du commencement à la fin. Et, sous le second, il s’agit de la vie du Fils unique et du monde nouveau. Mais sans le Fils, debout sur ses pieds, le livre des prophètes resterait cacheté ; parce que c’est seulement celui qu’elles annoncent qui enlève les sceaux et dévoile leur contenu depuis Adam jusqu’à l’Agneau qui est victorieux du monde. Toutefois, ce n’est qu’avec le livre entier que je puis enlever les sceaux. Tachez alors de ne point vous fermer, car nul autre ne peut vous montrer ce que vous avez délaissé.
Selon l’Écriture, n’est-ce pas lorsque Jésus arrive au Mont Golgotha (ce qui signifie le lieu du crâne) que le voile du temple se déchire de haut en bas ? Le lieu du crâne n’est autre que le lieu du temps où l’esprit de l’homme est formé et en mesure de porter la vérité, car jusque-là il ne le pouvait encore. Et c’est par mes longues et douloureuses années de recherches que je suis arrivé à ce fameux lieu du crâne, où tout me fut révélé. Ce qui eut pour effet de me faire mourir pour ce monde que les hommes rebelles ont bâti contrairement aux règles de la vie qui furent données à tous dès les commencements. Cela montre que seul le Fils déchire le voile du temple (le voile qui recouvre les Écritures) car, lorsqu’il paraît et meurt pour le monde, chacun peut enfin saisir ce qui est écrit. Et toute la Terre tremble de frayeur ce jour-là !
Mes prédécesseurs, les prophètes, ont longuement préparé ma tunique et ma couronne pour que j’entre dans le monde vêtu et couronné. Mais s’ils ne m’avaient annoncé comme ils l’ont fait dans l’ancien et le nouveau testament, depuis Adam jusqu’à l’Agneau (qui sont les figures de celui qui devait venir), j’arriverais au milieu du monde sans force et sans gloire, et nul ne m’écouterait. Il faut donc que vous reconnaissiez le Fils de l’homme à travers son personnage, sa lumière et sa mission, et que vous le suiviez pour votre salut et celui du monde. Ce que vous avez vu dans l’Écriture, c’est l’esprit de son personnage, ainsi que les matières dans lesquelles il
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vous conduirait et les miracles qui s’en suivraient. Ces miracles se produiront lorsque je vous ouvrirai les yeux en expliquant l’univers entier (les astres et les mondes), ainsi que les Écritures, le Fils de l’homme, d’où vous venez, qui vous êtes, où vous allez et ce que sera la suite des jours. Rien ne restera caché. Tout ce qui était tenu secret depuis la création du monde sera révélé à ceux qui sont humbles de cœur et simples d’esprit.
Mais pour sortir des sépulcres et du séjour
des morts dans lequel vous êtes, il ne faut plus considérer
la résurrection annoncée comme s’il s’agissait du réveil
de tous ceux qui vécurent depuis le commencement du monde ; car,
vous les saints d’esprit, je vous ressusciterai comme je le fus moi-même
avec puissance par celui qui m’envoie. Ainsi, dans ce jour singulier, vous
allez assister à une grande chose, à l’immense prodige de
la résurrection des morts, qui est votre propre résurrection.
Vous verrez alors clairement la nouvelle Jérusalem (la ville sainte)
qui est la figure des nouvelles cités des hommes. C’est pourquoi
pour ce grand jour de la venue du Fils, l’Écriture annonce :
Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à grand nombre de personnes.
Mais la prophétie ne se trouve que
dans l’ancien testament où la venue d’Emmanuel, qui est Élie,
est annoncée. L’objet du nouveau testament étant de le présenter
et de le faire lever, en empêchant toute imposture ; car seul le
Véritable peut démontrer qui il est. Vous allez donc vivre
avec moi ce qui est écrit. Et je vous le dis, ceux qui ont cru pouvoir
s’emparer de ma vigne, vont disparaître de la face du monde ; car
Jésus est l’esprit de la prophétie, l’esprit de Dieu dans
un homme et dans l’homme que je suis. Ma venue est naturelle toutefois
et obligée, comme cela vous apparaîtra après avoir
mangé à ma table.
Cependant, en croyant que le Sauveur est venu il y a deux mille ans, beaucoup disent : le Fils est déjà venu et il ne s’est rien passé, il a échoué ! Et moi je dis qu’il s’entend seulement aujourd’hui, dans les temps difficiles, qui sont les temps messianiques. L’homme n’a nullement conscience qu’en étant avant l’apocalypse, il est forcément avec lui, et il prétendrait qu’il a échoué ? Croit-on que l’on soit plus que le Créateur de toutes choses, pour être victorieux de Lui ? Les hommes ignorent que ce sont les planètes qui font briller les étoiles, et ils prétendraient pouvoir faire reculer Dieu ? Homme dépourvu d’entendement, si quelqu’un échoue sur cette Terre ce sera toi qui lis et non moi qui t’écris ; car si tu n’es plus en mesure de concevoir et de saisir la vérité, tu ne finiras pas d’accomplir tes jours. Ta stupeur va être grande, fils de la Terre !
Croyant, comme vous tous, qu’il s’agissait de choses anciennes, il ne me serait pas venu à l’esprit de me chercher dans les Écritures. Cependant, comme je l’ai dit, je m’y suis vu lorsque je cherchais un témoignage sur ce que j’avais déjà découvert sur les astres et le chemin de la vie qu’ils procurent aux hommes. Cela fut
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redoutable pour moi, car il est effrayant de voir son visage dans un livre écrit depuis des milliers d’années. J’étais d’autant plus angoissé que je ne voulais pas être cet homme ! Pourquoi moi, me disais-je, n’y en a-t-il point d’autres ? Mais un autre dirait la même chose pensais-je, et il n’y aurait personne pour venir ! J’ai donc fini par accepter après plusieurs renoncements ; car, comme on ne peut s’empêcher de voir sa propre image lorsqu’on se penche sur l’eau, je ne pus m’empêcher de me voir dans les Écritures sur lesquelles je me penchais.
Ceci montre également que, bien que la connaissance des temps et de toutes choses me soit donnée, sans le témoignage des prophètes, je n’aurais pu savoir qui j’étais, ni n’aurais pu me lever. Le nouveau testament est aussi écrit de telle sorte que l’on puisse me reconnaître et me suivre en toute confiance. Concevez alors que je n’existe pas aujourd’hui à cause des Écritures, mais qu’au contraire ce sont les Écritures qui existent pour moi. Jésus étant l’image et la réalité du Fils de l’homme, je suis son accomplissement, et Élie qu’il appelle du haut de sa croix.
Je ne voudrais pas être cet homme ; mais,
ceint de force, je suis obligé de passer devant vous. Lorsque j’étais
jeune je faisais ce que je voulais, mais maintenant je vais où l’on
me conduit de force, en sachant qu’il en est fait de moi. C’est parce qu’il
en est bien ainsi, que Jésus dit à Pierre (je le suis) :
En vérité, en vérité je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et ayant ainsi parlé, il lui dit : Suis-moi.
Je montrerai bientôt que je suis Pierre
dans le livre, et vous comprendrez pourquoi je marche derrière Jésus.
Mais déjà vous saisissez par quelle mort je glorifie celui
qui m’envoie. Je ne viens point vous donner de leçons cependant.
Je viens seulement montrer les choses célestes et terrestres telles
qu’elles sont, afin que vous puissiez vous éclairer et sauver vos
vies. Ensuite chacun fera ce qu’il voudra. Mais sachez déjà
que la vérité dans laquelle je vais vous conduire, vous délivrera
des ténèbres et de vos chaînes ; car seule la vérité
affranchit l’homme.
Les portes fermées du monde
Vous êtes esclaves et malheureux dans ce monde, parce que vous ne connaissez pas la vérité. C’est pourquoi, au fil du temps, les nations sont devenues des parcs et des enclos dans lesquels ceux qui règnent ont la mainmise sur vos esprits, sur vos corps, sur vos biens, sur votre liberté ; ainsi que sur la terre qui ne vous appartient plus. Vous êtes leurs sujets et leurs esclaves.
N’ayant en eux aucune lumière, les gouvernants conduisent forcément le monde à sa ruine. Et vous êtes tout près d’elle, car désormais les portes se ferment. Il n’y a plus d’avenir pour ce monde tel qu’il est. Vous apparaît-il que les portes se ferment et que c’est en raison de cela que vous ne pouvez plus envisager l’avenir de vos enfants ? Ces derniers le voient et beaucoup se désespèrent, car on vous a conduits dans le mensonge sur l’homme et son devenir, ainsi que sur Dieu et son fils. Alors, comme l’Écriture en témoigne, vous êtes aveugles, sourds, estropiés,
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paralytiques, lépreux et boiteux dans le sens spirituel. Comment sauriez-vous alors qui vous êtes sur cette Terre et où vous allez ?
Mais avec l’eau des Écritures, je vais vous baptiser, vous soigner et vous guérir de vos infirmités. Après quoi, vous qui m’écoutez, vous serez conformes aux éléments de l’existence et aux raisons pour lesquelles vous avez été créés, car vous serez différents et ne verrez plus avec les mêmes yeux. Ce qui sera votre premier pas vers le salut.
L’homme pur et innocent est un agneau. Celui-là
a forcément en lui le cœur et l’esprit de sa jeunesse. Il parle
alors comme un enfant, disant ce qu’il a vu et entendu sans se soucier
de ceux qu’il dérange. Tel je suis. C’est pourquoi lorsque Jean
m’a vu en ce jour, il a dit : voici l’Agneau de Dieu ! Et il présenta,
par Jésus, ma personne et mon personnage, ainsi que les domaines
et matières dans lesquelles je vous conduirai, et ce que seraient
les miracles que j’accomplirai. Ces miracles concernent les guérisons
dont je viens de parler. Jean fut donc envoyé devant moi pour préparer
mon chemin. Mais quand il présente l’Agneau (qui est ce même
agneau qui combat le m
onde corrompu dans l’apocalypse), nul ne s’aperçoit
qu’il s’agit du Fils de l’homme qui arrive au soir du monde quand les portes
sont fermées. Cela vous fait saisir pourquoi il est écrit
:
Jésus se présenta à eux
(ses disciples) les portes étaient fermées.
Il y a deux mille ans, les portes n’étaient point encore fermées, car le monde pouvait encore accomplir beaucoup de choses. Or, aujourd’hui, elles se ferment les unes après les autres, comme cela vous apparaît en levant les yeux sur la situation du monde. Ayez donc conscience que, quoi qu’il fasse, ce monde est perdu ; cela, parce qu’il ne peut plus revenir en arrière pour prendre un nouveau départ. D’ailleurs, même s’il pouvait le faire, il emprunterait de nouveau les mêmes sentiers et arriverait au même endroit ; parce que dans l’ignorance de ce qu’il est, l’homme ne peut savoir comment il convient de vivre pour ne point détruire ce par quoi il vit.
Le terme des fausses croyances
Mais l’on dira : personne ne peut empêcher l’homme d’avoir une religion ! Assurément, jusqu’à l’arrivée du Fils de l’homme qui conduirait la créature dans toute la vérité, nul ne pouvait empêcher la formation de religions qui sont autant de sectes pernicieuses et non la Religion, celle qui consiste à aimer et à protéger tout ce que Dieu a créé. Mais, jusqu’à ce jour, vos croyances dans les hommes religieux, politiques, philosophiques, scientifiques ou remplis d’argent, vous empêchaient de voir ce que fut ce monde et ce qu’en serait l’aboutissement. Aussi, vous ne pouviez pas savoir ce que sont les temps dans lesquels se trouve le monde, ni concevoir ce qu’est la séparation des hommes annoncée pour la fin des temps. Cette séparation est celle des boucs et des brebis, ou celle du blé et de l’ivraie dont parle l’Écriture, qui décrit aussi ce qu’est l’apocalypse qui s’en suit. A partir de quoi, vous ignoriez que la ville sainte (qui est la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel), est le modèle des cités à venir.
C’est pourquoi, je vous le dis, tout ce que vos enseignants vous firent croire sur l’univers, la Terre, le monde, l’homme et ce qu’il est au sein de l’univers ; ainsi
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que sur la prophétie et sur l’envoyé de Dieu lui-même, n’est qu’une montagne de mensonges ! Rien n’est vrai dans leurs doctrines qu’ils font cuire au four du temps pour qu’elles prennent l’apparence du pain du ciel. Mais tout est mensonge du début à la fin de ce qu’ils vous enseignent. Toutefois vous aurez beaucoup de difficultés à admettre que vos croyances ancestrales sur les choses du ciel, sur la prophétie et sur Jésus sont tout à fait erronées. Veillez à cela, car le monde agonisant en appelle à la vérité.
Bien que je sois un ânon, le petit d’une ânesse, je retirerai les armures de ceux qui dominent et pratiquent le mensonge ; et ce ne sera point pour leur gloire ! Il est écrit que ceux qui s’élèveraient seraient abaissés par le Fils de l’homme, lorsqu’il viendrait séparer les boucs et les brebis. Cela est prédit et s’accomplit aujourd’hui où vous n’avez jamais été autant éloignés de la vérité. Prêtez-moi donc l’oreille, et faites preuve de patience pour lire, comme je fais preuve de patience pour écrire ; car au soir du monde, le Fils épouse la vérité et invite au souper de ses noces tous les saints d’esprit. Il s’agit, dans l’Écriture, du souper que Jésus donne le soir à ses disciples avec la nourriture de l’esprit, qui est le pain et l’eau que j’apporte à ceux qui ont faim et soif de la vérité.
Le Fils, en chair et en os, est le dernier prophète qui se lève pour agir et récolter ce que ses prédécesseurs ont semé. C’est pourquoi nous montrerons que la prophétie se trouve dans l’ancien testament ; et que le nouveau testament avait pour objet de me faire lever après avoir fait sortir les imposteurs devant moi, afin qu’en arrivant à l’improviste je les prenne dans leurs pièges. Le nouveau testament avait ainsi pour but de préparer mon chemin, car il fallait plusieurs siècles pour de tels travaux. Mais il est aussi écrit pour que le Fils véritable puisse se reconnaître. Il existe donc pour votre salut, car il empêche l’imposture ou la révèle.
Si je vous trouble par ces premières paroles qui montrent à l’évidence que les religions ont empoisonné les hommes depuis des siècles, ce que je dis est néanmoins entièrement véritable. Ne soyez donc pas suspicieux, et comprenez ce que j’explique pour sauver votre vie. Ce n’est pas sans raison que je viens aujourd’hui à l’improviste pendant que le monde tient ses derniers discours, car j’ai un peuple à sauver de ce qui arrive. Ce peuple, comme je l’ai dit, est composé de tous les saints d’esprit du monde entier que je vais enseigner et réunir autour de ma bannière, pour faire d’eux un peuple unanime et unique. Ainsi, par un seul, chacun d’eux saura qui il est dans le monde et dans l’univers. N’est-ce point là un grand miracle que seul le Fils peut accomplir ?
L’exécution du décret
Le changement du monde passe d’abord par le changement de l’homme. Et Jésus annonce celui qui viendra le changer. Je suis cet homme annoncé. C’est pourquoi, dans cette attente, il fallait écouter Dieu dans l’Écriture et pratiquer sa loi. Mais, n’ayant point voulu entendre Dieu ni rechercher la vérité, voici que le châtiment arrive. Soyez donc vigilants sur ce que je montre car, par décret, Dieu a dit qu’il rendrait l’homme aussi rare que l’or fin sur la Terre, aussi rare que l’or d’Ophir ; cela à cause des hypocrites et des méchants qui règnent de force en perdant le monde. Ce qui donne tout son sens à cette parole de l’Écriture, qui explique l’apocalypse, à la fin de l’ancien testament :
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Car voici, le jour vient,
Ardent comme une fournaise.
Tous les hautains et tous les méchants
seront comme du chaume ;
Le jour qui vient les embrasera, Dit l’Éternel des armées,
Il ne leur laissera ni racine ni rameau.
Mais pour vous, qui craignez mon nom,
se lèvera le soleil de la justice,
Et la guérison sera sous ses ailes; Vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d’une étable. Et vous foulerez les méchants,
Car ils seront comme de la cendre Sous la plante de vos pieds, Au jour que je prépare,
Dit l’Éternel des armées.
Puis Il ajoute :
Voici, je vous enverrai Élie (l’élu), le prophète, Avant que le jour de l’Éternel arrive,
Ce jour grand et redoutable.
Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères,
De peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit.
Si vous concevez et admettez aujourd’hui qu’un
homme devait venir pour éclairer et mettre à l’abri ceux
qui comprennent, il est facile de saisir cette parole de l’Écriture
et ce qu’est son accomplissement. N’attendez donc pas d’avoir des oreilles
de cendres pour m’écouter, car je suis Élie, ce prophète
annoncé.
Avec les explications des astres, nous verrons que l’homme a été créé tel qu’il est, il y a moins de dix mille ans, et que c’est en raison de cette grande jeunesse que son cœur se porte essentiellement au mal. C’est pourquoi Dieu envoya d’abord Moïse pour qu’il fasse connaître Sa loi et avertisse le monde de ce qui lui arriverait s’il ne la mettait en pratique. Or, les hommes, trahis par leur vanité, rejetèrent cette loi et mirent des rois à leur tête pour que Dieu ne règne pas sur eux. Voyant cela, Dieu laissa alors l’homme faire tout ce qu’il voulait, jusqu’à ce qu’il se donne une cuisante leçon qu’il ne sera pas prêt d’oublier, je vous le dis.
Le monde fit donc tout ce qu’il ne faudra plus jamais faire sur cette Terre. Car, par sa rébellion, il finit par amener les chaudrons nucléaires, qui sont les moyens d’ôter de la Terre tout ce qui ne doit point s’y trouver. Avec l’atome le monde fut créé, par l’atome il sera détruit. C’est le jour de l’Éternel. C’est pourquoi, comme Il l’a promis, Dieu envoie Élie.
Je sais que vous vous demandez comment ceux qui comprennent seront sauvés. Jusqu’à moi vous disiez : est-ce que les armes nucléaires peuvent être
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utilisées ? Si elles le sont, peut-il rester des vivants ? La Terre sera-t-elle encore habitable ? Je réponds tout d’abord que lorsque Satan fait entrer ses chaudrons dans le monde (les usines atomiques), le monde tient forcément ses derniers discours. Car, en vérité, ce ne sont point ces chaudrons et les puissances destructrices qu’ils provoquent qui sont la cause de sa fin, mais les raisons qui les ont amenés.
Sachez cependant que les fils de Satan, qui se frottent les mains de contentement en mettant au point leurs armes nucléaires, sont bien loin d’imaginer ce qui va se produire. Ils ne comprennent toujours pas que le jour où les militaires utiliseront leurs armes, ils ne pourront le faire que massivement, en provoquant de la sorte l’embrasement de la Terre qui sera instantanément suivi du déluge tout autour du monde. Comme nous le verrons, ce sera votre salut, parce qu’il y a une parade à ce feu et au déluge qu’il engendrera. Sachez cependant que le feu sera destructeur et le déluge réparateur. La Terre aura alors changé sa face. C’est là que vous sortirez comme des veaux de l’étable, sautant et bondissant de joie sur les cendres des méchants, car cette fois vous serez délivrés des puissances de Satan pour toujours. Vous serez alors dans le royaume où il n’y aura plus de traces de ceux qui perdirent le monde, et dans un monde nouveau qui ne sera plus jamais détruit.
Comprenez enfin que la mécanisation et les armes nucléaires qu’elle amène sont les obligatoires conséquences des ténèbres et du mauvais esprit de ceux qui règnent. En se proclamant Dieu eux-mêmes, ces hypocrites ne pouvaient voir où ils emmenaient le monde et qu’ils allaient disparaître avec lui. Alors ne craignez point les chefs des nations, les puissants, les riches, les conquérants, les scientifiques, les militaires, et les religieux qui les bénissent et les glorifient ; parce qu’après avoir eu l’audace de défier Dieu, leurs œuvres vont leur retomber dessus. Ils auraient dû entendre et croire aux Écritures, mais pour régner ils ne l’ont point voulu.
Le changement de monde
Avec ou sans le Fils de l’homme, cette fin est résolue et ne peut être différée. Sachez cependant que Dieu n’a point créé toute la famille solaire et son monde vivant pour qu’il n’y ait point de réchappés. C’est pourquoi, dans l’apocalypse de Jean, chacun voit que l’Agneau est celui qui combat le monde corrompu avec l’épée de sa bouche, qu’il en est victorieux et qu’il règne avec les saints d’esprit au siècle des siècles. Or, puisque l’apocalypse est devant et non derrière, vous êtes bien en présence de cet agneau, où que vous soyez sur la Terre. Aussi écoutez : puisque nous sommes juste avant l’apocalypse, il est certain que nous ne sommes pas après Noé, mais dans le monde de Noé, qui est le premier monde corrompu allant être détruit. Pourquoi est-ce une certitude ? Parce qu’après avoir détruit le monde corrompu, Dieu promet à Noé qu’il ne le détruira plus jamais. Il lui dit :
Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme, car les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point.
Ayant formellement promis à Noé
qu’il ne frappera plus jamais le monde tant que la Terre subsistera, Dieu
ne peut le faire de nouveau ; sinon Il le détruirait deux fois et
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faillirait à sa parole. Or, Dieu n’est pas menteur. Et aujourd’hui, où il visite la Terre, chacun s’en convaincra je vous le dis.
L’arche de Noé n’est évidemment pas un navire composé de trois étages selon la lettre, mais ce livre que je vous écris et qui est composé de trois parties. Car c’est lui qui vient vous chercher dans la mer humaine pour vous mettre à l’abri sur les monts pendant que le feu et l’eau accompliront leur œuvre. Noé est l’un de mes sept éclairages dans les Écritures. C’est pourquoi je sais ce que je dis.
Mais Jésus avait prévenu le monde entier qu’au jour de la venue du Fils de l’homme, il se produirait ce qui se produit en Noé et au temps de Lot. Ce qui est tout à fait semblable. Afin que cela vous serve de témoignage et vous incite à m’écouter, voici ce que dit Jésus sur le jour de ma venue :
Car, comme l’éclair resplendit et brille d’une extrémité du ciel à l’autre, ainsi sera le Fils de l’homme en son jour (ce sera très rapide). Mais il faut auparavant qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération.
Ce qui arriva au temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr. Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra.
Quand on croit en Jésus, on croit ce qu’il
dit. Est-ce cependant cette parole de Jésus que les religieux enseignent
? Vous demandent-ils de vous tenir prêts à recevoir le Fils
de l’homme et à entrer dans l’arche ? Il est évident que
dans le sens de la lettre, l’arche de Noé est un navire... Mais
l’Écriture ne se lit point dans le sens de la lettre, habitants
des sépulcres ! Car pouvez-vous imaginer Noé en train de
courir après les insectes, et après les petits et les gros
oiseaux de chaque pays, ainsi qu’après les reptiles, les quadrupèdes
et autres animaux du monde entier pour mettre des spécimens de leur
race dans l’arche avec de l’eau et leur nourriture respective ? Est-ce
ce que vous croyez ? Abandonnez plutôt l’enseignement de vos chefs
religieux, cela redonnera forme à vos visages et à vos pensées.
Et suivez-moi, vous ne serez point confus.
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On ne peut savoir qui est l’homme qu’à partir de la compréhension de l’univers. Or, ce n’est point par la prétendue origine de l’univers des scientifiques que l’on peut être éclairé ; car imaginer les astres et tout ce qui vit à partir de l’explosion originelle d’une mystérieuse matière venant de nulle part, c’est élaborer la science de la non raison d’existence... Il s’agit d’un énorme mensonge dans l’ampleur duquel vous vous noyez, en perdant vos vies et l’humanité. Non, nous verrons que l’univers existe de toute éternité, et que les étoiles brillent pour éclairer et faire vivre leur monde au sommet duquel l’homme est toujours placé. Lorsque nous l’aurons démontré, vous saurez alors que le monde est fort jeune et que, comme cela est déjà écrit en Noé, c’est en raison de cette jeunesse que le cœur de l’homme se porte essentiellement au mal. Le monde qu’il bâtit alors est instable, injuste, et ne peut apporter que la fin de toute vie humaine. Toutefois, Dieu envoie son fils juste avant que cela ne se produise, pour révéler tout ce qui était tenu caché jusqu’à son arrivée et sauver ce qui doit l’être. Ainsi, l’apocalypse qui s’en suit, qui est résolue et annoncée depuis toujours, servira d’éternel exemple aux réchappés. C’est pourquoi, il ne faut point confondre la fin de toute vie qu’amèneraient inéluctablement ceux qui règnent, avec l’apocalypse qui met fin à leurs pratiques insensées.
Les fils de Caïn
L’Eden était la beauté du monde des commencements. Mais il fut bien vite enseveli par les fils de Caïn qui régnèrent jusqu’à présent, en pratiquant ce qu’il ne faudra plus jamais faire. Ce qui n’est pas vain et inutile toutefois, car savoir où conduit la rébellion à Dieu est un acquis considérable. Pour l’instant, il faut voir que ceux qui montèrent les mauvais chevaux troublèrent les eaux du fleuve de la vie avec leurs pieds, sans prendre garde à la prophétie qui témoigne de ce qu’il adviendrait d’eux et de leur monde rebelle. Alors, comme l’Écriture l’annonce, les nations produisirent leurs moyens de défense sans pouvoir prédire ce qui allait arriver, et persévérèrent dans leurs voies sans pouvoir annoncer l’avenir. Mais voici qu’elles ne sont plus que de la paille aujourd’hui et vont brûler comme une seule toutes ensemble, car il est une abomination de se complaire en elles et d’espérer dans leurs voies.
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Qui a cru à la prophétie ? Et qui comprend cette parole de Jean, en fin des Écritures, pour ce grand jour :
Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.
Condamnés ainsi et ouvertement par les Écritures, comment alors purent-ils devenir rois, chefs militaires, puissants ? Peut-on être jugé de la sorte et prétendre marcher avec Dieu ? Ce sont pourtant ces hypocrites montrés du doigt que vous placez à vos têtes, eux que vous chérissez ! Mais il m’est demandé de les débusquer et de les chasser comme du gibier, pour le grand festin de Dieu, parce que leurs œuvres sont celles de Caïn qui sont d’une très désagréable odeur à l’Éternel.
Puisque l’homme n’a pu se concevoir ni se créer, il va de soi qu’il ne peut nullement établir lui-même ses propres règles pour subsister. Seul le Créateur peut les lui donner, comme vous-mêmes placez les règles de marche au sein des machines que vous concevez. Dieu fit ainsi connaître sa loi à Moïse, afin que par elle vous puissiez arriver jusqu’au Fils de l’homme en étant saints d’esprit et debout. Mais vos pères ont jeté cette loi par-dessus l’épaule pour établir des rois et leurs lois ! Étonnez-vous alors qu’il y ait autant d’injustices, de dévastations, d’oppressions, de désespoir, de maladies et de cris de douleurs parmi les peuples.
La confusion règne partout et dans tous les domaines, parce que le monde vit Babel aujourd’hui. En effet, Babel est l’image de ce monde qui élève au ciel ce qu’il ne faut pas et qui parle le même langage tout autour de la Terre. Il ne peut en être autrement, parce que les hommes se confient et obéissent à ceux qui les orientent dans la même voie. C’est pourquoi vous êtes tous en train de croire à la science qui sort de l’homme et non à la science par laquelle on existe, ainsi qu’à des libertés qu’accordent les dirigeants et non à la liberté originelle. Vous évoquez des sociétés religieuses et jamais la religion qui consiste à pratiquer les règles de vie données par Dieu, et à s’élever ensuite jusqu’à Lui pour acquérir la connaissance et se conformer à sa volonté. Vous percevez le réel, mais vous interprétez tout à l’envers. C’est pourquoi beaucoup prétendent que la Terre n’a jamais connu d’hommes aussi intelligents que ceux d’aujourd’hui...
Dieu, par Moïse, a prévenu l’humanité, mais l’humanité ne l’a pas entendu parce que les prêtres de Satan donnent de fausses interprétations de l’Écriture, comme les scientifiques donnent de fausses interprétations du sidéral. Tout cela inverse vos jugements. Il en découle alors les ténèbres humaines, vous faisant ressembler à des hommes perdus dans une forêt obscure, qui ne trouvent point le chemin pour en sortir. En effet, aujourd’hui vous errez car nul ne peut dissocier Dieu des religions, ni les astres des scientifiques, parce que ces hommes disent haut et fort : nous avons le privilège de la sagesse et de la compréhension ! En les croyant, vous êtes désorientés et désespérés.
Tout cela m’occasionne beaucoup de peine, car vous ne pouvez plus envisager de vivre sans le veau d’or (qui est la monnaie), sans les villes monstrueuses qui ne cessent de grandir, sans les machines de fer qui détruisent tout, et sans ceux qui
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détiennent des pouvoirs et vivent d’autrui en disant : écoutez ce que l’on vous dit ! Faites ce que l’on vous demande et taisez-vous ! Vous faites alors ce qu’ils vous demandent et vous marchez en pleurant. Ce qui est un grand malheur. Car dès lors que les puissants ont la mainmise sur vos pays, sur vos régions et vos biens, ainsi que sur vos familles, vos enfants, vos corps et vos esprits, que reste-t-il de ce qui fait de vous des hommes ? Il ne vous reste rien. Alors écoutez-moi. Après quoi, vous les innocents, vous ne serez plus des agneaux que les loups dévorent, mais des agneaux dont les loups ont peur.
En ce jour, la Terre est comme une femme enceinte dont les enfants se bousculent en son sein. Les uns vont naître pour la vie éternelle, ce sont les saints d’esprit rendus parfaits à la fin des siècles ; et les autres périront lamentablement à cause des iniquités de leurs pères qui se sont portées sur eux par les transgressions de la loi. Tout cela annonce de grandes douleurs, car en plus de la difficulté de naître de nouveau, il y aura ensuite la séparation des justes et des injustes.
Les démoniaques
Vous donc les théologiens qui sondiez les Écritures, et vous les savants qui vous penchiez sur la science, n’auriez-vous point dû informer le monde et préparer la femme enceinte pour le jour de son difficile accouchement ? N’est-ce pas ce que vous auriez dû faire avec la prophétie qui annonçait cet événement pour la fin des siècles, ou avec la science qui le montre pareillement ? Mais, habités par des démons, vous êtes davantage préoccupés par la gloire, la récompense, l’argent et la recherche des honneurs, que vous ne l’êtes par le développement spirituel de l’homme et la connaissance de la vérité ; sinon, vous seriez informés du jour de sa délivrance que je viens annoncer.
Vous donc qui vous nommez scientifiques, oui vous les missionnaires sans mission, la vérité va placer dans les mains des hommes un cordeau qui leur servira à mesurer votre imposture ainsi que votre excessive vanité. Vous n’auriez point dû vous asseoir sur le trône de Dieu qui n’est pas à vos dimensions. Avez-vous des révélations à faire au monde ? Il n’en est rien. Et l’Écriture en témoigne, car elle annonce un homme (l’esprit de vérité) qui conduira la créature dans toute la vérité. Et je me glorifie d’être cet homme annoncé. Lorsque vous parlez de l’univers et de l’existence, vous ne faites qu’enfoncer davantage le monde dans les ténèbres. Vous cachez votre ignorance avec des millions ou des milliards d’années d’évolution et de hasard qui vous dispensent de toute explication cohérente. Vous tissez des toiles de mensonges dans lesquelles les hommes se prennent et se débattent. Cependant, la science a un autre objet et une autre fin que vous ne pouvez nullement saisir en croyant que vous êtes au-dessus de tous, et probablement les seuls êtres intelligents de l’univers... Mais avec vos mensonges, j’ai fait de vous mon marchepied et vous ne vous en remettrez pas. Bien que vos noms soient honorés dans le monde, avec les religieux et tous ceux qui règnent, vous êtes des imposteurs et les pères de l’horreur, coupables d’avoir amené les souffrances du monde et sa fin.
Ici je m’adresse à vous, les scientifiques démoniaques, qui avez fait de la science une affaire inextricable et une substance empoisonnée qui tue les hommes ! Il suffit de regarder vos œuvres qui souillent, modifient les êtres, profanent et dévastent la Terre, ainsi que les chaînes des gens et leurs fardeaux, pour comprendre ce que sont vos pensées et vos travaux. En vous proclamant savants, vous pensez
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pouvoir tout vous permettre, jusqu’à changer la nature, comme si la Terre et ses habitants étaient les ouvrages de vos mains. Non seulement vous ignorez tout de l’existence, mais encore vous êtes convaincus d’être plus que les prophètes qui ont depuis toujours annoncé le sort de ce monde.
Avec beaucoup d’arrogance, vous faisiez croire aux hommes que vous seuls aviez le privilège de connaître la matière, comme les sectes religieuses leur firent croire avec d’abominables mensonges qu’elles seules connaissaient Dieu. Et voici que plus personne ne peut ouvrir la bouche ! Eh bien, après avoir mesuré, pesé, compté vos paroles et vos œuvres, nous allons maintenant en estimer le prix. Si vous n’arrivez pas à saisir la science, c’est que vous rejetez le Créateur. Aussi, en vous substituant à Lui, vous interprétez forcément tout à l’envers, jusqu’à affirmer que Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune sont des étoiles manquées, alors qu’elles sont au contraire des étoiles en préparation. Vous savez boire l’eau quand vous avez soif, mais vous ignorez toujours par quel mystère elle se trouve en abondance sur la Terre. Vous parlez de la particule et de l’astre, sans toutefois connaître le cycle de la matière. Vous donnez des explications, mais sans connaître le principe d’existence des masses. Vous prétendez, vous affirmez et conduisez le monde à sa ruine. Hypocrites ! Aujourd’hui vous êtes mis à la porte, car vous n’êtes pas de taille à sortir Dieu de son univers, et vos bras sont trop courts pour abolir ses règles.
Depuis que je vous observe, je vous entends dire aux peuples : vous allez bientôt tout savoir sur la vie, car nous venons de découvrir ceci et cela avec lesquels nous allons enfin pouvoir démontrer l’univers et qui nous sommes ! Mais vous continuez d’entraîner les hommes dans vos mensonges, jusqu’à leur faire croire qu’ils sont une espèce de singes qui évolue indéfiniment... Vous ajoutez que le passage de l’humanité sera bref, et que même l’univers disparaîtra ! Avec de telles paroles, vous ôtez le désir de vivre, parce que de telles affirmations détruisent les esprits des hommes et annulent en eux leur raison d’exister. Mais la vérité va leur apparaître toute autre je vous le dis, et cette fois la vie trouvera tout son sens dans leur cœur.
Étant incapables de lire les Écritures,
vous les contestez. Et en me regardant d’en haut, vous ricanez. Mais où
situez-vous la sagesse depuis vos tours : au sein de vos chaudrons nucléaires
à partir desquels vous produisez les armes effroyables de la fin
et les déchets contaminés ? Ou bien dans les eaux souillées
par vos produits ? Serait-elle dans vos laboratoires où vous cultivez
d’abominables maladies avec les militaires pour exercer votre domination
sur les populations ? Se cacherait-elle parmi vos victimes qui meurent
chaque jour et que l’on ramasse le long des routes et autour des villes
? La voyez-vous dans vos industries qui détruisent les sites, l’air,
l’eau, les animaux en grand nombre, les semences et le climat ? Habiterait-elle
parmi ces peuples qui, voulant vous suivre, sont appauvris et ébranlés
sur leurs bases, et désormais semblables à des squelettes
sur pieds ? Est-ce la sagesse ou votre immense vanité qui vous fait
croire que vous êtes au-dessus du Créateur, et que vous pouvez
à votre guise changer sa création par des manipulations de
gènes, de cellules et d’embryons ? Insensés ! Vous ne pensez
qu’à faire des chimères et des machines de mort ! Vous ne
professez que la catastrophe et le néant, parce que vous n’êtes
que les enseignants du mensonge et les fournisseurs de visions démoniaques
desquelles sortent la violence, l’insensibilité et les moyens de
l’extermination.
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En ayant lamentablement échoué dans vos tentatives d’explications sur l’existence, vous en êtes arrivés à cette conclusion : l’homme est un hasard ! L’eau sur la Terre est un hasard ! La Terre elle-même est un très grand hasard, ainsi que l’intelligence des hommes ! Mais dites-moi, si ce hasard-là est en mesure de concevoir et de créer les astres qui offrent des conditions de vie avec lesquelles il forme le monde espèce après espèce, jusqu’aux hommes qui rient et pleurent, n’est-il pas divin ? Qu’avez-vous donc contre le Créateur pour l’appeler hasard ? Que vous a-t-il fait pour que vous soyez tous ligués contre Lui, alors qu’il vous donne le souffle de vie ? L’accusez-vous de vous laisser dévaster la Terre et d’occasionner des souffrances horribles parmi les peuples, alors qu’il vous fit connaître sa loi pour ne pas en arriver là ? Vous avez voulu vous mesurer à Dieu pour vous faire valoir aux yeux de tous, mais aujourd’hui vous voilà vaincus par une mâchoire d’âne...
Misérables créatures, vous me chargez d’une lourde tâche ! Mais ce fardeau que vous placez sur mes épaules vous écrasera et vous fera disparaître à jamais de cette Terre qui ne peut plus vous supporter. En ne pouvant vous approcher du Créateur et de ses prophètes, vous n’aviez point cru à la venue du Fils de l’homme aux jours de la fin. Mais vos œuvres vous suivent ; et par vos œuvres démoniaques qui amènent la fin, vous êtes jugés. Vous allez vous en aller, car tel est l’ardent désir de Celui qui m’envoie rendre la Terre à nouveau habitable, et telle est ma volonté.
L’unique religion
Vous, qui n’êtes pas scientifiques, écoutez-moi ! Une minutieuse observation des êtres et de toutes les perfections qui nous entourent amène invariablement à reconnaître l’existence du Créateur ; car il est certain que les choses et les êtres n’ont pu naître de leur propre initiative. Les étoiles, la Terre et le monde suscitent alors le plus grand respect pour l’Être suprême qui a tout créé par amour. Et c’est ce respect, ainsi que l’amour que l’on éprouve pour ses œuvres magnifiques, qui doivent inspirer la sagesse et faire remonter du cœur de l’homme les règles de la vie que Dieu y a placées. Ces règles sont celles qui consistent à vivre libres et en harmonie avec tout ce qui nous environne pour tirer plaisir de l’existence, sans condamner les générations à venir.
Mais les hommes ne se sont point souciés de ces règles, bien qu’elles fussent aussi écrites dans un livre, la Bible. En effet, sachant que l’intelligence des hommes ferait croître leur vanité jusqu’à en faillir, Dieu eut le soin de faire écrire ses règles dans un livre, pour que chacun s’y réfère, soit jugé par elles et ne s’en écarte point. Il s’agit de la loi apportée par Moïse, ayant pour but de préserver la Terre, la création, et de maintenir les hommes debout jusqu’à leur jugement. Il les prévint aussi du jour où Il enverrait Élie, son fils unique, séparer ceux qui lui auront été fidèles de ceux qui ne l’auront point été, parce que ce jour-là Il créera un monde nouveau dans lequel Il ne permettra pas aux infidèles d’entrer. Et voici que le monde est arrivé dans ce jour, grand et redoutable !
Il ne saurait donc y avoir d’autres religions que la religion du cœur, qui est une manière d’être et de se comporter, fondée sur la justice et le respect que l’on acquiert en étant attentif aux perfections dont on est entouré. Et il ne saurait y avoir d’autre culte que l’hommage que l’on rend au Créateur lorsqu’on met toute sa loi en pratique et qu’on le loue de nous avoir fait venir dans la beauté du monde des vivants. Voilà comment on doit officier pour être en faveur aux yeux de l’Éternel, et
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ce qu’est l’unique religion de l’homme, propre
à tous les peuples sous le Soleil. Il n’y a point d’autre religion
que celle du cœur, car elle est universelle et la vie de chacun.
Les infâmes sectes
Mais tout au long des siècles, les Écritures ont été l’objet d’interprétations diverses de la part de quelques-uns qui s’en servirent pour manipuler les hommes, en donnant une fausse image de Jésus pour s’emparer de sa tunique et régner sur vous. Et là se trouve l’origine de grand nombre de religions qui se sont formées sur des rumeurs que les prêtres de Satan ont amplifiées, jusqu’à ce que le nombre de leurs fidèles augmente et forme des églises toujours grandissantes ; car ces sectes pernicieuses ne cessèrent de gagner en grandeur et en nombre pour devenir ce qu’elles sont aujourd’hui.
Cependant il ne doit exister que l’Église unique que seul Pierre est en mesure de bâtir. Et je suis cet homme, le Fils, qui se voit en transparence dans toute l’Écriture. C’est pourquoi Jésus me dit : toi qui comprends et te reconnais, tu es Pierre (dans l’Écriture), suis-le et tu viendras jusqu’à moi pour bâtir mon Église. Cela montre que la réunion des élus pour le royaume, ne peut se faire que lorsque le monde des ténèbres tient ses derniers discours et non deux mille ans avant l’heure. Sinon, pourquoi Jésus, qui est le seul en mesure de former l’Église, confierait-il à Pierre le soin de la bâtir ? Maintenant, vous comprenez ; parce que, pour que les Écritures s’accomplissent, il faut que le Fils de l’homme, qui est Pierre, se lève et réunisse les siens autour de sa bannière.
Par conséquent, nul ne peut être dépositaire des Écritures qui sont destinées à tous les hommes, pour qu’ils vivent par elles et ne soient point soumis au jugement du dernier jour. Elles ne furent donc point destinées à un peuple particulier et encore moins à ces hypocrites qui s’en emparèrent pour dominer le monde. Ne concevant point que le Fils de Dieu était, dans les Écritures, l’image du Fils de l’homme aujourd’hui, ils s’empressèrent de dire qu’il était passé et qu’il ne reviendrait plus. Ils firent ensuite croire aux peuples qu’ils étaient eux-mêmes envoyés sur terre pour reprendre son flambeau. Aussi, pour abuser des hommes et vivre à leurs dépens, plusieurs de ceux qui collaborèrent avec les romains fondèrent une secte sur le mensonge et voulurent l’imposer aux peuples par la violence. Ils firent ainsi de leur histoire une infamie, une immense traînée de sang innocent qui les suit et qu’ils ne peuvent plus effacer derrière eux.
Pour vous tous qui avez marché dans ses voies, qu’est donc à vos yeux cette secte romaine et tout ce qui se pratique avec elle ? Moi, il ne m’apparaît pas de différence entre des vautours qui dansent autour d’une chair morte en se la disputant, et les prêtres de cette secte qui font la même chose autour de l’effigie de celui qu’ils voient cloué à un bois comme un malfaiteur. Les vautours et ce genre de prêtres sont de la même espèce, ils ont les mêmes rites, les mêmes façons de vivre de chair déchirée. Ils ont associé Jésus à la mort ! Ils me sont en horreur, ils me donnent la nausée. Il aurait mieux valu pour eux qu’ils ne fussent jamais nés. Car cette fois ils vont connaître celui qui a les yeux ouverts et qui connaît la parole de Dieu, le premier-né que les prophètes appellent la lumière des nations. Alors, ils feront la différence avec celui qu’ils placent en effigie sur les tombeaux et qui ne concerne nullement le Fils, ni le Père qui l’envoie aujourd’hui dans le monde.
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Bien que vous en ayez été avertis
par les Écritures, nul ne voit que les religions sont nuisibles.
Aucune n’est la vraie Religion. Toutes sont des sectes qui, d’une façon
ou d’une autre, vous conduisent à la mort. C’est en raison de cela
qu’il n’y a pas de mort d’homme qui ne soit la conséquence de leurs
mensonges, pas de souffrance qui ne trouve en elles leurs sources, point
de désespoir qui ne soit leur œuvre. Tout est mauvais en elles,
car il n’y a rien de plus pernicieux que de parler de Dieu avec faveur
et d’agir en transgressant ses commandements. C’est pourquoi la connaissance
de la vérité fait disparaître toutes les sectes religieuses,
auxquelles s’ajoutent les sectes politiques. En effet, prêtres impies
et rois marchent ensemble depuis toujours, avec les militaires, les trafiquants,
les scientifiques, les conquérants, les riches et tous ceux qui
les approuvent, petits et grands. Jésus a dit cependant :
N’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs ; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé.
Bien que cela soit dit par Jésus et
écrit, comment se fait appeler celui qui se trouve à la tête
de l’infâme secte doublement millénaire, et dont les prêtres
se font aussi appeler pères ? N’affirment-ils pas cependant qu’ils
sont chrétiens ? Quand on se réclame de Jésus, on
lie son âme à la sienne et on s’abstient de prêcher
ou de faire ce qu’il a défendu. Sinon, comme ceux qui se sont élevés
on est abaissé et conduit dans l’enfer du dernier jour duquel il
n’y a point de retour.
Que l’on écoute le Fils dans l’Écriture,
ou debout aujourd’hui dans le monde, il s’agit toujours de l’envoyé
de Dieu dans le même moment du temps. Alors ceux qui l’auront trahi
auront le sort des traîtres, qui ne peut être autre que leur
disparition, parce que ce qu’ils ont fait de lui et de ses souffrances
est abominable. Très grand est le nombre d’âmes qu’ils ont
perdues et plus grand encore est celui qu’ils vont perdre dans ces derniers
instants du monde, parce qu’ils n’obéissent qu’à leur père,
Satan. Écartez-vous d’eux et de toutes les religions qui sont toujours
des sectes remplies d’imposteurs et de meurtriers. C’est au Très-Haut
que vous appartenez, et non à une poignée d’hypocrites qui
abusent de vous par la ruse ou la violence.
Affairés seulement à la recherche
de la domination, des biens matériels et du profit, les prêtres
de Satan vous ont profondément enfoncés dans les ténèbres
pour vous rendre de plus en plus superstitieux et craintifs. Vous ne pouviez
alors agir qu’en fonction de leurs traditions qui vous faisaient perpétuer
le mensonge et l’horreur. Ce qui devait être cependant, jusqu’à
la venue d’Emmanuel qui conduirait la créature dans toute la vérité.
C’est pour cela et en raison de ce que j’ai déjà exposé,
que Jésus dit :
Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ?
Puisque ce n’est point encore fait, en ce
qui concerne les choses célestes qui changent le cœur de l’homme,
permettez que j’accomplisse la parole de celui qui est assis sur moi. Après
quoi, vous saurez qui vous êtes et pourquoi vous existez. Soyez
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patients cependant, car pour l’instant je dois ouvrir votre esprit et nettoyer mon aire qui s’est remplie de mauvaises herbes et de serpents venimeux.
La bête et le faux prophète
Pour ne pas adorer ce qu’il ne faut pas, ni associer
à Dieu ce qui n’est pas, Dieu dit à Moïse, pour que
vos pères l’entendent depuis lors jusqu’à vous :
Tu ne te feras point d’images taillées, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.Ensuite, Dieu dit encore : Vous ne vous ferez point des dieux d’argent et des dieux d’or pour me les associer. Vous ne vous en ferez point. Puis il dit : Tu ne feras point de statue qui sont en aversion à l’Éternel.
Lorsqu’on a foi en Dieu, on se conforme à
sa volonté. Et on ne lui associe point l’or et l’argent, ni on ne
fait ce qu’Il interdit. C’est pourquoi ceux qui font fi de Sa parole deviennent
aussi les adorateurs de statues, de figures et d’images devant lesquelles
ils se prosternent ! Bien que condamnés, les organisateurs de ces
sectes prétendent cependant que leurs édifices remplis de
ces figures sont la maison de Dieu !
Mais l’Écriture dit encore contre eux :
Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux. Par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses, eux que menace depuis longtemps la condamnation, et dont la ruine ne sommeille point !
Bien que cette parole prévienne de
l’introduction de sectes pernicieuses dans le monde, la plus infâme
qui se fait appeler l’Église, alors qu’elle s’efforce de vous rendre
superstitieux pour trafiquer de vous, jusqu’à vous vendre Dieu à
prix d’argent, et en commettant scandales sur scandales depuis deux mille
ans, est bien connue de tous. C’est la grande prostituée de la ville
assise sur les sept collines (qui est Rome) comme l’annonce l’Écriture,
la mère des impudiques ayant depuis longtemps attiré le châtiment
sur sa tête et qui voit enfin sa ruine arriver.
Il va t’être rendu au double de tes infamies,
fille de Satan ! En te présentant seulement le personnage du Fils,
Jean t’a fait tomber dans le piège, fille prostituée ! Car
tu as voulu t’emparer de son héritage, en ne concevant point qu’il
se lève seulement dans les temps messianiques, juste avant la fin
du monde. Alors, celui que tu places à ta tête dit : le Christ
est mort, c’est moi qui suis envoyé sur Terre pour le remplacer
et poursuivre son sacerdoce ! Et moi je réponds à ce faux
prophète qui livre Jésus par un baiser et pour de l’argent,
qu’il va éprouver des douleurs qu’aucun homme ne connaîtra.
A l’aide d’inquisitions, de massacres, de personnes brûlées au feu des bûchers, de guerres, de galères, d’hommes emprisonnés et d’enfants emmurés
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vivants avec leur mère et leur père, et autres persécutions tout aussi infâmes, tu voulus jeter l’effroi pour régner sur le monde. Par la terreur et à l’aide de mensonges, de supercheries, d’intrigues, de superstitions, de dîmes et de rapines, tu as acquis des fortunes et des biens considérables pour asseoir ta domination. Tu fis cela pendant des siècles durant lesquels tu bénis les rois de la Terre, les grands, les chefs militaires, les riches et les puissants, aux yeux de tous. Tu élevas le veau d’or au ciel ; tu couvris les criminels et étouffas les scandales. Ainsi, après avoir commis les pires infamies devant la face de l’Éternel, toi, la bête qui monte de la Terre, oui toi qui appose ta marque sur la main droite et le front des nourrissons en faisant un simulacre de baptême pour te les attacher, sache que la fin de ton règne est arrivée. Ta condamnation vient de tomber : c’est ta disparition et l’effacement de ton nom du milieu des peuples pour l’éternité.
Vous tous qui êtes membres de cette secte pernicieuse, écoutez-moi ! Vicaire signifie remplaçant, celui qui tient la place d’un autre. De ce fait, celui qui fait croire au monde qu’il est le vicaire de Jésus et de Pierre, c’est-à-dire le vicaire du Fils de Dieu, sait forcément que cela s’écrit VICARIVS FILII DEI en caractères romains. Par conséquent, un tel usurpateur porte sur sa tête et dans cette appellation le nom de la bête qui monte de la Terre, ainsi que le nombre de son nom (666) mentionné par Jean dans l’apocalypse.
Voici donc, en lettres-chiffres romains, l’épée que Jean a placée dans la main de l’Agneau pour qu’il décapite ce dragon devant ceux qui en appellent à la justice :
Calcul du nombre du nom de la bête (666)
demandé par Jean
Toi donc la prostituée, à cause
de tes infamies et aussi parce que tu voulus la tête de Jean sur
un plateau pour t’asseoir définitivement en reine, celui-ci fait
tomber ta propre tête aujourd’hui ! C’est pourquoi le Fils que tu
prétends remplacer comme s’il était passé et ne devait
point venir, t’envoie aujourd’hui au fond de la mer pour que le monde soit
à jamais débarrassé de ton hypocrisie et des sacrilèges
que tu commis sur les innocents. Ainsi le monde du règne de Satan
n’aura plus de tête ni de racines et disparaîtra pour toujours.
Après quoi l’aurore pourra se lever sur cette Terre où seul
Dieu régnera par les enfants qu’il se choisit aujourd’hui, et par
sa loi.
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Après avoir corrompu ses voies et fermé les portes devant les jeunes gens qui se désolent et se désespèrent, ce monde n’a plus d’avenir et tient forcément ses derniers discours. Il est dans les temps messianiques où arrive avec force celui qui vient sauver ce qui serait perdu sans lui. Au jour de Jean-Baptiste, il y a deux mille ans, ce ne pouvait donc être l’heure de la venue de l’Agneau, car le monde n’était pas encore descendu dans ces temps de la fin qui sont ceux de son arrivée. Or, aujourd’hui, le monde est arrivé dans ces temps-là. C’est pourquoi l’Agneau se manifeste conformément à la prophétie.
Le sacerdoce du Sauveur
Enseigné par Celui qui l’envoie au temps marqué, le Fils éclaire les hommes sur l’univers, pour qu’ils connaissent Dieu, sachent qui ils sont, d’où ils viennent et ce que seront les choses à venir jusqu’au terme de l’existence de la famille solaire. Il vient prolonger l’œuvre de Moïse pour que naissent à nouveau tous ceux qui sont restés saints et simples d’esprit. Il les enseigne de la réalité pour les affranchir et les séparer de ceux qui vivent d’eux, parce qu’ils sont le bon grain et la semence du royaume. Par conséquent, le sacerdoce du Fils ne peut d’aucune manière être transmis ou délégué à un autre, d’autant moins que lorsqu’il arrive et ressuscite les morts, le monde change aussitôt. Personne au monde ne pouvait donc prétendre tenir sa place.
Au terme de ces deux millénaires, le monde
voit enfin qu’il vivait en pleine imposture. Cela, parce que l’infâme
église romaine lui faisait aisément croire qu’elle poursuivait
le sacerdoce de Jésus, alors qu’il n’est nullement transmissible,
et qu’elle était souveraine. En vous ayant ainsi trompé sur
les Écritures, elle s’est assise en reine jusqu’à présent
où elle est envoyée au fond de l’abîme conformément
à ce qui est prédit. Comprenez-vous que si je ne mettais
un terme à sa supercherie le monde entier serait perdu à
jamais ? Il en serait fait de lui, parce qu’à cause de cette église
qui s’est emparée de ma vigne nul ne pourrait savoir qui je suis
ni me suivre. Vous péririez alors jusqu’au dernier.
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Pour vous éclairer et empêcher ce
désastre, je vais vous montrer comment cette église commença
à se former au temps de Jean (qui était le temps de l’apogée
de l’empire romain) et non au temps de Jésus. Après quoi
ceux qui s’intéressent aux Écritures comprendront mieux le
nouveau testament qui est imprégné de cet empire maléfique.
Le nouveau nom du Christ
Mais il est d’abord nécessaire de savoir
que Christ est tiré du grec Khristos, signifiant l’oint ; c’est-à-dire
celui qui est consacré, annoncé et marqué depuis toujours
du sceau de Dieu sur son front par l’onction. Cet homme, qui est l’oint
d’Aaron et d’Israël, a l’esprit du Père et connaît toutes
ses œuvres qu’il vient expliquer au monde. C’est pourquoi, à l’élu
se rattachent deux noms : Jésus et Emmanuel ; car Jésus est
dans l’Écriture le personnage d’Emmanuel dans le monde aujourd’hui.
Entendez que Jésus est le nom ancien du Christ et qu’Emmanuel est
son nouveau nom. Dans l’ancien testament, Ésaïe annonce sa
venue ainsi :
Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils,
Et on lui donnera le nom d’Emmanuel,
Ce qui signifie Dieu avec nous.
La vierge, c’est Sion dont on parlera prochainement.
Mais pourquoi ce fils est-il appelé Jésus et non Emmanuel
? Parce que Jésus est l’image d’Emmanuel dans le monde d’aujourd’hui.
Tout le livre que j’écris le montrera.
Pour l’instant, restez à mes côtés car, qui que vous soyez sur la Terre, vous ne pouvez nullement saisir l’Écriture sans moi qui suis son accomplissement. Il en est ainsi, parce que le Livre (l’ancien testament) est recouvert d’un voile sous lequel se trouvent sept personnages qui éclairent ensemble, tel un chandelier, celui qui vient vaincre le monde. Mais j’enlèverai ce voile, pour que vous puissiez me voir tel que je suis. Ainsi vous me reconnaîtrez dans la certitude et me suivrez en toute confiance. Car je suis l’agneau immolé, celui qui a vaincu l’ignorance et qui est digne d’enlever les sceaux qui tiennent le Livre cacheté.
Emmanuel est appelé Dieu par Ésaïe, parce que dans l’ancien testament se trouvent le Père, le Fils et le Saint-Esprit, (représentés par Abraham, Isaac et Jacob) qui composent ensemble le personnage d’Emmanuel. Je dis que l’union du Père du Fils et du Saint-Esprit forme un seul Dieu : Emmanuel est son nom. C’est pour cette raison que le prophète, sachant qui il est, l’appelle Dieu.
Le temps de Jean et le temps d’Emmanuel
Sachez que c’est Moïse qui a écrit l’ancien testament, et que c’est Jean qui a écrit le nouveau. Et bien que vous ne puissiez encore l’entendre ici, les deux personnages importants de l’ancien testament sont Moïse et Aaron, ce dernier étant l’image du Fils de l’homme. Pareillement les deux personnages importants du nouveau testament sont d’abord Jean, puis Jésus qui est aussi la réalité du Fils de l’homme. Pour arriver à saisir ces personnages, vous devez savoir en premier comment le nouveau testament a été conçu et écrit par Jean sous l’empire romain. Pour cela, survolons ensemble la période allant de Jean à Emmanuel. Ce qui vous permettra également de voir ce que fut l’origine de la secte romaine ayant à sa tête
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celui qui porte le nom de la bête et le nombre de son nom (666). Soyez donc attentifs, il en va du salut du monde.
Lorsque, poussé par l’Esprit qui grandit
en lui, le prophète se lève, il est comparable à une
graine qui germe et qui donne un arbre qui n’en finit pas de grandir, jusqu’à
devenir géant. Mais un tel homme devient alors prisonnier de sa
connaissance et doublement, parce qu’il est à la fois prisonnier
de Dieu et des hommes. Au temps de l’empire romain, il en est un qui devint
géant et qui porta le nom de Jean, qui signifie géant. Jean
était ce prisonnier qui, peu à peu et tel l’arbre qui pousse,
en vint à saisir ce que seraient les œuvres de celui qui viendrait
après lui et qui serait plus grand que lui. Ce qui signifie dans
une autre époque, car il va de soi que Dieu ne suscite pas deux
prophètes en même temps et côte à côte,
mais les envoie séparément dans des temps différents.
Vous trouverez cela dans cette parole de Jésus :
Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes (et non de l’esprit comme vous allez naître aujourd’hui avec moi), il n’en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis le temps de Jean-Baptiste (il y a deux mille ans) jusqu’à présent (aujourd’hui), le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean ; et, si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Mais, en deux mille ans, vous n’avez toujours
point entendu ce que dit Jésus. Sentez-vous cependant ces deux époques
distinctes de Jean et de Jésus ? Ce que je vous dis, moi, c’est
que Jean avait tous les traits d’esprit de cet Élie qui est annoncé
à la fin de l’ancien testament. Mais il n’avait point en lui la
lumière divine qui ressuscite les morts et dont seul le Fils unique
serait pourvu. Il sut ainsi qu’il n’était point ce fils unique,
mais son messager envoyé devant lui pour préparer son chemin
et aplanir ses sentiers, et pour le faire lever ensuite.
Les épreuves de Jean
Parce que je sais ce qu’est la vie d’un prophète
et comment il se lève, je dis alors que Jean a éprouvé
longuement et fortement ce que j’ai éprouvé et que, quand
il vit le Fils, c’est moi qu’il vit tel que je suis. Il annonça
alors tout ce que je souffrirai pour sauver le monde. Il puisait en lui-même
et dans l’ancien testament ce que j’étais et ferais ; et il me voyait
comme un frère jumeau qu’il présenta au monde avec l’image
et la bouche de Jésus. C’est pourquoi Jésus dit, en s’excluant
:
Il est vrai qu’Élie doit venir (Emmanuel), mais je vous dis qu’il est déjà venu (Jean).
Ainsi vous concevez mieux le personnage de
Jésus, et pourquoi il s’exclut avec cette parole fort explicite.
Pour saisir le sens de la prophétie, il faut d’abord voir que dans l’ancien testament on y apprend le Père, dans le nouveau on y apprend le Fils, et dans ce
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dernier testament, qui est l’accomplissement de toute la prophétie, on y apprend le Saint-Esprit avec lequel le monde vivra éternellement. Il y a donc forcément une ressemblance dans ces trois ouvrages, parce qu’en ayant les mêmes traits d’esprit, Moïse, Jean et Emmanuel, s’expriment d’une façon semblable.
Mais, contrairement à moi, Moïse et
Jean remplirent leurs écritures de personnages dont ils avaient
besoin pour transmettre le message de Dieu. C’est pourquoi, bien que symboliques,
ces personnages sont de véritables guides. Paul, par exemple, n’est
pas homme, mais personnage né de la main de Jean ; celui qui explique
Jésus aux grecs et aux romains, afin que ce soit le monde entier
qui entende. Puisque Paul n’était point avec Jésus mais l’explique
avec beaucoup de profondeur et d’exactitude, je dis qu’il est un personnage
créé par Jean pour annoncer le messager. C’est pourquoi Paul
dit :
Lorsqu’il viendra, nous le verrons tel qu’il est.
Les Écritures se répandirent
dans le monde cachetées et scellées, pour être lues
dans leur vrai sens seulement lorsque le Fils paraît, car c’est en
Christ que le voile disparaît. Écrites par les prophètes,
elles ne peuvent être expliquées que par l’un d’eux, et non
par l’homme né de femme. Entendez donc ce qu’il y a lieu d’entendre.
Le trouble jeté par Jean
Que s’est-il donc produit, il y a deux mille ans, sous l’empire romain ? Pour interpréter correctement le nouveau testament, il faut voir en premier lieu que Jean baptise la foule ; c’est-à-dire qu’il enseigne les gens, en avertissant le monde que le fils de l’homme viendra après lui, en son temps, et qu’il faudra être debout ce jour-là. Ce Jean gênait donc les romains, et il leur fallait agir pour que la foule cesse d’aller après lui. Et c’est ce qu’ils firent.
D’abord comme les égyptiens, puis comme les hébreux, puis comme les grecs, les romains pensèrent à leur tour qu’ils étaient le premier peuple du monde (entendez comme le premier de la marche). Alors, comme ceux qui les précédèrent et contribuèrent à leur propre civilisation, les romains voulurent civiliser à leur tour le monde entier ; c’est-à-dire conformer le monde à leurs règles et à leurs pensées, fusse par la force. Déjà Rome apparaissait être la maîtresse du monde et aspirait à son règne éternel. Or ce règne, pensait-elle, ne pouvait être empêché par les juifs dont ils occupaient le territoire, et par ce Jean. Par les juifs, parce que ceux-ci prétendaient être la descendance d’Abraham, d’Isaac et de Jacob à qui Dieu promit la Terre pour toujours. Et par Jean, parce que celui-ci semblait être à leurs yeux le sauveur que les juifs attendaient, croyant qu’il sortirait du milieu d’eux et les délivrerait.
Ne pouvant supporter les juifs, qu’ils dispersèrent dans leurs provinces conquises, les romains ne pouvaient admettre ce Jean qui baptisait la foule et prêchait la repentance dans l’attente de la venue prochaine du sauveur. Il leur fallait donc trouver un stratagème pour s’emparer de lui et le tuer. Rome en averti Hérode qui, alors, fit alliance avec elle en s’empressant d’épouser sa cause. De la sorte, Hérode épousa Rome. C’est pourquoi la fille qui danse devant le roi Hérode pour le
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séduire et pour lui demander, à l’instigation de sa mère (Rome), la tête de Jean sur un plateau, est cette alliance et non une femme ! Hérode, âgé et fatigué, promis ainsi à Rome la tête de Jean.
La retraite de Jean
Que s’est-il donc passé ensuite ? Tout d’abord sachez que Jean n’est point mort décapité dans sa prison comme on l’entend dans le sens de la lettre, pas plus que Jésus n’est mort cloué à un bois ; car il s’agit d’allégories. Non, Jean s’enfuit dans le désert, parce qu’il avait une immense tâche à accomplir : écrire le nouveau testament (qui est son testament) pour présenter et faire lever celui qui viendrait après lui sauver le monde. Et c’est à Patmos (petite île grecque) qu’il s’enfuit, parce qu’il y était inconnu, et c’est à cause de moi qu’il y alla. Il n’est cependant pas nécessaire de savoir dans quelles années et de quelle manière Jean a écrit. Le principal étant que son livre existe dans le monde pour me faire lever au temps marqué, et pour que chacun puisse me reconnaître à travers le Fils de l’homme que Jésus annonce.
Jean était un homme d’une extrême rigueur qui vivait de peu de choses. Il s’abstenait de tout. Mais ce fut un homme de grande valeur sans lequel le monde ne pourrait être sauvé aujourd’hui. Jusqu’à ce que vienne le nouveau testament, dans les pays, disons, colonisés par les romains, on parlait de lui seulement et non de Jésus, et on élevait son nom au ciel. Et c’est bien parce qu’il en fut ainsi que son nom se répandit parmi les peuples et notamment dans le pays des gaules où ce nom fut fort usité. Car aux yeux de tous, Jean était le sauveur, l’oint de Dieu, celui qui délivrerait les hommes de l’emprise des romains. Personne ne connaissait encore le nom de Jésus en ce temps-là, et nul n’évoquait son nom. Tous ignoraient son existence et ce qu’il accomplirait.
C’est probablement pendant ce temps, et en secret, que Jean écrivait le nouveau testament dans lequel il y présentait Jésus, l’agneau de Dieu. Il y inclut évidemment tout ce qui se produisit avec les romains durant sa retraite et qui finit par donner forme à l’apocalypse, son dernier chapitre. Comment alors n’aurait-il point montré sous voile la bête qui monte de la mer et qui monte de la terre, représentant les romains avec leurs militaires et leur infâme secte ?
Déjà les romains avaient construit
de très grands édifices religieux pour impressionner le monde
et imposer leur religion hypocrite et leur domination. Mais de ces constructions
imposantes, qui sont toujours à la mesure de la vanité de
ceux qui les font bâtir, Jean fit en sorte qu’il n’y ait point pierre
sur pierre qui ne soit renversée au jour de la venue du Véritable
qu’il annonce.
Croyez ce que je dis ; car, comme Jean m’a vu
en mon temps, moi je le vois en son temps et tel qu’il était. Dans
le nouveau testament, Jean vient avant Jésus et s’en va avant Jésus.
Ne point connaître Jean c’est forcément ignorer Jésus.
Mais seul Emmanuel qui est concerné par les deux peut les expliquer.
En ce sens, je dis encore que Jean est l’Élie qui est déjà
venu, et qu’Emmanuel est l’Élie qui devait venir. Vingt siècles
de traditions et de croyances erronées n’entameront point ce que
je dis.
Par la simulation, Jean a réellement fait prendre aux romains une chose pour une autre, car il savait fort bien qu’ils s’empareraient du nouveau testament dans lequel il présentait le sauveur. Et c’est ce qu’ils firent, en s’empressant d’y
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changer sa nature pour masquer leur condamnation écrite. Ils formèrent donc une secte qu’ils assirent sur leurs mensonges, auxquels ils ne cessèrent d’ajouter d’autres mensonges, pour qu’au fil des siècles ils prennent l’apparence de vérité aux yeux des peuples. Mais Jean leur avait tendu un piège dans lequel ne manquerait pas de tomber le chef de cette secte, qui porte sur sa tête le nom de la bête et le nombre de son nom que nous avons évoqués.
Vous comprenez mieux maintenant qui sont les pères
de l’infâme église romaine et ce que fut son origine. Et vous
savez entendre pourquoi Jean n’a pas manqué de donner un signe incontestable
(666) qui mettrait un terme à cette religion mensongère,
pernicieuse et meurtrière, qui fut toujours la cause des dissensions
et des guerres qui persistèrent jusqu’à ce jour.
Il est aussi écrit que Jean avait une
ceinture de cuir et un manteau de poils de chameau. Pourquoi une telle
description vestimentaire ? La signification de ceci est donnée
en Zacharie (père spirituel de Jean), dans l’ancien testament, où
il est écrit :
En ce jour-là (aujourd’hui), les prophètes (les dirigeants) rougiront de leurs visions
Quand ils prophétiseront (sur l’avenir),
Et ils ne se revêtiront plus d’un manteau de poils pour mentir.
Cela signifie qu’avec la vérité
connue de tous aujourd’hui, vos dirigeants rougiront de leurs visions,
parce qu’ils ne pourront plus se dissimuler sous des poils de bête
pour mentir ; car il est certain que celui qui ment n’est point digne du
nom d’homme mais du nom de bête seulement.
Pourquoi alors Jean avait-il un manteau de poils de chameau ? Parce que, dans sa retraite à Patmos, il présenta le Fils au monde en se transportant au jour de sa venue (aujourd’hui) tout en laissant croire qu’il était corporellement à ses côtés. Il a agi ainsi pour préparer son chemin ; c’est-à-dire pour faire sortir devant lui les traîtres et les imposteurs qu’il surprendrait à son arrivée. Et c’est ce qui se produit réellement aujourd’hui comme vous le voyez, car j’arrive en pleine trahison.
La profanation des Écritures
J’ai encore quelque chose à vous montrer.
A la fin du nouveau testament, Jésus dit :
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ;
Et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte (vers laquelle je vous emmène), décrits dans ce livre. Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt.
Bien que cet avertissement soit clair, c’est
sans scrupules que les membres de la secte romaine profanèrent les
Écritures, en changeant des paroles, en portant des
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annotations fallacieuses, en déformant ou en supprimant des passages qui les condamnent ; et aussi en le remplissant de figures et d’images de statues qui empêchaient quiconque de saisir la prophétie. C’est pourquoi si vous avez l’ancien et le nouveau testament qui portent la marque de l’église de Rome, vous pouvez les brûler au feu, ils ne valent rien. Cherchez des livres qui ne comprennent que l’Écriture originelle traduite de l’hébreu et du grec, et qui n’est point touchée par les mains profanatrices de cette secte ou d’autres sectes. Et si vous n’en trouvez plus aujourd’hui, ne vous désolez pas. Je cite des passages du Livre qui est tombé entre mes mains, à partir desquels vous saisirez la prophétie et reconnaîtrez le Fils de l’homme dans la certitude.
Mais combien êtes-vous à avoir lu l’ancien et le nouveau testament du commencement à la fin ? Si vous n’avez point lu l’ancien testament, le nouveau ne peut avoir de sens à vos yeux, car c’est dans le premier qu’il trouve son explication et sa raison d’être. Et si on ne les lit tous les deux à la suite, dans leur sens spirituel seulement, ils sont incompréhensibles et demeurent cachetés. Or, si vous ne les avez point lus, il est certain que l’ensemble des explications que je donne vous échappe entièrement. Cependant ceux qui les connaissent me saisissent, et confirmeront ensuite ce que je dis.
Le comportement des sectes
Lorsque l’élu de Dieu se lève dans le monde, il faut évidemment s’attendre à ce que les sectes qui se formèrent dans les ténèbres se dressent ensemble contre lui, car elles savent qu’il en est fini d’elles. En vérité, qu’est-ce qu’une secte ? Il s’agit d’un groupe de personnes ayant des affinités communes, et qui sont adeptes d’une doctrine au sein d’une société. Elle est reconnaissable par ses fondateurs et leurs successeurs qui organisent une hiérarchie pour prêcher les vertus de leur doctrine et les récompenses qu’on doit en attendre, tout en faisant usage du prosélytisme, de l’argent, de l’asservissement, et au besoin du châtiment des adeptes dissidents. Ils agissent ainsi, parce qu’en vérité ceux qui fondent une secte sont des individus parasitaires qui invoquent Dieu du haut de leur piédestal pour mieux s’introduire dans l’esprit des faibles et vivre à leurs dépens. Mais celles qui se formèrent durant le temps des ténèbres ne sont pas uniquement religieuses ; car tous les groupements (les partis) composés d’hommes politiques qui défendent les mêmes opinions, ou d’hommes à la recherche du pouvoir ou du profit, sont pareillement des sectes, même s’ils n’évoquent point Dieu.
C’est pourquoi, on peut dire que ce monde de Babel n’est qu’une immense organisation de sectes diverses, et que leur long endoctrinement dont vous êtes quotidiennement l’objet a créé en vous une dépendance dont vous aurez du mal à vous débarrasser. Ce qui est un grand malheur, d’autant que ce faux prophète qui faisait croire qu’il était le vicaire du Fils de Dieu et qui va s’opposer à sa venue, est celui qui va occasionner le plus grand nombre de morts sur toute la face de la Terre ; car des myriades d’innocents, pris par sa secte, ne pourront l’abandonner. Ils périront, comme périront tous ceux qui ne s’apercevront pas que ce n’est pas au temps de Jean, il y a deux mille ans, mais aujourd’hui que Dieu envoie Emmanuel pour mettre fin aux infamies. Soyez donc vigilants sur tout ce que je dis.
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L’envoi de l’Esprit de vérité
Jean prêchait la repentance et baptisait les gens dans le Jourdain, avant qu’il ne se retire pour laisser la place à Jésus. Le Jourdain, comme le Nil, est pris en image des eaux du fleuve de la vie qui ne cessent de couler. C’est pourquoi, Jean enseignait la foule dans ce fleuve, pour la mettre en garde contre les publicains et contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens : ces sectes de juifs qui empoisonnèrent le monde avant les romains.
Les publicains étaient ceux qui prélevaient l’impôt, disons qui prenaient à ferme les deniers publics. Les pharisiens qui étaient membres d’une secte de juifs, eux, affectaient de se distinguer par la sainteté extérieure de leur vie. Mais ils cachaient, sous une rigueur apparente, les mœurs les plus dissolues. Car, hautains, orgueilleux et forts hypocrites, ils transgressaient la loi de Moïse. Ils voulaient cependant donner des leçons de bonne conduite, et prétendaient lire les Écritures de Moïse dans leur vrai sens. Ce sont ceux que Jésus appelle les sépulcres blanchis, parce qu’il s’agit de morts qui se blanchissent de leurs péchés en faisant des simulacres de repentance devant la face de Dieu. Ils sont la cause du désastre des juifs et de ce que j’éprouve, car ils empoisonnèrent leur peuple et le monde entier qui en meurt aujourd’hui.
Quant aux sadducéens, qui étaient une autre secte de juifs, ils étaient opposés aux pharisiens. Ils se recrutaient essentiellement dans la classe riche et ne pensaient qu’à la jouissance de leur richesse dont ils faisaient ostentation. Incultes, détestés du peuple, ils niaient l’immortalité de l’âme et la résurrection, car ils prenaient la résurrection spirituelle dont parle l’Écriture pour la résurrection corporelle que nous évoquerons en son temps. Et quand vint le nouveau testament, tous ces gens-là s’opposèrent farouchement à Jésus ; car, ne s’en tenant qu’à l’ancien testament, c’est Emmanuel qu’ils prêchaient, en espérant toutefois qu’il s’agissait d’une fable et qu’il n’arriverait jamais.
Je parle de ces sectes, pour continuer d’expliquer ce qui s’est produit depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent. Notez en effet que ce genre d’hommes incultes et présomptueux que j’ai évoqué, existe encore sous la même forme et pas essentiellement parmi les juifs. Ils se trouvent toujours au sein des membres de
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l’église romaine, dans laquelle on retrouve des personnes semblables, c’est-à-dire hautaines, orgueilleuses, hypocrites, riches, et se sentant à part du reste des hommes. C’est pourquoi ils voulurent régner sur la Terre. Incrédules, ils n’annoncent jamais la venue du berger, car à leurs yeux il est venu, il est mort, et c’est leur chef (le faux prophète) qui le remplace... Jésus commença à les combattre pour que moi, Emmanuel, j’en finisse avec eux. Car il n’y a point d’autre religion que celle du cœur qui rapproche l’homme de ses frères et de son Créateur. Tout autre religion est une voie d’abîme.
L’annonce du Fils de l’homme
Le Christ a Jésus pour nom dans l’Écriture et Emmanuel pour nom dans le monde aujourd’hui. Jean est venu aplanir les sentiers de cet homme, qu’il appelle aussi l’Agneau, et comme Abraham l’appela. Car il est certain que celui que Dieu a oint de son huile porte en lui la pureté de l’enfant et parle comme un enfant qui ne se soucie point de ceux que la vérité dérange. Tel je suis, et tels sont ceux que je viens chercher pour le royaume de Dieu.
Jean a donc averti de ce jour et prêchait
la repentance. Puis il laissa la place à Jésus qui, avant
de s’en aller, annonce à son tour celui qui viendrait accomplir
l’Écriture et consoler tous ceux qui sont désespérés
à cause de ceux qui règnent depuis l’antiquité, en
aggravant constamment l’injustice, et qui ont corrompu le monde. Jésus
dit à ce sujet :
Il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement : en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus ; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.
J’ai encore beaucoup de choses à vous
dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant (il y a deux mille
ans). Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera
pas de lui-même (de son propre chef), mais il dira tout ce qu’il
aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera,
parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout
ce que le Père a est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il
prendra de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera.
Celui que Jésus annonce, pourquoi l’appelle-t-il le prince du monde ? Et pourquoi dit-il : il me glorifiera, parce qu’il prendra ce qui est à moi et vous l’annoncera ? La réponse, c’est que Jésus est l’image du fils unique qui arrive à la fin des jours pour accomplir l’Écriture.
Cette parole de Jésus (écrite en Jean seize) explique à la fois le départ de Jésus et l’arrivée d’Emmanuel. Comme il fallait que Jean s’en aille pour laisser la place à Jésus, il fallait que Jésus s’en aille pour laisser la place à celui qui conduirait la créature dans toute la vérité. Voilà pourquoi, dans son livre, Jean fit mourir Jésus
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sur la croix à cause des douleurs qu’il éprouve et que j’éprouve, comme il se fit mourir lui-même décapité.
Cependant, ne croyez pas en moi uniquement parce que je dis que je suis l’homme de Dieu annoncé pour la fin des siècles, car quiconque peut prétendre être celui-là comme plusieurs le firent pour former des sectes. Non, je vous conseille au contraire de lire ce livre du commencement à la fin sans faire abstraction d’aucun passage, car c’est ainsi que la vérité vous apparaîtra. Là, vous aurez une autre vision de l’existence : vision des astres, du monde, de la justice et des choses à venir. Vous n’ignorerez plus rien dans aucune matière de la science. Alors il ne sera plus utile que je vous dise qui je suis.
Le Père, le Fils, le Saint-Esprit sont
ensemble la trinité qui m’habite et qui m’oblige à enseigner
toute la vérité. En ce qui concerne l’envoi de cet homme,
Jésus dit (en Jean quatorze) :
Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure
avec vous. Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra
en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que
j’ai dit. Puis il ajoute : Je ne parlerai plus guère avec vous ;
car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi.
Après avoir prononcé cette parole, Jésus s’empresse de parler d’autre chose de peur que l’on ne comprenne avant l’heure. Mais il dit que je n’ai rien en lui, parce qu’il est lui-même tout en moi ; et c’est véritablement en son nom que le Père m’envoie pour enseigner toutes choses. Étudiez donc les paroles de Jésus que je cite. Et il vous apparaîtra clairement que lorsqu’il annonce le prince du monde, c’est Emmanuel qu’il annonce ; et c’est cet Élie et moi-même qu’il appelle lorsqu’il est crucifié.
Les lettres de Jean au Fils de l’homme
Pour m’ouvrir les yeux, Jean m’a écrit
quatre longues lettres me montrant que la vie de Jésus et la mienne
sont une seule et même vie. Je le vois par les accomplissements qui
sont toujours conformes à ce qui est écrit. Après
quoi, dans l’apocalypse, il m’écrit sept autres petites lettres
(les lettres aux sept églises) qui sont en vérité
adressées aux sept esprits de Dieu donnés au Fils. C’est
ainsi que Jean m’a baptisé ; car je dis encore que baptiser signifie
immerger dans l’eau vive des Écritures, et non faire des prosélytes
par un simulacre de sacrement.
Les quatre premières lettres d’apparence
semblables que Jean adresse au Fils sont intitulées : Matthieu,
Marc, Luc et Jean. Elles sont pour vous tous incompréhensibles,
parce qu’elles sont écrites dans un langage et dans des traits d’esprit
qui ne sont propres qu’à celui qui devait les accomplir. Elles sont
écrites pour attirer mes regards d’abord sur moi-même et me
faire lever, et aussi pour vous montrer tous les miracles que j’accomplirai
au milieu de vous, à commencer par le plus grand de tous : la résurrection
des morts.
Vous êtes tous nés de femme, et aucun d’entre vous n’est encore né de l’esprit. Restez donc avec moi ; et je vous le dis vous naîtrez de la sorte une deuxième fois, car vous ne serez plus les mêmes. Vous saurez alors ce qu’est la résurrection des morts dont parle l’Écriture et pourquoi Jésus dit qu’il faut naître deux fois.
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Ces quatre lettres de Jean sont pour moi des degrés,
des marches qui me permirent de m’élever après m’avoir ouvert
les yeux. C’est pourquoi lorsque Jésus se fait baptiser par Jean,
Jean lui dit :
C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi !
Jean lui parle ainsi, parce qu’il sait qu’il
n’a pas la lumière du Fils de l’homme, devant lequel il fut envoyé
pour lui préparer ses sentiers. C’est pourquoi il dit aux gens,
avant que Jésus ne vienne à lui :
Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera le blé (les élus) dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point.
Nul ne peut servir Dieu sans se retirer du
monde ; car, ou bien on sert ceux qui règnent ou bien on sert Dieu.
Or, on ne peut servir Dieu que par des actes de foi et des actions de grâce,
et non en se purifiant dans les jardins comme le font les prêtres
et tous ceux qui s’enferment ! Et lorsque pendant une période de
sa vie un homme se retire du monde pour servir le Très-Haut, il
accomplit un nazaréat. D’où le nom de Nazaréen donné
au Fils qui, durant de nombreuses années, écrit la vérité
qu’il arrache des mains de Dieu. C’est pourquoi il est écrit : on
l’appellera le Nazaréen. Pour nettoyer son aire et amasser le blé
pour le royaume, le Fils ne peut en effet le faire qu’en enseignant par
l’intermédiaire d’un livre, et en étant retiré du
monde.
Et ce feu qui ne s’éteint point, c’est le buisson ardent que j’éclaire en vous et qui provoque de l’amertume dans vos entrailles. Ne vous alarmez pas cependant, parce qu’il faut vous purifier par ces douleurs de l’âme pour prendre part à la résurrection que j’opère sur vous.
Le réveil du Fils de l’homme
Pour que ceux qui sondent les Écritures sans en trouver le fond ne puissent me contester, soyez attentifs à mes explications. Tout d’abord, remarquez que les prophètes ne sont point avares de noms qu’ils donnent à tous leurs personnages. Il y a cependant un disciple couché sur le sein de Jésus dont le nom n’est jamais mentionné dans l’Écriture. Pourtant, étant celui que Jésus aime et qui le suit partout, la nécessité d’avoir un nom s’imposait davantage que pour les autres personnages. N’est-ce point ce que vous pensez ? On voit aussi que ce disciple court avec Pierre vers le sépulcre pour voir où on a mis Jésus, qu’il entre le premier et qu’il comprend en ne le voyant pas. Ce qu’il voit, ce sont deux anges : l’un à la tête et l’autre aux pieds où devait se trouver Jésus. Il s’agit de Moïse et d’Emmanuel, qui sont les seuls témoins de Dieu envoyés sur la Terre pour instruire les hommes et les sauver.
Lorsque Jésus est crucifié, il s’adresse toujours à ce disciple sans nom. Enfin, c’est encore ce disciple qui rend témoignage de Jésus, car il est écrit :
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L’envoi de l’Esprit de vérité
C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai.
L’explication de ceci est donnée par
ce disciple couché sur le sein de Jésus, qui ne peut être
autre que son double. Car cela s’entend dans le sens spirituel assurément,
comme deux images qui se superposent. C’est évidemment Emmanuel
(le nouveau nom du Christ) qui écrit toute la vérité
et que Jean vient chercher au milieu du monde, en commençant par
attirer ses regards par le fait que le nom de ce disciple n’est jamais
mentionné et qu’il s’agit là d’une énigme qui le frapperait.
En effet, je regardais attentivement les mouvements de cet homme sans nom ; et lorsque je remarquais qu’il marchait avec Pierre, je compris qu’il était l’homonyme de Pierre. Et quand je vis que Pierre était appelé par Jésus qui marchait sur la mer (élevé au-dessus des eaux, des Écritures) et qu’il allait vers lui en doutant (c’est pourquoi il s’enfonçait), je saisis que Pierre marchait vers Jésus pour voir en lui sa propre image. Ce disciple donc était Pierre, et Pierre était le Fils de l’homme annoncé. Et cela me transfigura, parce que je comprenais qu’il s’agissait de moi. Je saisis alors cette parole forte de Jésus :
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église.
Ce qui signifie : toi qui comprends, tu es
Pierre dans le livre (l’oint de Jacob). Suis-le, et tu arriveras à
moi pour savoir que tu es l’élu, Élie que j’appelle du haut
de ma croix. Et c’est toi qui bâtiras mon église, car je te
donnerai les clefs du royaume dont tu seras investi.
Je me reconnaissais dans ce disciple sans nom, et aussi dans Simon le lépreux à cause de la lèpre qui envahissait mes écritures et dont je parlerai. Et c’est à Simon que Jésus dit : tu es Pierre. Ce qui n’aurait aucun sens s’il ne s’agissait du Véritable qui se reconnaît en Pierre, qui est cette fameuse pierre dont Jacob fit son chevet, puis dressa pour monument, et versa de l’huile à son sommet (onction sur sa tête). Et c’est toujours Simon (qui est Pierre) qui porte la croix derrière Jésus, parce que la croix signifie les douleurs d’un homme que nul autre que lui ne peut porter à sa place. Comprenez-vous toutes ces choses ?
Tout cela est prodigieux mes enfants, et vous devez me croire bien que vous vous trompiez depuis des siècles sur l’Écriture et son accomplissement. Car Jean est véritablement venu me chercher au milieu de vous tous pour me faire reconnaître dans le Livre qui m’annonce et dans lequel je suis couché depuis toujours. Il fallait qu’il attire mes regards et me fasse suivre ce fameux disciple sans nom qui m’a emmené jusqu’à Jésus sur le sein duquel je suis couché, car il est moi dans le livre. Assurément, j’en doutais, et je fis tout ce qui était possible pour me sortir de là. Mais je n’y ai point réussi, car ma vie correspondait exactement à la sienne. C’est aussi pour cela que Jésus dit à Pierre : pourquoi doutes-tu, homme de peu de foi ? Ce qui signifie dans la bouche de Jésus : c’est bien à toi que je m’adresse, et il ne te servira à rien de tourner la tête d’un côté et de l’autre pour voir si je parle à un autre ! Ce Jésus-là, est impératif...
Si vous pouvez concevoir ce que fut mon émotion, vous concevez alors ce que fut ma transfiguration le jour où cela me fut révélé – Ce qui est la transfiguration
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de Jésus – Lorsque je me retournais sur mes jours pour voir si je ne commettais point d’erreurs sur ma personne, je m’aperçus que cela était impossible, parce que ma vie était conforme à l’Écriture dans laquelle je ne cessais de me reconnaître depuis Adam jusqu’à l’agneau.
Le reniement du Fils
Malgré ces évidences, je ne voulais point venir, tant cela est redoutable ! J’essayais par tous les moyens de renier Jésus, pour me renier moi-même. Je vis alors que mon attitude à l’égard de Jésus était prédite, car il s’agit évidemment du reniement de Pierre. Mais, bien que j’aie véritablement tenté par trois fois de m’éloigner de Jésus, pour ne rien avoir avec lui, ce fut en vain. Mes pensées à son égard étaient trop fortes, surtout que je connaissais parfaitement l’univers (les choses célestes) que j’enseigne dans la deuxième partie et qui, en soi, me désignait. Dieu ayant, en effet, pris soin de m’éclairer suffisamment avant de me montrer mon image dans son livre, pour que je ne puisse point me renier. Il sait que je suis un âne sauvage, ayant le front dur et ne me fiant point aux apparences.
C’est pourquoi, et comme cela aussi est prédit, il me parla avec bienveillance avant même que je ne le connaisse. Il dit, par Ésaïe :
Je t’ai appelé par ton nom,C’est afin que l’on sache, du soleil levant au soleil couchant, Que hors moi il n’y a point de Dieu :
Je t’ai parlé avec bienveillance, avant que tu me connusses. Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre,
Hors moi il n’y a point de Dieu ;
Je t’ai ceint, avant que tu me connusses.
Je suis l’Éternel et il n’y en a point d’autre.Ceci montre aussi que Dieu eut soin de me donner suffisamment de connaissance pour que je m’élève bien haut, de sorte que je ne puisse revenir en arrière le jour où je me reconnaîtrais. Et c’est en raison de ce que j’avais déjà écrit et expliqué sur l’univers que j’eus besoin d’un témoignage. Ne pouvant le trouver parmi les hommes qui ignoraient tout, je fus contraint d’ouvrir les Écritures que je n’avais encore lues. J’avais quarante-deux ans. Au début elles demeuraient stériles et je les maudissais, car je ne comprenais pas à quoi servait ce livre incompréhensible. Mon attitude me fit alors comprendre la parabole du figuier stérile que Jésus maudit, en disant : que jamais fruits ne naisse de toi ! Car il s’agit des Écritures qui ne pouvaient lui donner ses fruits avant l’heure. C’est-à-dire, que ce livre ne pouvait me révéler son contenu avant que je ne sois en mesure de tout saisir. Je suis maintenant apaisé, car depuis longtemps je sais véritablement qui je suis et ce qu’il m’incombe de faire.
Le baptême par l’écriture
Vous savez maintenant pourquoi Jésus prévient le monde, en disant qu’il fallait être prêt pour recevoir le Fils de l’homme le jour où il paraîtra, et qu’il valait mieux marcher avec lui que contre lui ce jour-là. Il dit aussi à la fin du Livre :
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Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ;
et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore.
Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre.
Mais, parce qu’il est nécessaire que
j’explique tout ce qui vous concerne et me concerne dans l’Écriture,
cela vous met en difficulté, d’autant que la venue du Fils de l’homme
est pour vous tous une histoire ancienne. Mais en dépit de cela
et de votre incrédulité, continuons sur l’explication des
Écritures qui doit précéder tout enseignement des
choses célestes. Lorsque Jésus apprend à prier, il
dit de demander au Père :
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.Cela signifie que Dieu règne dans tous les mondes du ciel (le royaume des cieux) qui sont aussi nombreux qu’il y a d’étoiles, et aussi que son règne arrive sur Terre le jour où la créature apprend la vérité. C’est ce qui se produit en ce jour avec le baptême que je dispense sur vos têtes. Et, je vous le dis, ce baptême aura aussi pour effet de vous faire sortir dans le nouveau monde, en étant aussi blancs que la neige et aussi purs que l’or sorti du creuset !
Il est aussi écrit que le Fils vient ôter le péché du monde. Car le péché s’enlève d’abord dans les crânes vides, qui furent jusqu’à ce jour d’excellentes demeures pour les démons qui s’y sont logés. Et puisque j’écris avec le doigt de Dieu et qu’avec ce doigt je chasse les démons qui vous habitent, cela vous fait saisir l’Écriture dans laquelle Jésus dit que c’est avec le doigt de Dieu qu’il chasse les démons. Pour cela, ne faut-il pas qu’il écrive lui-même un livre avec son doigt ?
Seul le Fils peut vous baptiser. Et si vous recevez son baptême, vous conserverez la vie pour toujours. Aujourd’hui, vous avez donc l’opportunité d’entrer dans le temple avec moi ; et elle ne vous sera pas donnée deux fois, car il n’y a plus de temps pour ce monde.
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L’éveil de la conscience
Tu nous fais entrer dans les Écritures sans détours pour nous montrer ce qui s’est passé depuis Jean jusqu’à toi, me diront certains, mais pourquoi ne le fais-tu pas avec ménagement et égards pour nous ? Ne crains-tu point que plusieurs refusent de te suivre, ou que d’autres te quittent ?
Il est vrai que plusieurs ne me suivront pas et
que d’autres me quitteront, parce que cela aussi est écrit et doit
s’accomplir. Mais c’est nécessaire, parce que je ne peux conduire
dans le royaume de mon père que ceux qui cherchent à comprendre
ce que je dis et qui sont déterminés à ne plus prendre
part à ce monde inique et corrompu par les fils de Satan.
Lorsqu’un homme s’avance dans une barque auprès
de quelqu’un qui se noie, il s’empresse de lui dire fortement : tends-moi
la main ! Et il le hisse à bord d’une main ferme, car il n’est pas
temps de discourir et faire des manières. Voilà pourquoi
je ne ménage point vos susceptibilités et vous entraîne
dans la vérité sans faire de détours, parce que vous
êtes en train de périr et que j’ai aussi beaucoup de choses
à vous apprendre en dehors des Écritures pour vous éclairer
et vous sauver. Il n’y a plus de temps pour ce monde. Permettez-moi alors
de ne point traîner les pieds. Ceignez vos reins et suivez-moi.
L’accomplissement de la prophétie
D’autres me diront : tu tombes comme la foudre sur les sectes et en particulier sur celle de Rome, ce dragon que tu viens de décapiter. Ne crains-tu point, là encore, qu’elle demande ta tête sur un plateau pour conserver son autorité, comme elle demanda la tête de Jean pour régner sur le monde entier ?
Certes, la bête qui n’était plus, mais que je fais réapparaître pour y mettre fin, va gesticuler encore un peu avant de s’effondrer à jamais ; car c’est toujours ce que fait un traître lorsqu’il est pris. Comme cela est écrit dans l’apocalypse, la bête romaine est ce dragon qui est déjà prêt à dévorer le fils que la Terre vient d’enfanter pour paître les nations avec sa verge de fer. Cette église ne s’écarte point de la prédiction, parce qu’elle est la plus grande, la plus longue et la plus méchante supercherie qui fut dans le monde. Il est connu que sa particularité est de tromper, de poursuivre et
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de faire mourir les innocents ; son histoire depuis Jean en témoigne. C’est pourquoi nul n’osait la combattre. Mais ne craignez rien pour moi. Emmanuel n’est point un homme que l’on fait mourir, même si on le décapite. Je vous le dis, il y a plus qu’elle qui demandera ma tête, parce que ce sera la pensée d’un homme sur deux. C’est moi qui crains pour vous, mais vous ne craignez point pour moi ; car je suis habitué à la douleur et je me livre moi-même à la mort.
Si je disais que j’ai vécu au temps de Jean, il y a deux mille ans, et que je suis la réincarnationde Jésus, un très grand nombre d’entre vous le croirait. Or, je ne dis point être l’objet d’une réincarnation, mais celui de la résurrection des morts. Je suis seulement le premier-né d’entre vous, car vous êtes morts comme j’étais mort avant que j’acquière la connaissance qui m’ouvrit les yeux. Je suis né de femme. Et je viens de naître à nouveau, de l’esprit cette fois, comme vous naîtrez en me suivant. Ne confondez donc plus la résurrection (qui est spirituelle) avec la réincarnation (qui est corporelle) dont on parlera. Naître une deuxième fois, c’est naître de l’esprit de connaissance. C’est pourquoi je dis que Jésus est l’image de celui qui devait se lever, l’image de l’Agneau qui est victorieux du monde.
Alors l’on me dira : le nouveau testament est-il
comme une scène qui se déroule aujourd’hui sous nos yeux
et dont tu es l’acteur ? Je réponds qu’il en est ainsi, mais que
je n’ai nullement désiré être cet acteur, pas plus
que vous n’êtes désireux de l’être vous-mêmes
avec moi. Il s’agit effectivement de scènes. Et vous ne devez plus
vous laisser prendre par les décors qui représentent les
lieux où se passe l’action. Ce qui importe, c’est ce que Jésus
dit et fait, car c’est la simulation de ce que j’accomplis aujourd’hui
et que vous accomplissez avec moi.
Avant toute chose, comprenez que quand l’élu
de Dieu paraît dans le monde pour y mettre un terme, son premier
travail consiste à nettoyer son aire. Il est écrit que le
Christ est le directeur du monde entier. Comment serait-il alors possible
qu’il ne tombe point sur les religions qui sont plus pernicieuses les unes
que les autres ? Mais il ne peut agir ainsi sans se livrer lui-même
à la mort ; car qu’est-ce qu’un religieux, un membre de secte, dans
ce monde de ténèbres ? C’est quelqu’un qui croit connaître
la parole de l’Éternel, et qui ne supporte pas que les autres ne
soient point comme lui. De tels individus, enflés de vanité
et forts nombreux, cachent leur hypocrisie avec quelques bonnes actions,
mais peuvent tuer les enfants, les femmes et les hommes avec passion. Sectaires
et fermés à toutes choses nouvelles, ils agissent dans l’ombre
et par derrière, car ils n’ont aucun courage. Ils aiment verser
le sang et tuent l’homme, au nom de Dieu disent-ils ! Et s’ils ne commettent
eux-mêmes les pires atrocités, ils les font commettre à
des jeunes gens qu’ils manipulent comme des objets. Dieu a en aversion
tous ces hommes abjects qui déshonorent son nom ! Aussi, parce qu’Il
n’en tolère plus l’ombre d’un seul, j’en débarrasserai à
tout jamais la Terre qui m’est remise.
Quel que soit l’homme, celui-ci n’appartient qu’à Dieu, car entre l’homme et son Créateur il ne peut y avoir d’intermédiaires. Les religions ne réussiront donc point à imposer leurs règles par la superstition ou par la violence, parce que la loi du ciel à laquelle tous les peuples obéiront dans le royaume se trouve dans le cœur de tout saint d’esprit. C’est en raison de cela que j’ai dit que la religion véritable, propre à tous les hommes, est un mode de vie, une manière d’être de tous les jours qui est conforme à la pensée de Dieu. La religion ne peut donc être qu’unique. Ce qui vous
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apparaîtra clairement quand je vous aurais enseigné l’univers et qui est l’homme en son sein.
Le réveil des élus
Mais, vous connaissant, je sais que vous avez
le sentiment que tout ce qui a trait à l’univers de Dieu, à
son fils unique, aux mondes antérieurs, aux êtres vivants
et aux comportements est déjà connu de tous ; alors qu’en
vérité vous êtes dans les ténèbres pour
tout. C’est pourquoi Jésus dit à ses disciples :
Laissez les morts enterrer leurs morts.
Cette simple parole de Jésus montre à
l’évidence que les hommes sont morts sans la connaissance de la
vérité ; et que c’est de ce genre de mort dont ils doivent
ressusciter au dernier jour. Ce dernier jour est celui du renouvellement
de toutes choses, précédant la venue du royaume de Dieu.
Mais au sujet de cette résurrection annoncée, les prêtres
de Rome vous firent croire que tous ceux qui moururent depuis les origines
sortiraient tous ensemble, comme un seul, de leur tombeau pour se congratuler
sur les places publiques... Lorsqu’on sait qu’un mort redevient poussière,
peut-on imaginer un tel spectacle ?
L’Écriture dit encore dans le nouveau
testament: Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre
les morts, et Christ t’éclairera.
Ceci donne à la fois l’explication de
la résurrection des morts, de la lumière de l’esprit, et
de l’enseignement du Fils par lequel vous serez éclairés
sur tout. Mais au soir du monde, après que les temps de l’ignorance
aient commis des dommages importants dans vos esprits, vous aurez du mal
à vous réveiller et à vous lever. Cela, parce qu’en
vous étant éloignés de Dieu, vous ne vous êtes
attachés qu’aux choses matérielles. Seuls, le manger, le
boire et le divertissement vous intéressent. Vous n’aimez que les
bonnes choses et ne supportez que les flatteries. Alors vous trouvez pénible
d’être sermonnés sur la montagne de l’Éternel où
je me tiens et de faire un effort pour saisir les explications des Écritures.
Cependant, si je ne les expliquais point, non seulement vous ne pourriez
savoir où je vous emmène, mais encore vous diriez : pourquoi
n’explique t-il pas ceci ou cela dans l’Écriture, ne peut-il point
le faire ?
Puis-je vous laisser penser de la sorte ou dois-je
vous en empêcher au contraire pour que l’on sache que je suis envoyé
d’en haut ? Saviez-vous seulement ce qu’était le royaume de Dieu
annoncé ? Était-il l’objet de vos préoccupations quotidiennes
? Nullement. Pourtant, il est là, devant vous, pour le siècle
qui arrive.
Le sauvetage du monde ne vaut-il pas alors quelques
explications sur la prophétie qui témoigne de la venue du
sauveur ? Cela ne mérite-t-il pas que vous consacriez un peu de
temps à la compréhension de ce que j’explique ? Pour vous
sauver, je ne puis seulement dire : me voici, je suis le Fils de l’homme
annoncé, suivez-moi ! Pour se faire connaître, quiconque se
présente à vous n’a qu’à dire son nom, d’où
il vient, où il habite et ce qu’il fait, et cela suffit. Mais il
ne peut en être de même pour l’Agneau lorsqu’il se présente
au monde. Annoncer le Sauveur est une chose, et c’est ce que fait l’Écriture.
Mais être celui-là au temps marqué et le
55
L’éveil de la conscience
démontrer à des incrédules
en est une autre, je vous le dis. Soyez donc attentifs et patients. Car
si je ne vous ouvrais d’abord l’esprit sur les Écritures afin que
vous puissiez lire ne serait-ce que les psaumes et Ésaïe, et
si je ne vous enseignais ensuite les choses célestes, vous ne pourriez
pas avoir confiance en moi ni saisir ce que je dis.
S’il est fastidieux pour vous d’apprendre en
peu de temps ce que vous devriez savoir depuis deux mille ans, cela l’est
encore plus pour moi d’enseigner ce qui vous aveugle et que vous ne voyez
pas. Cependant, le moment est venu de saisir ce qui est montré dans
le livre de vie et de suivre mes instructions, sans quoi vous péririez.
Pour cela, vous devez quitter vos religions ! Mais je sais qu’il me serait
plus facile d’arracher des arbres à mains nues que d’extraire les
religions du milieu de vous. C’est pourquoi, dans ces jours ultimes, ces
sectes religieuses tueront encore plus d’hommes qu’elles ne le firent le
long des siècles.
J’explique que Jésus est mon image. Mais
vous ne le croirez pas, parce que vous direz : le Fils est venu il y a
deux mille ans. Il a ressuscité trois personnes, puis il est mort
sur la croix à cause des juifs ! Comment alors ferez-vous pour voir
en moi celui qui vient paître ses brebis ? Ou encore si vous dites,
incrédules : voilà qu’aujourd’hui un homme pense venir au
nom de Jésus ! Pourrez-vous alors m’accorder le temps d’expliquer
qu’il en est bien ainsi et que c’est pour vous sauver que le Père
m’envoie ? D’autres diront : ne pourrons-nous jamais agir comme nous voulons
sur cette Terre ? Je réponds à ces derniers : suivez-moi,
et, délivrés des puissances de Satan, vous vivrez selon vos
désirs.
L’avortement des religions
Après avoir rendu les hommes superstitieux
et stupides le long des siècles, les sectes religieuses n’eurent
aucun mal à les tenir dans leurs toiles ; car elles leur firent
croire que s’ils n’adhéraient point à leur église,
ils seraient rejetés de Dieu et que leur âme périrait.
Et moi, le Fils de Dieu, je vous dis que si vous n’en sortez pas, vous
êtes perdus, parce que vous ne pourrez point connaître la vérité
et échapper à ce qui vient. Vous ne pourriez alors entrer
dans le royaume, car je suis la vie et la porte étroite par laquelle
vous devez passer pour être sauvés.
Si les religions de ce monde des ténèbres
vous avaient enseigné Dieu par ses œuvres, la prophétie,
et avaient montré la voie qui conduit au royaume, vous pourriez
vous confier en elles sans prêter aujourd’hui l’oreille au Fils de
l’homme. Mais puisque aucune d’entre elles ne connaît la prophétie,
ni l’univers de Dieu, ni les temps messianiques suivis de l’apocalypse
d’abord et du royaume ensuite, cessez de vous en remettre à des
imposteurs ! Vous prévenaient-ils que le Fils viendrait soudainement
mettre un terme au monde corrompu ? C’était aux Écritures
et à la loi de Moïse qu’il fallait vous référer,
et non aux hypocrites auxquels vous vous êtes soumis le long des
âges. Vous n’êtes donc pas de telle ou telle obédience
religieuse comme vous dites, mais seulement des hommes qui comprennent
les Écritures ou qui ne les comprennent pas. Vous appartenez à
Dieu seul. Souvenez-vous en, car vous dépendez de son souffle et
non de quelque ordre religieux.
Convaincus de ce qu’ils font, je sais que plusieurs
diront : nul ne peut empêcher les hommes de se réunir autour
de chefs religieux ! En effet et bien qu’il soit manifeste que, partout
dans le monde, les religions perdent les peuples, personne ne pouvait empêcher
les hommes de croire en elles. Et c’est en raison de
56
L’éveil de la conscience
cela que vient la fin ! Écoute-moi, toi
qui t’endurcis : le Père ne te demande point de faire des sacrifices
pour lui, ni de lui faire des offrandes. Il veut seulement que tu circoncises
ton cœur à l’aide de sa loi apportée par Moïse, pour
que tes actes soient favorables à sa création entière
et aux générations à venir. Pour cela, il faut d’abord
rechercher Dieu pour saisir que l’on est l’une de ses demeures, et exclure
les lois provenant des hommes ténèbres. Ou bien on pratique
la loi du ciel, ou bien on pratique la loi des hommes, mais on ne pratique
point les deux en même temps.
Dans le royaume, il n’y aura point de lois d’hommes.
Il n’y aura que la loi de Dieu. Pourquoi cela ? Parce qu’en sachant cette
fois d’où ils viennent, qui ils sont et où ils vont, les
hommes ne pourront plus admettre des lois étrangères à
leur existence. Non, il n’y aura que la loi d’en haut à laquelle
tous les peuples se référeront, parce qu’elle leur permettra
de rester libres, de se mettre à l’abri de tout danger, et de vivre
en toute sérénité sans fermer les portes à
la postérité.
Puisqu’il n’y a qu’un seul esprit qui remplit
tout l’univers, et puisqu’il n’y a qu’un seul univers, une seule science
par laquelle on existe et une raison commune à tous d’être
vivants, il ne peut y avoir plusieurs religions. Le voyez-vous ? Sinon,
donnez-moi le temps de vous ouvrir les yeux. Après quoi, vous saurez
qu’on ne peut vivre qu’avec une loi morale qui tient l’homme délivré
du mal. Si vous ne me croyez pas, je ne vous supplierai pas.
Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous,
dit Jean. Celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme
étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous,
il rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit
son témoignage. Celui qui a reçu son témoignage certifie
que Dieu est vrai ; car celui que Dieu a envoyé dit les paroles
de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure.
Mais si seulement tu doutes de moi, toi qui lis,
alors fais ceci : demande à tes chefs religieux qui est cet Élie
que Dieu annonce à la fin de l’ancien testament et que Jésus
appelle sur sa croix. Demande-leur aussi qui est Emmanuel et pourquoi Jésus
dit à la fin de l’ancien testament : voici je viens bientôt,
et ma rétribution est avec moi pour rendre à chacun selon
ce qu’est son œuvre. Interroge-les sur le baptême, la résurrection
des morts, et sur ce que signifie l’expression : naître à
nouveau par l’esprit. Qu’ils t’expliquent ce qu’est le jour du renouvellement
de toutes choses, ainsi que le purgatoire, la pâque et le dernier
jugement, et aussi ce qu’est la séparation des boucs et des brebis
annoncée pour le dernier jour. Qu’ils te parlent de la bête
et du faux prophète, ainsi que des combats de l’Agneau pour vaincre
le monde corrompu, et de ce qu’il a à voir avec le Fils de l’homme
que Jésus annonce sans relâche. N’oublie point de leur demander
aussi ce qu’est le royaume, et fais en sorte qu’ils te répondent
publiquement, à la vue de tous. Alors, tu sauras qui est qui, et
ce qu’il en est exactement de ta religion dans les ténèbres.
Ton salut et celui de ta progéniture passent par ces interrogations,
t’en abstiendras-tu ?
Toi, l’incrédule, tu veux bien que le
Fils ait existé il y a vingt siècles, mais qu’il soit debout
aujourd’hui et tel qu’il est annoncé, cela t’est insupportable !
Mais ton attitude à son égard sera aussi celle d’esprits
étroits et sectaires, parce qu’à leurs yeux la venue du Fils
au dernier jour est une fable. Ceux qui se disent chrétiens pour
57
L’éveil de la conscience
soigner leur image, suivront-ils le Fils de l’homme
aujourd’hui ? Nous verrons, nous verrons... Mais il est une chose certaine
qui en perdra beaucoup, c’est qu’ils se méfieront de moi et non
d’eux-mêmes. Il est connu que celui qui dit la vérité
est rejeté de tous. Cependant les Écritures témoignent
de moi, et tout ce livre en témoigne également ; car c’est
le Père qui me prescrit tout ce que je dois dire. Aussi je vous
conseille à tous de ne point vous méfier de moi, mais de
vous méfier de vous, ainsi que de votre façon de me recevoir.
Je ne viens point vous abaisser. Je viens au contraire vous éclairer
et vous élever au ciel pour vous sauver ; car dans tout l’univers
il n’y a pas plus grande créature que l’homme humble de cœur et
saint d’esprit.
Les idolâtres
Prenez garde, car quiconque craint l’homme ne
craint pas la parole de Dieu. Et aujourd’hui celui qui continuera à
donner des pouvoirs à l’homme, en lui accordant une quelconque suprématie
sur ses semblables, ne peut être digne du peuple de Dieu. Lorsqu’on
est de Dieu et que l’on marche avec lui, on n’a rien à craindre.
Mais le danger est grand quand on n’est pas de son côté et
que l’on n’a que des hommes élevés pour secours et refuge.
D’où une peur certaine qui engendre les stupides adorateurs de statues
et de fétiches, ainsi que les superstitieux. Et quoi ! Une statue
de terre cuite ou d’or, aurait-elle plus de pouvoirs que si elle était
fabriquée avec des excréments de bœufs ? La matière
est la matière, et ceux qui adorent les statues sont des impies
! Aussi, ceux qui se tournent vers les idoles et placent leur salut en
elles feraient mieux de ne jamais prononcer le nom du Tout-Puissant qui
abomine de tels hommes et leurs simulacres hypocrites ! J’ai cette race
en dégoût, et Dieu a effacé leurs noms du livre de
vie. Depuis toujours ils sont rejetés de Dieu, car il est écrit
dans les psaumes :
Leurs idoles sont de l’argent et de l’or,
Elles sont l’ouvrage de la main des hommes. Elles
ont une bouche et ne parlent point, Elles ont des yeux et ne voient point,
Elles ont des oreilles et n’entendent point, Elles ont un nez et ne sentent
point, Elles ont des mains et ne touchent point, Des pieds et ne marchent
point,
Elles ne produisent aucun son dans leur gosier.
Ils leur ressemblent ceux qui les fabriquent, Tous ceux qui se confient
en elles.
Dans la loi il est aussi écrit : tu ne
te feras point d’images taillées ni de représentations des
choses du ciel et de la Terre. Tu ne dresseras point de statues qui sont
en aversion à l’Éternel, ton Dieu. Cet interdit n’est-il
pas cependant bravé par les religions et tous ceux qui s’y réfèrent
? Ils se disent religieux mais pratiquent le contraire de ce que Dieu a
demandé par ses prophètes, parce qu’ils sont les fidèles
serviteurs de Satan ! Ce sont des hypocrites desquels il faut désormais
vous éloigner. Car avec leurs simulacres et leurs pratiques rituelles,
ils trompent les petits enfants crédules qui pensent voir des personnages
de l’Écriture dans des gaz qui s’illuminent sur des collines, dans
des grottes ou au bord des chemins où se trouvent des corps en
58
L’éveil de la conscience
décomposition. Ils font alors de ces intrigues
des pièces à conviction, pour mieux vous attirer à
eux. Combien serez-vous à en mourir aujourd’hui où vous devez
suivre le Fils pour conserver la vie ? En ce sens, lisez Ezéchiel,
en étant attentifs à ce que Dieu dit au Fils de l’homme au
sujet de ceux qui se prosternent devant les figures et les statues qui
meublent les murs de leurs édifices où ils se réunissent.
Alors vous comprendrez qu’aujourd’hui, où le Fils vient séparer
les boucs et les brebis, les statues seront l’objet d’un grand nombre de
morts. Mais tous les peuples étaient prévenus.
Les adeptes des religions sont aussi ceux qui
sacrifient des bêtes, quand ce n’est des humains, pour en faire des
offrandes à l’Éternel ; alors que Dieu dit contre ces personnes
dépourvues de toute sensibilité :
Celui qui immole un bœuf est comme celui qui
tuerait un homme, Celui qui sacrifie un agneau est comme celui qui romprait
la nuque à un chien,
Celui qui présente une offrande est comme
celui qui répandrait du sang de porc,
Celui qui brûle de l’encens est comme celui
qui adorerait les idoles ; Tous ceux-là se complaisent dans leurs
voies,
Et leur âme trouve du plaisir dans leurs
abominations.
Moi aussi, je me complairai dans leur infortune,
Et je ferai venir sur eux ce qui cause leur effroi,
Parce que j’ai appelé, et qu’ils n’ont
point répondu,
Parce que j’ai parlé, et qu’ils n’ont
point écouté ;
Mais ils ont fait ce qui est mal à mes
yeux,
Et ils ont choisi ce qui me déplaît.
Toujours contre ces hommes haïssables et
répugnants, Dieu dit par Ésaïe :
Ceux qui se sanctifient et se purifient dans
les jardins,
Au milieu desquels ils vont un à un, (les
religieux qui vivent à l’écart du monde)
Qui mangent de la chair de porcs,
Des choses abominables et des souris (des nourritures
immondes de l’esprit),
Tous ceux-là périront, dit l’Éternel.
Je connais leurs œuvres et leurs pensées.
Assurément, ce ne sont point là
des passages de l’Écriture que les prêtres se complaisent
à vous lire... Abstenez-vous alors d’aller après eux, car
ils ne pratiquent que ce qui est en aversion à l’Éternel,
mais invoquent quand même Jésus qui dit :
Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur !
et ne faites-vous pas ce que je dis ? Je vous montrerai à qui est
semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles, et les
met en pratique (c’est vous tous qui me comprenez).
59
L’éveil de la conscience
Tenez-vous-en plutôt à cette autre
parole de Dieu :
Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu’ils
ne connaissent pas,
Je les conduirai par des sentiers qu’ils ignorent
; Je changerai devant eux les ténèbres en lumière,
Et les endroits tortueux en plaines.
Voilà ce que je ferai, et je ne les abandonnerai
point. Ils reculeront, ils seront confus,
Ceux qui se confient aux idoles taillées,
Ceux qui disent aux idoles de fonte:
Vous êtes nos dieux !
Haïssez donc les simulacres des religions,
leurs statues et leurs spectacles hypocrites. Fuyez leurs prêtres
et les superstitieux qu’ils suscitent, et qui auraient plus d’assurance
s’ils se confiaient à Dieu. Ne vous adossez pas à eux, parce
qu’ils sont comme du bois vermoulu qui ne supporte pas le poids du vent
! Condamnés, le royaume leur est fermé ; ils n’y entreront
pas.
L’Église unique
Puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu dans l’univers,
c’est qu’il ne peut y avoir qu’une seule église sur Terre. Cette
Église existe de tout temps, parce qu’elle s’entend par la réunion
de tous les saints d’esprit du monde autour de la loi du ciel. Mais, jusqu’à
ce jour, elle ne pouvait point être formée ; parce que l’église
des véritables enfants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ne trouve
corps que la veille du jour où le monde de ténèbres
passe dans le monde de lumière. Elle est le fruit de la connaissance,
le fruit de tous ceux qui sont affranchis par la vérité.
Or, pour qu’elle se forme, il faut bien que les saints d’esprit du dernier
jour la connaissent cette vérité ! C’est pourquoi, je vous
le dis, seul celui qui est Pierre dans l’Écriture peut réunir
les élus et former ainsi l’Église. Il suffisait donc de vous
tenir prêts pour le jour de sa venue que personne ne pouvait connaître
par avance.
Vous aussi, tenez-vous prêts, dit Jésus,
car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’yy penserez
pas.
Vous auriez dû écouter car, pour
tous ceux qui trahissent Dieu et vivent des hommes, il ne peut rien y avoir
de plus terrible que de tomber dans les mains du Fils vivant. Comme le
Père agit, moi j’agis pour vous instruire et moissonner la Terre
avant la fin. A cet effet et pour dissiper les ténèbres,
vous semblerait-t-il que le Très-Haut choisirait une pierre, un
animal ; ou encore un hypocrite, un faiseur de simulacres, un adorateur
de statue, ou quelqu’un qui pratique l’affabulation ? Pour vous transmettre
sa volonté et sauver les innocents, appellerait-il l’un de ceux
qui transgressent ses ordonnances et le rejettent ? Non, le Père
choisit un agneau pur et innocent pour enseigner la créature et
former l’Église, car seul celui-là peut recevoir le Saint-Esprit
et le souffler sur vous. N’est-ce pas encore une parole de l’Écriture
? Il est écrit :
Jésus souffla sur eux, et leur dit : Recevez
le Saint-Esprit.
60
L’éveil de la conscience
Toi qui entends ma voix, pose tes outils et prend
le temps de m’écouter pour recevoir le Saint-Esprit que je souffle
sur toi dans tout le livre. Si tu es pris par une religion, retire-toi
quelques instants hors de la ville pour pouvoir te lever, marcher et persévérer
dans ta lecture, même dans les passages difficiles, car tu en retireras
toujours l’essentiel qui t’ouvrira les yeux et te conservera la vie. Mange
ce que tu peux de la manne que je te donne, tu n’en mangeras jamais de
trop. Et abstiens-toi de me juger, car le Tout-Puissant m’a déjà
jugé. Comprends que je te demande de quitter ta religion pour te
garder vivant, car il n’y a rien de plus grand que la vie. Moi je donne
la mienne en rançon pour te sauver et pour que tes enfants trouvent
toujours une Terre vivable, comme elle l’était aux commencements.
Suis-moi alors en toute tranquillité, car Celui qui m’envoie au
nom de Jésus m’a déjà remis sa confiance et toute
son affection.
L’enseignement dans le temple
Dès le début, j’ai dit que les
six jours et le septième jour de la création ne sont point
des jours d’homme mais des ères qui furent nécessaires à
la création des espèces jusqu’à l’homme et jusqu’au
jour où vous lisez. Et le septième jour, est le jour du repos
de Dieu. Il s’agit du royaume, qui commence dès ma venue dans votre
esprit et qui s’étendra sur toute la Terre dès après
les douleurs. Les six jours s’achèvent, parce que le jour où
le Fils arrive, il clôt les six jours et fait entrer les élus
dans le septième jour, qui est le jour où Dieu n’a plus de
souci pour ses enfants qui connaissent enfin la vérité.
Dans ces derniers instants du monde où
nous sommes arrivés, l’envoyé du ciel (qui est Pierre) prend
tous les hommes dans le filet qu’il jette sur la Terre, et trie ceux qui
sont bons pour le royaume et ceux qui ne le sont pas. C’est pour cela qu’il
est écrit que Pierre est pêcheur d’hommes. Mais ne craignez
rien, je vous porterai avec délicatesse et il ne vous sera point
fait de mal ; et dès après les douleurs, je vous déverserai
dans les eaux limpides et pures du sanctuaire, qui est le nouveau monde
que je décrirai et qui sera l’objet de votre joie. Mais je n’emmènerai
que ceux qui comprennent et qui ne regarderont pas en arrière.
Il vous apparaît mieux pourquoi il est
écrit que Jésus enseigne tous les jours dans le temple. Mais
jusqu’ici ne vous êtes-vous jamais demandé ce qu’il expliquait
? Il fait connaître la vérité, car seule la connaissance
éclaire l’homme et le délivre de l’emprise de ceux qui règnent.
Il est donc nécessaire d’enseigner les Écritures en premier
et les choses célestes ensuite, car c’est ainsi que vous prendrez
part à la résurrection des morts qui vous mettra à
l’abri de toute atteinte. Mais ne peuvent me suivre dans cette voie que
ceux qui gémissent dans ce monde et qui espèrent en la délivrance
annoncée. Il m’incombe donc de mettre un terme à toute autorité,
toute puissance et toute domination. Alors viendra la fin. Après
quoi je remettrai le royaume au Père qui l’attend pour son repos.
61
8
Le Schilo
A cause de ceux qui divisent les hommes, en les
trompant ou en les détournant de la prophétie, aujourd’hui
personne ne s’aperçoit que le Fils de l’homme est le Schilo que
Jacob annonce lorsqu’il prophétise sur ses douze fils. Nul ne sait
alors qu’il s’agit du Fils unique, que l’on voit également à
travers beaucoup d’autres personnages de l’Écriture. Mais, quel
que soit le nom qui lui est donné, il s’agit toujours du fils unique
de Dieu et non de plusieurs.
On peut aussi lire dans le Livre :
Mais ils sont devenus durs d’entendement. Car,
jusqu’à ce jour, le même voile demeure quand ils font la lecture
de l’Ancien Testament ; et il ne se lève pas, parce que c’est en
Christ qu’il disparaît.
Puisque le voile disparaît en Christ (ce
qui signifie au jour où il se manifeste sur la Terre) cela ne s’entend
qu’aujourd’hui, parce que je déchire le voile de haut en bas du
Livre. Jusqu’à présent vous ne saviez pas que les Écritures
étaient voilées, et que c’est avec la venue du Fils (pour
qui elles sont écrites) que ce voile disparaît. Si donc le
Fils était venu il y a deux mille ans, il va de soi que vous sauriez
ce qu’est sa crucifixion, la résurrection des morts à laquelle
il est le premier de tous à prendre part, ainsi que le jugement
dernier qu’il opère, les élus, le royaume et toutes choses.
Faites donc preuve d’humilité, et soyez avides de savoir ce qu’il
en est vraiment sur le Fils unique, car lui seul peut déchirer le
voile du temple, ce fameux voile recouvrant les Écritures.
Les Écritures
Le nouveau testament était indispensable
pour passer de Moïse à Emmanuel, qui sont les deux êtres
appelés sur la montagne de l’Éternel. Étant les interprètes
de Dieu, ils sont bien au-dessus des prophètes. Ils parlent un langage
commun, et sont en mesure de changer le monde. Un prophète ne peut
pas changer le monde ; mais les deux témoins de Dieu, eux, le peuvent
et le font. C’est pourquoi, sans Moïse, les hommes seraient déjà
tous morts ; et sans moi qui viens éclairer le monde, nul ne
62
Le Schilo
pourrait vivre dans le siècle qui arrive.
Mais je ne serai pas toujours là pour vous parler des Écritures,
aussi prêtez l’oreille sur ce que j’en dis.
L’ancien testament, qui est en soi toute la prophétie
et le corps du Christ, a été réalisé par Moïse
en Horeb ; et le nouveau testament, qui servit d’abord à faire sortir
les imposteurs et les traîtres, puis à faire lever le Fils
derrière eux, a été réalisé par Jean
à Patmos comme ce fut dit. Je sais que vous vous demandez alors
s’ils se sont fait aider. Je réponds que nul ne pouvait être
dans le sein de Moïse et dans le sein de Jean pour voir ce qui s’y
trouvait, et que s’ils se sont fait aider ce ne put être pour la
prophétie en soi. Cela est donc sans importance.
Écoutez avec attention : lorsque Pierre
vit sur la montagne Moïse, Élie et Jésus s’entretenant,
et auxquels il voulait faire trois tentes, que pensez-vous qu’il vit ?
Parce que je suis Pierre, je dis qu’il vit les trois personnes indispensables
au monde qui conversaient ensemble par l’intermédiaire des écrits.
Jésus, personnage de cet Élie qui devait venir, est celui
qui écrit la vérité avec son propre doigt. Et vous
en avez le témoignage dans le passage de la femme adultère
que l’on amène devant Jésus pour connaître son jugement.
Il est écrit :
Moïse, dans la loi, nous a ordonné
de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Ils disaient cela
pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant
baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient
à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui
est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et
s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.
Si vous aviez prêté attention à
ce qui est montré, vous auriez remarqué que Jésus
écrit un livre sur cette terre (et non dans le ciel) avec son propre
doigt. La Terre, qui lui est remise, étant aussi le sujet sur lequel
il se penche et écrit. Quant à la femme adultère que
Jésus pardonne, elle s’est révélée effectivement
pendant que j’écrivais. Il s’agit là d’un accomplissement
manifeste de l’Écriture touchant à ma vie. Pour comprendre
cet accomplissement, sachez que seuls ceux qui m’entourent savent réellement
qui je suis et ce que j’écris. Il s’agit de Joan et de son épouse,
ainsi que de la femme de la ville que Dieu fit venir à moi lorsque
j’étais épuisé. Cette dernière est la samaritaine
dans l’Écriture, qui est désormais avec son cinquième
mari, et celle qui versa son parfum sur moi pour ma sépulture.
Joan est le nom spirituel de cet aveugle de naissance
auquel j’ai ouvert les yeux le premier. Il est mon ami, mon confident ;
celui qui s’assoit à ma table et met volontiers avec moi la main
dans le plat. Son épouse, d’une grande moralité, est exemplaire
dans sa conduite. Cependant, elle commit un adultère ; et nous en
fûmes fort surpris et ébranlés. Elle-même était
très éprouvée, car elle ne comprenait pas cette sorte
de folie passagère dont elle venait d’être l’objet. Je lui
dis, ainsi qu’à son mari, que cela ne venait point d’elle, parce
qu’il s’agissait d’un accomplissement fort important de l’Écriture
n’ayant pu être évité. Je leur montrais que tout ce
qui est écrit s’accomplit inexorablement et indépendamment
de notre volonté pour nous servir de témoignage.
Que tous ces accomplissements vous fassent saisir
que personne au monde ne peut être le Christ si ce n’est lui-même,
car nul autre que lui et ceux qui l’entourent
63
Le Schilo
ne pourraient ensemble accomplir ce qui est écrit.
Vous avez donc la certitude que Jésus écrit avec son doigt
sur la terre, ainsi que l’Écriture le mentionne, et que ce qu’il
écrit est ce livre assurément. En effet, puisque lui seul
connaît la vérité, pourquoi donc ne l’écrirait-il
pas ? Le livre qu’il écrit est sous vos yeux. Il s’agit également
du livre de vie de l’Agneau ou encore du petit livre de cet ange qui arrive
avec force (dans l’apocalypse de Jean), en mettant un pied sur la mer et
l’autre sur la terre, pour montrer au monde entier combien est grand son
personnage, mais aussi pour prévenir qu’il n’y a plus de temps pour
ce monde.
La mère de Jean et la mère du Christ
Soyez fort attentifs à ce qui suit, car
je vais lever le voile sur une grande partie de l’Écriture. Ayant
conçu le nouveau testament, Jean est forcément né
de l’ancienne Alliance de Dieu avec les hommes. Élisabeth, mère
de Jean, est le nom de cette première alliance et non une femme
! Jésus, qui est Emmanuel aujourd’hui dans le monde, lui, est forcément
né de la nouvelle Alliance de Dieu avec les hommes, puisqu’il s’y
trouve à l’origine. Sa mère, Marie (qui signifie celle qui
est mariée à Dieu), est le nom de cette nouvelle et dernière
Alliance.
Je le dis autrement : Jean est né du monde
esclave, qui fut esclave à cause de l’ignorance de la vérité
et des ténèbres qui couvraient le monde. En effet, l’arche
de l’ancienne alliance (l’ancien testament) ne permit point aux hommes
de naître de l’esprit mais seulement de la chair. Jésus, lui,
est né du monde délivré de l’ignorance et des puissances
de Satan. Car la vérité affranchit et libère l’homme.
Elle fait naître une deuxième fois ceux qui sont nés
de la chair, et qui l’épousent. C’est pourquoi il est écrit
que le Fils est celui qui ressuscite le premier d’entre les morts. Convenez
donc que ce terme de premier ressuscité, ou de premier-né
d’entre les morts, signifie incontestablement qu’il y en a d’autres qui
naissent à sa suite. Et c’est à cela que vous assistez avec
moi, à votre propre résurrection.
Un prophète est un homme qui naît
d’abord d’une femme comme tout homme. Et lorsqu’il est en âge de
comprendre, il naît à nouveau de l’esprit cette fois, car
ses yeux s’ouvrent sur ce que quiconque n’a encore jamais vu. Et c’est
à cet instant seulement qu’il sait qu’il est prophète et
envoyé d’en haut. Il naît ainsi de l’esprit et non plus d’une
femme, parce que d’une femme il est déjà né. C’est
pourquoi je dis : je suis né à quarante-deux ans. Vous-mêmes,
qui êtes mort sans la connaissance, je vous ressusciterai par mon
baptême, et vous donnerai une vie nouvelle en vous conduisant dans
toute la vérité. Serez-vous alors nés une deuxième
fois d’une femme ?
M’entendez-vous, vous qui voyez une femme en
Marie, et une femme qui serait forcément l’égale de Dieu
pour avoir ensemble un fils ? La femme est l’égale de l’homme et
non de Dieu ! C’est pourquoi on ne peut naître que de Sion la deuxième
fois, Sion étant le nom spirituel donné à la montagne
de l’Éternel sur laquelle on s’élève progressivement
jusqu’à son sommet depuis lequel rien ne peut rester caché
dans aucun domaine. En me suivant jusqu’à la fin du livre, vous
ferez cette ascension et toute chose sera différente à vos
yeux ; car les astres, le monde et son devenir vous apparaîtront
autres que ce que vous les voyez. Vous serez alors les premiers-nés.
Dans l’ancienne Alliance (dans l’ancien testament),
c’est la montagne de Sion qui était appelée la stérile,
parce que d’elle, aucun d’entre vos pères et d’entre
64
Le Schilo
vous n’a pu naître de l’esprit. Mais voici
que Dieu a eu pitié d’elle, et après l’avoir fécondée
avec le Saint-Esprit, elle vient maintenant de donner naissance à
un fils, au Fils de l’homme, dont le nom est Emmanuel. C’est elle la mère
de Jésus, car un prophète ne peut naître d’une femme.
Jésus explique ces naissances de l’esprit, pourtant vous ne compreniez
pas. Et ceux qui le comprenaient, si tant est qu’il en existe, ne l’appliquaient
pas à la naissance de Jésus...
Écoutez-moi encore un peu au sujet de
la mère du Christ, qui est aussi celle qui, derrière moi,
va vous enfanter ; parce qu’Ésaïe témoigne ainsi de
ce que je viens d’expliquer :
Avant d’éprouver les douleurs,
Elle a enfanté ;
Avant que les souffrances lui vinssent Elle a
donné naissance à un fils.
Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui a jamais
rien vu de semblable ? Un pays peut-il naître en un jour ?
Une nation est-elle enfantée d’un seul
coup ? A peine en travail, Sion a enfanté ses fils !
Cette fois, vous cesserez de dire que la montagne
de Sion a accouché d’une souris... Car vous voyez enfin qu’elle
est la mère du Fils et de tous les élus. Ésaïe
dit qu’il faut beaucoup de temps avant que Sion puisse enfanter, mais que
le jour où elle donne naissance au fils annoncé, elle met
aussi tous ses enfants au monde. Abstenez-vous alors de voir une femme
en Marie. Et cessez de la prier, car on ne prie pas Marie ! On prie Dieu
seulement.
En ayant cru ce que la secte romaine vous disait
sur Marie, la mère de Jésus, comment allez-vous pouvoir naître
de nouveau ? Par ailleurs, comprenez-vous pourquoi Dieu demanda aux hommes
de ne point se faire de représentations quelconques des choses du
ciel et de la terre, et pourquoi il leur défendit de dresser des
statues qui lui sont en aversion ? Ceux qui transgressèrent cet
ordre, combien seront-ils aujourd’hui à en mourir si Emmanuel ne
parvient à se faire reconnaître à leurs yeux ? Ils
adorent une femme qu’ils appellent Marie. Ils la prient, elle, qu’ils croient
l’égale de Dieu. Et ils s’en firent une statue devant laquelle ils
s’agenouillent en la priant. Puis ils se lèvent, se retournent et
s’en vont, en pensant : je ne risque plus rien, je suis blanchi... Et moi
je brise cette statue sur leur crâne ! Car c’est aussi ce qu’ils
enseignent et font croire à leurs petits enfants.
Il me plairait d’anéantir vos croyances
insensées afin que vous ne périssiez point à cause
d’elles. Mais briser les convictions de quelqu’un, fondées sur des
traditions ancestrales, est pire que de lui briser un vase d’argile sur
la tête ! C’est pourquoi je crains beaucoup pour vous ; car je sais,
moi, qui je suis et qui est ma mère et mon père, et pourquoi
je suis venu. Croyez-vous que je pourrais me mettre en charge du monde
si je ne savais point qui je suis et si je n’y étais obligé
? Je ne le ferais pas, car je vais où je ne voudrais point aller,
et où j’ai déjà par trois fois refusé d’aller.
Mais j’y vais quand même, parce que j’ai en moi le pouvoir de la
résurrection et celui de sauver les élus de Dieu. Quel homme
serais-je donc si je faisais silence ?
65
Le Schilo
Quel jugement porteriez-vous sur moi si vous
saviez que j’existe et que je n’éclaire point le monde qui est sur
le point de disparaître ?
L’âge et la tunique du Christ
Toute l’Écriture témoigne de moi,
et aussi de mon âge si vous savez lire ce passage dans lequel les
juifs demandent à Jésus de leur montrer un miracle, et auxquels
il répond au sujet du temple :
Détruisez ce temple, et en trois jours
je le relèverai. Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans
pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras
! Mais il parlait du temple de son corps. C’est pourquoi, lorsqu’il fut
ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit
cela, et ils crurent à l’Écriture et à la parole que
Jésus avait dite.
Il fallut effectivement quarante-six ans pour
bâtir mon corps, jusqu’à ce que je saisisse l’Écriture,
car c’est à partir de cet âge-là que je la saisis entièrement.
Sachez aussi que, conformément à
ce qui est écrit par ailleurs, j’ai mis quatre jours pour m’apercevoir
que la résurrection de Lazare était l’image de mon propre
réveil. En effet, c’est au quatrième jour de ma lecture que
je sentais qu’il s’adressait à moi. Puis mes yeux se sont ouverts.
J’explique ces choses en espérant que vous puissiez encore entendre
que Jésus est le guide du Fils de l’homme qu’il cerne de toute part.
Il l’oriente, le dirige et lui fait accomplir ce qui doit l’être.
C’est pourquoi je ne peux m’en détourner, comme un ânon ne
peut se détourner de celui qui est assis sur lui.
Il y a aussi les choses célestes qu’il
me faut expliquer et ce sera fait. Mais, pour cela aussi, j’avais besoin
des prophètes pour m’apercevoir que celui qui démontrait
l’univers et qui lisait couramment leurs écrits ne pouvait être
que le Fils de l’homme, ayant Jésus pour figure et tout l’ancien
testament pour corps et esprit. A la suite de quoi, je saisis ce qu’étaient
mes vêtements, ainsi que ma tunique avec laquelle je devais entrer
dans le monde.
Au reste, compreniez-vous ce qu’est la tunique
de Jésus ? Il est écrit:
Sa tunique était de toutes les couleurs
; elle était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en
bas.
L’explication de ceci est donnée par la
lecture du Livre. Car, lorsque je lisais l’ancien testament, je suivais
le fil de ce qui était raconté, en m’apercevant que le serviteur
de l’Éternel était représenté depuis le haut
jusqu’en bas. C’est pourquoi, il est écrit que sa tunique est sans
couture (sans interruption), d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas,
car c’est sa généalogie.
Le chandelier
A ceux qui veulent en savoir davantage sur la
prophétie, que je ne puis expliquer en détail dans ce livre,
je leur demande de ne point chercher le corps du Christ dans le nouveau
testament, car il n’y est pas. Non, le corps du Christ se trouve dans l’ancien
testament qui est toute la prophétie et dans le monde aujourd’hui.
66
Le Schilo
L’Agneau, qui est Jésus dans l’Écriture
et moi dans le monde, est éclairé par sept personnages, qui
sont pour lui comme sept yeux. Ces sept éclairages sont les sept
lampes du chandelier que Moïse lui a préparé pour l’éclairer.
Il s’agit d’Adam, de Noé, d’Aaron, d’Israël, de Joseph, de
David, de Salomon.
(22) Avec ce qui est écrit sur eux et
leur vie, ces sept personnages expliquent en eux-mêmes la personne
et la mission du Fils. C’est pourquoi avec le baptême que je dispense
sur vous, vous pourrez me voir tel que je suis. Voici cependant l’essentiel
de ce qu’il faut savoir :
ADAM est celui que Dieu appelle sur le soir (le
soir du monde), qui est nu (ignorant) et n’en a point honte. Mais Dieu
le vêt. Adam est la première lampe du chandelier.
NOÉ est celui qui construit l’arche du
salut, qui est ce livre allant vous chercher dans la mer humaine pour vous
mettre à l’abri sur les hauteurs pendant que le déluge de
feu et d’eau changera la face de la Terre. NOÉ est la deuxième
lampe du chandelier.
AARON est le second envoyé qui porte les
vêtements sacrés que lui fit son frère Moïse pour
le couvrir de dignité. Ces vêtements, qui ne sont point de
tissu, sont les miens et ceux de Dieu. Aaron est la troisième lampe
du chandelier.
ISRAËL est Jacob qui lutte dans les ténèbres
contre lui-même, contre les hommes et avec Dieu, et qui en sort différent.
Israël est la quatrième lampe du chandelier.
JOSEPH est le rédempteur ; car, bien que
vendu par ses frères pour quelques pièces d’argent, il les
rachète avec son blé : entendez avec la connaissance qu’il
amassât au temps de l’abondance. Joseph est la cinquième lampe
du chandelier.
DAVID est le chef des armées de l’Éternel,
celui qui se lève pour combattre les hypocrites (les philistins)
et le géant militaire qui dominent et perdent le monde. David est
la sixième lampe du chandelier.
SALOMON est l’homme de Dieu auquel l’Éternel
donna de la sagesse, une très grande intelligence, et des connaissances
illimitées. Il est celui qui commence à bâtir le temple
que personne ne pourra plus détruire, car il n’est point fait de
main d’homme. Salomon est la septième lampe du chandelier.
Voilà ce qu’est le corps du Fils que vous
cherchiez où il n’était pas, et que vous ne voyiez pas. Il
ne s’agit point de sept hommes, mais des sept lampes du chandelier que
Moïse a préparé pour m’éclairer. Ces lampes sont
sept étoiles que je tiens dans ma main, et qui l’éclairent
pour écrire la vérité.
La pâque de l’Éternel
(23) Quiconque mangera mon livre, mangera l’Agneau.
Il aura alors accompli la pâque de l’Éternel, car je suis
votre pâque. Et dans les jours prochains, où vous la mangerez,
vous serez ceints de force et prêts à partir sur les hauteurs
de vos pays et là où je vous le conseillerai. Sur cela, j’ai
quelque chose à vous montrer ; car il est certain que vous ne pouvez
point lire Moïse, qui que vous soyez. Cependant vous pouvez tous saisir
le passage dans lequel il institue la pâque. Il explique comment
et quand on mange l’agneau, puis il conclut ainsi :
Quand vous le mangerez (l’agneau), vous aurez
vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à
la main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la Pâque
de l’Éternel.
67
Le Schilo
Comme on vient de le dire, la pâque de
l’Éternel, consiste à manger l’Agneau pour effectuer le passage
du monde de ténèbres dans le monde de lumière, de
ce monde-ci dans le royaume de Dieu. Moïse montre que vous serez prêts
et debout le jour où l’agneau s’offrira en sacrifice pour faire
connaître la vérité au monde. Or, n’êtes-vous
point en train d’accomplir avec moi cette prédiction ? Ne mangez-vous
point à la hâte la nourriture de l’esprit contenue dans ce
livre ? Si à vos yeux je ne suis pas l’Agneau immolé, pourquoi
avez-vous de l’amertume dans vos entrailles et de la joie dans vos cœurs
? Ne vous mettez point en alarme cependant, je ne viens point vous tourmenter
ni vous perdre, mais vous sauver. Prenez le temps de lire, car le Seigneur
vous accorde une année entière pour le faire, qui sera suivie
d’une année de grâce pour vous préparer.
Après que le temple de mon corps fut formé,
ainsi que l’Écriture l’explique, je me mis à la recherche
de la vérité pour comprendre enfin qu’elle était la
véritable raison de l’existence. Voyant alors mon obstination et
ma persévérance, ainsi que les difficultés auxquelles
je me heurtais constamment, Dieu eut pitié de moi et m’appela auprès
de lui sur le sommet de sa montagne où il m’instruisit de toute
sa science. Dieu me montra toutes ses œuvres. De la sorte, Il me vêtit,
car j’étais nu. Il m’expliqua toutes choses célestes et terrestres.
Il me parla face à face longuement, patiemment, pour me faire connaître
la loi de son royaume dont Il venait de m’investir. Et me voici au milieu
de vous, tenant ce petit livre à la main, pour vous montrer qu’il
n’y a plus de temps pour ce monde.
Si vous ne me croyez pas ici, vous me croirez
ensuite, car je vous mettrai dans l’impossibilité de ne pas comprendre.
Pour l’instant, veillez à ne plus prendre les Écritures pour
des fables ou des histoires anciennes, parce qu’elles décrivent
dans l’exactitude ce qu’est le premier monde jusqu’à sa fin. C’est
pour toutes ces raisons que tout est figuré, et que vous ne devez
plus prendre ce qui est figuré pour des accomplissements passés.
Abstenez-vous en, car avec moi, vous mangez la pâque de l’Éternel
en ce moment, qui est son grand festin mentionné dans l’apocalypse.
A l’aide du chandelier, tâchez de vous
asseoir dans le présent des Écritures, sinon vous ne me reconnaîtriez
pas et péririez par ce qui arrive. N’attendez pas cependant que
je me manifeste sur les places publiques, ni que je répare ce qui
est brisé, parce que vous vous tromperiez sur moi. Contrairement
aux hypocrites qui se donnent en spectacle à la tête des nations,
le serviteur de l’Éternel ne fait point connaître son visage
au monde, car ce n’est point lui qui importe mais ce que Dieu lui commande
de dire. Cela a déjà été expliqué par
Ésaïe de cette manière :
Voici mon serviteur que j’ai choisi,
Mon bien-aimé en qui mon âme a pris
plaisir. Je mettrai mon esprit sur lui,
Et il annoncera la justice aux nations. Il ne
contestera point, il ne criera point,
Et personne n’entendra sa voix dans les rues.
Il ne brisera point le roseau cassé,
Et il n’éteindra point le lumignon qui
fume, Jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice. Et que les
nations espèrent en sa loi.
68
Le Schilo
Par ailleurs, il est indéniable qu’en
présentant Jésus, Jean présente à la fois Juda
et le Schilo, sur lesquels Jacob prophétise ainsi :
Juda, tu recevras les hommages de tes frères
; Ta main sera sur la nuque de tes ennemis.
Les fils de ton père se prosterneront
devant toi. Juda est un jeune lion.
Tu reviens du carnage, mon fils !
Il ploie les genoux, il se couche comme un lion,
Comme une lionne : qui le fera lever ?
Le sceptre ne s’éloignera point de Juda,
Ni le bâton souverain d’entre ses pieds, Jusqu’à ce que vienne
le Schilo,
et que les peuples lui obéissent.
L’explication de ceci est donnée dans
le personnage de Juda (Jésus) qui précède et annonce
le Schilo (le Fils de l’homme) qui se manifeste à la fin des siècles
pour sauver les fils de lumière. Le Schilo est comme Melchisédek,
roi de Salem, signifiant : celui qui existe de toute éternité,
et auquel les rescapés lui seront éternellement redevables
de leur existence.
Je vous le dis, longtemps j’ai désiré
me mettre à table avec les douze fils de Jacob pour manger la pâque
avec eux, car je savais qu’ils étaient fort instructifs pour moi.
Et c’est ce que j’ai fait. Puis je vis que lorsque Jésus se met
à table avec les douze, c’est en vérité avec les douze
fils de Jacob qu’il le fait pour converser s,pirituellement avec eux. C’est
pourquoi il est écrit que Jésus est l’esprit des Ecritures.
Cet esprit qui est assis sur moi et auquel vous devrez votre salut.
69
9
Les deux témoins
Parce que les Écritures étaient
tenues fermées par des sceaux, voilées donc, et rendues de
la sorte illisibles et incompréhensibles par tous ceux nés
de femme, plusieurs disaient que chacun pouvait les interpréter
à sa façon. Il est vrai que quand on ne comprend pas une
chose, on peut donner à cette chose autant de versions que l’on
veut. C’est d’ailleurs pour cela que depuis Moïse il a pu se former
autant de sectes dans le monde, mais qui ne pouvaient demeurer que jusqu’à
ce jour où arrive celui que l’Écriture annonce. Car, contrairement
aux hommes nés de femme, lui ne veut nullement donner telle ou telle
version de l’Écriture. Ceint de force, il est seulement obligé
d’accomplir ce qui est montré par le chandelier, qu’il le veuille
ou qu’il ne le veuille point.
Moïse a écrit l’ancien testament
et Jean a écrit le nouveau testament. J’ai dit qu’il y avait eu
eux deux dans le monde et le Fils de l’homme aujourd’hui, et qu’il n’y
en aura point d’autres. Pourtant, me diront plusieurs, nous savons que
d’autres se sont levés avant et après Jésus, et qu’ils
ont prêché des choses différentes. Que nous réponds-tu
à ce sujet ?
Je répondrai amplement là-dessus,
mais pas tout de suite, car je vous demanderai d’en appeler d’abord à
votre compréhension sur ce que je vais expliquer. Sachez entendre
toutefois que le Fils de l’homme n’est point seulement le prophète
de l’occident, car il est plus qu’un prophète. Il est celui qui
vient éclairer les nations et sauver les hommes du monde entier.
A vous donc de voir qui il convient d’écouter et de suivre.
Le serpent originel
Lorsque à partir de peu de chose je me
suis élevé dans le ciel pour explorer ce qui s’y trouve,
je vis qu’autrefois le Soleil était semblable à Jupiter,
puis à Saturne, puis à Uranus, puis à Neptune aujourd’hui.
Je me projetais en ces temps-là, à côté du Soleil
qui ne brillait pas encore. Puis je vis son atmosphère géante
exploser. Ce qui éclaira notre astre du jour. Le souffle de cette
explosion bouscula aussi ses satellites : les planètes. La Terre,
l’un de ses satellites, fut bousculée de la sorte et fit des va-et-vient
auprès de lui, qui progressivement diminuèrent d’amplitude
jusqu’à
70
Les deux témoins
s’évanouir entièrement. Je vis
cela, et tout ce qui s’est produit dans la famille solaire comme je le
décrirai.
Mais quand je revins pour écrire dans
un livre tout ce que j’avais vu dans le ciel, et notamment les va-et-vient
que la Terre fit auprès du Soleil, je dessinais ceux-ci pour mieux
les représenter. Je vis alors que je venais de dessiner un serpent
qui expliquait mieux qu’une bouche les choses célestes et terrestres,
tant étaient grandes les révélations qu’il faisait
et dont j’eus peur. Je laissai ce serpent là et je m’enfuis loin
de lui, car je voyais bien qu’il exprimait l’univers entier ! Il me fallut
quelque temps pour me remettre de mes émotions. Après quoi
j’eus besoin d’un témoignage sur ce que j’avais vu, et aussi sur
moi qui avais écrit ces choses. Qui suis-je, me disais-je, pour
démontrer à l’évidence l’univers entier ? Les hommes
ignorent la vérité, ce n’est donc point vers eux qu’il me
faut me tourner. Regarde plutôt l’Écriture, pensais-je.
Je commençais à parcourir les Écritures
depuis leur début, depuis les six jours de la création et
le septième jour où Dieu se reposa de son œuvre. Dans ma
lecture première, je ne comprenais pas le sens de ce que je lisais.
Je continuais cependant et, arrivé à Moïse, je vis qu’il
parlait d’un serpent : de sa verge qu’il tenait à la main et qui
devenait un serpent lorsque Dieu lui demandait de la jeter par terre. Cela
m’amusait et m’agaçait à la fois, car je n’en comprenais
pas le sens. Malgré cela, je parcourus tout le livre dont plusieurs
passages me renvoyaient mon image me semblait-il, que je ne voulais point
voir toutefois. Je refermais le Livre et laissais passer les jours sur
ma barque. Mais par la suite je me suis réveillé, car il
me semblait que quelqu’un m’avait touché l’épaule, en me
disant que c’était l’heure de me lever. Lorsque je fus réveillé,
je me souvins de ce fameux serpent que j’avais dessiné et qui me
fit fuir loin de lui. Je me souvins aussi du serpent de Moïse, ainsi
que des six jours et du septième jour de la création que
je n’avais pas saisi. Je décidais alors de retourner voir l’Écriture.
Je revins d’abord sur les six jours et le septième
jour, ainsi que sur le serpent, sur ce fameux serpent qui parle à
Eve. Puis j’observais ce que faisait Moïse avec le serpent qui devenait
une verge dans sa main. Je regardais l’un (les six jours) et l’autre (le
serpent) plusieurs fois. Puis, tenant le Livre ouvert aux deux endroits
indiqués, je redessinais le serpent décrivant les va-et-vient
de la Terre (inconnus des hommes) qui représentaient les ères
que nul ne pouvait expliquer. J’observais encore une fois les six jours
et le septième jour, puis le serpent qui faisait fuir Moïse,
ainsi que celui que j’avais dessiné. La vision que j’eus alors me
fit tomber sur ma face ! Car je compris soudainement ce que Moïse
montrait et expliquait, et aussi qu’il avait éprouvé la même
crainte que celle que j’avais éprouvée devant ce serpent
d’importance qui exprimait tout. Cette fois, je venais de trouver ce que
je cherchais ; c’est-à-dire la confirmation de ce que j’avais démontré,
et qui était celui qui l’avait démontré. Je vous le
dis, jamais homme ne sera ébranlé comme je l’ai été
en ces jours-là. J’en étais transfiguré.
Les signes de la reconnaissance
Lorsque je fus remis de mes émotions,
je relis plusieurs fois les Écritures ; et, chaque fois que je les
lisais, des yeux s’ajoutaient à mes yeux. Et quand les sept yeux
de Dieu me furent donnés (les sept lampes du chandelier qui éclairaient
ma face) je pouvais les lire couramment, même sans les ouvrir. Je
vis aussi que Dieu dit à Moïse
71
Les deux témoins
que le moment venu il susciterait un prophète
semblable à lui. Comment alors celui qui se lèverait au temps
marqué pourrait-il savoir s’il est ce prophète annoncé
? C’est donc ce fameux serpent qui réunirait l’un l’autre, car tous
deux auraient la même connaissance des choses du ciel et de la terre.
Dieu montra à Moïse les conséquences de sa science ;
et Moïse sut alors que la Terre avait fait ces va-et-vient qui déterminèrent
les jours de la création. Quant à moi, Dieu ne me montra
point seulement les conséquences de sa science, mais le principe
d’existence de toutes choses, c’est-à-dire sa science en soi avec
laquelle il crée toutes choses. C’est alors qu’il m’apparut que
je suis plus grand que Moïse aujourd’hui. Nous parlons des mêmes
choses cependant, lui d’une manière et moi d’une autre, parce que
Moïse fut contraint de voiler fortement ce qu’aujourd’hui je dois
dévoiler ouvertement. C’est l’heure en effet d’expliquer ces fameux
six jours et ce septième jour que Moïse évoquait.
Moïse savait donc que celui qui viendrait
révéler toute la vérité serait en son jour
comme son frère jumeau. C’est pourquoi il écrivit des signes
pour qu’il se reconnaisse dans la certitude et se fasse reconnaître
de tous au temps marqué, en se couvrant des vêtements d’Aaron.
En voici les deux principaux :
L’Éternel lui dit : Qu’y a-t-il dans ta
main ? Il répondit : Une verge. L’Éternel dit : Jette-la
par terre. Il la jeta par terre, et elle devint un serpent. Moïse
fuyait devant lui. L’Éternel dit à Moïse : Étends
ta main, et saisis-le par la queue. Il étendit la main et le saisit,
et le serpent redevint une verge dans sa main. C’est là, dit l’Éternel,
ce que tu feras, afin qu’ils croient que l’Éternel, le Dieu de leurs
pères, t’est apparu, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu
de Jacob.
Il est en effet impossible que Dieu n’apparaisse
point à celui dont la verge se change en serpent, car ce dernier
est l’expression de tout ce qui se produit dans le ciel et sur la Terre.
Si intelligent soit-il, l’homme ne peut pas découvrir la vérité
de lui-même ; il ne peut la découvrir qu’en étant conduit
en elle par le Créateur, comme je le fus. Que signifie donc ce premier
signe dont le sens échappe à tout homme né de femme
?
En voici l’explication : Au temps des pharaons
de l’Égypte servile, Moïse avait dans sa main une plume pour
écrire avec laquelle il fustigeait ceux qui exploitaient d’autres
hommes. En ce temps-là, peu d’hommes étaient libres et beaucoup
étaient dans la servitude. Sa plume était cette verge avec
laquelle il frappait la Terre de sa parole. Voyant alors que Moïse
se dressait contre l’injustice et la méchanceté, Dieu se
manifesta à lui et lui fit connaître toute la vérité.
Il lui montra les six jours durant lesquels Il créa le monde et
le septième jour, qui est le jour de son repos dans lequel il ferait
entrer tous ceux qui marcheraient avec lui. Ces sept jours étant
relatifs, comme je l’ai dit, aux ères terrestres qui, dessinées
par terre, ont l’aspect d’un serpent. C’est ainsi que sa verge se transforma
en serpent, et que ce dernier redevint une verge dans sa main.
Moïse savait cependant, qu’en son jour,
ce n’était point encore l’heure de faire connaître la vérité
aux hommes, et qu’à cet effet il devait l’écrire dans un
langage qui ne pourrait être saisi que par celui que Dieu enverrait
au temps marqué. Moïse voila alors ses écritures pour
qu’elles servent de témoignage à celui qui
72
Les deux témoins
viendrait prendre dans sa main toute la postérité
d’Abraham d’Isaac et de Jacob, pour la faire entrer dans le repos de Dieu,
dans le royaume. C’est en effet seulement là que Dieu peut se reposer
de toute l’œuvre qu’il a faite sur Terre ; car, ses enfants, connaissant
toute la vérité, ainsi que la loi de la nouvelle Alliance,
ne peuvent plus s’adonner au mal et détruire ce qu’Il a fait.
Je dis encore que dans ce seul livre, je ne puis
expliquer l’Écriture dans le détail, sinon il me faudrait
faire un ouvrage plus grand que la mer ! D’ailleurs, vous n’apprendriez
rien de plus que ce que je dis dans l’essentiel. Sachez cependant que lorsque
Moïse est appelé par Dieu sur la montagne de Sinaï, cela
montre ce qu’est l’ascension (l’élévation spirituelle de
l’homme), jusqu’à ce qu’il rencontre le Créateur et soit
enseigné de la vérité. L’homme ne vit pas que de pain
et a besoin de faire cette ascension. Vous avez lu que Dieu appelle Moïse
seul la première fois et qu’il l’appelle de nouveau avec Aaron cette
fois, son frère. L’explication de ceci, c’est qu’après avoir
été retiré des eaux, c’est-à-dire du fleuve
de la vie pour voir où son courant emportait le monde, Moïse
fut élevé jusqu’à Dieu. Il en résulta ses écritures
et notamment la loi qui avait pour but de maintenir les hommes saints d’esprit
jusqu’à ce que vienne celui qui, à l’image d’Aaron, leur
expliquerait les signes et les conduirait dans toute la vérité.
Ce fut donc un premier temps, un temps qui dura
jusqu’à ce jour où, cette fois, Dieu appelle l’oint d’Aaron,
celui qui devait venir et qui irait forcément à la rencontre
de Moïse. C’est pourquoi Dieu demanda à Moïse de faire
à Aaron des vêtements sacrés, pour marquer sa dignité
et pour lui servir de parure afin qu’il poursuive son sacerdoce. Il ne
s’agit évidemment point de vêtements en tissu comme le croient
les membres des sectes, mais de vêtements spirituels qui couvrent
le Fils de dignité. Comprenez que Moïse et Aaron, son frère,
entendent les mêmes paroles de la bouche de l’Éternel, et
qu’ils marchent ensemble de ce fait, mais en deux époques différentes,
éloignées l’une de l’autre. C’est pour cela que les Écritures
sont voilées, et le sont pour permettre à celui dont la parole
est parole de Dieu d’arriver à l’improviste dans le monde, qui est
un monde en bout de course et n’ayant d’autre choix que celui de l’écouter.
Voici maintenant le deuxième signe de
Moïse qui confirme le premier, et notamment celui qui les explique
:
L’Éternel lui dit encore : Mets ta main
dans ton sein. Il mit sa main dans son sein ; puis il la retira, et voici
sa main était couverte de lèpre, blanche comme la neige.
L’Éternel dit : Remets ta main dans ton sein. Il remit sa main dans
son sein ; puis il la retira de son sein, et voici, elle était redevenue
comme sa chair. S’ils ne te croient pas, dit l’Éternel, et n’écoutent
pas la voix du premier signe, ils croiront à la voix du second signe.
S’ils ne croient pas même à ces deux signes, et n’écoutent
pas ta voix, tu prendras de l’eau du fleuve, tu la répandras sur
la terre, et l’eau que tu auras prise du fleuve deviendra du sang sur la
terre.
Comme le précédent, ce signe signifie
la même chose pour Moïse et pour moi ; car, mets ta main dans
ton sein, s’entend ainsi : sonde-toi pour chercher ce que j’ai placé
dans ton sein et écris-le dans un livre. C’est ce que fit Moïse
et que je fis moi-même.
73
Les deux témoins
Mais trop courroucé par les infamies commises
dans le monde sous mes yeux, et aussi en raison des grandes émotions
venant de tout ce qui m’était révélé, comme
mon frère je m’exprimais difficilement. Mes écritures se
remplissaient de lèpre, entendez de déraisons dues à
la colère. Et, remets la main dans ton sein, signifie : recommence
tes écritures pour enlever cette lèpre. Et j’ai recommencé
jusqu’à ce que vous ayez le livre de vie sous les yeux, pouvant
être lu et saisi par des enfants cette fois. C’est pourquoi Simon,
qui est Pierre, est appelé Simon le lépreux, celui qui porte
la croix de Jésus.
Avez-vous compris ces deux signes ? Si je n’étais
le prophète annoncé, le maître de justice et le frère
de Moïse, je ne pourrais les expliquer. Mais tout comme lui, Dieu
a placé dans mon sein toute la vérité pour que je
la publie, et cela dans un langage simple pour quiconque sait lire. Il
y a longtemps que je la connais, mais il m’a fallu éclaircir mes
écritures, comme lorsqu’on passe le grain avec un van. Seuls les
grands jugements importent pour embrasser tout l’univers et saisir le sens
du fleuve cité, qui est le fleuve de la vie. C’est donc de la sorte
que je vous conduirai dans tous les domaines et matières de l’existence,
jusqu’au triomphe de l’essentiel. N’imaginez pas cependant que l’on puisse
connaître l’essentiel par magie, car celui qui l’enseigne a forcément,
tel Salomon, des connaissances illimitées en toutes choses.
Moïse ne fut point retiré des eaux,
tel que cela s’entend dans le sens de la lettre. Non, j’ai dit qu’il fut
retiré des eaux du fleuve de la vie pour voir, depuis les berges,
dans quelle direction coule ce fleuve. Cela signifie qu’il est mis en marge
du monde pour voir où va le monde et débusquer ceux qui l’emmènent
à la perdition. C’est aussi mon travail et la raison faisant que
Jésus est assis dans une barque, un peu retirée du bord,
depuis laquelle il enseigne la foule ; car c’est ainsi retiré que
j’ai commencé à vous enseigner. Là encore, ne soyez
point comme ceux qui voient Jésus enseigner la foule au bord de
la mer. Ceux-là le voient aussi arriver sur des nuées d’anges
semblables à des nuées d’oiseaux descendant du ciel, puis
l’imaginent marchant sur l’eau aussi léger qu’un insecte... Non,
Jésus marche sur la mer, parce qu’il est déjà élevé
au-dessus de toutes choses par les Écritures. Soyez donc plus véritables,
sinon vous deviendriez comme eux, et avec eux vous disparaîtriez
du monde.
L’Éternel parla à Moïse, et
dit : Parle à Aaron, et tu lui diras : Lorsque tu placeras les lampes
sur le chandelier, les sept lampes devront éclairer en face. Aaron
fit ainsi ; il plaça les lampes sur le devant du chandelier, comme
l’Éternel l’avait ordonné à Moïse. Le chandelier
était d’or battu ; jusqu’à son pied, jusqu’à ses fleurs,
il était d’or battu ; Moïse avait fait le chandelier d’après
le modèle que l’Éternel lui avait montré.
Ce précieux chandelier dont j’ai déjà
parlé est aussi l’un des signes de la reconnaissance. Car les sept
lampes, comme dirigées vers un même but, éclairent
en face mon visage. Et avec elles je vois ce que j’écris. Chaque
lampe est comme une étoile brillante, ce sont les sept noms que
j’ai déjà donnés ; car c’est ainsi et avec ces sept
noms que l’Éternel a demandé à Moïse de me préparer
le chandelier qui m’éclairerait. J’ai donc placé les sept
lampes selon le modèle que Moïse m’a préparé.
Tout ce chandelier, d’une grande valeur, m’éclaire abondamment,
parce qu’avec lui
74
Les deux témoins
je vois qui je suis et je sais où je vais.
Ne négligez point ce que j’explique ici, car tout ce qui est dit
est autant de témoignage sur ma personne et sur l’existence de l’Éternel.
L’unique mission
Mais, pris par les soucis du jour et emportés
par le courant du fleuve de la vie, vous ne pouviez vous mettre à
la recherche de la vérité. Si donc aujourd’hui je n’étais
envoyé pour vous conduire en elle, d’ici peu de temps il n’y aurait
plus aucun homme vivant. C’est pourquoi je vous prends de la main de Moïse
dans le désert, pour vous instruire et vous emmener dans le royaume,
car nous sommes les deux chérubins (les deux anges) couvrant le
propitiatoire et dont les deux ailes se touchent. Et les signes que je
viens de dévoiler existent pour révéler le sens de
notre mission et nous confirmer aux yeux de tous.
Dieu suscita Moïse pour qu’il garde les
hommes debout jusqu’à ce que vienne l’élu, Emmanuel, qui,
lui, les conduirait dans toute la vérité et dans le royaume
qui est le septième jour et le lieu de son repos. Dieu nous fit
monter sur le sommet de sa montagne où il nous parla face à
face, parce que nous avons une mission commune. Sans Moïse d’abord
et Emmanuel ensuite, le monde ne s’entend pas. Il ne pourrait demeurer.
Si vous voulez le concevoir, les saints d’esprit de ce jour existent grâce
à Moïse et à sa loi.
Comme ce fut pour moi, Moïse se leva après
quarante années d’errance dans le désert, car sans la connaissance
de la vérité on erre dans le désert. Comme moi, il
n’était pas un vieillard lorsqu’il s’est levé, ni ne portait
une longue barbe. Semblables et sortis du même œuf, côte à
côte nous aurions l’aspect de deux jumeaux. Lui fut suscité
pour éclairer la nuit, afin que vous puissiez effectuer la traversée
du désert. Et Dieu a fait de moi celui que les prophètes
appellent la lumière des nations ; car, en vous donnant le pain
du ciel et en ouvrant les portes du royaume, je fais lever l’aurore sur
la Terre.
Sans la connaissance on n’a point la vie, bien
que l’on respire, car c’est vivant que l’on descend dans le séjour
des morts. Et lorsqu’on reçoit d’en haut le pain du ciel (la manne)
qui rassasie celui qui en mange, on ouvre les yeux. On est alors éclairé
et vivant cette fois, car c’est vivant que l’on remonte du séjour
des morts. Mais, ouvrir les yeux dans un monde de ténèbres
qui touche à sa fin, c’est mourir pour ce monde, dans le sens où
l’on y devient étranger. C’est ce qui m’est arrivé. C’est
pourquoi Dieu dit à l’homme : Le jour où tes yeux s’ouvriront,
tu mourras. Tout cela est écrit par Moïse et montré
par la vie de Jésus, afin que l’on sache du levant au couchant que
je suis véritablement le Fils de l’homme qui devait venir sauver
le monde. Car je suis crucifié par ce que je sais et par ce que
je vois. Et c’est grâce à cette douleur que je puis écrire,
et qui m’emporterait si je ne le faisais pas.
L’avertissement de Dieu
Si durant tous ces siècles passés
dans le désert, vous étiez seulement parvenus à saisir
que le Fils de l’homme est annoncé pour les jours de la fin, alors
vous auriez su qu’il est à la fois la fin et le commencement : la
fin de ce monde et le commencement du nouveau monde. Ainsi, vous seriez
prêts aujourd’hui à l’écouter et à l’entendre.
Mais vous êtes encore en plein désert mes enfants et dans
de grandes ténèbres, car vous avez mis des rois à
vos têtes pour que Dieu ne règne pas sur vous.
75
Les deux témoins
Et les conséquences d’une telle attitude
due à la jeunesse du monde, sont cette fin terrible que l’on sent
déjà derrière la porte, prête à frapper.
Pourtant, dans le désert que vous avez traversé entre Moïse
et moi, Dieu a dit :
Ne suivez pas les préceptes de vos pères,
n’observez pas leurs coutumes, et ne vous souillez pas par leurs idoles
! Je suis l’Éternel, votre Dieu. Suivez mes préceptes, observez
mes ordonnances, et mettez-les en pratique.
Mais vos pères sont devenus durs d’entendement,
ils n’ont point voulu écouter ni saisir le message. Ils préférèrent
des rois qui, après avoir imposé leurs préceptes et
leurs coutumes, devinrent ceux qui vous gouvernent en multipliant au centuple
les méfaits de ceux qui les ont précédés. Et
vous voici toujours dans la servitude, assis au lieu du péage (le
lieu du temps) tels Matthieu et Lévi qui vous représentent
; car il vous faut tout payer, à tout instant, jusqu’à l’eau
que vous buvez ! Suivez-moi donc, d’autant que vous êtes également
assis dans la région et l’ombre de la mort, juste au bord de l’apocalypse
qui est une grande détresse ne pouvant être évitée.
Qu’allez-vous dire maintenant ? Contre qui allez-vous crier ? Vous dites
: nous chantions les cantiques que nous voulions et Dieu ne nous a pas
entendus ! Nous avons dansé et il ne nous a point vus ! Nous faisons
ce que nous voulons ! Assurément, après vous avoir prévenus,
Dieu vous a laissé faire ; mais il vous a vu faire vos œuvres et
entendu chanter vos cantiques dirigés contre lui. Acceptez donc
que la fin soit cette leçon éternelle que le monde rebelle
devait se donner, afin que l’horreur ne puisse revenir et que chacun se
soumette à son Créateur et à ses règles. Convenez
aussi que si je ne vous sermonnais pas sur la montagne, vous ne feriez
point partie des rescapés.
Pour vous éclairer, je n’ai rien d’autre
à vous enseigner que le chemin de la vie montré par les six
jours et le septième jour, concernant la création. Mais pour
enseigner ces jours, ces jours-là, je ne puis le faire qu’en expliquant
tout l’univers de Dieu ; et cela en démontrant ce qui fut, qui est,
et qui sera jusqu’au terme de l’existence de la Terre. Il me faut aussi
dévoiler les Écritures qui en témoignent et témoignent
de l’existence de Dieu et de son fils qui arrive au temps marqué.
Rien de ce que l’on observe ne peut être omis dans cet enseignement
des six jours et du septième jour qui forment un serpent, car il
est écrit : conduits dans la vérité, ils seront tous
enseignés de Dieu.
L’esprit d’Emmanuel
Bien que plusieurs attendent le Sauveur que les
Écritures annoncent pour les temps de la fin, nul ne sait comment
ni sous quelle forme il viendra. Et, pour beaucoup, il sera une pierre
d’achoppement et un rocher de scandale comme c’est écrit ; car,
parmi ceux qui espèrent en sa venue, les uns scrutent le ciel pour
voir s’il n’arrive point à travers les nuages ; d’autres se manifestent
en faisant des signes de croix et autres simagrées pour montrer
leur foi et qu’il ne les oublie point. D’autres encore disent, en signifiant
qu’il ne peut plus venir : il est parmi nous depuis deux mille ans ! Ces
derniers oublient toutefois que Jésus dit, en fin du livre :
Voici, je viens bientôt, et ma rétribution
est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre.
76
Les deux témoins
Mais en vérité ce qu’ils redoutent
le plus, c’est qu’il arrive à travers un homme. Cela, parce que
les hommes ténèbres sont si vaniteux qu’il leur sera difficile
d’accepter d’être redressés par l’un d’eux, d’autant qu’il
s’exprime avec une mâchoire d’âne et rugit comme un lion. Toutefois,
pour que l’on sache quel est celui qui, comme Moïse, viendrait frapper
la Terre de sa parole comme d’une verge, l’Écriture dit par Ésaïe:
L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui:
Esprit de sagesse et d’intelligence,
Esprit de conseil et de force,
Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.
Il respirera la crainte de l’Éternel;
Il ne jugera point sur l’apparence,
Il ne prononcera point sur un ouï-dire.
Mais il jugera les pauvres avec équité,
Et il prononcera avec droiture sur les malheureux
de la terre ; Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, Et du
souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. La justice
sera la ceinture de ses flancs,
Et la fidélité la ceinture de ses
reins.
Il s’agit là de la description du fils
de l’homme qui est rempli de bienveillance à l’égard des
pauvres qui souffrent et gémissent, mais qui ne l’est point envers
ceux qui leur font du mal. Je suis bon pour ceux qui ont bon cœur, mais
je ne suis pas bon pour ceux qui ont un cœur mauvais. Acceptez donc que
ma voix soit cette épée qui n’est point dirigée contre
vous les malheureux, mais contre ceux qui vous font souffrir et qui perdent
la Terre et ses habitants.
Quand on n’a point encore reçu le pain
du ciel pour nourriture de l’esprit, on jeûne. Et vous avez jeûné
jusqu’à moi, car la manne que Moïse donna à vos pères
n’a pu vous rassasier. Moi, je suis le pain vivant qui descend du ciel.
Et quand vous m’aurez mangé, vous n’aurez plus jamais faim ni soif.
En effet, quand on est enseigné de l’univers de Dieu, de toutes
ses œuvres et de ses desseins, on n’a plus faim ni soif de la vérité,
car on la connaît.
Cessez alors d’imaginer que le jeûne dont
parle l’Écriture est l’abstinence d’aliments. Non, ce jeûne-là
ne concerne point la prophétie, mais seulement ceux qui ne peuvent
discerner un prophète d’une sauterelle ! Moi, je vous conseille
de vous mettre à la disette si vous avez trop d’embonpoint ou si
vous êtes malades, sinon à quoi d’autre ce jeûne pourrait-il
servir ? Comprenez-vous ce que je dis et à qui je pense ? Je pense
aussi aux insensés qui n’iront point dans le royaume s’ils ne m’écoutent
point, moi, mais écoutent ceux qui crurent être prophètes.
Chaque étoile éclaire sa planète
bleue, qui est bleue en raison de l’eau qui s’y trouve. Et sur chacune
de ces terres il se trouve un monde vivant qui suit le même chemin
de vie que nous suivons. Les uns sont déjà passés
par le jour où nous sommes, qui est le plus redoutable des jours,
les autres y passeront. Sur chacune de ces terres, Dieu envoie toujours
ses deux témoins. Le premier pour garder les hommes debout ; le
second pour les éclairer, les changer en ange, leur donner les règles
de l’existence et les conduire dans le royaume des cieux. Le royaume des
cieux
77
Les deux témoins
s’entend aussi sur Terre, car c’est le règne
de Dieu qui s’opère le moment venu sur chaque Terre qui sont aussi
nombreuses qu’il y a d’étoiles. N’en doutez pas, ce sera démontré
à l’évidence et compréhensible par tous.
Par ces paroles, je justifie Moïse et me
justifie, quoique je n’aie point à le faire. Mais entre ces deux
témoins que Dieu envoie séparément et en des temps
différents sur chacune de ses terres, il est nécessaire qu’un
troisième prophète se lève pour empêcher l’imposture
ou la révéler. Ce troisième prophète fut Jean.
Il était alors impossible que d’autres prophètes aient existé
sur la Terre entière, car un autre n’aurait rien pu annoncer de
différent que ce que Moïse a annoncé sous voile, et
que je viens révéler au soir du monde. Aussi, vous tous des
sectes, sachez dans quel milieu vous vous trouvez, et avec quel esprit
vous évoluez. Sortez-en et vous conserverez la vie, restez-y et
vous périrez : choisissez.
Parce que vous m’auriez interrogé sur
l’authenticité des prophètes venus avant ou après
Jésus, j’ai dit que j’en parlerai mais après que vous ayez
saisi certaines choses. Ce qui vient d’être fait avec l’explication
du serpent qui n’a été montré qu’à Moïse
et à Emmanuel. Il n’a pas été montré à
un autre ni à plusieurs autres. Entendez donc ce qu’il y a lieu
d’entendre au sujet de l’authenticité de ceux qui dirent ou disent
être prophètes ; car quiconque ignore la signification de
ce serpent ne peut connaître la prophétie.
J’ajoute par ailleurs que se couvrir le chef
devant l’Éternel, se voiler la face ou se prosterner devant l’Éternel,
cela s’entend spirituellement, hommes de peu d’intelligence ! Tous les
matins, à mon réveil, je me prosterne devant Celui qui crée
tout et anime tout. Je le loue constamment pour les merveilles du monde
au milieu desquelles Il m’a appelé. Toutes les pensées de
mon cœur et de mon esprit sont tournées vers Lui. A chaque instant
du jour, où que je sois, quoi que je fasse, je bénis son
nom. Je lui parle sans cesse en moi-même et ouvertement, comme un
enfant parle à son père. Mais je ne me couvre point le chef
avec une coiffe, ni ne me prosterne point corporellement devant Lui, parce
que cela lui serait insupportable. Que vous soyez homme ou femme, je vous
conseille donc de vous couvrir le crâne si vous moissonnez sous le
soleil, ou de vous voiler la face avec un tissu si vous retirez quelque
miel d’une ruche, ou encore de vous prosterner corporellement si vous avez
besoin d’assouplir votre dos, sinon à quoi d’autre cela peut-il
être utile ? Insensés ! Dieu a les simulacres en aversion
!
J’ai expliqué qu’il ne peut y avoir d’autre
religion que celle qui consiste à pratiquer les règles que
Dieu a placées dans le cœur de l’homme en le créant. Ces
règles sont la loi formée avec les règles du bon sens
et de la sagesse qui imposent d’elles-mêmes le plus grand respect
pour tout ce que Dieu a créé. Sans lire la loi de Moïse,
ne savez-vous point de vous-même qu’il est honteux et mauvais de
faire la guerre, de mentir, de s’enrichir, de convoiter ce qui est à
autrui, de dérober, d’opprimer son prochain, d’être médisant,
de commettre l’adultère, de répudier, de violer, de détruire,
de tuer ? Je ne vais point ici répéter toute la loi de Moïse
; pourtant ceux qui voient une autre religion pour l’homme, qui consisterait
à faire des simulacres et des simagrées pour attirer les
faveurs du Père, sont forcément ceux qui transgressent ouvertement
ses règles ! Qui alors de ces sectes ou de ceux qui suivent le Fils
de l’homme peut attirer les faveurs de Dieu ? Là encore, examinez
et choisissez.
78
Les deux témoins
Ne pensez pas davantage que l’homme ténèbres
puisse aller à la rencontre de Moïse en lisant seulement ce
que ce dernier a écrit, car on ne peut aller à lui qu’en
empruntant le chemin qui y conduit. Or, hormis Emmanuel, nul ne connaît
ce chemin. N’ayez donc aucune prétention sur les écrits de
Moïse, qui que vous soyez sur cette Terre, parce que vous n’avez pas
l’esprit d’Emmanuel pour les saisir.
Par ailleurs, lorsque Moïse me dit dans
la loi : tu rachèteras le premier-né de l’âne avec
un agneau ; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque,
que dit-il ? Cela s’adresse à son frère, car moi je sais
ce qu’il dit et que vous saisirez avec la loi du royaume. Tâchez
donc de comprendre que vous ne pouvez lire la loi de Moïse en entier,
car la partie destinée à Emmanuel est incompréhensible
pour l’homme né de femme. Ne croyez pas cependant que Moïse
me dicte ce que je dois faire. Certes non ! Mais il m’assiste, pour que
je sache que les règles de l’existence qui se trouvent en moi sont
aussi les siennes et tout à fait comparables.
Dieu ne voulut point que je vienne seul au milieu
de vous, mais avec mon frère Moïse, pour qu’il apparaisse à
tous que nous avons pour mission de sauver le monde. Et c’est le serpent
qui nous réunit l’un l’autre. Moïse fit ce serpent en airain
et le plaça au sommet d’une perche dans le désert pour qu’il
guérisse tous ceux qui le regardaient. Et moi je le dessinerai en
grand sur le mur de votre maison, pour que cette fois vous puissiez voir
toute la vérité dans une seule image. Ce qui est un très
grand prodige, car il aura aussi pour effet de vous guérir de vos
infirmités, et de vous garder les yeux ouverts pour toujours. Je
marche avec Moïse et non seul. Et ensemble nous serons victorieux
du monde de Satan.
Sachez déjà que dans le royaume,
vous qui me suivez et réchapperez à la fin, vous vivrez tous
avec la loi du ciel et non plus avec des lois d’hommes qui sont contraignantes,
destructrices et immorales. Mais je sais que chacun de vous se demande
s’il sera élu pour le royaume. Soyez sans crainte, je vais montrer
qui est saint et élu, et qui ne l’est pas. Vous allez ainsi savoir
si vous êtes du bon côté, en vérifiant en vous-mêmes
si votre cœur est conforme à Dieu et à son royaume, car Moïse
a dit :
Circoncisez vos cœurs.
Examinons alors de quoi il s’agit. Car il semblerait
que nul ne se soit encore aperçu de l’importance de cette parole,
faisant qu’aujourd’hui un homme et une femme sur deux seront pris, et un
homme et une femme sur deux seront laissés, comme Jésus l’a
annoncé.
79
10
La circoncision du cœur
Les Écritures étaient donc véritables,
direz-vous ? Sommes-nous vraiment en présence du Fils de l’homme,
qui est aussi appelé l’Agneau ? Ne sommes-nous pas plutôt
en train de faire un songe ?
Non, vous ne faites pas un songe, car vous êtes
au soir du monde où vous assistez à l’accomplissement des
Écritures.
Depuis toujours, Abel est la figure de l’homme
de bien et Caïn la figure de l’homme de mal. Tous deux représentent
le saint d’esprit et celui qui ne l’est pas, et non deux êtres ayant
existé. Mais aujourd’hui est venue l’heure où ils vont se
séparer ; parce que les saints (à l’image d’Abel) m’écouteront
et agiront en fonction de mes conseils, tandis que les autres (à
l’image de Caïn), ne pouvant le faire, disparaîtront du monde.
Dans ce sens, l’Écriture dit :
Ceux qui ne croiront pas ne subsisteront pas.
Or, pour croire, il faut comprendre. Pour comprendre,
il faut écouter le Fils. Et pour écouter, il faut être
saint d’esprit. Le saint est celui qui, circoncis de cœur, est bon et patient.
Il n’y a point d’autres genres de saints sur la Terre et dans le ciel,
ni d’autres formes de sainteté.
Celui qui est saint d’esprit aujourd’hui descend
d’une lignée de justes qui avaient en eux les vertus acquises par
la mise en pratique de la loi de Moïse. Il est un enfant d’Abraham
qui entendra la voix du Fils, saisira tout ce qu’il dit et le suivra jusque
dans le royaume. Quel que soit cet homme et cette femme ils seront sauvés,
parce qu’ils sont les bonnes pierres que je viens ramasser pour bâtir
le temple de Celui dont le ciel est le trône et la Terre le marchepied,
de Celui qui attend sa demeure et le lieu de son repos.
Les circoncis
Mais, pour entendre, mieux vaut ne pas connaître
les préceptes humains qui enlèvent les facultés de
comprendre la vérité. Dessaisissez-vous plutôt de vos
bagages pour recevoir mon baptême dont dépend votre salut.
Si vous êtes saints
80
La circoncision du cœur
d’esprit et tout à fait ignorants des
conceptions de la vie prêchées par l’homme, vous êtes
alors dans les meilleures dispositions pour recevoir la lumière
que j’apporte, car vous avez en vous les sept principales vertus de la
circoncision du cœur dont parle Moïse. Ces vertus sont la sagesse,
la compassion, la miséricorde, la droiture, l’amour, l’humilité
et la charité qui expriment ensemble la sainteté d’une personne.
En voici la définition :
LA SAGESSE : qualité de la personne prudente
et modérée en toute chose.
LA COMPASSION : sentiment de pitié qui
rend l’homme sensible aux maux d’autrui.
LA MISÉRICORDE : grandeur d’âme
qui pousse à pardonner au coupable.
LA DROITURE : loyauté de la personne honnête
et juste.
L’AMOUR : affection que l’on éprouve pour
les êtres ou pour quelque chose.
L’HUMILITÉ : absence complète d’orgueil
et respect d’autrui, qui empêchent de régner sur ses semblables.
LA CHARITÉ : générosité
du cœur qui pousse à aider tout être en difficulté.
Se circoncire, signifie couper ce qui est mauvais,
pour que se développent ces sentiments et ces vertus qui rendent
forcément saint d’esprit et noble de cœur. Une telle personne comprendra
et me suivra pour son salut et celui du monde entier, car elle porte en
elle les règles de l’existence que Dieu y a placées. Étant
la loi, elle ne peut être sous la loi.
Les incirconcis
Mais, contrairement aux précédents,
les incirconcis de cœur vont disparaître de la face de la Terre,
parce qu’en n’ayant point en eux ces sept principales vertus, ils sont
forcément le contraire des circoncis, c’est-à-dire cupides,
hautains, hypocrites, menteurs, fourbes, rustres, méchants et autres
choses semblables. Il s’agit alors de malfaiteurs, d’hommes mauvais et
destructeurs qui n’entreront pas dans le siècle à venir ;
parce que, tel qu’ils sont, ils ne sont plus aptes à être
baptisés.
J’ajoute à cela que ce n’est point lorsqu’on
se blanchit en faisant des simulacres de sainteté que l’on attire
les faveurs du Père, mais seulement en pratiquant Sa loi et non
celles des hommes, en s’en remettant à Lui et non aux grands ; sinon
on prêche l’hypocrisie pour en faire l’air que l’on respire. Je dis
que quiconque approuve les ordonnances de la loi et y déroge termine
ses jours ; parce que mieux vaut pratiquer la loi des hommes et ignorer
la loi de Dieu, que d’évoquer cette dernière et agir contrairement
à Sa volonté.
On connaît l’arbre à ses fruits,
dit Jésus ; ce qui signifie qu’on connaît l’homme à
ses œuvres. Or, si les œuvres des saints d’esprit ne peuvent être
que bonnes, celles des incirconcis sont d’une très désagréable
odeur à l’Éternel. Il n’est donc point difficile de discerner
qui est circoncis de cœur et élu pour le royaume et qui ne l’est
pas, d’autant que l’incirconcis est celui qui donne des ordres, domine
et interdit. Insensible, il prend plaisir à humilier, à tromper,
à menacer et à oppresser son prochain pour le soumettre à
sa volonté. De la sorte il est reconnaissable à l’œil ; car,
comme ceux qui règnent à la tête des nations, il est
aussi celui qui accorde des sortes de libertés à ceux qui
lui sont soumis.
Alors je vous le dis, celui qui se lève
pour s’arroger des pouvoirs sur autrui;
recherche la gloire et les honneurs ;
81
La circoncision du cœur
renie Dieu et s’en glorifie;
trompe son prochain ;
déclare licites les pires immoralités;
se façonne sa ligne de conduite avec le
mensonge;
se prosterne devant le veau d’or, son dieu ;
retient prisonniers les êtres humains,
ainsi que tout ce qui respire;
menace et oppresse son prochain ;
cherche à être le premier à
tout prix ;
vit aux dépens de ses semblables ;
s’empare des biens ou des pays d’autrui;
dénigre et rabaisse la femme ;
ensevelit les pays sous du ciment, du bitume
ou du fer ;
dénature, pollue, contamine et défigure
les campagnes;
adapte la nature à ses pensées,
en détruisant l’ordre originel;
celui-là donc, qui n’a point d’inquiétude
de conscience, est le contraire même de ce que prêche le Christ
et que l’existence réclame. Il est l’antéchrist annoncé,
le destructeur que Dieu me demande de combattre jusqu’à ce qu’il
disparaisse à jamais de ce monde.
Ces fils de ténèbres, incirconcis
de cœur, n’hésitent point à s’asseoir sur le trône
du Créateur, car à leurs yeux ils prévalent sur toutes
choses. Alors ils s’installent de gré ou de force, et s’imposent
à tous par le mensonge, la fraude ou la violence. On les trouve
aussi en grand nombre parmi les hommes élevés qui règnent
dans vos pays et vos villes, parce que ce sont les fils de Caïn et
les fidèles serviteurs de Satan. Ce monde est celui de leur règne
qui s’achève en ma présence.
Le blé et l’ivraie
La circoncision du cœur montre les saints d’esprit.
C’est pourquoi, je vous dis ouvertement qu’on ne peut fondre les sept éléments
de la sainteté sur le visage de ceux qui gouvernent le monde, vous
trompent, vous tyrannisent et vous soumettent de force à la servitude
et à la rançon, quand ils ne vous envoient aux abattoirs
de leurs guerres qu’ils estiment nécessaires à leur domination.
Ils ont établi leurs lois depuis le matin du monde, et dévastent
la Terre sans scrupules. Ils ne font aucun cas des conditions de vie naturelles
des créatures. Mais, même avec leurs scandales, ils étaient
indispensables au monde ; parce qu’ils sont l’ivraie qui devait pousser,
fleurir et prospérer, pour servir d’exemple et être extraite
à jamais de la Terre. C’est ici la promesse de Dieu pour les jours
de la moisson à la fin des temps dans lesquels vous êtes arrivés,
et le sens de la parabole du blé et de l’ivraie qu’expliquait Jésus
et que voici :
Jésus leur proposa une autre parabole,
et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a
semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens
dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en
alla. Lorsque l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie
parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire
: Seigneur, n’as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ ?
D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? Il leur répondit
: C’est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu
que nous allions
82
La circoncision du cœur
l’arracher ? Non, dit-il, de peur qu’en arrachant
l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé.
Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson
et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs :
Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais
amassez le blé dans mon grenier.
Quelque temps après, ses disciples lui
demandèrent avec insistance : Explique-nous la parabole de l’ivraie
du champ. Il répondit : Celui qui sème la bonne semence,
c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; la bonne semence,
ce sont les fils du royaume (les élus) ; l’ivraie, ce sont les fils
du malin (les impies) ; l’ennemi qui l’a semé c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges
(vous qui comprenez). Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au
feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l’homme
enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et
ceux qui commettent l’iniquité ; et ils les jetteront dans la fournaise
ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors
les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.
Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !
Tâchez donc d’entendre ! Tirez aussi de
cette parole le fait que Jésus annonce la fin du monde, et que l’Eden
(que d’autres appellent aujourd’hui le paradis) existe depuis toujours
sur la Terre, mais qu’il a été détruit par les incirconcis
qui se sont levés pour le piétiner. N’en soyez point désolés
cependant, parce qu’il resurgira naturellement dès qu’ils ne seront
plus. La séparation des hommes est donc nécessaire pour que
les incirconcis disparaissent dans la fournaise ardente qu’ils ont eux-mêmes
amenée. Après quoi les justes resplendiront et régneront
sur la Terre entière qui leur fut promise depuis toujours.
Avec cette nouvelle conscience sur la sainteté,
donnée par la circoncision, vous pouvez déjà fixer
votre raison sur ce qui est véritable et certain. Cela est peu certes,
mais toutefois essentiel pour s’ouvrir sur la vérité et s’apercevoir
que la moitié des hommes se repaît de l’autre moitié.
Sachez donc maintenant faire la différence entre ce monde qui est
le règne des ténèbres, et le nouveau monde qui arrive
et qui est le contraire même de la façon dont vous vivez –
Il m’est ordonné aujourd’hui d’agir avec force sur l’homme, pour
faire disparaître à jamais tout ce qui porte atteinte à
la Terre, aux êtres et aux générations à venir
– Tout saint d’esprit est en parfait accord avec cet ordre de Dieu car,
pour celui qui est rempli de sagesse et de bonté, les êtres
vivants prévalent sur les œuvres humaines et les méchantes
façons de jouer des hommes. Or, quiconque accepte la disparition
de tout ce qui nuit à la Terre et à ses habitants, accepte
forcément la condamnation de plusieurs.
Ne vous troublez pas cependant, parce que je
ne vous demanderai point de lever la main contre qui que ce soit, ni de
faire la guerre à quiconque. Je vous demanderai seulement de vous
lever et de vous retirer quelques jours là où je vous le
conseillerai. Sinon, vous péririez avec les incirconcis, par les
fléaux qu’ils ont apportés et que vous ne concevez pas encore.
Nous montrerons cela. Après quoi, vous saurez que la fin du monde
annoncée par Jésus est inévitable, et qu’elle ouvrira
83
La circoncision du cœur
les portes au règne de Dieu. Et, d’une
extrémité à l’autre de la Terre, tous les peuples
sont concernés.
La transgression de la loi
Ne pouvant point créer, mais seulement
composer à partir de ce qui existe, l’homme se trouve constamment
devant le choix du bien et du mal pour la vie et sa continuité.
Et la loi de Moïse devait lui servir à discerner l’un l’autre.
Or, aujourd’hui, dans cette fin des siècles, plus personne ne fait
cas de la loi. Aussi, il n’apparaît à personne que ceux qui
la transgressent corrompent le monde et perdent leur âme, alors que
ceux qui ne le font pas gardent leur âme vivante, comme elle est
vivante pour tous ceux qui ont le cœur circoncis. Nous parlerons souvent
de l’âme et de sa raison d’être, ainsi que de son jugement.
Mais parce que chaque homme a le choix de ses actes, et ainsi de sa propre
destinée, il ne doit point pour autant choisir la destinée
d’autrui et encore moins celle du monde entier qui n’est point de son ressort.
C’est pourquoi ceux qui vous gouvernent en osant
prétendre construire l’avenir, comme s’ils étaient les maîtres
du cours de la vie, feraient mieux de garder leurs dents serrées
devant l’inévitable fin du monde qu’ils ont apportée. En
voulant seulement adapter la nature à leurs pensées, ne se
croient-ils pas supérieur au Créateur de toutes choses ?
N’agissent-ils pas comme si la Terre n’était formée que pour
eux aujourd’hui ? Ils en disposent comme bon leur semble. Et à cause
de leur ignorance, le monde progresse chaque jour vers sa fin. Mais aujourd’hui
où il apprend la vérité, le monde s’y précipite
vers cette fin, parce que chacun s’aperçoit qu’il est irrémédiablement
condamné.
Toutefois, ce n’est pas lorsqu’on lève
les yeux sur le monde tel qu’il est, avec ses souillures, ses machines
de guerre, ses iniquités, ses scandales et ses immenses destructions,
que l’on prend conscience de sa fin, mais seulement lorsqu’on connaît
les choses célestes. En effet, en ignorant le sidéral, vous
ne pouviez saisir que le monde n’a qu’un seul chemin à suivre, qui
est le chemin de vie offert par les astres desquels le monde dépend.
C’est pourquoi, lorsque vos gouvernants, vos pasteurs et les scientifiques
vous disent d’une seule voix : construisons notre avenir ensemble ! Tous
les singes se tapent sur les cuisses en se moquant d’eux.
S’il m’est facile de dire la vérité,
il m’est plus difficile de bien vous disposer à l’entendre ; cela,
à cause de vos éducations et de vos croyances ancestrales
qui alimentent vos pensées, ainsi que du peu d’usage que vous faites
de vos facultés. Mais, si vous êtes circoncis de cœur, je
vous élèverai sur une hauteur que vous ne soupçonniez
pas, sur la montagne de Dieu, depuis laquelle on découvre toutes
choses, loin derrière dans les âges et loin devant pareillement.
Là, votre destinée vous sera révélée,
non pour quelques jours ou années, mais pour tous les siècles
à venir. Et vous connaîtrez la valeur de vos œuvres bien avant
de les faire. Car, lorsqu’on est élevé dans la lumière,
on précède et on maîtrise constamment les œuvres que
l’on fait. Ce qui est le contraire de ce monde dans lequel nul n’anticipe
les conséquences des travaux effectués. Les hommes n’ont-ils
point mécanisé le monde sans voir que cela allait amener
sa destruction ? Quand on fait de puissantes machines que l’on lance dans
le monde et que l’on suit pour voir où elles conduisent, est-on
éclairé ? N’est-on pas plutôt comparable à des
gens stupides qui ne savent où ils vont ? Doit-on alors diriger
les peuples ?
84
La circoncision du cœur
Cependant, cette attitude digne des ténèbres
vous servira aujourd’hui de marchepied pour vous élever dans les
hauts lieux. Cette élévation, qui se fait par l’esprit, permet
de se rapprocher toujours plus près de Dieu, et de la vérité
par conséquent. Il s’agit de l’ascension que le Fils a effectuée
avant vous, pour vous élever ensuite. Mais si vous persistez à
voir Jésus s’élever dans les airs comme un oiseau ou arriver
dans le monde assis sur un âne, vous partirez avec les sectes qui
ont empoisonné le monde.
Aujourd’hui, si l’on se rit de Dieu et de son
fils, c’est toujours à cause de ces sectes qui se sont emparées
des Écritures pour en changer le sens et pour dire avant le temps
fixé : nous, les juifs, nous sommes le peuple de Dieu : écoutez-nous
! Ou bien : nous les romains, nous sommes l’Église et les élus,
car nous avons à notre tête le vicaire du Fils de Dieu ! Vous
devez donc nous suivre ! Tels sont leurs propos, car la parabole des vignerons
leur échappe. Mais c’est toute chose qui leur échappe, parce
que ce sont des vaniteux qui voulurent régner sur le monde en ne
connaissant rien de la vérité. Dieu ne leur ayant point permis
de dominer, ils ont échoué. Ils sont alors devenus semblables
à des mendiants qui tendent la main, en parlant de Dieu et de son
Fils, pour qu’on leur fasse la charité. Dissociez-vous de ces gens-là,
ils vous trompent depuis des siècles, car le Père ne les
a nullement envoyés. C’est pourquoi, chaque religion veut que ses
membres soient le peuple élu, sans savoir toutefois comment, pourquoi
et quand on est élu. Cependant, Dieu n’a point créé
toute la famille solaire, avec la Terre et ses peuples, pour qu’une poignée
d’insensés se prennent pour des luminaires.
Le peuple de la promesse
Vous devez savoir que le peuple de Dieu n’est
pas une race, ni une nation, ni une secte, mais l’Église formée
par les saints d’esprit de tous les peuples habitant sous le ciel. Il s’agit
de ceux qui ont la chair circoncise (le cœur tout entier), et qui ne peut
être circoncise par la main de l’homme. Abraham a institué
la circoncision de la chair pour garder l’alliance de Dieu et pour que
tout homme reste saint d’esprit par elle. Mais la circoncision faite par
la main de l’homme, n’est pas la véritable circoncision, elle n’est
qu’un simulacre ! Revoyez donc vos jugements sur le peuple de Dieu, car
vous étiez en pleine confusion sur celui-ci.
Je dis encore que Jacob est le symbole de celui
qui lutte dans les ténèbres contre l’ignorance et qui devient
Israël après avoir saisi la vérité. Jacob est
homme, et Israël est le même devenu ange de Dieu, parce que
cette fois il connaît toute la vérité. Cela étant
l’image exacte de ce que fut ma lutte, je puis en parler et vous faire
entendre que je suis aussi l’oint d’Israël. C’est pourquoi vous faisiez
une confusion très grande sur le peuple d’Israël. En effet,
celui-ci est composé des circoncis de cœur dispersés dans
le monde et descendants de tous les peuples que Dieu a créés.
Ce n’est pas un autre peuple, et aujourd’hui c’est le Fils de l’homme qui
l’assemble. Par conséquent, le peuple d’Israël ne peut être
formé par des membres de sectes religieuses. Non, seul le Véritable
réunit les circoncis de cœur du monde entier autour de son nom,
qui sont ensemble son peuple, le peuple d’Israël.
En ayant dit : circoncisez vos cœurs, Moïse
a ainsi montré la véritable circoncision avec laquelle on
devient un enfant de Dieu légitime, un saint en mesure de recevoir
et de porter la vérité au temps marqué. Étant
alors éclairé, on sait qu’on est un enfant de lumière
et un élu pour le royaume dans lequel on va sur ses pieds et
85
La circoncision du cœur
vivant. Mais sans cette lumière donnée
par le Fils, nul ne peut savoir s’il est élu et pourquoi il est
élu.
La loi de Moïse n’est pas écrite
pour les circoncis de cœur qui la portent naturellement en eux. Elle est
écrite seulement pour ceux qui ne sont pas circoncis et qui, en
la pratiquant, auraient pu devenir saints d’esprit et être sauvés.
Moïse vous ayant demandé de circoncire vos cœurs, et moi vous
apprenant ce dont il s’agit, vous saisissez alors que ceux qui prétendent
être le peuple élu, parce qu’ils sont circoncis par la main
de l’homme, se trompent grandement sur leur nature.
La Terre promise
Sachez également que l’Egypte est la figure
spirituelle des nations, et que Dieu m’a appelé, comme Moïse,
hors des nations. Sortir d’Egypte, ne signifie pas sortir de cette nation,
cela signifie sortir de la servilité pour servir Dieu et non plus
la créature. Moïse a pris l’Egypte servile en symbole des nations
dans lesquelles les enfants de Dieu et ceux qui ne le sont pas sont mélangés
et tyrannisés ensemble par les rois, par les chefs de gouvernement
et leurs ministres, et tous ceux qui les servent. Cessez donc de voir le
peuple de Dieu sortir de la nation égyptienne pour aller dans le
désert de sable ; car sortir d’Egypte pour se diriger vers la Terre
promise, c’est sortir de la servitude pour se diriger dans le royaume où
tout homme sera libre comme l’oiseau. Il s’agit du passage de ce monde
dans l’autre monde, et de la pâque forcément !
Il vous faut aussi concevoir que Moïse n’a
pas fendu la mer rouge avec sa verge dans le sens où vous l’entendez,
d’autant que cette mer ne s’appelait pas ainsi autrefois. Non, cette mer
est la mer humaine qui est rouge à cause du sang de l’homme. Entendez
qu’il partage les sociétés humaines en deux camps distincts,
selon qu’elles sont conçues sur des pensées que l’on appelle
aujourd’hui de gauche ou de droite et qui sont l’objet des divisions politiques.
Les deux vagues, ainsi dressées l’une contre l’autre, sont les puissances
retenues jusqu’à ce que les circoncis de cœur (le peuple d’Israël)
passent au milieu pour aller se réfugier dans les montagnes où
ils échapperont à la fin du monde.
Sans la connaissance c’est la traversée
du désert ; et Moïse vous a fait traverser ce désert
jusqu’au Fils de l’homme qui vous prend de sa main pour vous conduire de
l’autre côté où vous régnerez. Comprenez que
la Terre promise aux enfants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (au peuple
d’Israël) n’est point un pays ni une contrée, mais la Terre
entière qui est remise aux saints innocents du dernier jour, desquels
naîtra une saine postérité.
Étant symboliques, les Écritures
ne peuvent nullement être saisies par celui qui ne peut les lire
que dans le sens de la lettre. Abandonnez donc vos religions aveugles,
et élevez-vous avec moi sur la montagne de Dieu. Vous connaissant,
je dis encore que cette montagne (Sion) est une montagne spirituelle sur
laquelle on s’élève progressivement en en faisant le tour
jusqu’à atteindre son sommet depuis lequel rien n’est caché
et où l’on voit Dieu face à soi. Et tous ceux qui sont véritablement
circoncis de cœur effectueront cette ascension. Après quoi, le monde
sera rempli de la connaissance de l’Éternel. Il pourra alors vivre
et subsister en toute tranquillité.
86
11
Lettre aux Juifs
Les prophètes s’emploient à montrer
que le Fils de l’homme est le Maître de justice, le Schilo, dont
la parole est parole de Dieu, et qu’il est plus grand que son prédécesseur,
qui est Moïse. Aussi, écoutez-moi, vous les Juifs ! Depuis
les écritures de Moïse, que vos chefs religieux ne peuvent
saisir dans le sens spirituel, vous êtes à l’origine de beaucoup
de troubles dans le monde. Pour cela et à cause de vos sectes, vous
n’êtes point de mes brebis. Cependant j’invite à mon souper
ceux qui, parmi vous, ont l’habit de noces, qui est la circoncision du
cœur couvrant l’homme de dignité. Ce sont là les vêtements
d’Aaron, les vêtements que mon frère Moïse m’a préparés
pour que l’on me reconnaisse et que j’emmène dans le royaume tous
ceux que le Père me donne.
Celui qui croit en moi dit Jésus, croit,
non pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit
voit celui qui m’a envoyé. Je suis venu comme une lumière
dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les
ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde
point, ce n’est point moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger
le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui me rejette et qui ne reçoit
pas mes paroles a son juge ; la parole que j’ai annoncée, c’est
elle qui le jugera au dernier jour.
Nous sommes dans ce fameux dernier jour. Si donc
vous n’avez point cru Jésus depuis deux mille ans, parce qu’il est
le personnage du sauveur aujourd’hui, croyez en ce sauveur quand il est
là.
Celui qui m’a envoyé me demande de vous
montrer ce qui vous a toujours échappé, afin que je sauve
le peu d’élus qui se trouvent au milieu de vous, et aussi pour que
le monde entier entende. Voici donc le sens de la prophétie : Dieu
créa d’abord les astres de la famille solaire, puis le monde. Dès
le matin, Il envoya son premier témoin (Moïse) pour faire connaître
Sa loi et que les peuples vivent par elle. Mais les hommes, trop jeunes
encore sur terre pour comprendre, rejetèrent Dieu et sa loi. Alors
le monde alla seul et se perdit. Et ce soir où il est arrivé
à son terme, Dieu
87
Lettre aux Juifs
appelle son fils qui se présente à
ses disciples (aux circoncis de cœur) pour les conduire dans toute la vérité
et les sauver des ténèbres et de la mort.
Contrairement à ce que vous croyez fermement,
sachez qu’Abraham Isaac et Jacob, ne sont point trois hommes, mais les
figures de la trinité. Car on vient du Père (représenté
par Abraham), on passe par son fils qui est sacrifié (représenté
par Isaac) et on reçoit le Saint-Esprit (représenté
par Jacob et sa victoire sur les ténèbres) qui est le seul
esprit par lequel l’homme puisse vivre sans se détruire. Ces simples
paroles sont l’explication exacte de toute la prophétie.
C’est pourquoi, il va de soi que lorsque l’oint
de Jacob (d’Israël) arrive, il assemble les élus autour de
son nom, chacun dans son pays, parce que le monde est fini ce jour-là.
Les élus sont l’or d’Ophir avec lequel je bâtis le temple
éternel. A cette occasion, entendez ce qu’est le temple, et qu’ophir
n’est nullement un pays où Salomon trouve l’or avec lequel il le
bâtit. Non, comme l’or représente la pureté de la matière,
l’or d’Ophir représente la pureté de l’esprit. Le Saint-Esprit
est cette pureté et cet or d’Ophir avec lequel je bâtis le
temple, parce qu’il n’existe aucun autre or avec lequel il puisse être
bâti.
Ne pensez pas alors que la circoncision qui vous
concerne, vous les Juifs, puisse vous élire pour le royaume qui
arrive, parce qu’elle avait seulement pour objet de vous rappeler cinq
fois par jour la loi de Moïse que l’on doit pratiquer pour devenir
saint, c’est-à-dire ce que vous entendez par Juif véritable.
En ayant pour but de faire devenir saint d’esprit, elle ne vous fait pas
enfants d’Abraham pour autant ; car le véritable Juif est celui
qui, circoncis de cœur, est semblable aux agneaux. Il n’y a point d’autre
noblesse que la noblesse du cœur de l’agneau. Et il n’y a point d’autre
sorte de Juif, ni d’autre salut venant des Juifs.
Vous auriez dû lire et retenir cette parole
de Paul qui l’explique clairement :
Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors
; et la circoncision n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais
le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision,
c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange
de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
Voilà les véritables enfants d’Abraham,
ceux qui sont appelés les hébreux !
Mais en vérité, que l’on soit Juif,
païen ou autre, cela importe peu à mes yeux, car tous ces termes
prennent fin en ma présence. Ce qui importe au soir du monde, c’est
seulement que l’on comprenne la vérité ; parce qu’elle fera
revenir chacun de ses croyances qui n’ont rien à voir avec la prophétie
et son accomplissement qui se fait avec moi. On peut être païen
par ignorance et ne point le rester, mal circoncis et se parfaire avec
la connaissance ; l’essentiel étant de s’éduquer et de revenir
à Dieu d’un cœur pur pour entrer dans son royaume et la vie éternelle.
Je n’ai donc rien contre vous les Juifs ; car,
comme beaucoup de peuples, vous fûtes endoctrinés dans le
mauvais sens par vos propres sectes. Mais contrairement à ce que
vous croyez, je m’offre en sacrifice à cause des Véritables
qui souffrent et gémissent dans ce monde pris de folie. C’est pour
eux que je me livre à la mort, parce qu’ils comprennent que le règne
de l’homme s’achève pour laisser la place au règne
88
Lettre aux Juifs
de Dieu. Maintenant, peuple hébreu, tu
sais pourquoi il est écrit en diverses langues sur la croix de Jésus
: Roi des Juifs.
Plus vous lisez Moïse à la hâte,
moins vous le comprenez, parce qu’on ne peut le saisir qu’en méditant
sur l’esprit de ce qu’il a écrit. Ne l’ayant point fait, vous apprenez
seulement aujourd’hui que vous ne pouvez être les descendants corporels
d’Abraham qui ne put avoir d’enfants de cette sorte. Pareillement, il vous
apparaît aussi que ni vous ni vos voisins ne pouvez être les
descendants de Sem, l’un des fils de Noé, parce que seul le monde
d’aujourd’hui est le monde de Noé. Et comme ce fut dit, son arche,
faite de trois parties, n’est point un navire mais ce livre : le livre
de vie de l’agneau, fait de trois parties. C’est cela l’arche qui sauve,
en venant chercher dans le monde ceux que Dieu veut épargner dans
sa fureur.
Est-ce difficile de voir qu’après le désastre
Dieu promet formellement à Noé qu’il ne frappera plus jamais
le monde ? Si donc l’Écriture annonce toujours cette fin du monde
corrompu, c’est parce que le monde d’aujourd’hui, dans lequel l’homme a
à peine dix mille ans d’existence, est le monde de Noé. C’est
pourquoi Jésus prévint le monde, en disant que ce qui se
produit au jour de Noé se produira pareillement au jour du Fils
de l’homme. Cela, parce que le monde qui est fort jeune sur notre jeune
Terre ne peut être détruit deux fois, mais une seule fois
; car après le passage d’Emmanuel, les hommes, connaissant toute
la vérité, ne peuvent plus bâtir un monde pouvant à
nouveau être détruit.
Mais en ne comprenant pas ce qui est écrit
sur Noé et ses fils, vous serez forcément contre ceux qui
prennent part à la résurrection que j’opère sur eux.
Et vous serez pareillement contre les enfants de Sion, si vous ne savez
pas davantage entendre ce que j’ai dit sur cette montagne et ceux qu’elle
enfante derrière moi. Cette montagne est aussi appelée la
montagne des oliviers, parce que les deux oliviers qui donnent leurs fruits
sont Moïse et Emmanuel. Veillez donc à vos pensées et,
pour votre salut, sachez m’écouter.
Il est incontestable que Moïse était
un hébreu que Dieu se choisit du milieu de votre peuple pour qu’il
écrive Sa volonté : la loi et la prophétie. Pour cela,
Moïse prit en référence tous les pays qu’il avait sous
la main, avec les villes, les villages et ceux qui y habitent. C’est pourquoi,
ce qu’il a écrit est à entendre selon l’esprit et non selon
la lettre.
Il apparaît donc aujourd’hui, au soir du
monde, que vous êtes les imitations des Véritables, tant par
votre circoncision que par vos croyances erronées qui vous rendent
arrogants envers le reste du monde. Car en proclamant partout et de tout
temps que vous êtes le peuple élu (celui de la promesse faite
à Abraham, Isaac et Jacob), vous dites forcément aux autres
peuples qu’ils sont résiduels sur cette Terre ! Étonnez-vous
alors qu’à leurs yeux vous soyez toujours un peuple à combattre...
Vous offensez Dieu qui créa toute l’humanité et vous m’offensez
! Car ce sont tous les circoncis de cœur du monde entier qui sont ses enfants
bien-aimés auxquels Il promit la Terre entière.
Les va-et-vient de la Terre nous montreront que
les hommes noirs furent créés les premiers, puis les hommes
bruns, puis les jaunes et les blancs en dernier. Ce sont là les
quatre couleurs de l’humanité, qui sont les quatre colonnes du temple
étendu sur toute la face de la Terre : les quatre générations
successives créées par
89
Lettre aux Juifs
Dieu, qui demeureront toujours. Il n’existe aucun
autre temple dans lequel Dieu habite.
Mais il est déjà écrit que
c’est la quatrième génération (la génération
blanche) qui a de la haine pour Dieu ; parce que, se croyant au-dessus
de l’Éternel qui a tout créé, elle détruit
Ses œuvres et amène la fin du monde. C’est pourquoi Moïse et
Emmanuel sont pris parmi les peuples de cette dernière génération,
et le sont pour qu’elle soit domptée une fois pour toutes et cesse
d’imposer ses règles au reste du monde qui n’a pu lui résister.
On ne peut savoir ce qu’est ce monde qui a rejeté
Dieu, qu’en sachant qu’il va être détruit. En effet, après
les Égyptiens, ce furent les hébreux, puis les grecs, puis
les romains qui, avec leurs armées de soldats, civilisèrent
le monde. C’est-à-dire qu’ils obligèrent de gré ou
de force les hommes à se conformer à leurs pensées.
C’est pourquoi les hommes ne savent toujours pas qui ils sont, d’où
ils viennent, où ils vont ; et ignorent ce qu’ils font et ce que
seront les mondes à venir. Ils ont les ténèbres pour
lumière ; car, vous les Juifs, vous les avez tous induits en erreur
dès après la venue de Moïse.
Pour qu’il puisse saisir les Écritures
qui l’annoncent, celui que vous attendez ne peut sortir du pays où
elles furent faites, parce qu’il lui faut du recul pour les comprendre.
C’est pourquoi il est écrit que lorsque le Christ viendra, personne
ne saura d’où il sort. Comme vous cependant, je suis né près
de la grande mer, non à côté de vous mais sur l’autre
bord. De là, je voie Moïse et toute votre histoire mieux que
vous ne les voyez vous-mêmes. C’est pourquoi je dis que vous n’êtes
pas le peuple de la promesse. Vous êtes un peuple semblable aux autres
peuples du monde, mais un peuple qui est devenu le plus orgueilleux d’entre
tous à cause de l’hypocrisie de vos chefs religieux.
N’êtes-vous point certains de tout ce que
je dis ? Dieu protège ses enfants, l’Écriture en témoigne.
Or, vous a-t-il protégé, vous les Juifs, lorsque cet homme
malade faillit tous vous exterminer ? Dieu ne laisse point son peuple bien-aimé
aller à l’holocauste, car il ne l’a point créé pour
qu’il soit éliminé. Vous pouvez voir qu’il en est bien ainsi,
lorsque Dieu retint le bras d’Abraham, après lui avoir demandé
de sacrifier son fils Isaac pour l’éprouver. Pourquoi alors ne retint-il
pas pareillement le bras de ce fou qui vous exterminait ? Ne dites-vous
pas être, comme Isaac, les enfants d’Abraham ?
Ce fils de Satan a agi ainsi à votre égard,
parce qu’il fit, lui et sa nation, comme vous ! Croyant fermement être
envoyé du ciel, comme il le prétendait pour pouvoir régner
sur le monde entier, il pensait être l’élu sortant d’une race
supérieure. Et il le fit croire aisément à son peuple
qui, alors, se voyait déjà régner sur la Terre entière...
Voulant ardemment (comme les romains) s’étendre sur tous les pays,
vous ne pouviez que lui faire de l’ombre ! C’est pourquoi, après
que vous ayez irrité les romains qui vous dispersèrent dans
toutes leurs provinces en leur temps, lui vous ramassa dernièrement
pour vous exterminer. A la suite de quoi, vous, les rescapés, vous
êtes assemblés partiellement pour assurer votre défense.
Mais un fils de Satan peut-il être la cause du rassemblement du peuple
élu ? Ne serait-ce pas plutôt le véritable fils de
Dieu qui l’assemble, juste avant la fin ? Sur cela aussi il vous faut méditer
et répondre.
90
Lettre aux Juifs
Pauvres Juifs, vous ne savez jamais ce que vous
faites ! Depuis mon enfance je suis rempli de compassion à votre
égard, car vos bergers vous emmènent toujours aux abattoirs
! Avec vos croyances insensées, vous êtes aussi à l’origine
de l’infâme église romaine et d’autres religions encore, parce
que les peuples ne voulaient point être en reste devant vous qui
prétendiez être le peuple de Dieu. Ainsi, vous avez fait peu
de cas de l’humanité. Vous avez offensé Dieu qui, alors,
ferma les yeux sur ce qui vous est arrivé, pour que le monde entier
comprenne qui est son peuple.
L’enseignement de vos sectes séculaires,
et notamment celui des pharisiens qui est toujours dispensé sur
vos têtes, fut le plus grand poison de l’humanité qui ne peut
plus s’en remettre. Vos chefs religieux vous trompent ! Vous n’êtes
point le peuple d’Israël, car l’Israël de Dieu je le suis, moi,
qui vous parle. Mais en faisant croire que vous étiez ce peuple,
vous avez alors pu vous infiltrer dans les classes dirigeantes et régner
sur beaucoup de pays. De la sorte, le monde fut conduit dans le mensonge,
et s’achèvera dans la fournaise à laquelle vous n’êtes
point étrangers. Voilà pourquoi vous avez mis Jésus
sur la croix !
Si vous m’entendez et faites repentance, plusieurs
d’entre vous seront sauvés, sinon vous périrez ; car la fureur
de Dieu, dirigée contre vous, est sans pareille aujourd’hui, et
l’est parce que vous l’avez trompé. En effet, Dieu porta ses regards
sur votre nation dans les temps antiques et vous fit beaucoup d’honneur
en y suscitant Moïse, comme il fait en ce jour beaucoup d’honneur
à la nation dans laquelle il m’appelle aujourd’hui. Mais vous avez
trompé sa confiance, vous l’avez offensé. Vous avez transgressé
sa loi. Vous avez fondu le veau d’or et êtes devenus les plus riches
du monde. Vous n’avez fait aucun cas de ses préceptes et aucun cas
de l’humanité, et vous êtes devenus pires que ceux qui vous
exterminaient. Alors, aujourd’hui, vous ne pouvez plus comprendre pourquoi
Moïse brisa les tables de la loi au pied de la montagne, lorsqu’il
vous vit faire ce veau qui devint le dieu des hommes !
Vous êtes responsables des maux qui frappent
le monde, ainsi que des ténèbres qui le recouvrent, et de
sa fin. Tel est votre jugement dans ce dernier jour ; et vous êtes
jugés par la parole de Jésus. En cela aussi, vous avez offensé
Dieu, car vous n’avez point cru en Jésus. Mais plusieurs d’entre
vous diront que j’ai un démon, car il est nécessaire que
l’Écriture s’accomplisse aussi dans ce sens. Néanmoins tout
ce que je dis est entièrement véritable, sinon je me tairais.
Sachez que Moïse a écrit non pour
vous seuls, mais pour le monde entier ; et cela dans un langage que nul
au monde ne peut comprendre si ce n’est celui qu’il annonce. C’est pourquoi
je dis qu’Abraham Isaac et Jacob sont mon être. Abraham parce que
toute la Terre m’est remise, Isaac parce que je suis sacrifié au
dernier jour, Jacob parce que j’ai lutté contre les ténèbres
et que j’en suis sorti victorieux. En raison ce cela, je suis l’Israël
de Dieu. Et quelle que soit leur race et leur couleur de peau, tous ceux
qui prendront part à la résurrection que j’opère sur
eux seront mon peuple, le peuple d’Israël que j’assemble autour de
mon nom pour le sauver. Je parle des circoncis de cœur du monde entier,
peuple Juif, n’en soit point jaloux...
A la manière de Melchisédech, je
viens du fond des âges et avant même que les âges existent
sur la Terre qui n’était point encore créée. C’est
pourquoi ce monde, parmi les mondes du ciel, ne peut être un mystère
pour moi. Aussi, vous les Juifs, vous ne pouviez passer inaperçus
à mes yeux. Descendez donc de vos hauteurs et
91
Lettre aux Juifs
repentez-vous, sinon il en est fait de vous.
Pour votre salut, je vous conseille de vous fondre avec vos voisins ; ce
sont vos frères originels qui, comme vous, sont circoncis par la
main de l’homme. Dites-leur pour moi et pour eux qu’aujourd’hui, au soir
du monde, il n’y a plus de Juifs, ni d’autres religions qui ne sont que
perversions de l’esprit et vieilleries de ce monde, qui prennent fin en
présence du Schilo.
Quittez donc vos chefs religieux, ces épouvantails
à oiseaux, ils vous conduisent encore au désastre ! Suivez-moi
plutôt dans le royaume si tant est qu’il vous inspire, car là
il n’y aura plus de sectes et leurs traditions, plus de veau d’or, plus
d’autorités ni de puissances de domination sur les hommes. Dieu
seul régnera sur toutes les familles des tribus réunies autour
de sa loi.
Depuis l’antiquité, vos sectes vous firent
troubler les eaux avec vos pieds. Et la pensée de ce que vos parents
souffrirent, il n’y a pas si longtemps, m’attire des larmes. Mais les innocents
qui périrent à cause de vos chefs religieux et de ce fou
qui voulut vous exterminer, reviendront sur Terre en leur temps, comme
tous ceux qui disparurent dans l’effroi créé par d’autres
religions. La Terre est un vaisseau qui emporte les âmes jusqu’au
cœur de la Roue, et les âmes innocentes retrouveront plusieurs fois
un nouveau corps de chair pour vivre tout ce long chemin de vie. C’est
pourquoi je dis que vos morts reverront le Soleil.
Visitée dans les temps antiques, Jérusalem
aurait dû devenir la capitale des nations, le modèle des cités
de l’homme. Mais elle est devenue la capitale des religions qui s’y établirent.
En ce sens, elle est comme une tumeur dans le monde. Elle sera donc détruite,
effacée cette fois de la Terre. Ha, peuple Juif, tu ne sais qu’aviver
mes douleurs. Mais Dieu ne laissera pas impuni ceux qui, parmi vous, prirent
son nom en vain et vous conduisirent au désastre. Non, Dieu ne les
oublie point, ni n’oublie vos victimes innocentes. Suivez-moi alors en
toute confiance si vous entendez ma voix ; car je suis votre ami et non
votre ennemi, et le seul véritable ami que vous ne puissiez jamais
avoir sur cette Terre.
Je vous pardonne votre orgueil démesuré,
parce qu’en étant trompés par vos chefs de sectes vous n’avez
jamais su ce que vous faisiez. Je vous pardonne de bon cœur et d’autant
plus volontiers qu’il fallait que ce monde croie ce qu’il ne doit plus
croire et pratique ce qui ne doit plus être pratiqué ; sans
quoi l’aurore n’aurait jamais pu se lever. Dieu m’exauce toujours, peuple
Juif. C’est pourquoi vous êtes pardonnés de l’animosité
que vous avez témoignée envers son fils et du peu d’égards
que vous avez eu envers les autres peuples du monde. Humiliez-vous, et
vous garderez la vie.
92
12
La trinité
Si je ne montrais pas ce que les sectes pernicieuses
ont fait dans le monde, et si je ne vous enseignais pas l’Écriture
mais seulement les choses célestes, ces sectes passeraient derrière
moi et vous persuaderaient aisément de ne point me suivre. Il ne
pourrait alors y avoir de rescapés dans ce qui arrive. Chacun sait
cependant qu’on laboure d’abord son champ, qu’on l’ensemence ensuite, et
qu’on récolte en dernier le fruit de son travail. Pareillement,
cette première partie du livre est faite pour ameublir votre esprit,
la deuxième pour l’ensemencer, et la troisième pour vous
récolter et faire de vous la plantation éternelle de Dieu.
C’est pourquoi je vous ai demandé de vous mettre à nu et
d’être patients, parce que l’ouverture de l’esprit sur le réel
demande du temps et de longues réflexions, ainsi que la contribution
de toutes les parcelles de l’entendement. Après quoi, on ne baille
plus en s’instruisant, et rien n’échappe à la pensée,
car on voit clairement et sans forcer.
Laissez-moi donc le temps de vous montrer qu’il
y a une autre façon de concevoir la vie que celle qui consiste à
amener sa fin. Mais votre réveil va être difficile à
cause des prêtres et des scientifiques qui passaient devant vous,
en vous faisant croire qu’eux seuls avaient la faculté de comprendre
l’univers, et que ce sont eux et non les prophètes que vous deviez
suivre ! Ils ont ainsi enlevé votre raison d’existence, qui est
votre âme et Dieu, ainsi que les facultés de saisir la science
qui éclaire l’homme. Alors, il ne vous reste que les pieds pour
marcher derrière eux, et votre cœur pour souffrir de leurs infamies.
Toutefois, sachez que ceux qui existeront en
leur temps autour de l’étoile prochaine qui naîtra de la famille
solaire, feront comme vous. Ils marcheront derrière les mêmes
boucs, croiront les mêmes choses et suivront les mêmes voies
; car ils s’en remettront pareillement aux hypocrites qui s’élèvent
pour régner sur les peuples à la place de Dieu. Ainsi, ils
chanteront vos cantiques sans voir la fin de leur monde vers laquelle ils
progresseront chaque jour. Et cela fut dans le monde qui nous précède
en amont du Soleil, parce que les ténèbres de l’esprit sont
nécessaires pendant un temps, pour que d’elles sortent la lumière
et la délivrance. Vous devez donc connaître l’essentiel de
l’Écriture qui annonce ce jour où nous sommes arrivés,
et qui est ce fameux jour du renouvellement de toutes choses.
93
La trinité
Le moment est venu de vous lever, de prendre
le lit pour lire tranquillement ce que l’on vous dit, et de marcher vers
votre salut. Lorsque enfant vous aviez de la fièvre et que votre
mère vous disait : mon enfant tu es malade, il faut que tu prennes
le lit ! Vous saviez ce qu’elle vous disait. Mais lorsque Jésus
dit à celui qui dort : lève-toi, prends ton lit et marche
! Vous n’avez point su entendre ce que cela signifiait ; car vous aviez
cru qu’il lui demandait de se lever et de prendre son lit sur les épaules
pour aller se dégourdir les jambes... Pauvres hommes, allez-vous
pouvoir m’écouter ? Je vous demande cependant de vous lever d’entre
les morts, de prendre votre lit pour pouvoir lire au calme et saisir ce
que j’écris, et de marcher sur la voie; car il en va de votre vie.
Le père Abraham
Lorsque vous aurez mangé à ma table
(lu tout le livre), vous saurez alors qu’Abraham, Isaac et Jacob sont aussi
trois aspects du serviteur de l’Éternel, du Christ, qui est l’Agneau.
Abraham est celui à qui toute la Terre appartient pour qu’il la
remette, au soir du monde, à tous ceux qui marchent avec Dieu. Pour
cela, il sait qu’il devra séparer les bons et les mauvais en deux
camps, pour que les bons restent et que les mauvais disparaissent. Et c’est
ce qu’il fait à travers moi. Vous avez lu, en effet, qu’avec la
connaissance qui lui est donnée, Abraham coupe les animaux que Dieu
lui désigne par le milieu et met chaque morceau l’un vis-à-vis
de l’autre, puis d’entre lesquels sortent des éclairs. Mais il ne
partage point les oiseaux du ciel, qui sont la représentation des
anges pouvant aujourd’hui, avec moi, survoler toutes choses.
Ce que fait Abraham s’entend ainsi : avec ce
que je montre et explique dans le livre de vie, les incrédules seront
en très grande majorité partagés en deux, car une
partie d’eux-mêmes m’acceptera et l’autre me refusera. Ce qui sera
un grand conflit en chacun, qui devra cependant se terminer par la décision
de me suivre ou de ne point le faire. Ce qui se traduira forcément
par la séparation des hommes, qui sera inévitablement suivie
de la fin du monde. Alors, comme Abraham, tous ceux qui m’auront suivi
recevront la Terre entière en héritage sur laquelle ils régneront
à tout jamais. Les autres périront, et les oiseaux de proie
s’abattront sur eux.
Par ailleurs, pourquoi Abram fut-il appelé
Abraham ? Quel est le sens de ce changement de nom ? Tout d’abord, il faut
concevoir que l’homme est comme une chandelle en préparation devant
être éclairée le moment venu ; cela, pour voir le réel
tel qu’il est et pour se conformer aux raisons pour lesquelles il a été
créé. En ce sens, Abram est l’homme de Dieu encore ténèbres
(éteint), mais, lorsqu’il entend la voix du Très-Haut, il
s’éclaire et marche avec Lui. Et c’est alors que Dieu lui demande
de ne plus s’appeler Abram mais Abraham ; parce que d’homme il est devenu
ange, à la manière de ce que vous allez devenir.
Après cela, Abraham institue la circoncision
de la chair pour garder l’Alliance de Dieu. Ensuite, Dieu le prévint
qu’il va détruire Sodome et Gomorrhe, et que ceux qui ont encore
des oreilles pour entendre (comme Lot qui en est la représentation)
en sortent, pour se réfugier dans les villages des montagnes, pendant
qu’il en est temps. Sodome et Gomorrhe ne sont point des villes cependant,
mais les symboles des villes corrompues du soir du monde ; car Sodome signifie
homme avec homme (l’homosexualité) et Gomorrhe signifie la Gonorrhée
(la maladie qui en résulte).
94
La trinité
Examinez, n’est-ce point aujourd’hui le comble
de la perversion dans les villes, qui engendre des maladies abominables
et incurables qui emportent les habitants ?
Comme Abram fut appelé Abraham, Saraï
son épouse, fut appelée Sara. Mais, stérile, elle
n’enfantait point. Alors Sara pris sa servante Agar et la donna à
son époux pour qu’elle enfante à sa place. L’explication
de ceci, c’est que, comme Abraham est la représentation du Père,
son épouse est la représentation de la Mère qui est
Sion, l’épousée de Dieu. C’est pourquoi elle demeure stérile
durant tout le temps de l’ignorance et n’enfante qu’au soir du monde où
celui-ci apprend la vérité.
La foi d’Abraham fut aussi mise à l’épreuve
par l’Éternel qui lui ordonna d’offrir son fils Isaac en holocauste.
Craignant l’Éternel, qui le faisait aller où il ne voulait
pas aller, Abraham l’écouta et se prépara à ce sacrifice.
Mais, voyant qu’Abraham lui obéissait entièrement, Dieu lui
retint le bras, afin qu’il ne fasse point périr son fils Isaac.
Cela signifie que celui à qui toute la Terre est remise doit écouter
Dieu seulement pour pouvoir accomplir sa mission qui consiste à
sauver le monde, quitte à sacrifier ceux qui lui sont chers. Cette
épreuve est aussi la mienne, soyez-en convaincus. Par ailleurs,
si je vous dis que le bois pour l’holocauste (ce fardeau qui est chargé
sur le dos d’Isaac) est l’image de la croix de bois que Jésus porte
sur son dos, le comprendrez-vous ? Pensez à l’agneau que Dieu se
choisit au soir du monde, à l’agneau qui est immolé, et vous
le saisirez. Car ce n’est pas sans savoir que ma vie est sacrifiée,
ni sans douleur, que je m’avance vers vous pour vous sauver.
Le troisième jour
Lorsque, pour l’éprouver, Dieu demande
à Abraham de sacrifier son fils Isaac, il lui montre le lieu où
son fils (le fils de sa vieillesse) sera immolé. Il est dit :
Et le troisième jour, Abraham, levant
les yeux, vit le lieu de loin.
Pour saisir ceci, sachez concevoir en premier
que je suis le fils de la vieillesse d’Abraham ; car ce fils-là
ne peut paraître que bien loin d’Abraham, qu’au soir du monde, lorsque
Abraham et Sara sont effectivement âgés. Mais avant cela,
Dieu dit à Moïse, en lui parlant des hommes :
Sanctifie-les aujourd’hui et demain, qu’ils lavent
leurs vêtements. Qu’ils soient prêts pour le troisième
jour.
Ces trois jours : aujourd’hui – demain – et après
demain – ne sont pas trois jours d’hommes. Ils sont l’indication d’époques
qui ne sont pas à confondre avec les jours de la création,
car demain, signifie l’intervalle de temps qui sépare Moïse
du Fils. C’est pourquoi Jésus dit :
Je ressusciterai au troisième jour.
Nous sommes par conséquent arrivés
dans ce fameux troisième jour où Dieu descend visiter la
terre. C’est pourquoi il est écrit que c’est au troisième
jour qu’Abraham voit l’agneau immolé, car ce jour est le lieu du
temps où cela se produit. Vous comprenez alors pourquoi Jésus
dit qu’Abraham tressaillit de joie lorsqu’il vit son jour. Ce jour est
aujourd’hui, parce qu’Abraham sait que le jour où le fils de sa
95
La trinité
vieillesse se lève, il sauve le monde
et remet la Terre entière (la Terre promise) à sa postérité.
La lutte et la victoire
Notez que Jacob est celui qui lutte jusqu’à
ce que l’aurore se lève. Il lutte contre lui-même, contre
des hommes (ceux qui règnent) et avec Dieu ; et il en sort victorieux.
C’est pourquoi, Dieu lui change également son nom et lui dit :
Ton nom est Jacob ; tu ne seras plus appelé
Jacob, mais ton nom sera Israël. Et il lui donna le nom d’Israël.
Dieu lui dit encore : Je te donnerai le pays
que j’ai donné à Abraham et à Isaac, et je donnerai
ce pays à ta postérité après toi.
Comme ce fut pour Abraham, le nom de Jacob fut
changé en celui d’Israël après sa lutte qui le fit sortir
des ténèbres. Ce fut ma lutte et ma victoire sur les ténèbres,
et l’Israël de Dieu, je le suis. Vous devez pareillement entreprendre
cette lutte, à commencer avec vous-mêmes, pour sortir de vos
sépulcres et prendre part à la résurrection à
partir de laquelle vous vivrez éternellement. Vous êtes les
véritables enfants d’Abraham que je viens chercher, LES ENFANTS
DE LA PROMESSE allant hériter de toute la Terre. Si je vous fais
naître à nouveau, ne serez-vous point mes fils et mes filles
? Vous le serez forcément ! Ce qui vous montrera que je suis bien
Israël, et vous le peuple d’Israël : ce petit troupeau auquel
Dieu a jugé bon de remettre le royaume.
L’ascension par l’échelle de Jacob
Si vous ne comprenez pas toujours très
bien ce que j’explique sur l’Écriture, ne vous désolez pas,
car d’autres choses du livre vous feront voir ce qui était tenu
caché. Cependant, bien qu’elle soit visible dans la deuxième
partie du livre, je dois expliquer ce qu’est l’échelle de Jacob
que nul ne saisissait. L’Écriture dit :
Jacob arriva dans un lieu où il passa
la nuit ; car le soleil était couché (le temps des ténèbres).
Il y prit une pierre, dont il fit son chevet (le Fils sur lequel il se
repose), et il se coucha dans ce lieu-là (le lieu du temps marqué).
Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée
sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu
montaient et descendaient par cette échelle. Et voici, l’Éternel
se tenait au-dessus d’elle ; et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu
d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu
es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité.
Ta postérité sera comme la poussière de la terre ;
tu t’étendras à l’occident et à l’orient, au septentrion
et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en
toi et en ta postérité. Voici, je suis avec toi, je te garderai
partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays ; car
je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je
te dis.
Et, toujours dans ce sens de l’échelle,
Jésus dit :
En vérité, en vérité,
vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter
et descendre sur le Fils de l’homme.
96
La trinité
Remarquez tout d’abord qu’en parlant des quatre
coins du monde et de toutes les familles de la Terre, Dieu parle du monde
entier et non d’une nation particulière. Ce qui montre à
l’évidence que le peuple d’Israël (la postérité
de Jacob) est composé des saints d’esprit de tous les peuples, et
que Dieu aujourd’hui exécute ce qu’il a dit.
Mais en ce qui concerne l’échelle de Jacob,
entendez qu’il est nécessaire de s’élever dans le ciel pour
explorer ce qui s’y trouve et redescendre ensuite sur la Terre pour voir
qui nous sommes et où nous allons. C’est en effet dans l’univers
qu’il faut aller chercher le nom de l’homme (qui il est), car ce n’est
point à partir de lui que l’on peut savoir qui il est, d’où
il vient et où il va. Cette ascension permet de rencontrer Dieu
et de saisir ses œuvres et ses desseins. Il est donc temps que l’homme
l’effectue, barreau après barreau, c’est-à-dire chapitre
après chapitre, pour quitter l’esprit terrestre et acquérir
l’esprit céleste, qui est l’esprit universel de l’ange ; sinon il
en est fait de tout. Maintenant l’échelle de Jacob ne peut plus
être un mystère pour vous, pas plus que ne l’est le chandelier
que Moïse m’a préparé.
Chacun conçoit que, pour être élu,
il faille être examiné. Si donc vous sortez victorieux de
l’examen auquel vous êtes soumis aujourd’hui, votre âme ne
pourra plus mourir. Alors, comme Abram et comme Jacob, votre nom changera
; parce que vous quitterez votre corps animal et deviendrez ange. Votre
corps ne changera pas cependant, mais votre esprit, lui, ne sera plus le
même. Tout sera alors différent en vous et dans le monde car,
lorsque l’homme devient ange, il est semblable à une chandelle qui
s’éclaire et dont la raison d’être est de briller pour dissiper
les ténèbres à tout jamais. Le monde est toujours
à l’image de ceux qui le bâtissent. C’est pourquoi le monde
juste des anges dans lequel je vous emmène, ne peut être le
monde inique des hommes dans lequel je vous prends.
Notez pour l’instant que les lampes du chandelier
que Moïse m’a préparé sont pour m’assister dans ma mission
; et qu’Abraham, Isaac et Jacob sont ensemble mon être dans cette
mission, ainsi que la trinité que le monde devait connaître.
Car vient d’abord le Père (Abraham), puis le Fils (Isaac), puis
le Saint-Esprit (Jacob) dans le monde et dans le cœur de chacun. Le Saint-Esprit
est la conséquence de la lutte dont j’ai parlé pour vaincre
les ténèbres. Je dis alors que sans la trinité connue
de tous, il n’y a aucune élévation possible de l’homme, parce
qu’il suffit de ne point craindre la parole de l’Éternel pour faire
fi de l’enseignement de son fils. Maintenant vous comprenez pourquoi Jésus
dit que ceux qui iront dans le royaume seront à table avec Abraham,
Isaac et Jacob ; car en étant assis à table avec moi, c’est
avec eux, en moi, que vous êtes assis.
L’étoile du berger
La lumière de l’esprit est l’éclairement
donné par la compréhension de l’Écriture assurément,
mais aussi par la compréhension de tous les éléments
de l’univers de Dieu par lesquels on existe. C’est pourquoi, dès
après que je vous aurais enseigné le sidéral (les
astres), vous conviendrez que la lumière du Fils fait lever l’aurore
sur la Terre, et fait de lui le berger des hommes. Il est donc temps de
ne plus penser que la planète Vénus est l’étoile du
berger ou l’étoile brillante du matin dont parle l’Écriture
; car le berger je le suis, et la lumière de mon esprit est cette
étoile spirituelle qui annonce l’aurore. Celle-ci fut représentée
par deux triangles, dont les
97
La trinité
traits signifient pour l’un : le Père,
le Fils et le Saint-Esprit, et pour l’autre : Abraham Isaac et Jacob qui
sont en moi.
En rapport avec le sauveur, David est la figure
de celui qui combat le monde de l’hypocrisie. Je suis donc son fils, parce
que j’accomplis ce qui est écrit de lui par la seule volonté
de Dieu. En moi, Dieu a trouvé le chef de ses armées, il
a trouvé David. Contesterez-vous que j’ai reçu l’étoile
de David ? Cette étoile, qui symbolise la lumière de l’esprit,
est aussi l’étoile du berger que Jésus m’a remise pour qu’à
mon tour je la remette à ceux qui sont circoncis ; car cette lumière
est transmissible d’homme à homme, comme l’est une flamme d’une
chandelle à l’autre.
Mais je suis attristé par vos façons
de voir, parce qu’en représentant le Fils par sa croix et non par
sa lumière, ce qui signifie en l’associant à la mort, et
non à la vie comme vous deviez le faire, cela vous empêchait
de comprendre que l’étoile du berger des hommes est aussi l’étoile
de David, l’étoile brillante du matin qui se lève dans les
cœurs. Ainsi, vous ne pouviez saisir la prophétie ni que l’Agneau
de Dieu est le premier-né d’entre les hommes qui écrit lui-même
la vérité. Si donc vous ne saisissez pas ces choses simples
sur la lumière du Fils, comment saisirez-vous que la trinité
qui est en moi, forme tout mon être ? Cet aspect de ma personne et
de ma connaissance est symbolisé par l’étoile du berger,
qui est le symbole de la lumière du gardien des hommes.
Si vous recevez mon baptême au fur et à
mesure que je vous enseigne, cela signifiera que vous êtes marqués
du sceau de Dieu sur votre front et désignés de la sorte
pour la vie éternelle. Vous aurez reçu mon étoile
qui vous sauvera ; car Dieu ne vous choisit pas selon votre aspect ou votre
âge, ni ne vous sauve par l’arme. Il vous choisit par la circoncision
de votre cœur qui vous permet de vous élever jusqu’à Lui,
et vous sauve par la lumière de son fils qu’il transmet en chacun
de vous. Mais Dieu laisse à tous le libre choix d’entrer ou de ne
point entrer dans son temple. En effet, être élu et aller
dans son royaume n’est pas un droit acquis à la naissance. Non,
sans effort de compréhension et sans volonté du changement
du cœur de l’homme, point de royaume ni de vie éternelle ! Cependant
chacun fera ce qu’il voudra, car celui que Dieu envoie sur Terre laisse
l’homme toujours libre d’agir comme il le veut.
Le lieu de naissance du berger
Par la suite nous parlerons d’Adam et Eve, et
montrerons qu’ils ne sont pas un couple duquel descendrait l’humanité
entière, mais qu’ils sont le nom de l’homme et de la femme que Dieu
a créés. En effet, nous verrons que les peuples apparurent
tour à tour, les uns à la suite des autres, dans les pays
qui les ont enfantés. Et puisqu’on vient au monde en étant
toujours l’héritier de ce qui existe avant soi, le Fils de l’homme
(qui est le fils des hommes) ne peut sortir que du peuple dernier-né,
se trouvant dans la génération blanche qui termine la création
de sa présence. Chaque peuple qui naissait était l’héritier
de ceux qui le précédaient. Et le dernier-né des peuples,
qui est la représentation de tous les hommes, est le seul peuple
d’où pouvait sortir le Fils de Dieu.
Tous les hommes de la Terre ont âme et
cœur identiques, pouvant rire ou pleurer. Mais un peuple est toujours à
l’image du pays qui l’a enfanté. C’est pourquoi un pays fort riche
en diversités donne des hommes fort riches en esprit, car ceux-ci
doivent composer avec tout ce qui existe autour d’eux. Et le pays duquel
je sors
98
La trinité
résume le monde entier. On remarque d’abord
son climat tempéré, et les quatre saisons de même durée
et d’égale importance qui lui sont attachées. On y trouve
des fleuves bien répartis dans le paysage, lui donnant une irrigation
comparable à celle des êtres vivants. On y voit les mers et
les montagnes, les plaines et les vallées, ainsi qu’un grand nombre
de choses contraires et diverses qui développent l’esprit des habitants,
surtout que les hommes originaires de ce pays furent souvent mêlés
à des hommes venus d’ailleurs.
C’est pourquoi, tel le flux et le reflux de la
mer, tout arrive et repart de ce jardin dans lequel Dieu appelle son fils
sur le soir, et à l’orient duquel il plaça les prophètes.
Tout ce que je dis là, Moïse et Jean le connaissaient et savaient
où je naîtrais pour cette raison. Lorsqu’on dit : le Fils
de l’homme, entendez : le fils de tous les hommes sous le ciel, et cela
par héritage. C’est pourquoi ce fils ne pouvait apparaître
que dans le peuple dernier-né et héritier de tous. Moyen
en tout de ce fait, je peux aisément voir ce que sont les œuvres
des hommes, en référer à Dieu et vous transmettre
ensuite son jugement. Telle est ma première mission, la dernière
étant de vous sauver.
Dans l’Écriture, lorsque les prophètes
parlent de bergers, ils ne parlent point de pâtres assurément,
mais de ceux qui gardent les hommes dans les pâturages de Dieu. Dans
ce sens, vous savez que trois bergers, les trois rois mages, suivent une
étoile qui s’arrête sur la tête du Fils venant de naître.
Cette scène, comme les autres, est aussi à entendre dans
le sens spirituel ; parce qu’il s’agit d’Abraham, d’Isaac et de Jacob qui
marchent vers le Quatrième et le lieu où il vient de naître,
pour que l’on sache du soleil levant au soleil couchant que celui-là
est le Véritable, et que son nom est parole de Dieu.
Ce n’est évidemment pas une étoile
du ciel ni une comète qu’ils suivent, mais la lumière de
leur raisonnement, pour se diriger et vous diriger avec eux vers le pays
et le lieu où devait naître le Fils. Car, bien qu’il soit
le berger des hommes, il est fait lui aussi avec ce qui existe dans le
pays et le peuple où il est pris. Les rois mages arrivent donc sur
le soir, en suivant la lumière de leur esprit, qui est aussi celle
du Fils. Car que font-ils ? Ils cherchent le pays qui résume le
monde et qui est un jardin où se trouve des arbres (des hommes)
qui donnent des fruits (des œuvres) bons à manger ; et, lorsqu’ils
trouvent ce peuple habile et gentil, toujours prêt à aider
les autres, ils trouvent celui qui vient de naître.
Mais ne pensez pas que je glorifie les gens de
ce peuple sur lequel Dieu a porté ses regards. Non, je ne les glorifie
pas, car ils ne sont pas exempts de péchés ni de reproches.
Et c’est au Créateur qu’ils sont redevables de leur existence et
non à eux-mêmes. Mais parce que Dieu les protège, cela
les rend fiers comme le coq qu’ils ont pris pour emblème, ou comparables
à des ânes et des ânesses qui ont le front dur comme
la pierre ! Aussi, ils se moquent de tous ceux qui sont élevés,
car ils se plaisent à les faire descendre de leur piédestal
pour leur apprendre l’humilité. C’est ici la Galilée des
gentils et le jardin d’Eden où Dieu appelle son Fils sur le soir
pour le servir. Croyez donc cette parole qui est tout à fait conforme
à la prophétie, et dans laquelle il est dit : voici, il vous
précède en Galilée, c’est là que vous le verrez.
99
13
Les temps messianiques
Lorsque nous arriverons au serpent qui exprime
le passé, le présent et l’avenir du monde, nous verrons qu’un
trait sépare ce monde de ténèbres du monde de lumière.
Ce trait est le temps marqué par Dieu. En deçà du
trait, il s’agit de ce premier monde dans lequel je vous prends ; et au-delà
du trait, il s’agit du nouveau monde où je vous conduis. C’est pourquoi,
il fallait que le monde entier soit averti de ce changement, et qu’il serait
l’objet d’une récolte au dernier jour ; car seule la postérité
d’Abraham, d’Isaac et de Jacob demeurera sur la Terre qui lui fut promise.
Ce qui est l’objet de la prophétie.
Incrédulité des hommes et douleurs
du Fils
Pour vous faire prendre entièrement conscience
de ce changement salutaire qui s’opère aujourd’hui, il me faut montrer
dans quels temps le monde est arrivé et qui est celui qui l’explique,
en m’appuyant sur les Écritures. Si je n’agissais ainsi, personne
ne me croirait. Et d’ici peu vous péririez dans vos voies, car la
fin de ce monde est déjà résolue et ne peut être
différée. Mais parce que cela est révélé
aujourd’hui, tous ceux qui règnent et qui sont incrédules
se dresseront comme un seul contre moi. Sachant qu’ils ne pourront survivre
à ma venue, ils auront recours aux faux témoignages ou aux
insultes, et ne manqueront point de m’affubler de quelque tare ou maladie.
Fermez-vous à cela car, bien qu’il s’agisse aussi d’un accomplissement
de la prophétie, vous savez que ceux que l’on appelle intellectuels
seront unanimement contre moi. Ne se situent-ils pas déjà
au-dessus de tous ?
Tout ce que je dis là, n’est-ce point
ce à quoi Jésus doit faire face ? Pourquoi met-il les intelligents
à la porte ? Et que croyez-vous que soit le sens de la couronne
d’épines qu’on lui pose sur la tête ? Je vous le dis, être
le Fils dans ce monde, c’est forcément souffrir et être rejeté
; car il lui faut s’adresser à des incrédules et à
des gens qu’il ne faut surtout pas déranger. Ce qui en amènera
beaucoup à dire : Moi je suis comme Thomas, je ne crois que ce que
je vois !
Au sujet de Thomas, qui représente l’incrédule
de ce monde, j’ai quelque chose à montrer et à expliquer.
Thomas répond à ceux qui lui disent qu’ils ont vu le Seigneur
ressuscité :
100
Les temps messianiques
Si je ne vois dans ses mains la marque des clous,
et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma
main dans son côté, je ne croirai point.
Huit jours après, les disciples de Jésus
étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux.
Jésus vint, les portes (du monde) étant fermées, se
présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis
il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance
aussi ta main, et mets-là dans mon côté ; et ne sois
pas incrédule mais crois. Thomas lui répondit : Mon seigneur
et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux
ceux qui ne m’ont pas vu, et qui ont cru !
Ceci est une image suggestive, faisant venir
à la pensée que Thomas exécuta ce qu’il avait dit
auparavant et que c’est à partir de cela qu’il crût. Mais
il n’en est rien. Car lorsque Jésus lui dit : avance ici ton doigt
et regarde mes mains, cela ne signifie pas que Thomas ait mis son doigt
dans la marque des clous. Pareillement, avance ta main et mets-là
dans mon côté, ne montre pas que Thomas ait enfoncé
sa main dans le côté de celui que les soldats ont percé.
Peut-on imaginer quelqu’un faire ça ? On ne le peut. Mais quand
vous admettrez que la crucifixion de Jésus est toute autre que ce
que vous lisez dans le sens des mots, alors vous croirez comme Thomas croit
lorsqu’il voit qui est le sauveur.
De même, lorsque Jésus dit : que
chacun se charge de sa croix et me suive, ne pensez pas qu’il demande à
chacun de porter une croix en bois sur son dos... Non, hommes rompus, c’est
la crucifixion d’autrefois qui est prise en figure de ce qui arrive à
Jésus pour montrer ses souffrances. Porter ses douleurs, c’est porter
sa croix et mourir pour ce monde qui n’a plus d’espoir. C’est pourquoi,
la crucifixion de Jésus est ce qui m’arrive, car c’est moi qui porte
sa croix. Vous avez lu en effet que Jésus ne porte pas sa croix,
mais que c’est Simon de Cyrène qui la porte derrière lui.
Simon c’est Pierre, et Pierre je le suis ; car je suis Pierre qui marche
vers Jésus, pour voir en lui ma propre image. Ne soyez donc pas
incrédules.
Sachez aussi qu’en représentant le Christ
par sa croix, vous le représentez de la pire manière qui
soit ; car qu’avez-vous à faire de sa douleur, la ressentez-vous
? Hypocrites ! Est-elle transmissible d’homme à homme ou est-ce
sa lumière qui l’est ? Des hommes et des femmes sont morts en quantité
considérable pour sauver le monde, et le monde n’a pas été
sauvé. Abstenez-vous alors de prendre pour emblèmes les douleurs
et la mort du Fils, car vous m’attristez. Que croyez-vous donc ? J’étais
comme vous. Puis je suis mort pour ce monde comme vous allez mourir pour
ce monde, et Dieu m’a ressuscité le premier pour que j’ouvre vos
yeux ensuite. C’est pourquoi Jésus dit : je vous ressusciterai au
dernier jour. Il s’agit du dernier jour de ce monde.
Toutefois, sans ces douleurs de la croix, je
me tairais. Et si je rugis, c’est pour vous réveiller et vous faire
entrer dans le temple avec moi afin de vous sauver. Mais plusieurs me considéreront
comme puni, frappé de Dieu et méritant la croix sur laquelle
je me trouve. Mais je ne suis ni puni ni frappé de Dieu, parce que
je me livre moi-même à la mort. S’il n’en était ainsi,
qui sauverait le monde ? Si je ne vous conduisais dans toute la vérité,
qui le ferait ?
101
Les temps messianiques
Ma vie est sacrifiée à cause de
vous, car je n’ai que les murs de ma prison pour demeure, et la solitude
pour compagne. Jésus a dit : le jour viendra où vous me laisserez
seul. Et je suis seul comme un pélican au milieu d’un désert
! Mais les larmes que je verse, c’est sur vous que je les verse, parce
que je vous vois pris par les soucis du jour et que je crains que vous
ne m’entendiez pas. Ce qui me serre la gorge et m’empêche de respirer,
car je ne pourrai supporter qu’un seul juste soit ravi de ma main et périsse.
Il serait bon, pour chacun d’entre vous, de porter
un regard nouveau sur les Écritures, pour voir et connaître
intimement celui que Dieu appelle sur le soir, dans le jardin d’Eden. Il
en va du salut de tous et du monde entier. A cet effet, Ésaïe
dit sur le serviteur de l’Éternel :
Voici, mon serviteur prospérera ;
Il montera, il s’élèvera, il s’élèvera
bien haut.
De même qu’il a été pour
plusieurs un sujet d’effroi, Tant son visage était défiguré,
Tant son aspect différait de celui des
fils de l’homme,
De même il sera pour beaucoup de peuples
un sujet de joie; Devant lui les rois fermeront la bouche ;
Car ils verront ce qui ne leur avait point été
raconté, Ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu.
Qui a cru à ce qui nous était annoncé
? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ?
Il s’est levé devant lui comme une faible
plante,
Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée
;
Il n’avait ni beauté ni éclat pour
attirer nos regards,
Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé et abandonné des hommes,
Homme de douleur et habitué à la
souffrance,
Semblable à celui dont on détourne
le visage,
Nous l’avons dédaigné, nous n’avons
fait de lui aucun cas.
Cependant ce sont nos souffrances qu’il a portées,
C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé
; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de
Dieu, et humilié.
Mais il était blessé pour nos péchés,
Brisé pour nos iniquités ;
Le châtiment qui nous donne la paix est
tombé sur lui,
Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes
guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
Chacun suivait sa propre voie ;
Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité
de nous tous.
Il a été maltraité et opprimé,
Et il n’a point ouvert la bouche,
Semblable à un agneau qu’on mène
à la boucherie,
102
Les temps messianiques
A une brebis muette devant ceux qui la tondent
; Il n’a point ouvert la bouche.
Il a été enlevé par l’angoisse
et le châtiment ; Et parmi ceux de sa génération,
Qui a cru qu’il était retranché
de la terre des vivants, Et frappé pour les péchés
de mon peuple ?
On a mis son sépulcre parmi les méchants,
Son tombeau avec le riche,
Quoiqu’il n’eût point commis de violence
Et qu’il n’yy eût point eu de fraude dans
sa bouche. Il plut à l’Éternel de le briser par la souffrance...
Après avoir livré sa vie en sacrifice
pour le péché,
Il verra une postérité et prolongera
ses jours ;
Et l’œuvre de l’Éternel prospérera
entre ses mains.
A cause du travail de son âme, il rassasiera
ses regards ;
Par sa connaissance, mon serviteur juste justifiera
beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.
C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les
grands;
Il partagera le butin avec les puissants,
Parce qu’il s’est livré lui-même
à la mort,
Et qu’il a été mis au nombre des
malfaiteurs,
Parce qu’il a porté les péchés
de beaucoup d’hommes,
Et qu’il a intercédé pour les coupables.
Ayant la connaissance des temps, je sais pourquoi
Dieu m’envoie en jugeant bon de remettre toutes choses entre mes mains.
Et cet ouvrage est dans son entier le témoignage formel que le Père
m’envoie véritablement devant vous pour vous garder en vie. Ne ferez-vous
alors aucun cas de moi ? Serais-je toujours méprisé, abandonné
des hommes comme c’est écrit ? N’aurez-vous d’autres désirs
que de mettre des embûches sur mon chemin ? Combien serez-vous à
me saisir et à me suivre en toute confiance ? Assurément,
je sais ce que sera le comportement des hommes élevés à
mon égard ; car avec la venue du Fils, il en est fini d’eux, comme
il en est fini de tous ceux qui les suivent. Mais, vous, que ferez-vous
? Me mettrez-vous au nombre des malfaiteurs, comme le dit l’Écriture
? Mettrez-vous mon tombeau avec les riches ? Comment me recevrez-vous ?
Avec quelles paroles et avec quelles attitudes justifierez-vous l’Écriture
?
Dieu donne la lumière à ceux qui
le recherchent. Mais on ne le trouve point en transgressant ses commandements,
comme le font les prêtres et leurs fidèles, les ministres
et ceux qui les écoutent ! Non, agir comme ils le font conduit à
s’en éloigner et à augmenter son châtiment. Et s’il
plut à Dieu de me briser par la souffrance, c’est afin de purifier
mon âme durant mon ascension, jusqu’à ce qu’elle soit en mesure
de porter toute la vérité.
Ne lisez pas ces paroles avec les yeux alourdis
de sommeil ou en étant indifférents, parce qu’il convient
d’effectuer cette ascension vous-mêmes pour votre salut. Sur ce point,
il est écrit :
103
Les temps messianiques
Qui pourra monter à la montagne de l’Éternel
? Qui s’élèvera jusqu’à son lieu saint ?
Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur
; Celui qui ne livre pas son âme au mensonge, Et qui ne jure pas
pour tromper.
Pensez-vous que je vous conduise au sommet de
Sion pour vous divertir ? Mais je sais que le monde s’attend à toutes
choses, sauf à la venue du fils de la vieillesse d’Abraham. D’ailleurs,
plusieurs me diront : tu te fais le fils du Très-Haut, son messager
qui était annoncé pour la fin des siècles ; et tu
parles en son nom ! Ne crains-tu pas qu’il te châtie pour avoir cette
attitude envers le monde que tu viens troubler ? Tu t’ornes toi-même
de gloire et de magnificence, car ce n’est point nous qui t’avons placé
à notre tête !
A ceux-là, je réponds que plusieurs
disent aussi dans l’Écriture : personne ne sait d’où tu sors,
et tu viens faire le juge ! Assurément, si telle est votre pensée,
les Écritures ne peuvent vous révéler leur contenu
et leurs explications resteront vaines. Je ne cesse de dire que je respire
la crainte de l’Éternel et que ma crucifixion ne vient pas du Père
au nom duquel je parle, mais de vos agissements. Aussi, ne croyez pas que
je m’attribue ma gloire, car la gloire de l’homme vient des choses d’hommes,
alors que celle de Dieu dont je me glorifie vient de Dieu. C’est pour cela
que les prophètes ont écrit le sens des rois mages, mes pères,
pour que vous sachiez que celui qui vient de naître est le libérateur
attendu.
L’heure de vérité
Les explications à venir montreront qu’il
n’y a encore jamais eu de temps messianiques, car ces temps-là sont
ceux des derniers instants du monde où arrive celui qui est annoncé.
Il est donc temps pour vous de cesser de croire que le Sauveur est déjà
venu. Que serait-il venu faire deux mille ans avant l’heure ? Soyez au
moins certains qu’un homme annoncé pour tel jour, ne peut être
venu avant qu’il n’arrive... Et ce fameux troisième jour où
le fils ressuscite, est celui où rien ne manque sur la Terre pour
le dernier spectacle que le monde donne inéluctablement aux étoiles,
avant le royaume de Dieu.
Je montre ce qui est véritable, afin que
vous puissiez me reconnaître dans le Fils de l’homme et me suivre
jusque dans le royaume. Et, à cet effet, je prends les Écritures
en témoignage, car c’est pour cela qu’elles sont écrites.
Toutefois ce n’est point pour moi que je vous demande de me reconnaître,
mais pour vous et pour toutes les générations à venir.
Jésus dit :
Quiconque aura honte de moi et de mes paroles
au milieu de cette génération adultère et pécheresse,
le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire
de son Père avec les saints anges.
Il leur dit encore : Je vous le dis en vérité,
quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu’ils n’aient vu
le royaume de Dieu venir avec puissance.
Le royaume est là, à quelques jours
seulement. C’est pourquoi, après que les religieux d’abord et les
scientifiques ensuite aient tenté vainement de répondre aux
104
Les temps messianiques
interrogations des hommes, au soir du monde,
ces derniers ont de plus en plus faim et soif de la vérité.
Ils sont alors dans un jeûne qui leur occasionne de grands tourments,
et beaucoup se tournent vers les innombrables voyants de la fin des siècles
qui en profitent pour les dépouiller. Car, ceux qui se disent voyants,
que voient-ils réellement ? Tout d’abord, ils vous voient venir.
Puis ils vous sondent pour voir ce qui vous tracasse et quel est le degré
de votre crédulité. Instruits de vos réponses, ils
essayent alors de voir comment ils vont s’y prendre pour vous soustraire
le plus d’argent possible. Ils font eux aussi, et tels ceux qui règnent,
des simulacres pour vous convaincre qu’ils détiennent le pouvoir
de vous éclairer sur votre avenir et de vous guérir. Puis,
de même que les prêtres, ils vous fascinent avec quelques incantations,
et vous demandent ensuite de l’argent comme le font tous ceux qui vivent
à vos dépens. Et vous les croyez, parce que dans les ténèbres
vous avez besoin de croire au salut. Et c’est en eux que vous le cherchez...
Mais l’on me dira : toi-même, n’es-tu point
voyant ? Je réponds que si la compréhension de la science
de Dieu qui permet de s’élever sur les hauts lieux depuis lesquels
on voit loin derrière et loin devant est de la voyance, alors je
suis voyant. Je dis qu’il ne peut y avoir de voyance sans compréhension
de l’existence. C’est pourquoi Moïse et Emmanuel ne sont pas voyants
; disons plutôt qu’ils sont clairvoyants, car la lumière qui
leur donne une vue lucide des choses provient de la science du Tout-Puissant
qui leur fait connaître ce qui existe vraiment. Mais pour acquérir
cette lumière, il faut être saint d’esprit, et louer seulement
Celui par qui tout existe. C’est pourquoi j’ai dit que je ne parle point
en mon nom, et que ma parole n’est point esprit d’homme mais Esprit de
vérité.
Le veau d’or, dieu des hommes
Moins on recherche la vérité, plus
on s’en éloigne et on s’affaiblit en conséquence. Ainsi,
on comprend de moins en moins. Alors on instaure des valeurs étrangères
auxquelles on se réfère. C’est de la sorte qu’au fil des
siècles, l’homme en est arrivé à avoir des conceptions
stupéfiantes de la vie. En exemple, bien qu’il soit la cause évidente
de tous les maux et de la dévastation de la Terre, le veau d’or
(le Dieu des hommes dénoncé par Moïse) n’apparaît
toujours pas comme étant à détruire obligatoirement.
Ce que j’explique, c’est qu’en suivant les boucs
et en obéissant à leurs règles, les hommes sont devenus
si faibles dans le raisonnement et si inversés dans le jugement,
qu’ils ne parviennent pas à déduire qu’il suffit d’ôter
ce veau de la Terre (la monnaie des nations) pour faire disparaître
la misère, la douleur, l’injustice, la guerre, la destruction et
la dévastation ; ainsi que la corruption, la domination, la servitude,
la maladie et sauver la postérité. Non, nul n’y parvient
!
Devenus tous sourds, aveugles et lents à
la compréhension par les siècles de ténèbres,
il n’apparaît même pas aux saints d’esprit, que l’argent n’a
servi qu’à faire des oppresseurs et des opprimés ; qu’il
n’engendre que le pillage, la corruption des esprits, la détérioration
de toutes choses, les villes monstrueuses, la formation de classes d’hommes,
la guerre, la dévastation, la dégradation ; ainsi que la
maladie, la misère, la souffrance, le désespoir, l’artifice,
l’ébranlement de l’ordre originel établi entre toutes choses,
et qu’il a fini malgré cela par avoir plus de valeur que la vie
des humains ! Mais on ne peut plus ôter ce veau d’or, parce que tout
est bâti avec lui et que plus rien ne tiendrait si on le retirait.
Entraînant tout vers le bas, vers l’enfer par
105
Les temps messianiques
conséquent, il périra avec ce monde
qui en a fait son dieu, son but, sa raison de vivre. Il n’entrera pas dans
le monde à venir.
Les voies de la perdition
Comme Dieu l’a demandé, vous auriez dû
vous abstenir de suivre les coutumes de vos pères. Mais vous agissez
d’une manière semblable, car vous adorez les mêmes dieux,
comme l’industrie, l’argent, le pouvoir, la gloire et le profit. Cependant,
il y a une autre façon de se conduire que celle qui consiste à
détruire ce par quoi l’on vit, en faisant fi de la postérité
et de toutes les espèces de la création. Vous entendrez donc
de moi un autre cantique que ce celui de vos dirigeants : produisons !
produisons ! peu importe si ce que nous produisons est nuisible au monde,
pourvu que cela engraisse notre veau d’or, notre grand dieu qui nous fait
vivre ! Devenir fous et vous détruire en produisant ce qui perd
le monde, serait-ce votre passion et votre but ? Pensiez-vous que cela
durerait toujours et à perpétuité, hommes de peu de
lucidité ?
Pendant qu’il est l’heure, permettez-moi de vous
baptiser. Et gardez votre cœur paisible, vous ne risquez rien. Ce qui arrive
n’est pas la fin de la vie sur Terre, mais la fin de l’ignorance pour commencer.
En effet, depuis les commencements jusqu’à présent, le monde
n’a cessé d’emprunter des voies où se pratiquent des choses
abominables que l’on ne peut effacer avec des simulacres mais seulement
avec la connaissance de la vérité. Sinon avec quoi d’autre
pourrait-on mettre fin aux iniquités et aux immenses destructions
commises par les hommes : en éclairant des chandelles sur des briques
? Puisqu’on ne peut arrêter les méfaits de l’ignorance que
par la connaissance, ne pensez pas alors que la lumière du berger
soit de trop en ce jour.
Prêtez-moi donc l’oreille, parce qu’en
étant sortis de la nature, vous vous êtes dénaturés
forcément. Aussi plus personne ne s’aperçoit que le monde
agonise à cause de la civilisation romaine sous laquelle vous vous
trouvez. Pourtant, si vous vous retournez sur l’histoire des nations qui
amènent la fin, elle vous conduira invariablement à cette
civilisation. Car c’est Rome qui montra toutes les voies de la perdition
sur lesquelles les nations se sont engagées, sans pouvoir revenir
en arrière pour prendre une nouvelle direction. Elle est la source
de tout ce qui s’additionne aujourd’hui, allant mettre un terme au monde.
La Terre est souillée, contaminée, polluée, défigurée,
pillée, meurtrie et prête à vous abandonner ! Cela
à cause des romains qui ouvrirent les voies de la colonisation et
de l’asservissement des peuples ; les voies des grands travaux qui changent
l’ordre originel des choses ; les voies de l’industrie qui mécanisa
le monde en apportant les saccages et les armes diaboliques que l’on connaît
; les voies de la corruption des mœurs ; l’enrichissement, l’exaction,
le vice, la luxure, l’immoralité, la perversion et l’impudicité
; l’idolâtrie, la tromperie, la guerre et la préparation continuelle
de la guerre ; ainsi que beaucoup d’autres choses encore qui pourrissent
les esprits et que la loi de Moïse condamne.
Dieu n’est plus l’évidence et l’espérance
des hommes à cause des romains, mais une légende pour le
plus grand nombre. Dois-je alors faire silence ou parler du bout des lèvres
comme Moïse ? Bien que cela ne vous apparaisse point, vos pensées
et vos actes sont tous orientés dans la direction montrée
par les romains. Mais, puisqu’on connaît l’arbre à ses fruits,
examinez ! Vous verrez alors que de Rome et de ses abords sortirent des
dominateurs en grand nombre et des hommes d’une
106
Les temps messianiques
extrême violence ; ainsi que des ravisseurs,
des idolâtres, des trafiquants, des tricheurs et des fanfarons. Et
c’est avec ce genre d’individus qu’elle se fit une religion pernicieuse
et sanguinaire. Et c’est en raison de sa domination par la force qu’elle
se proclama ville éternelle ! Mais voici que son éternité
s’arrête devant les pieds du messager...
Ayez donc conscience qu’en ne pouvant interrompre
sa progression vers l’abîme, le monde fera son dernier pas. Il n’ira
pas plus loin, parce que tout ce qui pouvait être dit est dit, et
que tout ce qui pouvait être fait est fait. Tout est consommé.
Bâti sur le mensonge, il ne peut rien amener d’autre que la corruption
des esprits, la destruction de la nature et la détérioration
de l’ordre originel. Il est fini, parce qu’il ne peut que persister dans
les voies de Babel. C’est pourquoi si vos dirigeants veulent changer ce
qui vous fait crier contre eux, ils ne peuvent le faire qu’au détriment
d’autre chose, et soulèvent tempêtes sur tempêtes. Et
si je n’étais là au milieu de vous, ces tempêtes se
développeraient et vous emporteraient jusqu’au dernier. Ces temps-là,
ceux que vous vivez pendant que j’écris sur la Terre, sont les temps
messianiques dans lesquels se manifeste celui auquel chacun est redevable
de son salut.
Peut-être qu’alors parviendrez-vous à
lire l’Écriture dans son sens véritable et à saisir
pourquoi Jésus appelle Élie (Emmanuel) du haut de sa croix
? Oui, il se peut que vous y parveniez si les mensonges et les calamités
du monde qui en sont les conséquences ne vous échappent pas
:
Les intelligents règnent certes, mais
les nations brûlent !
Les hommes s’entassent comme des sauterelles
dans les villes et se corrompent ; La violence progresse ;
Les pays se couvrent d’armes diaboliques et de
militaires avides de sang ; Les menaces s’accroissent, les guerres se multiplient
;
Les villes rongent les parties voisines en se
développant comme des tumeurs; Des sites sont défigurés,
d’autres contaminés ou interdits;
Et la campagne effraie désormais.
La servitude s’intensifie ;
Les faibles sont méprisés, opprimés
ou rejetés;
Les pauvres sont délaissés, et
les enfants manipulés;
Les vieillards sont abandonnés ;
Des peuples entiers souffrent de famine.
Les espèces sont dénaturées
par ceux qui ne font aucun cas de la création;
Tout ce qui est naturel disparaît ou devient
abominable aux yeux de tous.
La mer est pillée ;
La surface de la Terre est souillée et
meurtrie, ses entrailles sont bouleversées;
Les forêts disparaissent ;
Les cours d’eau se putréfient ; L’eau
potable diminue ;
Les machines de fer jettent les hommes et le
bétail par-dessus bord, quand elles ne les écrasent et les
tuent ;
Les maladies prolifèrent, s’aggravent
et augmentent leur étendue;
Les espèces animales se raréfient,
beaucoup ne sont plus que des souvenirs; L’ordre originel est gravement
ébranlé.
107
Les temps messianiques
Les valeurs de l’existence défendues par
la loi sont foulées au pied; La foi et l’espérance se sont
envolées ;
La sagesse et le bon sens n’existent plus;
Les jeunes gens se désespèrent,
un grand nombre se donne la mort.
Et vous ne seriez pas en mesure de remettre en
cause vos propres convictions ? Ô ! Homme, où est ta gloire
?
Il se dit souvent que le monde souffre parce
que les hommes ne sont pas suffisamment cultivés. Mais de quelle
culture s’agit-il ? Faut-il comprendre que les calamités résultant
des gens élevés et influents ne sont pas suffisamment grandes
et nombreuses ? Fils de Satan ! Les nombreuses dévastations et le
sang innocent que l’on fait couler chaque jour, en prenant pour prétexte
le développement des œuvres matérielles et le profit, ne
suffisent-ils pas ? La misère et les maladies qui ne manquent pas
d’apparaître à l’issue de tels comportements, seraient-elles
trop peu développées ? Toi qui règne à la tête
de ta nation, où l’emmènes-tu ?
Vous marchez encore sur les sentiers des romains,
et d’autant plus volontiers que celui qui s’installe à la tête
de votre nation ne manque jamais d’aller à Rome chercher son autorité
auprès du faux prophète, afin que son image parle à
vos yeux. C’est pourquoi la Terre entière n’est plus le magnifique
jardin des commencements, mais seulement un immense trafic de marchands
et de voleurs qui dévastent tout, en ne laissant rien espérer
d’autre que la fin. C’est la rétribution des scandales et de l’hypocrisie
dus à la transgression de la loi de Moïse dont le but était
d’empêcher ces choses.
J’ai déjà dit que si Dieu n’intervenait
pas, en envoyant son fils unique, vous péririez tous. Or, puisque
personne ne l’a encore vu tel qu’il est, c’est que cela s’entend aujourd’hui,
avec moi.
Si quelqu’un veut venir après moi, dit
Jésus, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque
jour de sa croix, et qu’il me suive.
C’est pour comprendre et aller dans le royaume
que Jésus demande à celui qui veut aller après lui
de renoncer à lui-même et de se charger de sa croix. Je vous
conseille donc une fois encore de ne pas m’opposer ce que vous croyez,
car je ne rivalise pas avec vous. Je vous montre au contraire, qu’en étant
dans l’irréel pour tout, vous vivez sur cette Terre exactement comme
il ne faut point y vivre et que le monde en meurt. Mais je vais vous instruire
de la vie et vous soigner avec ma patience. Je ne me découragerai
point et je ne me relâcherai point, jusqu’à ce que je fasse
triompher la justice et que vous espériez en ma loi.
108
14
L’altération du monde
Au temps de Moïse ce ne pouvait être
le jour de manger la pâque, parce que, contrairement aux animaux,
les hommes sont obligés de porter le mal à son comble pour
en tirer leçon. Sinon, bien qu’on leur montre que ceci est bon ou
mauvais pour soi ou pour autrui, ils ne le voient. L’homme est ainsi, parce
qu’en s’apercevant qu’il peut tout changer, il se méprend sur son
intelligence qui lui fait croire qu’il a le droit de faire tout ce qui
lui plaît, en toute impunité. C’est pour cela qu’il faut un
temps durant lequel Dieu laisse les hommes faire tout ce qu’ils désirent,
jusqu’à ce qu’ils se donnent une cuisante leçon que les rescapés
ne seront pas prêts d’oublier. Alors cette fois, quel que soit leur
peuple, ils sauront parfaitement discerner le bien et le mal, et évaluer
leurs conséquences.
L’avertissement de Jésus
D’après les nuages et le vent, vous savez
le temps qu’il fera le lendemain. Mais lorsque vous levez les yeux sur
les scandales et les calamités qui mettent aujourd’hui le monde
en péril, vous n’apercevez pas les temps messianiques du soir du
monde. Qu’est-ce donc qui vous frappe d’un tel aveuglement ? Les temps
messianiques ne définissent-ils pas d’eux-mêmes les temps
où arrive celui que les prophètes appellent le Messie ? Il
s’agit du Fils de l’homme. Or, bien que ces temps-là soient manifestes
aujourd’hui, personne ne l’attend ! Pourtant, Jésus vous demande
plusieurs fois d’être prêts pour le jour de sa venue, notamment
de cette manière :
Prenez garde à vous-mêmes, de crainte
que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du
boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne à l’improviste
; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face
de toute la terre. Veillez donc et priez en tous temps, afin que vous ayez
la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et
de paraître debout devant le Fils de l’homme.
Ceux qui ont foi en Dieu, croient en ses écritures
et en Jésus qui est esprit des Écritures. Ils sont alors
obligés de croire en moi, car qui annonce-t-il ? Les temps difficiles
de ce jour témoignent, eux aussi, que le Père m’envoie pour
ôter du monde
109
L’altération du monde
tout ce qui nuit à la Terre et à
ses habitants. Dira t’on alors : béni soit celui qui vient au nom
du Seigneur pour sauver le monde ? En ne m’attendant pas, ne serez-vous
pas plutôt enclins à placer des embûches sur mon chemin
comme on le fait devant Jésus, ou à dire : cet homme a un
démon ! Il n’est pas assis dans son bon sens, ne l’écoutons
pas ! Ce sont là deux attitudes possibles, mais un seul salut.
Jeunesse et corruption du genre humain
Il sera démontré que le Soleil
est une étoile fort jeune qui brille depuis peu de temps, et que
lorsqu’il s’est éclairé la Terre entama des va-et-vient auprès
de lui, qui déterminèrent les ères. Celles-ci sont
les six jours de la création suivis du septième jour : le
repos de Dieu. Mais les hommes ne purent apparaître que dans le quaternaire
(le sixième jour) qui est le temps dans lequel la Terre s’est stabilisée
devant le Soleil. Ne pouvant excéder dix mille ans d’âge,
le monde humain est donc fort jeune. Et c’est en raison de cette jeunesse
qu’il s’est corrompu ; parce que, tels des enfants qui savent tout, les
hommes ne voulurent point pratiquer la loi de Moïse. Ils ne peuvent
plus alors discerner le bien et le mal, ni voir quel genre de monde ils
ont bâti.
Sachez que le bien et le mal s’entendent toujours
pour la vie, et que ce n’est pas une création de Dieu mais choix
de l’homme ! Dieu crée l’homme. Puis Il lui fait connaître
Sa loi, en l’avertissant des choix qu’il fera dans ce qui est bien ou mal
pour lui ou pour autrui, et ce qu’en seront les conséquences. Mais
aujourd’hui, en transgressant effrontément cette loi, ne serait-ce
que les dix commandements, vous êtes si affaiblis que vos oreilles
n’entendront que faiblement ma voix. Il vous faudra alors faire des efforts
considérables pour me suivre et être sauvés.
Bien qu’intelligents, vous n’avez pas encore
saisi que Dieu est ce grand esprit qui crée et régit toute
chose de l’univers. Il ne peut ainsi vous apparaître que vous êtes
à l’image de l’univers dont vous êtes faits, et que si vous
transgressez les commandements vous devenez comme des bêtes, alors
que vous êtes destinés à devenir anges. Mais vous n’êtes
pas encore des anges accomplis, vous les circoncis ; cependant, vous le
deviendrez en m’écoutant. C’est pourquoi, quand vous entrerez dans
le royaume que j’annonce pour le siècle prochain, vous entrerez
dans le monde des anges qui peuplent la Galaxie et qui portent naturellement
dans leur cœur ces commandements de Dieu :
Tu ne tueras point.
Tu ne porteras point de faux témoignages.
Tu ne convoiteras point ce qui est à autrui.
Tu ne déroberas point.
Tu ne commettras point d’adultère.
Tu honoreras ton père et ta mère.
Tu n’opprimeras point ton prochain, et tu ne
raviras rien par la violence. Tu ne prendras point le nom de l’Éternel
en vain.
Tu ne te feras point de statues (des images taillées)
pour les adorer. Tu travailleras six jours et tu te reposeras le septième
jour.
Et Jésus ajouta :
Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toutes tes
pensées, de toutes tes forces ; et tu aimeras ton prochain comme
toi-même.
110
L’altération du monde
Or, au soir du monde, vous transgressez tous
ces commandements. Toi qui lis, peux-tu passer une journée entière
sans dire un mensonge ? Si tu passes la journée sans porter un seul
faux témoignage, peux-tu faire de même durant une semaine,
un mois, une année, toute ta vie ? Ce que je dis à tous,
c’est que mes doigts suffiraient à compter ceux qui ne mentent point
; alors que l’on sait que le mensonge est le père des horreurs et
des abominations ! Il n’existe jamais de bonnes raisons de mentir ; car,
mentir, c’est induire autrui en erreur, c’est le conduire dans la fausseté.
Or, les hommes font plus que mentir. Car beaucoup oppriment leur prochain
et dérobent des biens par la violence, jusqu’aux pays d’autrui.
Ils n’honorent point leur père et leur mère. Ils se prosternent
devant des statues et autres idoles qu’ils adorent. Ils commettent l’adultère.
Ils pillent et détruisent tout. Ils font la guerre, ravissent des
êtres humains et tuent. Ils n’ont plus de considérations ni
de respect pour leur prochain. Ils se moquent du devenir de leur progéniture
qu’ils vouent par avance à la mort. Ils n’ont d’yeux que pour eux-mêmes
!
Pour qu’il n’en soit pas ainsi, Dieu dit, dans
l’ancien testament: Je ferai porter l’iniquité des pères
sur les enfants.
Cela, pour que les pères soient responsables
de leurs actes. Si donc la loi était pratiquée, il n’y aurait
point d’enfants qui fassent usage du mensonge et de la violence, ni ne
seraient dans le désespoir de ne point voir d’avenir pour eux. Alors,
je vous le dis, si vous êtes menteur n’espérez pas pouvoir
me suivre dans le sanctuaire et sauver votre vie, d’autant que je ne viens
point chercher des gens corrompus pour les conduire dans le royaume de
mon père. C’est pourquoi les politiciens, les trafiquants, les conquérants,
les riches, les scientifiques, les militaires et les religieux sont quasiment
tous mis à la porte, là où il y aura des pleurs et
des grincements de dents. L’histoire de ce monde où ils règnent,
témoigne qu’à leurs yeux les pauvres gens qu’ils oppriment
n’ont pas plus de valeur que des criquets. Sont-ils alors de ceux qui aiment
leur prochain comme eux-mêmes ? Ne croyez donc pas que ces gens-là
ont l’habit de noces pour épouser la vérité, car ce
sont les vêtements de Satan qu’ils portent ! Le royaume leur est
fermé.
L’esprit qui anima Moïse est aussi l’esprit
qui m’anime. Nos pensées sont les mêmes, nous ne différons
en rien. Et ce n’est pas le hasard qui l’envoya en son temps et qui m’envoie
aujourd’hui conformément à ce qui est écrit. Par conséquent,
celui qui prêche l’Écriture et n’annonce pas le Fils de l’homme,
parce qu’il dit qu’il est passé et parle en son nom, ou celui qui
enseigne l’univers en affirmant que celui-ci a un commencement et une fin,
et que c’est le hasard qui a tout créé, celui-là donc
prononce des mensonges qui le condamnent aujourd’hui, comme ils condamnent
tous ceux qui le croient. Pensiez-vous pouvoir vivre indéfiniment
sous le couvert de tels mensonges qui conduisent l’humanité dans
des fleuves de sang ? Les villes sont devenues Sodome et Gomorrhe car,
lorsqu’on n’a plus de dignité, il n’y a plus que la corruption devant
soi.
Contre cette déchéance, Dieu dit
dans la loi:
Sur le travestissement :
Une femme ne portera point un habillement d’homme,
et un homme ne
111
L’altération du monde
mettra point des vêtements de femme ; car
quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel,
ton Dieu.
Sur l’homosexualité :
Si un homme couche avec un homme comme on couche
avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront
punis de mort : leur sang retombera sur eux.
Or, ces hommes qui s’enflamment pour d’autres
hommes avec lesquels ils couchent, font-ils cas de la loi de Dieu qui les
punit de mort ? Les homosexuels ne voient-ils pas aujourd’hui leur sang
impur retomber sur eux, comme cela leur fut promis ? Ils ont cependant
l’audace de dire qu’ils sont ainsi par la volonté de Dieu. Beaucoup
sont prêtres, d’autres se disent chrétiens... Et, après
avoir infecté le monde entier avec leurs maladies, ils veulent désormais
imposer à tous leurs perversions et leurs lois ; car ils sont riches
et occupent des postes élevés depuis lesquels ils s’adressent
aux peuples pour conduire les enfants dans leurs voies.
Là encore, n’imaginez pas que ces êtres
répugnants et immondes iront dans le royaume, qui est le sanctuaire,
car Dieu n’habite que des hommes saints. Sachez qu’on ne naît pas
homosexuel, mais qu’on peut le devenir par le milieu dans lequel on arrive
ou par l’éducation que l’on reçoit. Il s’agit d’une infirmité
spirituelle, d’un dérèglement provenant de l’iniquité
des pères qui se porte sur les enfants ; car ces hommes abjects
sont les victimes de l’infâme civilisation romaine dans laquelle
le monde entier se trouve. Paul ne l’aurait-il pas suffisamment montré
? A leur sujet, il dit encore :
Dieu les a livrés à l’impureté
selon les convoitises de leurs cœurs ; en sorte qu’ils déshonorent
eux-mêmes leur propre corps ; eux qui ont changé la vérité
de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature
au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. C’est
pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes ;
car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre
nature ; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la
femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les
autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant
en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.
N’imputez donc pas à Dieu ce que vous
devez reprocher aux gens pervers, sinon vous seriez rejetés ; car
vous vivez en Sodome et Gomorrhe sans le voir. Non, cela ne vous apparaît
pas car, quand bien même vous êtes circoncis de cœur, vous
innocentez et suivez ceux qui transgressent la loi. Faites alors attention
à mes jugements et à vos propres jugements, parce que s’il
vous est permis de blasphémer contre le Fils de l’homme, il ne vous
sera pas permis de blasphémer contre le Saint-Esprit. Je dis que
si vous blasphémez contre moi, cela vous sera pardonné, mais
que si vous blasphémez contre le Saint-Esprit que je vous communique,
vous serez coupable d’un péché éternel : vous périrez.
Veillez donc à vos pensées, car la vie du royaume ne peut
être infestée par ceux qui corrompent l’humanité –
Le bonheur de vivre se trouve dans la pureté et non dans la souillure,
dans l’esprit saint
112
L’altération du monde
de l’homme et non dans l’esprit corrompu – Se
sanctifier, c’est d’abord circoncire son cœur pour pouvoir pratiquer la
loi : ces règles humaines de l’existence que Dieu a placées
dans le cœur de l’homme en le créant.
Le noircissement du monde
Il est indéniable qu’en suivant les boucs
(les hommes d’une très désagréable odeur), vous êtes
sortis des règles de l’existence et de la Nature en soi. Vous êtes
alors entrés dans un monde d’artifices et de chimères, dans
un monde immoral qui ne correspond en rien aux raisons pour lesquelles
vous êtes créés. C’est ce que les philosophes appellent
l’évolution culturelle et le progrès scientifique... Sans
voir toutefois qu’il s’agit de Babel et de la progression vers la fin.
Pour se prévenir de ce déclin,
provenant de ceux qui imposent leurs règles, il fallait s’attacher
à la loi de Moïse qui cernait les vraies valeurs de l’existence.
Mais, en transgressant cette loi, les hommes ont perdu leur conformité
à l’ordre originel et tout sens du jugement. Ils ont alors proliféré
d’une manière outrancière dans ces derniers siècles.
Ainsi le monde a crû démesurément et s’est noirci en
chemin, bien que ce fut nécessaire pour que l’ivraie pousse, fleurisse,
prospère, et soit arrachée à jamais.
le puits de la vérité
(l'eau vive)
Ceci est la représentation du monde tel
qu’il était aux origines, et ce qu’il est devenu par l’iniquité
grandissante due aux lois de ceux qui régnèrent depuis lors.
On voit qu’au fil des siècles le monde s’est progressivement recouvert
de ténèbres, parce que les hommes se sont toujours plus éloignés
de la face de Dieu. Ce qui les a forcément rapprochés de
l’enfer qu’il va falloir maintenant traverser en restant vivants. L’enfer
vient des pensées inférieures qui amènent la technologie
nécessaire à l’armement et à la mécanisation
du monde, jusqu’à ce qu’il soit détruit.
On voit aussi le puits de la vérité
sur cette figure, car la vérité existe et s’y tenait cachée
depuis les commencements. Il s’agit du puits de la science que l’on creuse
dans les éléments réels pour y trouver l’eau vive
qui étanche la soif. Ce puits,
113
L’altération du monde
commencé par Abraham, fut continué
par Jacob. Et c’est toujours au bord de ce fameux puits que Jésus,
fatigué de son long voyage (celui que j’ai fait), est assis lorsque
la femme Samaritaine s’approche de lui, comme cette femme de la ville qui
est venue au-devant de moi et dont j’ai déjà parlé.
La maléfique mécanisation
Maintenant chacun peut voir de tous ses yeux
ce que fut l’accroissement continuel du mal, ne serait-ce que par les pointes
en pierre des flèches d’autrefois qui sont progressivement devenues
en fer, puis à ce jour atomiques et capables de dévaster
en un instant le monde entier. C’est ainsi que les guerres devinrent toujours
plus fortes, plus larges, plus meurtrières, en augmentant chaque
fois les capacités destructrices des armes qui devinrent celles
de la fin du monde. Et c’est cette course à l’armement qui suscita
la mécanisation qui fait tout périr. Mais c’est seulement
maintenant que vous vous apercevez que la mise en œuvre des matières
premières, nécessaires aux grandes industries et à
la force nucléaire, laisse derrière elle des montagnes de
déchets toxiques et contaminés dont il faudra plusieurs siècles
et millénaires pour qu’ils soient éliminés. Dans cette
attente, le monde en souffrira jusqu’à la mort.
Il y a la Terre et, sur son sol, les hommes qu’elle
a enfantés. Et entre la Terre et les hommes, ces derniers y ont
placé désormais des machines de fer qui les aliènent
et se substituent à eux. Mais pourquoi en est-il ainsi ? Parce que
sans la connaissance l’homme est ténèbres, et tant qu’il
est ténèbres il est insensé. C’est pourquoi les hommes
dirent : faisons des machines pour remplacer nos gestes, et nous nous reposerons
! Alors ils se firent des machines pour remplacer leurs gestes et la force
du bétail que Dieu a créé pour les servir. C’est ainsi
que l’on vit apparaître les premières machines pour gratter
et pour creuser la terre, pour transporter la terre et les minéraux
qu’on en extrait ; et des machines pour travailler le fer et le bois. Après
quoi les hommes firent des machines pour labourer, semer, moissonner, et
celles pour passer le grain, l’ensacher et le moudre. Alors on les entendit
dire aux chevaux : dehors ! Nous n’avons plus besoin de vous ! Et les hommes
abattirent les chevaux que Dieu leur avait donnés.
Ils étaient fort contents de leurs choix,
et dirent cette fois : maintenant faisons des machines qui remplaceront
l’homme en entier ! On vit alors arriver des machines pour remplacer les
gestes que l’on fait dans la maison ; d’autres pour former à grande
vitesse des produits manufacturés ; d’autres encore pour bâtir
et pour démolir ; d’autres pour compter, écrire ; et des
plus grandes pour aller et venir sur la terre, sur l’eau, sous l’eau, dans
les airs et dans l’espace ; d’autres pour abattre les forêts et broyer
les arbres ; d’autres pour aplanir les collines, pour percer les montagnes,
et pour ouvrir des routes et autres voies ferrées toujours insuffisantes
dans les campagnes et au milieu des terres cultivées. Puis vinrent
celles qui produisent elles-mêmes des machines, des petites et des
grandes, d’autres pour les réparer, les entretenir et les remettre
en circulation ; et aussi celles pour les transporter d’un pays à
l’autre autour de la Terre. Ainsi, en quelques dizaines d’années
seulement, on vit apparaître des machines pour la locomotion, la
mobilité, et celles qui remplacent les gestes de l’homme ou l’homme
tout entier. Le fer règne sur tout le globe !
114
L’altération du monde
Voyant éclater leur intelligence à
travers ces machines, les responsables des pays industrialisés étaient
forts contents, mais un peu inquiets, car leur technologie suscitait des
envies et des jalousies. Alors ils développèrent encore plus
leur industrie pour se faire un arsenal de guerre redoutable ! C’est ainsi
qu’ils firent cette fois des machines qui mémorisent, prévoient,
calculent à la place de l’homme ; d’autres qui transmettent l’information
tout autour du monde ; ainsi que les effroyables armes atomiques, chimiques
et biologiques. Puis vinrent en dernier les indispensables satellites pour
espionner les peuples par-dessus les nuages, et pour coordonner et conduire
le dernier spectacle que le monde va donner aux étoiles...
Sans voir toutefois qu’ils en sont les acteurs,
les fanfarons à la tête des pays industrialisés mangeaient
et buvaient ensemble, puis chantaient et dansaient en se tenant la main,
grisés par ces dernières machines et par la puissance qu’elles
leur donnaient. Ils se tournèrent ensuite vers les autres peuples
du monde qui n’avaient point suivi les voies de l’industrie montrées
par les romains, et leur dirent : notre gloire éclate aujourd’hui
à la face du monde ! Suivez-nous dans notre progression, jusqu’à
ce que le bonheur se couche à la porte des hommes de tous les pays
! Nous vous aiderons, car l’heure de la mondialisation est arrivée
!
Ils n’ont manifestement pas saisi ce qu’est Babel...
Car voici le monde entier cette fois qui creuse la terre, qui la perce
et la bouleverse pour la piller ou pour la recouvrir de ciment, de bitume,
et autres machines de fer et engins de mort... Tout cela se fait dans un
grand tumulte et dans d’innombrables vapeurs nocives, ainsi qu’avec beaucoup
de fumées et de poussières qui remontent de tous les pays.
On entend le souffle de Satan dans toutes les contrées... Les forêts
brûlent ou sont abattues, et les quelques bêtes qui restent
souffrent. Des cris et des gémissements se font entendre, mais ceux
qui règnent ne les entendent point. Toute la Terre est en souffrance.
Car non seulement les machines de fer brisent tout, détruisent tout,
souillent tout, mais encore il y en a partout ! On en trouve dans les maisons
et dans les cours, dans les villes et dans les campagnes ; sur les montagnes,
sur les eaux et sous les eaux ; dans les airs et hors des airs ; elles
occupent toute la place ! Lorsqu’on sort de chez soi, on s’y heurte ! Il
faut constamment les éviter pour ne pas être écrasé...
A toute cette mécanisation destructrice,
s’ajoute la course effrénée aux soins et aux profits qui
font proliférer les hommes au détriment de toute la création.
Alors ceux qui sont encore un peu lucides crient aujourd’hui : les hommes
prolifèrent, il en arrive de partout ! Avec nos machines, pourrons-nous
y faire face ? Car nous voyons que, plus il arrive d’hommes, moins il n’en
faut pour produire ce dont nous avons besoin ! Qu’allons-nous faire maintenant
de tous ces gens en trop qu’il faut exclure de nos sociétés
et qui se retrouvent sur les cailloux ? Ceux qui ont encore un toit et
un salaire, vont-ils continuer de les assister pendant des siècles
ou finiront-ils par les jeter dans des puits abandonnés ? Nous allons
au désastre ! Finissent-ils par dire, sans croire toutefois qu’il
arrivera ; car, ajoutent-ils : nous avons confiance en l’homme... il se
sortira de là !
Assurément l’homme, tu vas te sortir de
là ; mais seulement comme je te le dis, moi. Ne vois-tu pas que
le règne du fer et du veau d’or c’est la fin du règne de
l’homme, comme Daniel, le prophète, t’en avait averti ? N’es-tu
pas angoissé devant toute cette mécanisation qui défigure
la Terre, qui produit cent fois plus que
115
L’altération du monde
nécessaire, et qui souille, brise et jette
par-dessus bord tout ce qui respire ? Pourtant, je vois que même
ceux qui règnent à la tête des nations se mettent en
alarme aujourd’hui, car après avoir crié à la multitude
: produisons, produisons ! peu importe ce que nous produisons, pourvu que
cela nous permette d’engraisser notre veau d’or, notre grand dieu qui nous
fait vivre ! Ils crient maintenant : mangez, mangez ! consommez, consommez
! sinon il n’y aura plus de travail pour nos machines et ceux qui les conduisent,
et nous irons au désastre ! Et voici qu’après avoir produit
sans discernement et sans retenue, les hommes des pays industrialisés
mangent et consomment jusqu’à épuisement, prennent et jettent
en s’ensevelissant sous leurs déchets... C’est la désolation.
Les effets de la corruption
Trois choses conduisent invariablement à
la fin : la TRANSGRESSION DE LA LOI, qui a pour effet de faire perdre le
respect de tout ce qui existe ; LE COMMERCE qui est la course au profit
; et LA GUERRE qui est la recherche de la suprématie. Ce sont là
les causes de la mécanisation du monde qui ne pouvait qu’amplifier
le désastre. Mais cette croissance n’est pas ce qui vous fait reculer
ni remettre en cause vos propres convictions, parce que je vous vois remplis
d’inquiétude lorsqu’elle n’est pas suffisamment importante. Même
la grande quantité de blessés et de morts quotidiens ne font
frémir personne. Pourtant les bêtes sont écrasées
en très grand nombre ; les gens sont surmenés, meurtris,
mutilés, angoissés, tourmentés, souvent dépressifs
et désespérés ; le climat est détérioré
; tout ce qui est naturel s’en va et laisse la place aux maladies virulentes
qui commettent des ravages parmi les populations. Mais personne ne s’élève
pour combattre ces abominations parce que, tous, vous les admettez !
La mécanisation a aussi pour effet de
disloquer les familles, et de faire croître les villes démesurément.
Aussi, comment des hommes, qui ont perdu toute dignité et tout bon
sens, pourraient-ils voir que les villes qui se développent comme
des tumeurs en rongeant les parties voisines sont la principale maladie
de la Terre ? Mais la Terre va bientôt pousser un grand soupir de
soulagement, lorsque les fléaux de la fin les auront effacées.
Personne n’en est conscient cependant, car chacun de vous dit : j’ai confiance
en l’homme ! Il saura redresser la situation...
Il est cependant aisé de voir que la doctrine
de l’homme : argent – pouvoir – profit est une doctrine de mort. Car cela
s’entend aussi par : rentabilité, qui fait perdre le sens de l’existence,
ainsi que par : défense des intérêts, qui amène
invariablement la guerre sous toutes ses formes. C’est pourquoi ce monde
de courses est un monde de folies qui laisse derrière lui une quantité
considérable d’enfants qui ne peuvent pas suivre ; ainsi que beaucoup
de gens essoufflés qui s’ajoutent au grand nombre d’exclus qui se
meurent sur les cailloux. Cependant, le monde ne peut être qu’à
l’image de ceux qui le bâtissent. Et qui sont ceux qui le bâtirent,
si ce n’est les rois, les religieux, les riches, les trafiquants, les conquérants,
les scientifiques et les militaires ? Que peut être un monde bâti
par de tels individus ? C’est un monde corrompu, un monde de guerres, de
dominations, d’injustices, de destruction, de sang, de douleurs et de désespoir.
Car, animés par leur vanité insatiable, les hommes élevés
fertilisent le mensonge qui enfante la détresse.
Je te place devant tes sacrilèges, l’homme
insensible, parce qu’en t’appuyant sur ceux qui te dirigent et te frappent,
tu ne les vois pas. T’apparaît-il seulement
116
L’altération du monde
qu’en ne pouvant nullement saisir l’univers et
la vie qu’il renferme, les scientifiques sont grandement agacés
par leur ignorance ? Alors ils dénaturent sciemment les plantes
et les êtres vivants, créent les moyens de l’extermination
du plus grand nombre, détruisent les conditions de vie naturelles,
contaminent les sites et les êtres, bouleversent la Terre, élaborent
des machines à tuer, et martèlent leurs mensonges pour les
introduire dans l’esprit de tous. A la suite de cela, ils font aisément
croire que les hommes existent par hasard et que la vie est un scandale,
parce qu’ils ne peuvent s’empêcher d’être eux-mêmes scandaleux.
Pensant néanmoins être d’une espèce supérieure,
ces fils de Satan n’ont pas compté avec la venue soudaine de celui
que l’Écriture annonce, de celui qui va être leur effroi.
Leur surprise sera grande.
Toi, l’homme de la fin des siècles, ne
cherche plus ta gloire, elle est devant toi, éclatante : il s’agit
de la destruction de la Terre et de ses habitants ! Et parce que tu n’as
pas voulu écouter les avertissements qui te furent donnés
par l’Écriture, par l’Écriture tu vas périr. Vers
qui alors vas-tu te tourner : vers tes prêtres ? ce sont des morts
qui enterrent les morts. Vers tes savants ? ce sont des prétentieux
qui conduisent le monde au désastre. Vers tes dirigeants ? ce sont
des fourbes, rusés et vaniteux, qui ne pensent qu’à être
idolâtrés. Qui te reste-t-il alors vers qui te tourner pour
rester vivant ? Il ne te reste que le Fils de l’homme ! Alors écoute-moi,
car dans le royaume où j’emmène ceux qui ont encore des yeux
pour voir et des oreilles pour entendre, il n’y aura plus de développement
insensé des œuvres matérielles, ni la transgression de la
loi qui rend l’homme indigne de vivre sur la Terre : ce joyau du ciel que
Dieu a créé.
*
Bien qu’affaiblis par ceux qui vous dirigent,
vous pouvez néanmoins saisir que Dieu n’a point créé
une Terre magnifique et des hommes sur cette Terre pour que des machines
jettent les hommes par-dessus bord, ainsi que les animaux, les forêts,
les plantes et tout ce qui fait la joie de vivre. Il va donc falloir changer
vos conceptions de la vie et du monde, et établir de nouveaux rapports
avec le Très-Haut. Pour l’instant, pensez à Noé et
au monde dans lequel il vit. Alors vous saurez ce qui arrive et entendrez
tout ce que je dis.
117
15
Le renouvellement de toutes choses
Avant de déterminer quelles sont les œuvres
que l’on peut faire et celles que l’on doit bannir, il faut au préalable
s’élever par l’esprit pour savoir qui est l’homme, pour discerner
le bien et le mal, et vivre dans la dignité. Cela est tout l’objet
de la compréhension de la science, et doit être connu des
hommes du monde entier. Ce qui n’est point encore accompli, car on ne peut
nullement savoir qui est l’homme et discerner le bien et le mal, en n’ayant
d’yeux que pour le veau d’or qui change la Terre en lieu de solitude et
en aire de désolation. Par conséquent, vous deviez être
enseignés de la vérité.
La progression du monde
Il y a deux mille ans de cela, Jésus dit
: J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez
pas les porter maintenant. Cela signifie que vos esprits devaient d’abord
se former par les expériences acquises, pour pouvoir ensuite les
porter. Mais si vous n’avez point entendu lorsqu’il disait que vos esprits
devaient se former avant qu’ils puissent porter la vérité,
alors vous n’avez point su ce qu’il adviendrait le jour où vous
porteriez cette vérité, ni que ce jour viendrait à
l’improviste. Cependant vous auriez dû le pressentir, et attendre
la venue du royaume car, dit-il encore :
Il en est du royaume de Dieu, comme quand un
homme jette de la semence en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit
et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre
produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le
grain tout formé dans l’épi. Et dès que le fruit est
mûr, on y met la faucille, car la moisson est là.
Ceci montre que, quoi qu’ils fassent, les hommes
se forment dans les âges et que, le jour où ils arrivent à
maturité et apprennent la vérité, Dieu choisit les
siens et les fait entrer dans son royaume. La moisson montrée en
exemple est arrivée, il ne reste qu’à passer la faucille.
Et c’est ce que je fais, car vos esprits réclament aujourd’hui autre
chose que ce qui se pratique dans le monde. En effet, vous êtes tous
en attente d’un événement qui apportera le changement. Mais
nul ne sait ce qu’il adviendra.
118
Le renouvellement de toutes choses
Vous devez également savoir qu’étant
le dernier-né des prophètes, l’Agneau est le premier-né
d’entre les morts qui peut donner la vie à qui il veut.
Comme le Père ressuscite les morts et
donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut, dit Jésus.
Il s’agit de la vie éternelle que l’on
acquiert en toute certitude par la circoncision du cœur qui permet la compréhension
de Dieu et de l’homme. Et je vous la donnerai, car nul autre que le Fils
peut vous enseigner et vous ressusciter.
Plusieurs diront que je ne fais que répéter
l’Écriture. Je ne la répète pas, je l’utilise pour
vous ouvrir l’esprit sur ce qu’elle annonce et que nul ne peut saisir sans
moi qui suis son accomplissement. Saviez-vous que l’Écriture est
l’eau qui remplit la piscine de Béthesda dans laquelle je vous immerge
pour vous baptiser, afin que vous puissiez voir ce que vous ne voyez pas
? Vous l’ignoriez. Mais votre esprit s’ouvre, parce que je change l’eau
en vin ; c’est-à-dire que je change ce qui est sans couleur, sans
odeur et sans saveur, avec ce qui se voit, se hume et a du goût.
Mais, toujours à cause des religions,
comment auriez-vous pu savoir ce que faisait Jésus lorsque, sur
le soir, au souper de ses noces, il change l’eau en vin devant ses disciples
? Vous ne le pouviez pas. Or, au soir du monde, chacun doit épouser
la vérité, comme le fait Jésus ; sinon personne ne
pourra survivre à ce qui vient. Aussi, et de peur que vous ne sachiez
toujours pas comprendre ce que signifie changer l’eau en vin, voici toute
la prophétie exprimée en douze points :
LE PASSÉ LE PRÉSENT L’AVENIR
ABRAHAM ISAAC JACOB
LE PÈRE LE FILS LE SAINT ESPRIT
L’HOMME LE BAPTÊME L’ANGE
LES TÉNÈBRES L’ASCENSION LA LUMIÈRE
LE MENSONGE LA CONNAISSANCE LA VÉRITÉ
LA SERVITUDE L’AFFRANCHISSEMENT LA LIBERTÉ
L’INIQUITÉ LE JUGEMENT LA JUSTICE
LA GUERRE LA FIN DES PUISSANCES LA PAIX
LE PREMIER TEMPLE LA DESTRUCTION DU MONDE LE
SECOND TEMPLE
L’ANCIENNE JÉRUSALEM L’APOCALYPSE LA NOUVELLE
JÉRUSALEM
LA MORT SPIRITUELLE LA RÉSURRECTION LA
VIE ÉTERNELLE
LA PROPHÉTIE L’ACCOMPLISSEMENT LE RÈGNE
DE DIEU
Le serpent que fit la Terre, révélera
également et d’une autre manière le passé, le présent
et l’avenir. Pour l’instant, positionnez-vous au centre de cette table,
dans le présent, pour voir à votre gauche d’où vous
venez et à votre droite où vous allez. Aujourd’hui, c’est
le jour du renouvellement de toutes choses dont parle Jésus
119
Le renouvellement de toutes choses
et qui est depuis toujours montré dans
l’ancien testament. N’est-ce point là toute la prophétie
? Manquerait-il quelque chose ? Cette fois, même un aveugle voit
ce qu’est l’eau changée en vin, car c’est toute l’histoire de ce
monde qui est montrée par ces mots. Ne murmurez donc pas contre
le Fils de l’homme qui ouvre aujourd’hui les portes du royaume aux circoncis.
Suivez-le au contraire en toute confiance, parce que nul autre que lui
ne peut vous délivrer et vous sauver.
La venue du Fils montre que ceux qui lisent l’Écriture
sans comprendre ce qu’ils lisent, se sont fait une opinion inébranlable
mais erronée sur l’ange et forcément sur le Christ. Aussi,
ils n’hésitent point à braver la parole de Dieu, et s’élèvent
pour dominer leurs semblables. Ce sont tous ceux qui s’emploient à
être les premiers en toutes circonstances et que l’on appelle gagnants,
pendant que l’on appelle perdants ceux qu’ils écrasent. Mais il
est écrit que Dieu a en abomination tout ce qui est élevé.
Et Jésus dit :
Plusieurs des premiers seront les derniers, et
plusieurs des derniers seront les premiers.
Mais, à cause des religions, je sais que
les mots Christ et ange vous irritent considérablement car, que
n’ont-elles pas raconté à leur sujet depuis des siècles
! Écoutez-moi encore un peu là dessus. Propice à ouvrir
l’esprit, l’ancien testament est le propitiatoire sur lequel se trouvent
les deux chérubins. Il s’agit, comme on l’a vu, des deux anges de
Dieu (Moïse et Emmanuel) dont les deux ailes se touchent, pour montrer
qu’ils communiquent entre eux dans leur mission qui consiste à sauver
le monde pour toujours. C’est pourquoi j’ai dit que je vous prends de la
main de Moïse, qui vous fit traverser le désert jusqu’à
moi, pour vous conduire dans le royaume. Mais parce qu’il est écrit
que les ailes des deux chérubins se touchent, les intelligents qui
lisent l’Écriture dans le sens des mots, ne manquent pas alors de
voir l’ange avec des ailes d’oiseau... Non, l’ange n’est pas un volatile,
car ses ailes signifient qu’il survole toutes choses du ciel et de la Terre,
comme nous le ferons ensemble.
Ainsi élevé, le Christ marche au-dessus
des eaux. Ces eaux sont les Écritures dans lesquelles je vous immerge
pour vous baptiser, parce qu’elles témoignent à la fois de
l’existence du Père, de son fils, du Saint-Esprit et du sort du
monde. Si donc le mot Christ vous blesse la langue, remplacez-le par Schilo,
signifiant celui contre lequel on ne peut rien, car ses jugements sont
parole de Dieu. Veillez alors à ne pas faire semblant de l’écouter.
Pour me suivre en toute confiance, sachez que
tous les soirs je m’élève par l’esprit sur la montagne de
l’Éternel (sur la montagne des oliviers où se tiennent Moïse
et Élie), pour vous transmettre dès le matin ce que j’ai
entendu et qui vous permet de vous élever. C’est d’ailleurs pour
cela qu’il est écrit :
Jésus se rendit à la montagne des
oliviers. Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple,
et tout le peuple vint à lui. S’étant assis, il les enseignait.
Pourquoi alors Dieu dit à Moïse que
ni homme ni bête ne devait s’approcher de cette montagne où
Il l’appelait ? Parce qu’au temps de Moïse, nul ne devait encore
120
Le renouvellement de toutes choses
savoir ce qu’est l’ascension que l’homme ferait
au temps marqué. Mais aujourd’hui c’est l’heure de s’élever.
C’est pourquoi j’ai déjà cité cette parole : Qui pourra
s’élever sur la montagne de l’Éternel ? Qui s’élèvera
jusqu’à son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le
cœur pur ; celui qui ne livre pas son âme au mensonge, et qui ne
jure pas pour tromper. Cela montre aussi que l’Écriture devait rester
du pain sans levain et de l’eau jusqu’à ce jour, pour qu’elle soit
changée en pain levé et en vin par le Fils de l’homme.
Le dernier prophète
Comme l’homme peut intervenir sur l’instrument
qu’il a lui-même créé, le Tout-Puissant intervient
sur l’homme qu’il suscite pour lui faire accomplir sa volonté. C’est
pourquoi, lorsque ses deux témoins s’élèvent tour
à tour sur la montagne où Il se tient et où Il les
appelle, Dieu les remplit de Sa lumière jusqu’à ce que leur
âme fusionne avec lui. Je certifie pour cela que Dieu est vrai. Les
Écritures de Moïse sont véritables, comme le sont celles
que vous avez sous les yeux ; car c’est Dieu qui s’exprime, ce n’est point
nous qui le faisons. En vérité, si nous pouvons choisir les
mots pour écrire, nous ne pouvons nullement choisir ce que nous
avons à dire, car c’est sous la houlette de l’Éternel que
nous parlons.
Bien que je me réjouisse de la bonne nouvelle
de la venue du royaume, ne pensez pas cependant que je vous enseigne dans
la joie, car c’est crucifié que je le fais. J’ai le cœur transpercé,
je saigne abondamment au-dedans de moi. Et c’est avec mon sang que je forme
les mots du livre allant vous sauver ; parce que je sais par quoi le monde
va devoir passer. Aussi, quand vient le soir je suis blême et défiguré.
La tristesse de mon âme ne me laisse point de répit.
Depuis longtemps je suis seul avec Dieu, enfermé
dans ma cabane et lié de chaînes. Je vis des jours sans matin,
sans midi, sans soir. La nuit m’apparaît un peu avant de m’endormir.
Les miens ont disparu, et je ne sais où reposer ma tête. Tout
cela est douloureux. Je porte ma croix, mais je ne renonce point ; car
que vaut ma vie sur le plateau d’une balance et les vôtres ensemble
sur l’autre plateau ? Vous êtes nombreux et je suis un. Mon sacrifice
vous est donc avantageux.
Seul le Véritable peut boire la coupe
amère que l’on a mise dans son sac, parce qu’il est le dernier prophète
à venir dans le monde. Ce qui est représenté, en ce
sens, par Benjamin qui va à la rencontre de Joseph, et dans le sac
duquel la coupe est remise. J’explique que c’est avec un goût amer
dans la bouche et avec le cœur au bord des lèvres que j’écris
la vérité allant être connue de tous au soir du monde.
Après quoi, vous n’aurez plus jamais besoin des prophètes
; car, sur la Voie, vous serez tous semblables à eux.
Ni ici, ni ailleurs dans la grande Roue, un monde
vivant ne s’entend sans le Fils de Dieu qui offre sa vie en rançon
pour le salut du plus grand nombre, et dont l’image se trouve en transparence
dans toute l’Écriture qui l’annonce. Dans tous les nouveaux jardins
du ciel, le moment venu, Dieu prévient les hommes par ses anges
(les prophètes) qu’il enverra son fils unique au temps marqué,
pour juger leur monde et asseoir son règne sur leur terre. Ce monde
vit donc en sachant que le Fils de Dieu viendra en son temps, bien que
les prêtres de Satan s’emploient à cacher le jour de sa venue.
Puis il arrive à l’improviste comme un voleur, et fait connaître
la vérité. Et c’est à cela que vous assistez aujourd’hui.
121
Le renouvellement de toutes choses
Voyez alors qu’avec la science des choses célestes
que je vous transmettrai, votre connaissance vous fera aller bien au-delà
des Écritures que vous finirez par regarder comme les coquilles
d’un œuf duquel vous serez sortis. Pensez à Sion en lisant cette
parole, parce que c’est à elle que je pense en l’écrivant.
Vous serez alors ressuscités, comme Jésus.
La nativité est le jour de la venue de
celui qui fait connaître la vérité, en apportant à
chacun les récompenses et les rétributions au temps marqué.
Mais pour vous tous qu’était ce fameux jour ? A cause des prêtres
de l’infâme, on a fait de la nativité un jour lamentable,
un jour de mensonge que l’on prodigue sur les petits enfants, et un jour
de folie qui ne vous donne point des visages resplendissants. Vous êtes
devenus comme ces prêtres qui, à l’occasion de ce jour, appuient
sur le fait que le divin enfant est né il y a deux mille ans, qu’il
est mort et qu’il ne viendra plus... Peut-on alors mieux changer le rédempteur
en mythe aux yeux de tous ? Pour vous tromper et masquer le jour de sa
venue, saurait-on faire plus que ce qu’ils font avec leurs adorations de
statue, leurs simagrées, leurs prières hypocrites, leurs
rites, leurs chants, leurs intrigues, leurs incantations et leurs messes
qui ne sont que des pratiques de Satan ? Je vous le dis, on ne peut faire
mieux.
Des hommes vont encore périr à
cause de l’infâme, car ceux qui ont fait du prince de la vie le symbole
de la mort, promènent avec impudence son effigie sur les places
publiques, clouée à un bois, pour montrer qu’il leur appartient
et qu’ils l’utilisent à leur guise... Ils le placent aussi sur les
cercueils et les tombeaux ; ou encore sur les chemins, au sommet des collines
et sur les montagnes, parce qu’ils ne croient point en sa venue pour les
jours ultimes. Comme le Père les hait, je les hais. Tous ceux-là
disparaîtront au début du nouveau siècle, car nul ne
peut ensevelir le Fils pour prendre possession de son héritage sans
payer le prix de sa traîtrise. C’est pourquoi ils payeront leurs
infamies au double du prix du sang innocent qu’ils firent verser depuis
des siècles. Leurs œuvres les suivent et, avec leurs œuvres, ils
se sont condamnés.
Cessez donc de croire que ceux qui confondent
les vêtements d’Aaron avec des vêtements de tissu prêchent
l’évangile ; car il n’y a rien d’autre que ce que je montre dans
le tableau de la progression du monde et qu’ils ignorent entièrement.
Lorsqu’on parle de l’évangile, c’est de la doctrine de Jésus
dont on parle, c’est-à-dire de la bonne nouvelle de la venue du
royaume, car évangile signifie : bonne nouvelle. Prêcher l’évangile,
c’est forcément prêcher la venue du royaume de Dieu, qui est
évidemment associée à Pierre qui vient en poser les
fondations.
Qu’est-ce donc que la bonne nouvelle que prêchent
les prêtres de Satan ? Serait-ce une nouvelle qui se serait produite
il y a deux mille ans ? Elle manque de fraîcheur semble-t-il... Êtes-vous
dans le royaume ? Avez-vous déjà été baptisés
et ressuscités des morts par le Fils ? Nullement ! Cessez alors
d’écouter ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent. Une prophétie
n’est véritable que si elle s’accomplit. Or, elle s’accomplit, avec
moi, au soir du monde, au temps marqué, en votre présence,
sur toute la face de la Terre.
Le Fils et la colombe
La venue du royaume est LA BONNE NOUVELLE sur
laquelle j’ai encore quelque chose à vous dire. Vous savez maintenant
que je construis l’arche (ce livre)
122
Le renouvellement de toutes choses
selon le modèle qui m’est montré
en Noé. C’est pourquoi je fais entrer ceux qui ont des oreilles
pour entendre dans le premier étage de l’arche (la première
partie) pour éveiller leur conscience sur la réalité
qu’ils ne voyaient point, et pour leur montrer qu’il y a une autre façon
de vivre que celle qui consiste à détruire la Terre et ses
habitants. J’ai reçu ordre d’y faire entrer indifféremment
les justes et les injustes, afin que tous aient la possibilité de
s’élever dans le deuxième, puis dans le troisième
étage par la fenêtre duquel ils découvrent enfin ce
qu’est le royaume, le règne de Dieu sur la Terre, qui est ce fameux
pays où coulent le lait et le miel promis depuis toujours à
la postérité d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.
Mais si cette opportunité qui est offerte
aujourd’hui à l’ensemble des hommes pour sauver leur vie et les
générations à venir est rejetée par le plus
grand nombre, eh bien, que le plus grand nombre disparaisse ! Ce monde
corrompu est leur monde, et avec leur monde ils doivent s’en aller.
Mais pour vous les saints anges, qui voyez déjà
votre salut dans l’arche que je construis, sachez aussi que la colombe
de Noé n’est nullement ce que les prêtres vous faisaient croire.
Non, le sens de cette colombe est tout autre, et écoutez-moi. Vous
avez lu que Noé lâche d’abord les corbeaux (symbole des ténèbres
parce qu’ils sont noirs) ; puis il lâche une première fois
la colombe (symbole de la lumière parce qu’elle est blanche) qui
revient à lui en n’ayant point trouvé d’endroits de par le
monde où reposer la plante de ses pieds. Ce qui montre que ce n’est
pas encore l’heure du règne de Dieu. Puis, plus tard, il la lâche
une deuxième fois. Et la colombe revient à lui, sur le soir,
en tenant une feuille d’olivier cette fois dans son bec. Ensuite, Noé
lâche à nouveau la colombe qui ne revient plus à lui.
Vous savez aussi que Jean dit : Je vis descendre l’esprit sur la tête
de Jésus comme une colombe. Sachez donc voir qu’il s’agit là
d’une seule et même colombe, montrant au Fils de l’homme, sur le
soir (le soir du monde), que sa personne et sa mission sont montrées
en Noé.
C’est parce que le Fils est l’un des deux oliviers
représentant les deux témoins de Dieu, que la colombe revient
à Noé avec une feuille d’olivier dans son bec. Ainsi, elle
montre qu’elle a trouvé celui qui vient sauver le monde. Après
quoi la colombe ne peut revenir à Noé, parce qu’après
la venue du Sauveur, le monde se trouve forcément dans le royaume.
Il s’agit d’une allégorie assurément, mais dont le sens ne
peut plus vous échapper. Croyez donc en moi.
Ce qui se produit au jour de Noé se produit
au jour du Fils de l’homme. Abstenez-vous alors de croire plus longtemps
que la colombe de Noé est le symbole de la paix ou qu’elle annonce
la venue de la paix dans le monde tel qu’il est. Car, comment la paix pourrait-elle
venir sur cette Terre, alors que ce sont les fils de Satan qui règnent
dans toutes les nations et sur le monde entier ? Non, avec leurs devises
et leur désir de domination, il ne peut y avoir de paix. Cela ne
se peut mes enfants, car la paix ne s’entend pas sans la justice du ciel
et sans la liberté originelle que vous connaîtrez bientôt,
dès après la disparition de ceux qui empêchent leur
venue.
C’est pourquoi, c’est seulement sur le soir que
les nations voient passer cette fameuse colombe. Mais on ne peut la voir
passer et saisir ce qu’elle annonce que si l’on se place au centre du tableau
précédent, représentant toute la prophétie
et son accomplissement. Or, dans ce jour-là, il ne peut s’agir de
paix, mais de division venant de la séparation des hommes : les
circoncis d’un côté et les incirconcis de
123
Le renouvellement de toutes choses
l’autre, se faisant face. Si donc cette colombe
vous apparaît clairement aujourd’hui avec une feuille d’olivier dans
son bec, ne vous attendez pas à la paix immédiate. Car cette
paix tant attendue par vous tous qui souffrez, ne pourra s’asseoir sur
la Terre que dans le nouveau monde, où les méchants seront
comme de la cendre sous la plante de vos pieds.
La cité nouvelle
Si vous avez foi en la parole de l’Éternel
(les Écritures), vous avez foi en son fils qui montre l’évolution
du monde par les Écritures. Je dis encore que la science des Écritures
et la science de l’univers, sont une seule et même science qui conduit
invariablement à la ville sainte (faite de trois parties) que tous
les anges du ciel habitent sur leur planète respective. Je parle
de la nouvelle Jérusalem que je fais descendre du ciel et vers laquelle
je vous conduis, car il n’est pas donné à un prophète
de mourir hors de Jérusalem. Et c’est aussi en cela qu’on distingue
un prophète d’une sauterelle, parce que celui qui enseigne Dieu
sans conduire le monde dans la ville sainte n’est nullement prophète.
Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !
Au reste, craindriez-vous de vivre libres comme
l’air dans le sanctuaire ? C’est cela la bonne nouvelle, parce que le monde
où j’emmène les enfants de la promesse, est un monde où
il y a peu d’hommes et beaucoup d’animaux de toutes les espèces,
et un monde bâti par des saints d’esprit. Ayant retrouvé la
dignité et le bon sens, ils ne touchent plus à la Terre qui
a changé sa face, mais partagent leur savoir pour former, avec leurs
familles respectives, une cité de premier ordre subvenant à
tous ses besoins. Il ne s’agit plus alors d’un monde mécanisé,
ni d’un monde urbain d’un côté et d’un monde rural de l’autre
; il s’agit uniquement d’un monde composé de cités autonomes
et souveraines, faites de ces trois parties:
La Loi du ciel,
L’association des familles autour d’elle,
Et le milieu dans lequel la cité tire
elle-même sa subsistance.
Assurément, il s’agit là de l’église
que Jésus bâtit sur Pierre, et qui est une communauté
sur laquelle seul Dieu règne avec sa loi. Beaucoup s’écrieront
alors : serait-ce là un retour en arrière ? Allons-nous devoir
vivre comme vivaient nos ancêtres ? Si tel est le cas, ne suivons
pas le Fils de l’homme, il nous emmène dans la misère !
Non, ce n’est pas un retour en arrière,
car les ancêtres n’avaient pas la même loi dans tous les pays,
ni les connaissances que vous avez acquises durant des millénaires
d’expériences. Il s’agit au contraire d’une avancée certaine,
d’autant que savoir ce qui ne doit plus exister est un acquis considérable
permettant de discerner le bien et le mal. Ce qui oblige ensuite à
vivre en harmonie avec la nature, sans condamner les générations
à venir. Et sur toutes les terres du ciel où les mondes nous
précèdent, il en est ainsi. Nous verrons tout cela. Mais
pour l’instant patientez, tout sera raconté.
124
16
Les bases de la connaissance
Lorsque vint le moment de la naissance de l’homme,
Dieu ne forma pas un couple unique sur un seul continent, mais plusieurs
couples en tous pays, sous toutes les latitudes et en fonction du climat
du moment. Nous comprendrons cela avec les déplacements de la Terre
qui se firent après l’éclairement du Soleil. Car c’est en
fin des va-et-vient, c’est-à-dire en fin des ères qui devaient
d’abord se dérouler pour que la Terre devienne l’un des magnifiques
jardins du ciel, que Dieu acheva de bâtir le monde par l’homme qu’il
créa dans quatre couleurs.
Adam et Eve
Sur cette formation des hommes qui eut lieu au
sixième jour, il est écrit :
Dieu créa l’homme à son image,
il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la
femme.
Quand on évoque l’homme et la femme, on
évoque tous les hommes et toutes les femmes. Or, il est bien dit
dans l’Écriture que Dieu créa l’homme et la femme, et non
qu’il créa un seul homme et une seule femme desquels descendrait
toute l’humanité. Non, Adam et Eve ne sont nullement ce couple originel
auquel vous croyez, mais le nom de l’homme masculin et féminin depuis
les commencements jusqu’à ce jour, et pour toujours.
Il est écrit aussi qu’Eve est la mère
de tous les vivants, parce que la femme est effectivement la mère
de tous les hommes. Mais aucun genre d’êtres vivants ne peut descendre
d’un seul couple, car la consanguinité s’y oppose formellement.
C’est pourquoi, lorsqu’un couple fut créé au moment favorable,
d’autres couples de même genre furent créés pareillement,
un peu plus loin et en même temps, à partir d’éléments
semblables et propices à leur vie.
Cessez alors de croire que toute l’humanité
descend d’un seul couple. Dieu condamne fortement l’inceste, cet acte immoral
qui est l’un des plus grands facteurs de dégénérescence.
Pourquoi aurait-il alors obligé ses enfants à commettre un
tel péché aux origines ? Revoyez plutôt vos jugements
sur les commencements de
125
Les bases de la connaissance
l’humanité ; car, à cause des religions,
vos pensées sur la création ne sont point imprégnées
de dignité.
Le péché d’Adam
Dès après qu’il eut créé
le monde, Dieu défendit à l’homme de manger de l’arbre de
la connaissance du bien et du mal, parce que ce n’était point encore
l’heure où il pouvait discerner l’un l’autre. Il lui intima cet
ordre :
Tu pourras manger de tous les arbres du jardin
; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal,
car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
A la suite de quoi, le serpent dit à la
femme :
Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le
jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez
comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
Séduite par ces paroles prometteuses du
serpent, la femme mangea du fruit de l’arbre de la connaissance. Elle en
donna aussi à son mari, et il en mangea. Cela mit Dieu en colère,
et Il réprimanda la femme. Puis Il dit au serpent :
Je mettrai inimitié entre toi et la femme,
entre ta postérité et sa postérité : celle-ci
t’écrasera la tête, et tu la blesseras au talon.
Il réprimanda aussi l’homme. Puis Dieu
vêtit Adam et Eve (aujourd’hui avec la connaissance). Après
quoi Il dit :
Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous,
pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer
sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement.
Toute l’histoire de l’humanité est exprimée
dans ces quelques paroles du livre. On voit aussi que Dieu est l’immense
esprit composé de l’esprit de tous les anges de l’univers, car Dieu
dit : voici que l’homme est devenu comme l’un de nous. On voit également
que l’une des raisons d’être de l’homme est la vie éternelle
qu’il doit acquérir par élévation spirituelle. C’est
pour cela que Dieu dit : empêchons-le maintenant... ce qui n’est
point une interdiction, mais le renforcement du mérite de celui
qui sera victorieux de l’épreuve de l’instruction. Si donc je vous
ressuscite, vous serez victorieux et vous ne pourrez plus mourir.
L’Écriture dit que Dieu plaça l’homme
dans le jardin pour le cultiver et le garder. Mais l’homme le détruit,
parce qu’il transgresse l’ordre que Dieu lui a donné. Il n’aurait
point dû écouter la femme qui, après avoir entendu
le serpent, crut que l’on vit éternellement quoi que l’on fasse.
C’est pourquoi, voulant toujours plus, elle a incité l’homme à
manger de l’arbre de la connaissance. Et pour lui plaire, il fit des choses
qu’il n’aurait point dû faire, cela conduisant à la fin du
monde. Voilà ce que fut le péché d’Adam, le péché
de l’homme ! Ce fameux péché originel s’est perpétré
126
Les bases de la connaissance
jusqu’ici, parce qu’en n’ayant pas encore en
lui le discernement du bien et du mal, l’homme a pratiqué tout ce
qui ne doit plus jamais être pratiqué. Il a agi en étant
à côté de la vérité et non dans la vérité.
Et, aujourd’hui où il apprend cette vérité, il en
meurt ; parce qu’il voit que ses œuvres sont mauvaises et qu’elles vont
lui retomber dessus. C’est pourquoi Dieu dit à l’homme : le jour
où tu mangeras de l’arbre de la connaissance, tu mourras. Cela s’effectue,
parce que ce jour-là on voit que le monde est fini et que l’on sait
exactement pourquoi il est fini. C’est donc l’homme ancien qui meurt avec
le monde qu’il a bâti, pour laisser place à l’homme nouveau
et au règne de Dieu.
Mais, parce qu’elle enfante comme la Terre, en
prolongeant ainsi l’œuvre du Créateur, la femme crut que l’homme
ne serait point châtié s’il désobéissait à
Dieu. Elle pensait au contraire, et comme le serpent le lui a dit, qu’au
terme des six jours où le monde apprendrait la vérité,
tous les hommes et toutes les femmes ouvriraient les yeux et seraient comme
des dieux connaissant le bien et le mal. Elle ne saisit manifestement pas
l’avertissement de Dieu, et se laissa aisément séduire par
les paroles prometteuses du serpent. Il s’agit évidemment d’une
allégorie là aussi (car les serpents ne parlent pas), pour
montrer que, durant les ténèbres, l’homme n’écoute
point Dieu son Créateur. Aussi, le monde qu’il bâtit est un
monde de plus en plus douloureux.
On remarque qu’il y a bien eut inimitié
entre la postérité du serpent (tout ce que la Terre produit)
et la postérité de la femme (les hommes), car ces derniers
sont irrespectueux de la création et détruisent tout, en
sachant qu’ils condamnent leurs propres enfants. C’est donc aujourd’hui
que la femme écrase la tête du serpent et qu’elle en est blessée,
parce qu’elle voit enfin que c’est à cause de lui que l’opprobre
est tombé sur elle et qu’elle fut mise hors du camp (hors du monde)
durant des siècles. Mais, au soir du monde, sa pénitence
est finie ; car Dieu la rappelle pour lui enlever son opprobre pour toujours.
L’Écriture dit aussi que l’homme s’attachera
à sa femme et qu’ils deviendront ensemble une seule chair. Cela,
parce que lorsque Adam et Eve sont attachés par les liens de l’amour,
il s’établit entre eux la communion de leur être, qui est
le mariage de leurs corps et de leurs cœurs. C’est alors qu’ils ne font
qu’un. Mais vous qui croyez encore que le péché originel
est un péché de chair, avez-vous lu quelque part dans l’Écriture
que Dieu punit Adam et Eve pour s’être connus ? Non, le péché
originel n’est nullement dû à l’acte de chair, mais à
la désobéissance de l’homme envers son Créateur qui
lui avait défendu de manger de l’arbre de la connaissance.
La tournure qu’a pris ce péché
dans vos pensées est due à l’esprit pervers des chefs religieux
qui ne peuvent s’empêcher de voir la femme corrompue à cause
d’Eve qui fut séduite par le serpent. Redoutant alors de se souiller
avec les femmes, non seulement ils les dénigrent et les repoussent,
mais encore ils sont parvenus à faire croire au monde entier que
le péché originel était dû à l’union
corporelle de l’homme et de sa femme ! Ils vous ont mis ce mensonge en
tête pour vous culpabiliser, afin de régner sur vous ; et
ce qui en résulte est infamant ! Je vous le dis, connaissant leur
affaire, rien ne manque dans leurs propos, pas même de rendre le
Créateur détestable qui aurait créé la femme
de sorte qu’elle soit un piège pour l’homme, alors quelle est sa
récompense, son honneur et un don de Dieu. Avec les scientifiques,
qui vous font croire que vous êtes les enfants du chaos et des singes
en évolution, ces
127
Les bases de la connaissance
sépulcres blanchis sont vos pires ennemis
car, eux, ajoutent que les enfants naissent depuis toujours du péché.
Je vois que la vision que vous avez d’Adam et
Eve et du serpent, ainsi que de toute la prophétie, ne dépasse
pas celles des petits enfants que les religieux éduquent avec des
images, en leur faisant croire que l’Écriture se lit dans le sens
de la lettre. Pourrez-vous alors me suivre ou persisterez-vous dans vos
croyances insensées ? Écoutez ! Jusqu’à ce que Dieu
appelle l’homme sur le soir, l’homme est nu (c’est-à-dire qu’il
ne sait rien) et n’en a point honte. Mais dès qu’il est instruit
par l’Éternel (que sa nudité est couverte) et que ses yeux
s’ouvrent, il prend conscience de la réalité. Il voit alors
ce qu’il n’avait vu, parce qu’il naît une deuxième fois. C’est
pourquoi, lorsqu’il se lève, Adam marque à la fois l’achèvement
du temps de l’ignorance et le commencement du temps de la connaissance.
Ainsi, et comme l’Écriture en témoigne, on meurt en Adam
et on renaît en Christ. Ce qui est le changement de l’homme et du
monde, ainsi que l’accomplissement de la prophétie.
Le sein de la naissance
Il convient donc aujourd’hui de saisir la science
de l’Éternel, pour avoir une représentation plus exacte de
la création et de son devenir. Sinon, vers quoi faudrait-il orienter
nos recherches pour savoir qui nous sommes et comment nous devons vivre
? Et qu’espérerions-nous trouver ? Assurément, la création
est liée aux choses sidérales, aux astres. Or, puisque nous
existons avec un corps de chair et une âme au sein de l’univers,
nous en concluons forcément que cet univers duquel nous descendons
est ainsi fait. Nous sommes bien enfants de l’univers et enfants des astres
qui sont pensés, conçus et créés pour notre
arrivée.
Quant à la procréation, elle s’entend
par le sein des êtres vivants dans lequel se recréent les
conditions originelles de naissance permettant la progéniture. Mais
la création originelle (qui survient autour de chaque étoile),
ainsi que la procréation qui s’en suit, se font toujours par l’Esprit
qui remplit tout l’univers, où que l’on soit en lui. C’est toujours
l’œuvre du Créateur car, contrairement à ce qui se dit, la
créature ne donne point la vie. Elle recrée seulement et
involontairement dans son sein les conditions originelles de naissance
avec lesquelles l’enfant paraît à son tour. C’est pourquoi
la création d’abord et la procréation ensuite sont toujours
l’œuvre du Créateur et un même mouvement de naissance.
Dieu n’a pas créé le monde une
fois pour toutes, car il le crée constamment et sans discontinuer.
Et il en sera toujours ainsi, à chaque instant qui passe. Toutefois,
pour se représenter entièrement ce mouvement constant de
création et de naissance, pensez que le sein de la créature
est tiré du sein de la Terre, que le sein de la Terre est tiré
de celui de la Galaxie qui est entièrement habitée, et que
le sein de cette dernière est tiré de celui de l’univers
qui est également habité par des myriades de galaxies analogues
à la nôtre. C’est pourquoi l’Écriture dit :
Tout ce qui existe sur la terre existe dans le
ciel, et tout ce qui existe dans le ciel existe sur la terre.
Lorsqu’on crée un outil, c’est par besoin.
Et lorsqu’on l’utilise, ce besoin disparaît. On ne le crée
donc pas deux fois. Pareillement, le Tout-Puissant forme les
128
Les bases de la connaissance
astres par sa science ; puis, à partir
des conditions de vie qu’ils offrent, il crée toutes les espèces
successives jusqu’à l’homme, pour que l’homme soit sa demeure. Sur
Terre, comme sur chaque nouvelle terre de la Galaxie, Dieu crée
les hommes de sorte qu’ils se multiplient ensuite eux-mêmes, en étant
responsables de leur postérité. Pour se représenter
cela, prenons ces exemples : comme la forêt ne peut exister sans
les arbres qui la composent ni ces derniers sans la forêt où
ils se trouvent, ou encore : comme l’astre ne peut exister sans les particules
qui le constituent ni ces dernières sans l’astre où elles
se forment, Dieu n’existe point sans les hommes ni ces derniers sans Dieu.
Mais la forêt est plus grande que les arbres, l’astre est plus grand
que les particules, et Dieu est plus grand que les hommes qui lui servent
de demeure partout dans son univers. Ce sont là les dimensions de
Dieu et celles des hommes !
Les évidences de l’existence
Lorsqu’on explique à quelqu’un l’ouvrage
que l’on vient de faire, on lui montre pourquoi et de quelle manière
on l’a fait. Mais pour être entièrement juste dans les domaines
de la science, il est nécessaire d’expliquer pourquoi l’homme existe
tel qu’il est avec son esprit duquel son œuvre sort. L’œuvre d’un homme
montre en elle-même celui qui l’a faite, les deux étant indissociables.
L’homme produit des œuvres selon ses besoins. Mais d’aucune façon
il ne fait la science qui l’a fait lui-même. Je vous demande alors
de constater que ce qui sort de vos mains vient de votre esprit, et que
vous-mêmes êtes forcément le fruit d’un esprit plus
grand. Ce grand esprit c’est Dieu, l’esprit céleste qui remplit
tout l’univers au milieu duquel les astres évoluent.
Puisque les œuvres humaines ne sont point conçues
et créées par hasard (involontairement) mais par pure volonté,
l’homme ne peut être en soi le fruit du hasard, sinon le hasard s’arrêterait
à lui forcément ! Comment comprendriez-vous qu’une maison
soit le fruit de la volonté de l’homme qui l’a bâtie à
dessein, et que l’homme, lui, soit le fruit du hasard ? Mais pour créer
un homme il faut plus d’intelligence que pour faire les œuvres qui sortent
de ses mains. Et puisque c’est à dessein que l’on fait un ouvrage,
on est soi-même fait à dessein. Et le dessein du Créateur
est celui de faire venir les hommes pour qu’ils soient chacun Sa propre
existence et vivent tout le chemin de la vie, tel qu’il est conçu
dans la deuxième partie du livre. Entendez ici que le propre de
l’homme c’est de pouvoir saisir la science par laquelle il existe, pour
devenir éternel.
Il est pareillement incontestable que si l’on
désire expliquer l’existence d’une maison, ainsi que les matériaux
qui furent nécessaires à sa construction, on devra au préalable
démontrer l’univers entier avec tous ses éléments.
C’est-à-dire qu’on devra expliquer les étoiles, les planètes
et leurs satellites qui composent les galaxies ; cela, en démontrant
l’électromagnétisme par lequel ces astres existent et évoluent.
Il en sera ainsi jusqu’à la formation de la Terre, de ses continents,
de son eau, et des ères nécessaires à la création
des espèces successives jusqu’à l’apparition des hommes et
de soi-même au jour où l’on contemple cette maison. Vous le
voyez, il faut percevoir le tout avant d’en arriver à la compréhension
de soi et de l’œuvre que l’on fait.
Cela signifie également qu’on ne peut
comprendre une chose ou un être à partir de ce que l’on observe
d’eux. Non, on ne peut pas expliquer la Terre à partir de la Terre,
ni le Soleil à partir du Soleil, ni l’homme à partir de l’homme
! On ne peut le faire qu’à partir des éléments qui
amènent leur existence. Dans la deuxième partie
129
Les bases de la connaissance
du livre vous saisirez ces paroles. Car, comme
une figure fort complexe peut être représentée par
une esquisse fort simple, je montrerai aux yeux de tous la figure complexe
de l’univers avec peu de traits. Et là vous comprendrez qu’il suffit
de connaître l’essentiel pour être sur la voie, mais qui ne
peut se révéler qu’avec des évidences indéniables,
susceptibles d’aucune démonstration. La première de ces évidences,
à l’origine de tout raisonnement, est celle-ci : puisque nous sommes
tirés de l’univers et vivants, c’est que l’univers est lui-même
vivant. Car il va de soi que ce qui est vivant ne peut naître de
ce qui ne l’est pas...
Alors l’on dira : la matière est donc
vivante ? Effectivement, la matière est vivante et les astres le
sont. Mais les astres ont leur vie d’astre. Les plantes ont leur vie de
plante. Les animaux ont celle de leur espèce ; et les hommes, qui
sont le tout, ont en eux la vie de Dieu. Si je dis ici que l’esprit qui
vous anime est une activité électromagnétique découlant
de celle des astres et des particules qui les composent, ainsi que des
mondes vivants, vous ne pouvez encore savoir de quoi je parle. Mais progressivement
je vous le ferai saisir, en vous montrant que l’univers entier est une
activité électromagnétique qui est à la fois
: force, corps et esprit de l’Éternel. Alors tout s’éclairera
en vous.
L’existence forcée
Dans l’univers, tout existe par raison. Et cette
raison précède forcément la venue de la chose ou de
l’être. Lorsque le besoin d’un outil se fait sentir, c’est la raison
qui le détermine et qui fait agir en conséquence pour le
former. La raison précède donc l’œuvre que l’on fait. Mais
pour arriver à saisir la force universelle avec laquelle tout se
forme jusqu’aux pensées, penchons-nous sur la réalité
immédiate. Commençons par constater que tout ce qui existe
en petit ou en grand, depuis la particule jusqu’à l’astre, est forcé
d’être tel quel, et là où il se trouve au jour où
on l’observe. C’est l’évidence même, montrant que l’existence
forcée de toute chose supprime le hasard de sa venue. De plus, il
y a obligatoirement une force qui l’oblige à exister. Cette force
originelle et éternelle est la force de Dieu, qui est la force électromagnétique
avec laquelle tout corps se forme et se meut.
Nous montrerons, dans la deuxième partie,
que les astres et les particules ne peuvent exister les uns sans les autres.
En effet, ce sont les astres existants qui donnent naissance aux particules
qui, à leur tour, donnent naissance à de nouveaux astres
par l’unique électromagnétisme qui n’est autre que l’activité
de l’aimant. Les astres sont des aimants dont l’activité peut être
poussée à l’extrême, comme cela se produit avec les
étoiles. N’en doutez pas, ce sera démontré et saisissable
par tous.
Convenez, pour l’instant, que la venue de toute
chose effective est forcée, obligée d’être. Il faut
par exemple cesser de dire que c’est la feuille de l’arbre qui pousse de
sa propre initiative, ne serait-ce parce que les choses et les êtres
qui n’existent pas encore ne peuvent avoir de volonté... Mais puisque
ce sont les conditions de vie données par les astres qui créent
le besoin d’existence de l’arbre avec ses feuilles, il faut en conclure
que tout est obligé d’exister tel quel et non autrement. Dites :
tout ce que j’observe autour de moi, est obligé d’exister tel que
je le vois, sinon il n’y aurait rien ! Ce sera l’une des premières
paroles véritables que vous prononcerez dans le réel. Par
comparaison, la non raison d’existence d’une chose ne permet pas à
cette chose d’exister, parce qu’il n’y a rien qui puisse l’amener. En étant
obligé d’exister, on ne peut l’être par hasard mais par volonté
et dessein.
130
Les bases de la connaissance
Abstenez-vous alors de croire que tout pourrait
être différent, car si cela pouvait être autrement,
ce serait autrement et toujours tel quel... On est donc certain que tout
ce qui s’offre aux regards est obligé d’exister tel qu’on le voit.
Ce qui est virtuel n’est pas réalité,
et ce qui est artificiel est hors nature. Mais l’obligation d’existence
des choses ne peut s’entendre seule et isolément, parce que ce qui
existe ne peut trouver corps que par relation avec ce qui fut. Or, puisque
tout existe par ce qui fut, on en conclut forcément que tout existe
pour ce qui sera, en assurant ainsi la continuité. Assurément,
il s’agit là du passé du présent et de l’avenir que
nous avons vu sur le tableau de la progression du monde. Toutefois, lorsqu’on
les évoque on n’explique rien. Mais quand on constate que tout est
obligé d’exister (le présent) par ce qui fut (le passé),
pour ce qui sera (l’avenir), on commence à pressentir la force d’existence
qui, en plus de supprimer le hasard, montre qu’il y a avancement et dessein.
On en conclut forcément qu’il y a obligation d’existence, par relation
avec ce qui fut, pour la continuité. Ce qui indique qu’il y a chemin
de vie indépendant de la volonté humaine, et plus que cela,
je vous le dis.
Lorsque nous aurons constaté comment les
astres naissent, grandissent, engendrent et disparaissent chacun à
leur tour, alors il apparaîtra nettement que ce n’est pas le temps
qui passe, mais que c’est l’être vivant qui passe avec les astres
qui en font autant. Car l’on est matière, sur un astre de matière,
au sein de la matière du volume de l’univers qui change perpétuellement
d’état. Alors, puisque l’avenir dépend de cela et non de
la volonté humaine, et qu’on ne peut pas influer sur l’avenir, on
doit cesser de crier : construisons ensemble notre avenir ! Car c’est comme
si on disait : orientons le travail des astres à notre convenance,
pour orienter notre marche dans le sens que nous voulons ! Peut-on seulement
parler d’avenir lorsqu’on ignore qu’il y a un chemin de vie provenant de
l’évolution des astres, et qu’il est le seul chemin pouvant être
suivi par le monde ? On ne le peut. C’est pourquoi les hommes sont dans
l’erreur pour tout.
Les éléments de l’univers
Lorsqu’on sait qu’un satellite devient une planète,
puis une étoile selon les circonstances, peut-on dire qu’il existe
trois sortes d’astres ? Cela est impossible, puisqu’il s’agit du même
qui change. Cela est semblable pour la particule. Car la particule et l’astre
qui est fait de particules, sont tous deux des corps solides qui changent
par leur activité électromagnétique. Si un niais venait
observer de temps en temps un poussin dans sa croissance, il ne saurait
pas qu’il s’agit du même oiseau qui change, mais croirait regarder
à chaque fois un autre oiseau. Eh bien les savants ont cette attitude
devant les astres et les particules, parce qu’ils les voient différents
dans leur nature et fort nombreux dans la diversité. Plus dénudés
que les branches auxquelles on a retiré l’écorce, ils ne
s’aperçoivent pas qu’il s’agit des mêmes masses qui changent,
car ils ne peuvent concevoir que les particules et les astres sont des
aimants qui naissent, se développent, engendrent et passent grâce
à l’activité électromagnétique de la matière.
Mais ne disent-ils pas qu’ils connaissent bien l’univers ?
Nous verrons que certaines planètes, comme
Jupiter Saturne Uranus et Neptune, sont des corps solides entourés
de gaz qui deviendront étoiles tour à tour dans le tiers
inférieur de la Galaxie, vers le bord. Puis ces étoiles remonteront
avec leurs astres vers le centre de la Galaxie où elles s’éteindront
lorsqu’elles n’auront
131
Les bases de la connaissance
plus de matière à restituer à
l’espace. Nous verrons ainsi ce que seront les mondes à venir qui
sont en aval du Soleil, comme le sont Neptune, Uranus, Saturne et Jupiter,
et les mondes qui existent en amont du Soleil, en allant vers le centre
de la Galaxie. Ces quatre mondes à venir, où il y aura des
hommes, arriveront à leur tour dans ce jour singulier et redoutable
où nous sommes ; et les mondes, en amont du Soleil, qui nous précèdent
sur le chemin de la vie, sont déjà passés par ce jour.
Bien que l’homme soit encore comparable à
une chandelle éteinte, le livre de vie l’éclairera. Il saura
alors qu’étant la seule créature qui puisse raisonner et
saisir les éléments avec lesquels tout existe, il est en
soi le seul être de l’univers qui puisse accéder à
la lumière. Par conséquent, il ne peut y avoir dans les galaxies
une créature supérieure à l’homme. Patientez, et vous
aurez cette connaissance qui illuminera votre face et vous révélera
par ailleurs que l’univers n’est nullement chaotique mais stable et d’une
grande subtilité. Car tout est créé à dessein,
par amour, par raison, et dans une parfaite harmonie.
Il était donc impossible, à ceux
qui se proclament savants, d’enseigner quoi que ce soit de véritable
sur les astres et les mondes vivants du ciel auxquels notre monde appartient
; parce qu’ils voient l’univers composé uniquement de matière.
Ils ne comprennent pas qu’il renferme à la fois l’esprit, la matière,
l’âme, le corps, la force, le renouvellement et l’éternité
que l’on définit comme ceci :
L’ESPRIT = Intelligence et fécondation.
LA MATIÈRE = Essence composant l’espace
et les astres.
L’ÂME = Entité et continuité.
LE CORPS = Tout ce qui se voit et se touche.
LA FORCE = Activité électromagnétique
des masses.
LE RENOUVELLEMENT = Cycle perpétuel de
la matière.
L’ÉTERNITÉ = Présence constante
des galaxies.
Si donc l’on ne s’aperçoit pas que l’univers
est composé de ces éléments, il n’y a aucune compréhension
ni élévation possibles. Mais lorsqu’on prend conscience qu’il
est bien ainsi, on ne peut que s’approcher de la vérité,
les voies de l’égarement étant ensevelies. Fondues ensemble,
ces sept parties ne peuvent être dissociées ni étudiées
séparément. Et c’est en elles que je vous conduis pour vous
tirer du séjour des morts et vous sauver. Lorsque vous aurez mangé
à ma table, plus rien de cela ne vous sera étranger. C’est
alors qu’il vous apparaîtra ce qu’étaient les ténèbres
et la folie des hommes qui en résultait.
132
17
Conception du monde
Lors de mon ascension dans le ciel, je vis que
les hommes furent créés au commencement de l’ère quaternaire.
Par la suite, sur la longue route qui me mena à la rencontre de
mon frère, je les examinais avec beaucoup d’attention. Et je vis
que quels que soient leur pays et leur couleur, tous portaient en eux les
règles de vie de l’humanité révélées
par la circoncision du cœur. Je vis aussi que ces règles étaient
écrites dans la loi de Moïse que beaucoup transgressaient en
se perdant et en condamnant le monde. C’est un grand malheur, me dis-je,
car ils croient fermement qu’ils sont aujourd’hui les hommes les plus intelligents
que la Terre ait portés ! Il faut donc que tu les fasses remonter
aux origines, pour qu’ils voient enfin ce qui leur en coûte d’obéir
depuis toujours à des boucs qui réglementent leur vie et
leurs pensées.
L’esprit de groupe
Mais pour saisir les commencements du monde terrestre,
il faut savoir qu’il existe depuis toujours autant de terres habitées
dans le ciel qu’il y a d’étoiles, et que ces mondes sont tous reliés
entre eux par la matière qui compose l’espace, et avec laquelle
les astres se forment. N’imaginez donc plus l’espace intersidéral
(entre les astres) et intergalactique (entre les galaxies) dépourvu
de matière. Imaginez-le au contraire entièrement constitué
de cette matière éthérée et subtile (l’essence)
à partir de laquelle les astres se forment et se renouvellent, en
étant tous reliés. Ainsi, vous serez armés pour comprendre
la suite des explications.
Il faut également savoir que les ondes
sont des vibrations de la matière, et que si certaines d’entre elles
se propagent dans l’espace, c’est grâce à cette essence qui
compose ce dernier. Or, de tous les êtres vivants émanent
des ondes, et notamment celles qui forment la pensée humaine. L’esprit
c’est la pensée qui remonte de soi et qui s’envole pour laisser
la place à d’autres pensées qui s’élèvent à
leur tour, en créant ainsi un courant de pensées en soi et
hors de soi. Il est en effet nécessaire que la pensée s’évapore
pour qu’elle puisse se renouveler continuellement. L’esprit émane
donc constamment de l’homme, comme un parfum. Et il peut se fondre avec
d’autres esprits semblables pour n’en faire qu’un seul et plus grand que
l’on appelle esprit de groupe.
133
Conception du monde
Une personne seule et isolée peut réfléchir
tranquillement, alors qu’elle ne peut plus le faire au milieu d’une foule
dense qui lui happe l’esprit. On peut comparer cette foule à un
incendie qui aspire les petites flammes qui le composent, ou à un
groupe qui absorbe tous les individus qui le constituent. Un esprit ainsi
formé est un esprit grégaire pouvant changer une multitude
en un seul organisme, comme cela apparaît avec une meute de chiens
qui chassent ensemble, ou à travers un banc de poissons qui se meuvent
comme un seul, ou dans une nuée d’oiseaux qui évoluent dans
le ciel comme un corps unique, ou dans une multitude de lucioles qui s’éclairent
et s’éteignent en même temps. On peut le voir aussi avec d’autres
êtres encore qui, groupés et serrés, forment pareillement
un seul corps et un seul esprit directeur auquel tous obéissent.
Cette forme grégaire des choses et des êtres est générale
dans l’univers, car tout ce qui existe est composé de la sorte.
L’esprit céleste
Quel est le rapport de ces phénomènes
de l’esprit de groupe avec le monde et Dieu ? Voici : comme l’esprit remonte
de l’homme, il remonte aussi d’une foule, d’une ville, d’un peuple, de
tous les peuples de la Terre et de toutes les terres du ciel. Et les étoiles
ont un souffle qui propage dans l’espace cet esprit qui remonte des terres
qu’elles éclairent et des mondes qui s’y trouvent, si bien que tous
ces esprits ajoutés et mêlés n’en forment plus qu’un
seul dans tout l’univers. Sans limite d’intelligence et de grandeur, il
est l’esprit éternel du Tout-Puissant, cet esprit qui crée
un monde vivant sur chaque nouvelle Terre. Car le vivant qui se trouve
dans l’intérieur des êtres ne vient point des êtres
mais de l’extérieur, et de tout l’univers forcément ! Il
s’agit du souffle de Dieu qui existe et se propage partout.
Nous voyons ainsi, et pareillement à des
petites lumières groupées qui fusionnent en une seule grande
lumière, que les esprits des hommes fusionnent et forment un esprit
grégaire immense qui s’élève dans l’éther.
Il apparaît alors que tous les astres de l’univers évoluent
au sein de l’esprit céleste et que, bien qu’unique, ce grand esprit
est la somme de l’esprit des anges qui sont les êtres humains les
plus nombreux de l’univers. Ceux-ci existent de toute éternité,
parce que Dieu et les anges sont un. C’est pourquoi les anges ne peuvent
s’identifier qu’à Dieu. Jésus l’explique lorsqu’il dit qu’il
est au sein du Père et que le Père est en lui ; cela, parce
que les saints d’esprit sont les demeures de Dieu. Ne voyez donc pas un
mystère dans la résurrection des morts s’opérant aujourd’hui
par le Fils qui change l’esprit de l’homme en celui de l’ange. Car c’est
aussi pour cette raison que Dieu dit encore dans la genèse :
Mon esprit ne restera pas toujours dans l’homme,
car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.
Cela, parce que le temps de l’homme est court.
Il ne dure que peu dans l’individualité et dix mille ans dans le
sens de l’humanité. Après quoi l’homme s’éclaire,
son esprit change et devient ange, sinon il disparaît.
Formation des êtres
Pour saisir notre propre existence sur cette
Terre et dissiper les ténèbres, soyons conscients que la
création des végétaux, des animaux et des hommes est
le
134
Conception du monde
fruit d’une volonté. En effet, puisque
aucune créature n’a pu naître de sa propre initiative depuis
que le Soleil brille et que la Terre a de l’eau, il fallut forcément
une initiative première à partir de laquelle le monde fut
créé. L’initiative étant toujours issue d’une volonté
et une volonté d’un esprit, cet esprit, qui existe de toute éternité
et qui créa le monde, c’est Dieu.
N’étant point nés à côté
de l’univers mais en son sein, notre propre existence prouve formellement
que l’univers de Dieu est vivant. Parce que je dis à nouveau qu’on
ne peut être vivants dans un univers qui ne serait pas vivant lui-même.
Mais, lorsqu’on ouvre les yeux sur le réel,
on voit alors que les savants sont fort éloignés de la vérité.
N’ignorent-ils point qu’avant de briller le Soleil était une étoile
en préparation, comme Jupiter, Saturne, Uranus ou Neptune ? Bien
qu’ils n’en aient connaissance et ne sachent que la Terre fut bousculée
de sa place lorsque le Soleil s’est éclairé, et qu’elle fit
ainsi des va-et-vient qui sont l’origine des ères, ils ne cessent
cependant d’affirmer qu’ils savent parfaitement ce que fut l’origine du
monde... Ainsi, ils n’hésitent point à dire que tous les
êtres furent d’abord marins et que, le long des ères, ils
sortirent progressivement de la mer grâce au changement de leur corps
qui leur permit de vivre sur la terre ferme... D’autres ajoutent, qu’après
cela, quelques êtres terrestres furent déçus et redevinrent
marins...
Assurément, les êtres sont formés
à partir de l’eau liquide et des substances minérales qui
s’y dissolvent, mais cela aussi bien dans les bassins que sur terre ! Vous
semble-t-il qu’il serait plus aisé à un poisson d’attraper
des pieds et un nez pour sortir de la mer où il a été
formé, qu’à l’eau de le faire par le biais des pluies et
de produire des êtres vivants sur les terres émergées
? Pourquoi donc seule l’eau de mer produirait-elle des êtres et non
celle qui forme les cours d’eau, les lacs, les étangs, les marais,
et autres lieux humides où se dissolvent pareillement les sels minéraux
? Y aurait-il quelques empêchements scientifiques ?
En vérité je vous le dis, les êtres
de ce monde et des mondes du ciel sont pensés et connus depuis toujours.
C’est pourquoi, ils sont composés à partir de ce qui existe
dans leur milieu originel, marin ou terrestre, pour pouvoir y vivre et
s’y multiplier. Aucun être ne peut donc quitter son milieu avec lequel
il fait corps. Car non seulement il n’y a aucune raison à ce qu’il
le quitte, mais encore il ne peut disposer des moyens de le faire.
Non, chaque espèce a sa fonction dans
le monde que Dieu bâtit et il la garde. C’est pour cette raison qu’aucune
espèce ne se modifia dans le temps, par adaptation de cette espèce
à un milieu différent de celui de ses origines et qui lui
aurait été forcément hostile. Vous pensez qu’il en
fut ainsi cependant, à cause des savants qui voient évoluer
une créature dans le temps, comme le fait un nuage qui passe dans
le ciel en changeant constamment de forme... Pourtant, si les créatures
premières étaient devenues les suivantes et celles que nous
connaissons aujourd’hui, n’aurait-il point fallu qu’elles passent par de
longs moments singuliers et incompréhensibles, se trouvant entre
l’espèce qu’elles quittaient et celle qu’elles allaient devenir
?
Si donc, et comme cela est affirmé par
les scientifiques, une algue marine choisie par le hasard fut progressivement
transformée en poisson osseux qui, ne pouvant plus rester dans l’eau,
fut changé progressivement en rongeur terrestre, puis en singe moyen
et, dans ces derniers temps, en grand savant, quel était donc le
135
Conception du monde
nombre de formes inconnues de cette créature
pendant sa longue évolution qui la fit passer par tous ces genres
? Telles les formes changeantes d’un nuage, ce nombre est forcément
illimité...
Si donc il y a transformation continuelle des
espèces en d’autres espèces, pourquoi alors sur la chaîne
de l’évolution d’une créature ne trouvons-nous que les traces
d’êtres connus, et aucune trace des innombrables créatures
intermédiaires qui les séparent ? Ces créatures intermédiaires
et toujours différentes qui ne laissèrent aucune trace de
leurs pieds et de leurs os, sont-elles des entre-espèces invisibles
? Ce sont les chaînons manquants ! répondent les scientifiques,
sans prendre le temps de remarquer que les chaînons d’une chaîne,
eux, peuvent tous laisser leurs empreintes sur le sol avant que la rouille
n’accomplisse son œuvre.
La construction du monde
L’observation des êtres antérieurs
ou contemporains montre à l’évidence que les espèces
ont été créées telles qu’elles sont, en réponse
des conditions de vie offertes, et qu’aucune d’entre elles n’est transformiste
ni n’eut d’ancêtres de ce genre. Toutes furent composées telles
qu’on les connaît, chacune à leur tour, à partir de
ce qui existait en leur jour, dans leur ère, et en fonction de ce
que devait être le monde. Cela fut ainsi depuis le précambrien
jusqu’au quaternaire dans lequel nous nous trouvons.
Écoutez-moi ! Existant de toute éternité,
Dieu connaît depuis toujours les mondes qu’il crée avant même
de les créer. C’est pourquoi, lorsqu’il conçoit et donne
forme à une espèce, il la fait en fonction de tout ce qui
existe en ce jour-là et de tout ce qui existera après elle.
Il arme donc la créature pour se nourrir de ce qui existe au jour
où il la forme, et l’arme aussi pour se défendre des prédateurs
qui viendront ensuite.
Tendez-moi donc l’oreille, car le monde n’est
pas le premier des mondes du ciel, mais un monde parmi les mondes qui existent
autour des étoiles. Dieu bâtit le monde pour que l’humanité
vienne et soit son temple où il habite. Il bâtit le monde
comme l’homme bâtit sa maison qui a toujours des ressemblances avec
celles qui la précèdent et celles qui lui succèdent.
Comme l’homme connaît sa maison avant de la bâtir, Dieu connaît
le monde qu’il bâtit avant d’entreprendre ses travaux. Lorsque l’homme
construit sa demeure, il ne change pas les fondations en murs, ni les murs
en charpente et en toit qui ne reposerait sur rien. Dieu fait de même.
Il ne change point la forme des espèces qu’il a créées,
et qui ont une fonction précise, en d’autres espèces jusqu’à
ce que l’homme soit. Comme vous bâtissez votre demeure, Dieu bâtit
la sienne à son image.
Comprenez-vous tout ce que je dis ? Je dis que
les créatures sont pensées et que, pour subsister, elles
sont composées en fonction de ce qui existe en leur jour et de ce
qui existera après elles. Elles sont créées selon
un ordre dans lequel chacune trouve sa fonction et sa raison d’être
telle qu’elle est. C’est en effet leur fonction dans le monde qui détermine
par avance leur morphologie, leur métabolisme et leurs aptitudes.
Comme vous faites une fenêtre en fonction de son rôle préétabli
dans la maison et des matériaux existants, le Créateur forme
un être de la même manière.
Dieu est parfait, et tout ce qu’il conçoit
et crée est parfait. C’est pourquoi Il tire du milieu naturel l’être
correspondant à ce milieu. Un poisson, un oiseau est
136
Conception du monde
donc un être parfait. Et c’est parce qu’il
est parfait qu’il peut demeurer et perpétuer son espèce.
Or, ce qui est parfait est fini, achevé, et ne peut être modifié
de l’intérieur ni de l’extérieur ; sinon cette perfection
s’en va et emporte l’être à plus ou moins long terme. Le comprenez-vous
?
Pensez toujours que le milieu naturel et l’être
tiré de ce milieu sont un. Si donc le milieu naturel d’une créature
change, cette créature, qui est un être achevé dès
sa formation, ne peut être transformée pour suivre le mouvement.
Au contraire, elle en subit les conséquences et disparaît.
Une autre est alors créée en fonction des conditions de vie
nouvelles. Voyez ainsi que les formes, les attributs et les aptitudes d’une
créature lui sont donnés de l’extérieur par l’esprit,
en fonction du milieu où elle est tirée pour y demeurer.
En raison de cette évidence, il ne faut
plus dire qu’une plante ou une bête s’est dotée elle-même
d’attributs, ou encore qu’elle a développé une quelconque
stratégie pour s’adapter à des conditions nouvelles de vie.
Non, pensez plutôt qu’elle a été formée telle
qu’elle est, pour qu’elle subsiste durablement dans son milieu naturel.
C’est pourquoi, n’affirmez plus que la nature a des pouvoirs car, le seul
pouvoir dont elle dispose, c’est celui de garder son caractère originel
pour demeurer.
Attachez-vous plutôt à voir que
les êtres sont des compositions réfléchies, pensées
et créées par Dieu dans l’ordre originel auquel se rattachent
toutes les espèces. Voyez également que lorsqu’une espèce
était formée dans un milieu déterminé, elle
enrichissait d’autant ce milieu par sa présence à partir
duquel l’espèce suivante était créée, en étant
bien souvent prédatrice de la précédente. Entendez
ici que la créature est toujours la juste réponse, et la
somme de ce qui existe dans le milieu où elle est composée.
Ainsi, de compositions en compositions nouvelles,
on en arrive à l’homme qui est la somme de toutes. Il est donc placé
au sommet de la création, parce qu’il porte forcément en
lui tout ce que les autres créatures réunies portent en elles.
Étant dernier-né sur Terre, l’homme est l’héritier
de tous les êtres qui le précédèrent. Il n’est
donc pas une espèce comme les autres, car il n’est pas fondation
ni mur ni charpente ni toit, comme le sont les espèces dans leur
genre, il est maison tout entière dans laquelle Dieu habite. Plus
aucun être ne pouvait donc être créé après
l’homme qui est forcément l’être le plus grand qui puisse
exister. Ici ou ailleurs, il est toujours le représentant de la
Divinité.
La Terre est un des innombrables jardins du ciel
qui, à partir de l’eau, des minéraux et des changements climatiques,
s’est continuellement enrichie d’espèces nouvelles jusqu’à
ce que l’homme soit. L’on voit ainsi que sans les végétaux
et les animaux qui précédèrent Adam et Eve, ceux-ci
n’auraient pu être créés. Et c’est pour qu’ils dominent
sur tout, que Dieu leur donna un corps qui se tient debout ; car, debout,
signifie la domination. C’est pourquoi les bêtes qui se déplacent
face contre terre redoutent l’homme, d’autant qu’elles ressentent qu’il
est comme Dieu. En raison de cela, plus une bête est intelligente
plus elle craint l’homme et plus volontiers elle se soumet à lui,
parce qu’elle ressent mieux que les autres bêtes ce qui vient d’être
dit.
L’étude des changements climatiques, consécutifs
aux va-et-vient que la Terre fit par-devant le Soleil, fera apparaître
plus clairement encore que les espèces
137
Conception du monde
végétales, animales ou humaines,
n’ont jamais été l’objet d’un changement de morphologie ou
d’aptitudes, mais qu’elles furent toutes créées selon leur
genre, en fonction de ce qui existait en leur temps, et telles que nous
les connaissons. Rien n’a changé en elles. Que l’on cesse alors
de prétendre que l’homme est une bête comme les autres, qu’il
marchait autrefois à quatre pattes et qu’il s’est exceptionnellement
redressé le long des âges, parce que cela ne rend pas resplendissants
d’intelligence ceux qui l’affirment, ni ne les couvre de dignité.
Non, l’étude des astres nous montrera dans la certitude que l’homme
fut créé dans quatre couleurs, il y a peu de temps, et tel
qu’il est de nos jours.
Les différences entre créatures
Nous démontrerons également qu’il
n’y a jamais eu de dérive des continents, mais seulement la formation
de ceux-ci par changement de température du sol qui les fit émerger
là où ils sont. Ces importants changements de température
du sol, de l’eau et de l’air qui se produisirent tout au long des ères
et qui déterminent aussi le climat, font que tout fut différent
depuis les commencements jusqu’à présent. Par conséquent,
les créatures qui naquirent le long des ères tout autour
de la Terre et en tous pays, portaient forcément en elles ces différences
qui permettent la structure du monde et l’esprit qui émane de lui.
Écoutez et comprenez : si deux naufragés
se retrouvaient chacun sur une île différente et qu’ils désirent
tous deux construire une embarcation pour se sauver, ils ne pourraient
la faire qu’en fonction de ce qu’offre leur île et non de ce qui
n’y est pas. Mais, quoique ressemblantes, ces deux barques seraient différentes,
parce que les éléments pour les faire ne seraient pas identiques
sur chaque île.
Eh bien, c’est pour ces mêmes raisons indéniables
qu’il existe des différences entre les créatures qui ne peuvent
sortir ensemble du même endroit et de choses semblables. Il s’avère
alors qu’entre races, qu’entre peuples, et qu’entre familles et individus
de ces peuples, il y a des différences de perceptions, de déductions,
d’interprétations, et par conséquent de comportements. Ce
qui est fort enrichissant et parfait pour le monde.
Puisqu’il en est ainsi pour deux êtres
voisins et originaires du même pays, cela sera encore plus marqué
entre deux individus de race différente habitant côte à
côte. C’est pourquoi, si l’autochtone se conduit dans son pays comme
il convient de le faire avec les éléments qui s’y trouvent,
l’étranger, lui, se conduira comme il le ferait dans son pays d’origine.
Ce qui ne manquera pas de créer des sources de conflits, l’étranger
étant la mauvaise réponse des lieux et du peuple.
Par fraternité, on peut aller dans tous
les pays du monde pour rendre d’amicales visites à leurs habitants
et partager le savoir avec eux. Mais on jette le trouble si on y établit
son domicile, et la confusion si l’on s’y multiplie. Je dis que chaque
individu doit habiter son pays originel avec lequel il fait corps et non
celui d’autrui où il n’y est pas la bonne réponse. Nous reviendrons
là dessus après l’étude des formations, et chacun
comprendra enfin ce qu’est la grande discorde qui règne au soir
du monde, dans toutes les nations.
138
18
L’interprétation de la science
Ne pouvant qu’ajouter ou enlever, l’homme ne
peut que composer à partir de ce qui existe déjà.
Et même s’il copie la nature, il ne peut nullement changer l’eau
et les sels de la terre en olives, ou en figues, ou en châtaignes,
ou en pommes, ou autres fruits. Personne ne peut créer cela, pourtant
la Terre sait fort bien le faire. Elle produit aussi toutes sortes d’arbres,
de plantes, d’herbes, de fleurs et de grains ; ainsi que des insectes,
des poissons, des oiseaux, des reptiles, des quadrupèdes, d’autres
animaux, et des hommes. Elle engendre également les saisons, les
pluies, les eaux qui coulent et qui dorment ; car, telle une mère,
elle procure aux êtres qu’elle enfante tout ce qui est nécessaire
à leur existence.
Les faux dieux
Mais les scientifiques, eux, dépourvus
de respect et de conscience, élaborent volontiers des machines de
fer qui abattent les arbres, d’autres qui les broient et détruisent
leurs fruits avec les êtres qui s’en nourrissent ; d’autres encore
qui creusent la terre, la bouleversent, la défigurent et la polluent.
Et ils n’hésitent pas à créer d’effroyables maladies,
des armes diaboliques et autres machines de guerre, jusqu’aux armes nucléaires
pour tout exterminer. Ils agissent ainsi, parce que leur vanité
est telle, qu’ils sont extrêmement jaloux d’être étrangers
à la conception des êtres que la Terre produit dans la perfection.
C’est pourquoi, ils jettent l’effroi pour être les maîtres
du monde et tout changer à leur image, jusqu’aux hommes ; sinon
il leur est préférable de tout anéantir...
Se croyant fermement au-dessus du Créateur,
et ne pouvant supporter plus longtemps que la création ne sorte
de leurs mains, ces hommes, qui se sentent à part et supérieurs
au reste de l’humanité, n’hésitent pas alors à changer
la nature par des manipulations de gènes, de cellules, ou d’embryons.
Place ! Place ! Écartez-vous ! Écartez-vous ! Crient-ils
à la foule, nous venons prendre en main la Terre entière
et toute la création pour corriger ses imperfections ! Nous allons
changer les plantes, les bêtes et les hommes pour tout améliorer,
affirment-ils ! Mais quelles sont leurs œuvres ? En les observant attentivement,
il apparaît qu’elles détériorent tout, en créant
la misère, ainsi que d’innombrables maladies et beaucoup de souffrance.
A cause d’eux, tout ce qui est naturel disparaît, et l’ordre originel
est ébranlé. Ils n’ont
139
L’interprétation de la science
pas entendu que Dieu est jaloux des œuvres qu’il
a faites. Toutefois ils vont l’entendre je vous le dis.
Mais pour s’imposer à la face du monde,
ces fils de ténèbres, qui renient l’Éternel, devaient
se trouver un autre créateur convenant mieux à leur immense
vanité. Ils le cherchèrent et le trouvèrent dans un
jeu de dés appelé : HASARD, et l’imposèrent aux esprits.
Celui-ci étant alors devenu le père de tout, il leur fallait
une mère ; ils se la firent avec l’ÉVOLUTION. Une raison
à la vie s’imposait alors, ils la trouvèrent dans la NÉCESSITÉ
D’EXISTER. Ils devaient cependant concevoir un commencement à l’univers,
ils le façonnèrent avec l’EXPLOSION soudaine, à un
moment précis, d’une matière mystérieuse, existant
de toute éternité et venant de nulle part, qui ne pouvait
errer plus longtemps dans l’espace sans limite. Mais, en pensant que cette
explosion extraordinaire et le chaos qui s’en suivit avaient donné
naissance aux galaxies bien ordonnées dans leurs mouvements et à
tout ce qui s’y trouve, ils étaient fort soucieux ; car, pour ne
pas avoir inventé l’éternité avec leur commencement
de l’univers, il était urgent d’y trouver une fin... Ils la cherchèrent
de tous côtés et finirent par la voir dernièrement
dans leurs fameux TROUS NOIRS, qu’ils ne localisent pas à l’intérieur
de leur crâne toutefois mais à l’extérieur, dans l’espace,
et forcément loin d’ici, où ils avalent goulûment les
galaxies qui ont assez duré. Où peuvent-elles aller, s’interrogent-ils
alors ? Ceux qui imaginent fort bien cela les font passer dans un UNIVERS
PARALLÈLE au nôtre. De quoi est-il fait ? D’ANTIMATIÈRE
évidemment ! répondent les plus rusés, qui utilisent
ce subterfuge pour s’aménager une sortie devant ceux qui les interrogent...
Mais il leur fallait déterminer une certaine durée à
leur univers qu’ils limitent dans le temps. Aussi, avec beaucoup de générosité,
ils l’autorisèrent à vivre pendant VINGT MILLIARDS D’ANNÉES...
Quinze sont déjà passées, disent-ils...
Ainsi, ils ont créé un univers
à leur image et dans les dimensions de leur grandeur, et un univers
particulier qu’ils se sont empressés d’enfermer dans leurs lois,
de peur qu’il n’en sorte. Puis ils enseignent ces inepties aux enfants,
mais en faisant d’abominables grimaces d’inquiétude toutefois, parce
qu’ils savent fort bien que des mensonges aussi énormes ne peuvent
tenir longtemps. Ces hommes-là sont dépourvus de raison !
Pourtant ils sont toujours interrogés et écoutés,
parfois vénérés... Ils tiennent ainsi le monde dans
leur main.
La réalité
Si un rocher se détache de la montagne
et roule jusque dans la plaine où il s’arrête, peut-il se
trouver ailleurs que là où il s’est arrêté ?
Il ne le peut ; parce que sa forme, son poids, son aspérité,
sa place initiale, sa vitesse acquise ; ainsi que le relief, la consistance
du sol et tout ce qu’il a rencontré sur sa route n’ont pu le conduire
ailleurs, sinon il serait allé ailleurs. Il est donc forcé
d’être où il se trouve. Si maintenant on lance une poignée
de petites boules en direction d’un trou dans lequel l’une d’elles finit
par tomber, celle-ci y tombera-t-elle par hasard ou parce qu’elle y est
également obligée ? Tout comme le rocher, elle ne peut aller
ailleurs et ne peut éviter de tomber dans le trou. Maintenant si
l’on bâtit une maison, celle-ci existe-t-elle par hasard ou par volonté
pure ? Elle existe par volonté. Ces trois exemples montrent à
l’évidence que les choses sont obligées d’exister telles
qu’elles sont. Rien de ce que l’on voit ne peut être autrement ;
sinon ce serait autrement, et toujours obligé d’être tel quel.
140
L’interprétation de la science
Il est pour cela incontestable que chaque chose
a une raison d’être, là-même où elle se trouve,
et que son existence est forcée – Le hasard n’existe donc en rien
– Il n’est pas une science, ni la Science, il n’est qu’un mot refuge et
non une explication. Mais puisque les savants l’invoquent pour tout et
font cependant des œuvres par raison, des œuvres pensées et réfléchies,
comment ne s’aperçoivent-ils pas alors que si c’est le hasard qui
les a fait eux-mêmes, celui-ci est forcément intelligent ?
Je le dis différemment : puisqu’ils affirment être les fruits
du hasard, alors que leurs œuvres sont les fruits de leurs réflexions,
ne faut-il pas comprendre qu’à travers eux le hasard se dote lui-même
d’intelligence, de raison, de volonté et de desseins ? S’il n’en
est pas ainsi, alors il faut admettre que ces êtres hasardeux font
des œuvres par hasard, c’est-à-dire sans réfléchir
et sans but. Aussi, que ce soit par leurs travaux ou par leurs propos insensés,
les scientifiques sont des êtres irresponsables, montrant qu’ils
sont fort dangereux. Ils doivent pour cela s’en aller avec tous ceux qui,
comme eux, ne saisissent pas que le hasard ne prend corps que dans l’esprit
de celui qui ne comprend pas ; et que c’est en raison de cette infirmité
de conscience qu’il s’en fait sa science, son refuge, son Dieu. Peut-il
alors respecter la Terre et ses habitants ?
C’est pour ces raisons évidentes que Dieu
a demandé à l’homme de ne point manger l’arbre de la connaissance,
car ceux qui le font avant l’heure veulent rivaliser avec Lui. Ce qui est
la pire chose qui puisse arriver à l’homme ; parce que, changer
la nature des choses et des êtres ébranle l’ordre originel
et voue le monde à disparaître – On ne peut pas domestiquer
la Nature, on ne peut que la détruire – C’est pourquoi, et bien
que l’esprit puisse tout sonder jusqu’aux profondeurs de Dieu, la curiosité
humaine ne doit point amener à modifier ce par quoi l’on vit, comme
le font avec insolence ceux que vous connaissez. Sont-ils plus que le Créateur
pour modifier ses œuvres ? Puisque l’homme n’a rien créé
et qu’il existe lui-même indépendamment de sa volonté,
il ne doit en aucun cas transformer la Nature qui est la source de son
être. Car, la vie, c’est la conscience et l’amour des œuvres de l’Éternel,
ce n’est pas ce qui les détruit.
La vie future
Quoique l’humanité soit fort jeune sur
la Terre, elle est cependant sur le point de mettre fin à toute
vie par ses activités nuisibles. Mais dès que ceux qui font
fi des êtres auront disparu à jamais du monde, le monde pourra
continuer librement son chemin. Tous les anges du ciel connaissent ce chemin,
qui est aussi le leur, parce que les étoiles suivent la même
voie avec leur propre monde. Cela est ainsi, parce que les étoiles
qui s’éclairent se retrouvent au bord de la Galaxie, puis elles
se dirigent lentement vers le centre de cette dernière où
elles disparaissent lorsqu’elles ont épuisé leur matière.
Durant ce déplacement, les étoiles changent de taille, de
couleur et de température. C’est ce qui fait changer le monde qu’elles
éclairent tout au long de leur parcours. C’est pourquoi je dis que
tous les anges connaissent ce chemin.
Nous verrons, en effet, que quand Neptune, puis
Uranus, puis Saturne, puis Jupiter deviendront étoiles tour à
tour, elles feront augmenter à chaque fois le diamètre apparent
du Soleil auquel elles sont attachées. Ainsi le Soleil finira par
devenir lui-même une étoile géante. Sa lumière,
sa chaleur et sa couleur seront alors plus douces. Par conséquent,
notre monde changera d’autant et aura un aspect différent de celui
de nos jours. Si donc nous regardons le monde en bas de la Roue et
141
L’interprétation de la science
là où nous sommes, il a l’aspect
que nous connaissons. Mais si nous l’observons lorsque le Soleil sera une
étoile moyenne, il a un aspect autre, et autre encore lorsque le
Soleil sera une étoile rouge géante. La Terre connaîtra
ainsi des mondes différents. Et il en est de même pour tous
les mondes du ciel. C’est pourquoi l’Écriture dit :
Toute famille de la terre tire son nom des familles
du ciel.
Cela signifie également que les étoiles
existent pour qu’Adam et Eve apparaissent sur l’un de leurs astres et deviennent
anges au temps marqué.
Dans la deuxième partie du livre, ces
changements solaires et ces mondes à venir sont représentés
par une spirale. Celle-ci guide tous mes propos sur l’existence, parce
qu’elle illustre aussi les renaissances successives de l’âme humaine
qui se produiront lors de ces variations. On s’en instruira. Quiconque
comprendra alors que la raison d’être des astres est de produire
des âmes qui sont les demeures de Dieu partout dans l’univers, car
tout est créé par Dieu, pour lui-même. C’est pourquoi
je dis que vous n’êtes point : vous, mais : Lui.
L’origine de la vie n’est donc pas à rechercher
ici bas, car elle existe de toute éternité partout dans l’univers,
et se manifeste sur chaque Terre nouvellement formée. Ne sachant
qu’il en est ainsi, l’homme ne parvient toujours pas à savoir qui
il est, ni d’où lui vient l’esprit qui le distingue des autres créatures.
Pensant alors qu’il est né pour mourir et non pour vivre éternellement,
il marche le dos courbé et souffre continuellement, parce qu’il
craint la mort. Mais l’homme n’est pas qu’un corps mortel. Il est d’abord
une âme de laquelle remonte son esprit. L’âme est le fruit
du vécu, le témoin de ce que l’on vit, destinant Adam et
Eve à la vie éternelle par des renaissances successives qui
seront relatives aux changements solaires que l’on a évoqués.
Une âme, qui mérite de poursuivre
son existence, vivra dans toutes les époques se trouvant sur le
chemin de vie dont on vient de parler. Mais jusque-là, sans la connaissance
du sidéral, l’homme ne comprenait pas l’existence ni la raison d’être
de son âme, d’autant qu’il ne pouvait fondre sa vie dans celle de
l’univers. Se demandant alors s’il restait quelque chose de sa personne
après sa mort, il se laissait tenter par toute chose. Mais le livre
de vie de l’Agneau l’éclairera. Il saura alors pourquoi Dieu l’a
appelé dans le monde des vivants.
Pour le moment, Adam et Eve ne savent pas encore
qu’il faut tout l’univers pour qu’ils existent, et tout ce qui provient
d’en haut pour qu’ils soient animés de vie. C’est pourquoi l’homme
recherche toujours l’origine de la vie sur Terre, et croit pouvoir un jour
donner lui-même la vie aux instruments qu’il se fait... Il pense
également qu’à l’aide de quelques médecines, il pourra
un jour vivre éternellement par son corps. S’estimant au-dessus
du Créateur, ses jugements sont inversés dans tous les domaines
de la science. Aussi il ne comprend pas que la mort du corps est indispensable
pour mettre un terme aux âmes qui ne méritent plus d’exister.
Cette notion de mérite lui échappe, car il ne se sent pas
concerné. Alors il croit pouvoir faire tout ce qu’il lui plaît,
sans en être affecté.
142
L’interprétation de la science
(15) Puisqu’il n’y a aucune parcelle de l’univers
qui ne soit matérielle, y compris l’espace, il est certain que l’âme
est matérielle et que tout ce que l’on vit s’inscrit dessus comme
sur un livre. L’essentiel n’est pas alors de savoir où elle se trouve
dans le corps, ni quelle forme Dieu lui donne. Il convient mieux de comprendre
sa réalité et sa destinée.
Voici le souffle de Dieu descendant d’en haut
sur Terre pour créer l’homme et l’animer de vie, et la façon
dont l’esprit se forme à partir de lui. Ce que l’on reçoit
du ciel, sous forme d’ondes subtiles, se compare aux écritures déjà
imprimées sur l’âme avec ce que l’on a vécu, et forme
l’esprit qui remonte de soi. D’où la nécessité de
vivre depuis l’enfance dans le milieu naturel où tout est vrai.
En effet, si les écritures de l’âme sont entachées
de mensonges et d’actes crapuleux, il est certain que l’esprit qui remonte
d’elle est inapte à saisir la vérité, car une telle
âme est morte. Alors que si elle est inscrite de choses bonnes et
véritables, elle fait écho à ce qui descend d’en haut
sans le déformer. Elle est alors vivante.
Veillez donc à ne pas perdre votre âme,
qui est votre trésor le plus précieux. C’est en raison de
cela que Jésus dit :
Que servirait-il à un homme de gagner
tout le monde, s’il perdait son âme ? Ou, que donnerait un homme
en échange de son âme ?
Pour l’homme, rien n’est en effet plus précieux
que son âme qui le destine à la vie éternelle. Aussi,
voyez que quand on vient au monde, on ne se dirige pas vers la mort chaque
jour mais qu’on entre dans la vie pour toujours. Si donc vous m’écoutez
et marchez avec Dieu, vous n’aurez plus la crainte de vieillir ; au contraire,
vous serez heureux de le faire pour parachever les écritures de
votre âme. Et vous ne craindrez plus la mort. Car, désormais,
vous savez que l’âme est
143
L’interprétation de la science
comparable à une graine qui donne naissance
à une nouvelle plante au moment favorable. L’âme est intemporelle
et indestructible. Elle traverse ainsi les âges dans l’inconscience,
jusqu’au jour où elle s’entoure à nouveau d’un corps de chair
qui lui est nécessaire pour vivre. Ainsi, lorsqu’on meurt, on ouvre
aussitôt les yeux dans un autre monde éclairé par un
Soleil nouveau ; car l’âme passe d’un monde terrestre dans un autre
monde terrestre plus éloigné, sans être consciente
du temps qui les sépare. Enseignés de l’univers, vous le
comprendrez.
A quelle œuvre peut-on comparer l’âme humaine
? Pensons qu’elle est un corpuscule, mais semblable à un support
indestructible portant des images, des sons, des paroles et des mouvements
qui s’impriment par les ondes, et pouvant être restitués à
volonté à l’aide d’un appareil conçu à cet
effet. Comparons alors le corps humain à cet appareil. N’entendez
pas cependant que l’homme sache faire un tel instrument à la fin
des six jours et que Dieu ne sache le faire depuis toujours ; car c’est
Dieu qui crée l’homme. Et l’homme sait produire de tels appareillages
parce qu’il est lui-même ainsi fait dans la perfection.
Avec la connaissance, j’ai vaincu la mort. Et
vous vaincrez la mort avec moi si vous persistez à m’écouter,
car je suis envoyé sur Terre pour garder éternellement vivante
la postérité d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. C’est pourquoi
j’ai dit que ceux qui faisaient partie du peuple de la promesse et qui
sont morts reviendront à la vie au temps favorable, comme reviendront
ceux qui mourront dans le sanctuaire, qui est le royaume de Dieu.
Méfiez-vous alors de ceux qui disent :
nous n’avons qu’une seule vie, faisons ce que nous voulons ! Car avec une
telle ignorance, ils transgressent ouvertement tous les commandements de
la loi, ayant pour objet de garder les hommes debout. Étant devenus
immoraux, ils mentent, commettent l’adultère et répudient
; ils se souillent, dérobent, oppressent, tuent et détruisent
tout ! Devraient-ils alors vivre éternellement ? Déjà
sortis du mérite de la vie, qu’ils se corrompent donc encore; car,
eux, n’auront effectivement qu’une seule vie.
Si la Terre était parfaitement lisse,
imaginez-vous tout ce que l’on pourrait écrire dessus avec une plume
et de l’encre ? On peut, avec des ondes, en écrire autant sur l’âme,
qui n’est peut être qu’une particule, qu’un neutron, Dieu le sait.
Mais une première vie n’écrit qu’une infime partie de ce
qui s’écrira tout au long de la grande spirale. C’est pourquoi,
loin de l’avoir achevée, vous commencez juste l’histoire de votre
vie. Ce qui ne peut être le cas de ceux qui n’ont pu résister
à la tentation qui est descendue sur la Terre pour éprouver
les habitants. Ne tremblez pas de frayeur cependant, à cause de
vos péchés, vous les circoncis. Parce que si vous me saisissez
aujourd’hui, cela signifie que ces péchés n’étaient
pas de nature à anéantir votre âme. Ils vous sont pour
cela pardonnés.
Le temps et la durée de vie
Veillez alors à ne plus vous sentir à
part de la Terre. Sinon, pareillement à ceux qui règnent,
vous ne pourriez avoir de respect pour elle et tout ce qu’elle produit
avec générosité. Attachez-vous de préférence
à saisir qu’on ne peut naître vivants d’astres qui seraient
morts, et que de ce fait la Terre est vivante.
Or, puisque les astres ont une vie propre, ils
travaillent intérieurement et extérieurement comme ce sera
démontré. Pour l’instant, sachez que leur travail
144
L’interprétation de la science
extérieur consiste à tourner sur
eux-mêmes et autour de leur étoile qu’ils sollicitent et activent
pour s’en nourrir. C’est ce que font les planètes autour du Soleil.
La Terre tourne sur son axe en vingt-quatre heures et autour du Soleil
en une année. Et l’horloge que l’homme se fabrique n’indique nullement
le temps qui passe, mais seulement le mouvement de rotation de la Terre
sur son axe et autour du Soleil. Elle ne montre que la vitesse et la durée
avec laquelle la Terre tourne, et duquel mouvement tout le monde dépend.
En raison de cela, on sait que le temps n’existe pas en soi. Comment existerait-il,
puisqu’il n’est que la mesure du mouvement d’un corps matériel ?
N’ayant aucune consistance, le temps ne passe nullement. C’est vous qui
passez sur une Terre qui passe à la même vitesse, mais qui
dure plus longtemps.
Pour uniformiser et mécaniser le monde,
l’homme se fit des unités de mesure auxquelles il se référa.
Et le temps est l’une d’elles. Mais puisque le temps n’a pas de consistance,
c’est-à-dire aucune réalité matérielle, il
faut s’abstenir de mesurer avec lui. Il faut aussi abolir toutes les autres
unités de mesure, parce que quand on mesure on ne connaît
que la mesure et non la chose mesurée... Avec quoi pourrait-on mesurer
les profondeurs illimitées de l’univers, ainsi que son éternité
? Peut-on également mesurer la raison d’existence des choses avec
un instrument ? Utilisez seulement le bon sens, et vous ne vous tromperez
pas.
Ne confondez donc plus l’outil que l’on utilise
pour cultiver avec ce que l’on cultive. Mesurer, calculer ou rechercher
la précision n’est que dispersion de l’esprit et éloignement
certain de la compréhension, parce que l’univers n’est point composé
de nombres, de calculs et de choses précises, mais seulement de
raisons d’existence. Pour cela, l’univers, qui comprend l’espace et les
galaxies, n’est nullement mesurable ou quantifiable.
Il est incontestable que ce n’est pas en mesurant
la durée de vie d’un homme qu’on empêchera cet homme de passer
sur Terre ; parce que le corps, qui est un corps fini et parfait, ne peut
changer de formes. De ce fait, il ne peut suivre indéfiniment le
travail de la Terre qui, avec le Soleil, change continuellement les conditions
de vie des êtres.
Passer, c’est naître et vieillir, puis
abandonner son corps. Car, s’il n’y avait point de vieillesse, il n’y aurait
point de jeunesse évidemment. Que vaudrait alors la vie dans ces
conditions ? Non, la vie ne s’entend pas sans le vieillissement et la disparition
du corps qui est nécessaire pour sanctionner les âmes imméritantes
et permettre aux autres de poursuivre leur chemin par des renaissances
successives. Sachez alors que le vieillissement est l’une des perfections
de la vie, et non un scandale comme le soutiennent les intelligents.
Il est encore une chose communément admise
dans cette fin des siècles, c’est cet immense mensonge de plus de
la part des scientifiques qui affirment avoir augmenté la durée
de vie de l’homme de plus de trente ans ! De quarante ans, disent-ils,
qui était sa durée de vie autrefois, nous l’avons portée
à soixante-quinze ans aujourd’hui ! A la suite de quoi, vous dites
: les scientifiques sont des dieux ayant le pouvoir de rallonger la vie
des créatures ! Soutenons-les dans leurs recherches qui aboutiront
à la vie éternelle, pour les bons comme pour les mauvais
!
145
L’interprétation de la science
Et moi je vous dis que leur affirmation est une
vanité et une confusion de plus car, dans les temps antiques, la
durée de vie des hommes était égale à celle
d’aujourd’hui. Moïse en témoigne dans le quatre-vingt-dixième
psaume, lorsqu’il prie le Père de tourner ses regards sur eux. Il
dit :
Tous nos jours disparaissent par ton courroux
; Nous voyons nos années s’évanouir comme un son. Les jours
de nos années s’élèvent à soixante-dix ans,
Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans ; Et l’orgueil qu’ils
en tirent n’est que peine et misère, Car il passe vite, et nous
nous envolons.
Puisque Moïse mentionne clairement que la
durée de vie des hommes était autrefois de soixante-quinze
ans en moyenne, et non de quarante ans, comment alors les scientifiques
de ce jour osent-ils prétendre l’avoir portée à soixante-quinze
ans ? Encore un peu, et ils affirmeraient sur les toits que les êtres
sont les ouvrages de leurs mains !
Sans eux et tous ceux qui, comme eux, imposent
leurs règles aux peuples, la durée de vie serait aujourd’hui
de cent vingt ans. C’est ce que Dieu dit dans l’Écriture car, depuis
la stabilisation de sa distance au Soleil, la Terre n’a cessé d’améliorer
les conditions de vie. Tenez-vous alors éloignés de ceux
qui confondent la science du Créateur avec laquelle on existe, avec
celle des savants par laquelle on périt.
Sachez également qu’avant Moïse les
hommes déterminaient leur âge en années lunaires. A
chaque nouvelle lune, ils ajoutaient une année au nombre de leurs
années. Il suffit alors de diviser, disons, par treize (les treize
mois lunaires) pour comprendre qu’Adam qui vécut neuf cent trente
ans selon l’Écriture, vécut un peu plus de soixante et onze
de nos années actuelles. Seth vécut neuf cent douze ans,
soit : soixante-dix ans. Enosch vécut neuf cent cinq ans, soit :
soixante-neuf ans et six mois. Et ainsi de suite pour tous les âges
donnés en années lunaires.
Mais cessons de parler de ces âges que
vous aviez probablement saisis dans leur durée effective. Allons
plutôt explorer les profondeurs de l’univers pour voir les mondes
qui s’y trouvent. Cela changera vos regards et votre esprit sur la réalité.
146
19
Les mondes de l’univers
L’esprit et la matière n’étant
point séparables, la science des Écritures et la science
de l’univers sont ensemble une seule et unique science. Les prophètes
la connaissaient. C’est pourquoi, et bien qu’ils eussent écrit le
Livre il y a des milliers d’années, ils parlent déjà
du globe de la Terre, ou du cercle de la Terre pour montrer qu’elle est
ronde ; de l’atome de la poussière, indiquant qu’il y a plus petit
que ce que l’on voit ; des étoiles et leurs astres, signifiant que
les étoiles ont des astres comme le Soleil a les siens, et que notre
monde n’est pas une exception. Ils parlent aussi de la Roue remplie d’yeux
en dedans et en dehors, montrant la Galaxie entièrement habitée
; des liens des pléiades et des cordages de l’Orion, révélant
les attaches matérielles des astres ; et d’autres choses encore
qui témoignent de leur grand savoir.
L’espace et les galaxies
Il n’est pas indispensable d’observer ce que
renferme l’univers avec des télescopes, parce qu’il ne peut être
pressenti et démontré que par son seul côté
matériel. Pour le saisir pleinement, il faut comprendre d’abord
qu’il est un volume entièrement composé de matière
; c’est-à-dire qu’il est le contraire du vide. En effet, tout comme
le temps, l’espace n’existe que par la matière qui le forme. C’est
pourquoi j’ai dit qu’entre les astres et entre les galaxies, l’espace est
un volume tout en matière éthérée. On est certain
qu’il en est ainsi, parce qu’un volume ne s’entend nullement par des formes
ou par des limites, mais uniquement par la matière qui le compose
et au sein duquel il y a des distances, des intervalles. Il est pour cela
fort aisé de voir que l’espace intersidéral et intergalactique
est un volume intégralement matériel, ne serait-ce que par
les distances qui séparent les astres et les galaxies. Mais bien
d’autres choses nous montreront que l’espace est entièrement formé
de matière éthérée et subtile à l’origine
des particules qui composent les astres, et ces derniers les galaxies.
Pour qu’il n’y ait pas de confusions dans vos
esprits, sachez pour toujours que les galaxies qui meublent l’espace de
loin en loin sont des roues composées d’étoiles avec leurs
astres, et de nuages de vapeurs et de poussières provenant de leur
travail. Avec la famille solaire, nous sommes à l’intérieur
de l’une de ces roues et parmi les
147
Les mondes de l’univers
mondes qu’elle renferme et qui sont aussi nombreux
que les étoiles. Ces mondes sont la raison d’être des galaxies
qui remplissent l’espace.
Pour savoir ce qui se déroule au sein
des galaxies, donnons ici quelques explications succinctes sur leur composition.
Sachons d’abord que, comme les êtres se renouvellent, les astres
qui composent une galaxie se renouvellent pareillement. C’est pourquoi
une galaxie est le plus grand corps constitué par la matière
qui s’intègre et se désintègre en permanence, par
l’activité électromagnétique des astres qui sont des
masses aimantées. Nous verrons qu’un astre est une sphère
dont la partie métallique occupe quasiment tout le volume, et que
cette sphère est aimantée par l’astre duquel elle descend.
L’aimantation est une activité, un mouvement
de matière qui forme d’abord la magnétosphère de l’astre,
puis les électrons qui constituent les lignes de force et les anneaux
encerclant cet astre. La magnétosphère est l’essence de l’espace
qui descend sur l’astre en se condensant et en faisant pression sur tous
les corps. Cet apport d’essence occasionne ensuite la formation des lignes
de force qui partent d’un hémisphère et arrivent sur l’autre
après avoir formé des anneaux dans l’espace. Ces anneaux
invisibles encerclent l’astre de loin en loin, à l’aplomb de l’équateur.
Et ce sont eux qui finissent par donner naissance à d’autres sphères
aimantées, plus petites, qui sont leurs satellites. Ceux-ci croissent
à leur tour, et deviennent des astres à part entière.
Un enfant pourra en saisir les explications.
Pour l’instant, retenons seulement que les astres
qui constituent une galaxie sont des masses aimantées ayant chacune
une magnétosphère. Ces magnétosphères, qui
se font sentir très loin dans l’espace, s’ajoutent les unes aux
autres pour n’en former plus qu’une seule et immense qui entoure la galaxie.
Inversement à cela, les étoiles de cette galaxie brûlent
et se consument en rendant à l’espace l’essence qui leur a donné
corps. C’est ce qui constitue le vent solaire et le vent de toutes les
étoiles qui forment ensemble un très grand souffle galactique
et une immense lumière. Cela étant, les galaxies sont entourées
à la fois d’une magnétosphère (qui est comparable
à une aspiration) et d’un souffle (qui est comparable à une
expiration), car la magnétosphère est l’essence qui arrive
sur elles, et le souffle est l’essence qui en repart. La magnétosphère
est l’apport de matière, qui fait partie de l’INTÉGRATION.
Le souffle est la dépense de matière, qui fait partie de
la DÉSINTÉGRATION. Apport et dépense continuels de
la matière donnent existence aux galaxies qui, de la sorte, se renouvellent
perpétuellement.
Naissance et formes des galaxies
Comme la particule naît d’une autre particule
et l’astre d’un autre astre, la galaxie naît pareillement d’une autre
galaxie. Il s’agit d’abord d’un amas d’étoiles qui, tel un embryon,
se forme au sein de la roue, puis en sort et se développe ensuite.
Lorsqu’un amas se détache de la branche d’une galaxie qui lui donne
naissance, il a la forme d’une boule qui tourne sur son axe, et qui prend
peu à peu une forme aplatie. Ce mouvement de rotation, que la petite
galaxie acquiert, est dû aux étoiles qui s’éteignent
en son centre ; parce que le grand vide occasionné par la disparition
soudaine de l’immense magnétosphère d’une étoile qui
s’éteint, se comble aussitôt par les étoiles environnantes.
Cela forme une aspiration, une force motrice qui entraîne les étoiles
vers cette région où elles disparaissent lorsque leur masse
est entièrement consumée. Une étoile se consume, et
vient le moment où elle est
148
Les mondes de l’univers
entièrement consumée. Mais la durée
mise pour se désintégrer est infiniment plus longue que celle
qu’il lui fallut pour se former.
(8) Tout ce qui est dit sera mis à observation.
Pour l’heure, notons que c’est la disparition des étoiles géantes
et âgées qui entraîne les autres étoiles vers
le cœur de la Roue. Ce mouvement fait aussi tourner la Galaxie sur elle-même
et forme ses branches qui s’enroulent en spirale. Et par la force centrifuge
qu’elle exerce, cette rotation crée aussi la séparation des
étoiles d’inertie différente. En raison de cela, on doit
se représenter les familles lourdes en masses (telle la famille
solaire) dans le tiers inférieur, les familles moyennement lourdes
dans le tiers du milieu, et les familles légères dans le
tiers du centre, formant le bulbe de la Galaxie. Il en est ainsi, parce
qu’une famille stellaire s’allège en masses au fur et à mesure
que ses planètes destinées à briller la quittent.
La famille solaire connaîtra cet allégement progressif, lorsque
Neptune, puis Uranus, puis Saturne, puis Jupiter deviendront étoiles
et la quitteront chacune à leur tour.
Voici notre Galaxie, vue sur la tranche. Cette
image nous fait prendre conscience qu’une telle magnificence ne peut exister
dans l’espace sans raison, sans but, sans volonté et sans dessein.
Toutefois, si grande soit-elle, elle n’est qu’un petit point lumineux parmi
les myriades de myriades de points semblables répartis dans l’espace
illimité. Mais elle apparaîtrait telle qu’on la voit ici si
l’on en sortait et qu’on la regardait de l’extérieur. Imaginons
alors que nous nous en éloignions avec la Terre, jusqu’à
ce qu’elle nous apparaisse ainsi sur l’horizon. Elle est si grande qu’il
faut tourner la tête vers la gauche puis vers la droite pour voir
ses extrémités. Ainsi sa magnificence nous apparaît.
Depuis le bord jusqu’au Soleil, il s’agit d’une
petite distance dans laquelle nous trouvons les mondes du genre animal,
comme ceux qui nous précédèrent sur la Terre, et celui
des hommes. Et à partir du Soleil jusqu’au centre, il y a, dans
cette grande distance, les mondes d’anges dans lesquels nous entrons avec
la famille
149
Les mondes de l’univers
solaire qui se dirige vers le centre de la Roue.
Mais partout où nos regards se portent, il y a des terres avec de
la verdure, des mers et des êtres. Car dans cette immense maison,
il n’existe pas un seul endroit où il n’y a pas de créatures
vivantes, pas d’étoiles qui brillent en vain et inutilement.
Les profondeurs de l’univers
Si nous pouvions voir notre Galaxie couchée
au-dessus de l’horizon, comme si nous en étions sortis avec la Terre
et que nous la regardions de loin, n’est-ce pas le plus grand et le plus
beau spectacle auquel nous assisterions ? Imaginons alors qu’avec la Terre
seule nous partions plus loin encore dans l’espace intergalactique, jusqu’à
ce que nous nous trouvions à mi-distance de la galaxie voisine vers
laquelle nous allons. Depuis cet endroit, cette galaxie et la nôtre
sont de même taille et fort petites à nos yeux. On remarque
alors qu’on ne distingue plus leurs étoiles. Nous ne voyons que
la lumière générale des deux galaxies et non leurs
étoiles que nous ne pouvons plus distinguer. Partout où nous
regardons dans l’espace, nous apercevons des points lumineux semblables.
Ces points ne sont pas des étoiles mais des galaxies, des myriades
de galaxies en tous sens et de loin en loin qui occupent tout le volume
de l’univers. Quel spectacle !
Maintenant éloignons-nous à volonté
de nos deux galaxies, et allons à la rencontre des suivantes aussi
vite que nous le ferions en marchant sur les pierres d’un gué. Avançons
! Avançons ! Et faisons-le pendant mille de nos années !
Durant tout ce temps, jamais nous ne rencontrons de fin, et jamais nous
ne sommes dans le néant où il n’y a point de lumières
visibles, car partout les galaxies luisent au loin. Éloignons-nous
encore, toujours en ligne droite, et pendant cent millions d’années
cette fois ! Nous ne nous heurtons jamais à une barrière,
nous ne rencontrons jamais de mur, car il n’y a ni limite ni bord ni fin.
Les points lumineux sont toujours devant nous. On en aperçoit ici
et là, formant des traînées dans l’espace, mais il
y en a partout ! Cela fait maintenant cent millions d’années terrestres
que nous avons perdu de vue notre Galaxie, et nous avançons toujours...
toujours... toujours... L’univers, c’est toujours.
En revenant maintenant doucement sur Terre, on
comprend mieux ce qu’est l’éternité dans ce voyage car, si
elle n’existait pas, avec quoi pourrions-nous limiter le volume et la durée
de l’univers ? Avec le mot fin ? Il suffit d’imaginer des limites pour
s’interroger immédiatement sur ce qui les forme ou sur ce qu’il
y a derrière, car l’esprit ne peut s’arrêter à des
limites. Aussi, partout où nous étions, Dieu se trouvait.
Et c’est avec ses yeux que nous regardions l’immensité durant notre
déplacement qui nous a fait côtoyer des myriades de mondes
vivants, des myriades de mers remplies de peuples, de navires, et de prairies
dans lesquelles paissent les troupeaux. Mais, là-bas, où
était notre référence pour nous situer dans l’immensité
? Que valaient notre heure et notre année terrestre dans ces lointains
espaces ? Nous étions seuls avec l’Esprit céleste, sans autre
repère que les points lumineux s’étendant à l’infini,
dans toutes les directions.
Puisqu’on ne peut faire un volume de vide...
il est certain que vous n’avez point voyagé au sein de l’espace
dépourvu de matière, mais dans l’essence avec laquelle le
volume spatial et les astres se forment. Aussi, écoutez-moi ! Au
milieu de toutes ces roues où vous étiez allés, et
qui sont composées de myriades d’étoiles avec leurs astres,
pensiez-vous vraiment qu’une seule de ces étoiles (notre Soleil)
150
Les mondes de l’univers
éclairait un monde vivant ? Aviez-vous
le sentiment que toutes les autres étoiles brillaient vainement
et inutilement dans le ciel ? Quand nous démontrerons que ce sont
les planètes qui font briller les étoiles, personne ne pourra
plus croire qu’une seule de ces planètes (la nôtre) est habitée
parmi ces myriades de roues. Ce voyage, qui éclaire l’esprit sur
les profondeurs de l’univers, fait de lui-même prendre conscience
que le Soleil n’est pas l’Étoile, ni la Terre la Planète
de l’univers, mais qu’ils ne sont que des astres parmi d’autres astres
semblables qui composent la Roue.
Mouvement et déplacement des galaxies
Le mouvement de rotation de notre Galaxie ne
peut nous apparaître depuis la Terre. Cependant, en nous trouvant
vers le bord (dans le tiers inférieur) et loin du centre de cette
grande roue, nous nous déplaçons dans l’espace à une
vitesse inouïe ! Et les distances que nous parcourons sont effrayantes
! En nous déplaçant de la sorte, comme sur un cercle, nous
nous éloignons constamment de certaines galaxies et allons à
la rencontre d’autres. Celles dont nous nous éloignons à
vive allure nous apparaissent forcément plus rouges que blanches,
tandis que celles dont nous nous approchons nous apparaissent plutôt
bleues que blanches, parce que la vitesse de notre déplacement fait
varier leur couleur à nos yeux. Or, ce phénomène du
changement de couleur aggrave considérablement le défaut
de vision des savants. Car, en voyant les galaxies s’éloigner d’eux,
alors que ce sont eux qui s’éloignent d’elles, ils ne peuvent s’empêcher
d’en conclure que l’univers est en expansion... C’est ce qu’ils enseignent.
En nous trouvant près de l’extrémité
d’une branche courbe, nous voyons davantage les roues desquelles nous nous
éloignons que celles vers lesquelles nous allons. Et c’est en raison
de notre propre déplacement que les savants voient l’univers comme
une gigantesque boule constituée de galaxies qui ne cessent de s’éloigner
les unes des autres, poussées par le souffle de l’explosion initiale
qui les aurait formées. Mais s’il en était ainsi, ne faudrait-il
pas que l’espace où cette expansion se produit soit illimité
? Ce qui n’a pas de limite est forcément éternel. Seul l’espace
serait éternel à leurs yeux ? Qu’est-ce qui forme cet espace
selon eux, et jusqu’où l’imaginent-ils ? Fait-il partie de l’univers
ou n’en fait-il point partie ? Ne leur faut-il pas répondre à
ces questions ?
Par ailleurs, si on s’éloigne rapidement
et à volonté de leur immense boule de galaxies (qui est la
totalité de l’univers pour eux), on finirait forcément par
la voir grosse comme un amas d’étoiles, puis comme la Terre, puis,
plus loin encore, comme un petit point qui réduirait réduirait
encore jusqu’à disparaître des regards... Qu’est-ce donc que
ce minuscule et étrange univers au milieu de l’espace illimité,
et semblable à un grain de sable qui disparaît rapidement
des regards ? N’est-il pas un défi à la raison ?
Non, l’univers n’est pas une petite chose locale
et temporaire qui existerait à partir d’une explosion du rien venant
de nulle part, et qui se serait produite par hasard... Il est le domaine
de Dieu qui n’a point de limites de profondeur et de durée, car
vous avez vu qu’il existe partout et toujours, voyageurs célestes
! Vous ne pouvez donc pas avoir de vie propre, parce que vous avez la vie
du Tout-Puissant en étant l’une de ses innombrables demeures. Comme
aucun corps n’a de poids propre, aucune créature n’a de vie propre,
sa vie étant celle de Dieu qui existe partout. Cette révélation
vous donnera consistance et une raison évidente d’avoir des mains
et des
151
Les mondes de l’univers
pieds autour d’un cœur. Croyez qu’il en est ainsi,
parce que la vie existe où que l’on soit dans l’univers, et se manifeste
sur toutes les planètes où il y a de l’eau liquide. Or, il
sera montré qu’il y a autant de terres habitées qu’il y a
d’étoiles ! Voyez alors que nous ne sommes point seuls mais nombreux
dans l’éternelle immensité.
Les proportions des masses
Durant notre très long voyage, nous nous
sommes aperçus que, si grandes soient-elles, les galaxies n’étaient
en vérité que d’infimes points brillants dans le lointain.
Et nous avons également remarqué que nous étions constamment
au centre d’une sphère délimitée par ces points brillants
encore perceptibles aux regards. Aussi, qu’il s’agisse d’un astre ou d’une
galaxie entière, ces corps ne sont en vérité que des
corpuscules dans l’immensité. Il en est ainsi, parce que dans le
volume sans fin de l’univers, la dimension des objets n’est qu’une affaire
de distance séparant les objets de soi. Ce qui se remarque aisément
dans notre propre Galaxie, où les étoiles nous apparaissent
comme d’infimes points brillants sur la voûte céleste.
Comment serait-il alors possible d’observer les
planètes des étoiles depuis la Terre ? Nous ne pouvons y
parvenir, car même Jupiter nous apparaît comme un petit point
lumineux dans le ciel, alors qu’il est à notre porte. Nous l’apercevons
parce qu’il est proche de nous. Mais s’il se trouvait aux confins de la
famille solaire, nous ne le verrions déjà quasiment plus,
car une planète ne renvoie que faiblement la lumière de son
étoile. Il est pour cela inconcevable de pouvoir observer visuellement
les planètes des étoiles, même les plus proches. Nous
ne le pouvons, surtout que quand le disque d’une planète est entièrement
éclairé par son étoile (comme la pleine lune) par
rapport à nous, cette planète se trouve forcément
à l’arrière plan de cette étoile. Aussi le peu de
lumière renvoyé par ce point infime se fond dans la puissante
lumière de l’étoile que nous observons. C’est pourquoi, même
avec un grand télescope, il est impossible de remarquer les planètes
des familles stellaires autres que la famille solaire.
La discrétion des anges
Connaissant fort bien la matière et la
force qui composent ensemble l’univers, je dis que, quelle que soit son
apparence, la force n’est autre que matière en mouvement. Il n’y
a pas des forces, mais la force. Les ondes font également partie
de cette force unique, car elles sont toujours des vibrations occasionnées
dans la matière, des vibrations diverses qui se répercutent
de loin en loin au sein de cette matière. C’est d’ailleurs parce
que l’espace (le volume illimité de l’univers) est constitué
d’essence que les ondes peuvent se propager et s’interpénétrer
dans cet espace. Chose qui ne pourrait se faire avec des électrons,
car, si petits soient-ils, ils sont des corps qui se heurteraient. Non,
les ondes ne sont que vibrations de la matière, et non émissions
d’électrons. Nous reviendrons sur les ondes en temps voulu pour
les expliquer. Et là vous saisirez que tous les mondes du ciel sont
reliés entre eux.
S’il en est ainsi, direz-vous, pourquoi alors
les anges de la Roue ne se font-ils pas connaître ? Pour quelle raison
ne se manifestent-ils pas, alors que nous pouvons aujourd’hui communiquer
avec eux par les ondes ? Je réponds à cela que seuls les
hommes de la Roue désirent communiquer avec d’autres mondes, et
non les anges qui connaissent toute la vérité. Or, dans la
Roue, les mondes d’hommes qui sont
152
Les mondes de l’univers
approximativement dans notre temps et encore
dans les ténèbres, se trouvent forcément à
l’opposé de nous dans la Galaxie et fort éloignés.
Il n’y a donc aucune possibilité de communiquer avec eux. Par ailleurs,
vouloir communiquer avec d’autres mondes est l’expression de la grande
détresse de l’homme ignorant qui, ne connaissant point encore la
vérité, se sent seul et abandonné dans l’immensité.
N’ayant rien à leur dire, les anges ne
cherchent nullement à communiquer avec les hommes. N’est-il pas
écrit que le Fils viendrait vous conduire dans toute la vérité,
au temps marqué ? Il est en effet nécessaire que ce soit
lui qui vous conduise en elle ce jour-là, pour séparer les
fils de ténèbres des fils de lumière. Il doit juger
et mettre un terme au monde corrompu ; parce que la destruction quotidienne
de la Terre et de ses habitants doit cesser pour laisser la place au sanctuaire
et au règne de Dieu.
Le moment venu, le Schilo (le Christ) vient donc
mettre un terme à toute autorité, toute puissance et toute
domination sur chaque Terre où Dieu l’envoie. Toutefois, ce n’est
point le même homme de chair et d’os qui arrive dans ces mondes,
mais l’esprit de vérité, qui est pareil ici ou ailleurs dans
l’univers et dans l’homme que Dieu suscite pour le servir. La vérité
est unique. Et si les mots choisis pour la dire varient quelque peu d’un
monde à l’autre, ils n’en expriment pas moins la réalité.
Et tous entendent.
Ainsi, chaque monde du ciel voit un jour le Schilo
arriver avec puissance, pour arrêter avec son doigt le train du monde
allant à la perdition. Il le fait par l’écriture, en expliquant
patiemment aux hommes ce qu’il en est exactement du réel. Le Fils
unique est unique seulement dans le monde où il se lève.
Car je viens de dire que le Père a autant de fils semblables qu’il
a de mondes vivants dans son univers. Et ses fils se ressemblent en tout
point, parce que Dieu est l’esprit qui les anime, l’esprit unique de vérité.
Les mondes du ciel qui se trouvent en amont du
Soleil, sont donc tous passés par ce jour singulier de la venue
du Christ. Alors il va de soi que les anges s’abstiennent de manifester
leur présence, d’autant qu’ils ne pratiquent pas les ondes à
la manière des hommes, et aussi parce que ce qu’ils pourraient révéler,
le Fils le révèle. Non, aucun d’eux ne se substitue à
celui auquel ils sont redevables de leur salut, comme le seront ceux qui
poursuivront leur vie dans le royaume de Dieu.
Si donc les anges du ciel expliquaient eux-mêmes
la vérité, ils anéantiraient forcément la mission
du Fils qui consiste à vous éclairer, à vous séparer
des boucs, et à sauver vos vies. Comprenez-vous que s’ils communiquaient
avec le monde par les ondes, ils le feraient obligatoirement avec les scientifiques,
les militaires, et autres chefs qui dominent les peuples ? Dans ce cas,
ces hommes par qui vient la fin en sortiraient fortifiés et grandis,
tandis que les pauvres gens humbles de cœur en seraient pour toujours leurs
victimes. Il n’y aurait donc point de purgatoire. Alors les princes des
ténèbres régneraient jusqu’à ce qu’ils amènent
l’extinction de toute vie. Voilà pourquoi les anges du ciel ne se
mêlent point de ce monde ni d’autres mondes, car étant eux-mêmes
passés par le purgatoire, ils savent que le Fils viendra au temps
marqué leur faire connaître la vérité et les
sauver des puissances maléfiques.
Jusqu’à sa venue, la plupart des hommes
se croient seuls dans l’immensité. D’autres imaginent l’univers
peuplé de monstres se faisant la guerre en permanence,
153
Les mondes de l’univers
comme le font les hommes ténèbres
de ce monde. Mais nul ne pense aux anges paisibles des deux sexes connaissant
la vérité, parce qu’ils ne savent pas encore ce qu’est la
raison d’être des astres, ni que les hommes saints deviennent anges
le moment venu. Et tels vous étiez car, pour princes, vous aviez
les enseignants du mensonge et les organisateurs de la destruction massive
du monde. Comment alors auriez-vous pu savoir que les seuls monstres de
la Roue sont ceux qui détruisent leur Terre et ses habitants ? Ils
sont parmi vous. Ils règnent en vous tenant sous leur autorité.
Et vous les connaissez !
Puisque le mal infirme la vie et l’arrête,
alors que le bien lui laisse libre cours et la protège, lequel des
deux doit vaincre l’autre ? Sont-ce les hommes qui conduisent le monde
à sa ruine qui doivent régner sur la Terre ou ceux qui marchent
dans les voies du Tout-Puissant ? Si donc ceux qui règnent aujourd’hui
pouvaient communiquer avec les mondes du ciel, ou aller de monde en monde
comme ils l’espèrent, ils agiraient sur eux comme ils agissent sur
vous depuis l’antiquité. Qu’adviendrait-il alors d’un monde naissant,
comme celui qui paraîtra autour de Jupiter, si les chefs des peuples,
les trafiquants, les conquérants, les riches, les prêtres,
les scientifiques et les militaires de notre planète pouvaient y
accéder ? Ce monde lointain deviendrait leur victime comme notre
monde l’est devenu, et il ne pourrait même pas arriver au jour où
nous sommes ! C’est pourquoi Dieu ne permet pas à ce genre d’individus
de communiquer avec les autres mondes, ni de se déplacer dans la
Roue. Dieu les rejette, parce qu’ils ne furent que pour montrer le mal,
le pousser à son paroxysme et disparaître à jamais.
Sachez également voir que ce qui se pratique
aujourd’hui sur toute la Terre existe pour la venue du Fils et le changement
de monde qui s’en suit. Rien n’y manque dans aucun domaine. Tout est prêt
à me servir, et à servir Celui qui m’envoie. C’est pourquoi
l’on me verra arriver dans le monde entier aussi vite que l’éclair,
sans que quiconque ait le temps de s’y opposer et tel que Jésus
l’annonce.
*
Vous, les saints anges, vous êtes de la
race du Père dans toutes les roues, car Dieu vous a créés
à sa ressemblance. Ne doutez pas alors de ce que je dis sur votre
nature divine, car les hommes qui deviennent anges sont Dieu ensemble dans
tout l’univers. Et pour mieux en être conscients, mettez-vous à
nu, et allez vous baigner encore et plusieurs fois dans l’espace intergalactique,
au milieu des roues remplies de myriades de mondes vivants. Vous en reviendrez
avec des regards plus clairs et de plus justes pensées sur les dimensions
de l’univers, et de meilleurs sentiments sur les profondeurs de Celui qui
vous donne l’être, le souffle et le mouvement.
154
20
Observations du réel
L’étude des mondes de l’univers satisfera
votre esprit qui aspire aujourd’hui à connaître la vérité.
Mais l’homme ne peut comprendre que ce qui lui est donné de voir.
Or, il s’aveugle lorsqu’il développe ses facultés dans une
seule discipline, parce qu’il ne peut plus percevoir l’ensemble des réalités.
Il peut alors devenir excessif et dangereux car, occupé par ce qu’il
fait, son esprit ne peut plus définir ce que doit être la
conduite de l’homme. Le bon sens le quitte, et la déraison l’emporte
bien souvent. Il est donc utile que je vous montre les astres tels qu’ils
sont et comme personne ne les a encore imaginés. Après quoi,
vous saurez que le monde terrestre appartient au nombre des mondes célestes
qu’il convient de connaître pour savoir qui nous sommes et comment
nous devons vivre sur notre Terre bien-aimée.
Définitions du réel
Mais, il est fort difficile d’expliquer les choses
célestes avec les mots du vocabulaire. En effet, tant que l’homme
ignore que tous les astres du ciel sont des aimants (des corps solides
par conséquent) qui naissent à partir d’autres aimants, et
que leur activité est la force unique de l’univers, on ne trouve
pas toujours les mots correspondants dans son vocabulaire. Pour y remédier,
composons ce petit lexique qui facilitera la compréhension :
MATIÈRE : éther subtil, ou essence,
qui constitue l’espace et les masses.
GALAXIE : roue composée de masses aimantées.
MASSE : particule et astre.
PARTICULE : aimant le plus petit, constitué
d’essence.
ASTRE : aimant le plus grand, constitué
de particules.
AIMANT : masse métallique dotée
d’une activité électromagnétique, comprenant magnétosphère
- lignes de force - anneaux.
MAGNÉTOSPHÈRE : essence de l’espace
qui descend sur l’aimant en faisant pression sur les corps, et en donnant
naissance à des corpuscules par condensation.
LIGNE DE FORCE : boucle formée par les
électrons qui quittent l’hémisphère nord et reviennent
sur l’hémisphère sud de l’aimant en passant dans l’espace.
ANNEAU : cercle d’électrons en orbite
autour de l’aimant et provenant des lignes de force. Il est constitué
de deux parties côte à côte, tournant en sens inverse.
155
Observations du réel
ÉLECTROMAGNÉTISME : étude
de l’activité des masses aimantées, que sont les particules
et les astres.
ÉLECTRICITÉ : courant de la matière
: magnétosphère - ligne de force - anneau.
CHAMP MAGNÉTIQUE : espace dans lequel
l’activité de l’aimant se fait sentir.
FORCE, ÉNERGIE : mouvement de la matière.
TEMPS : perception humaine de la durée
des phénomènes.
TEMPS TERRESTRE : les vingt-quatre divisions
(heures) de la rotation de la Terre sur son axe, et les douze divisions
(mois) de sa révolution (année) autour du Soleil, servant
à mesurer la durée des phénomènes.
VITESSE : allure de déplacement ou de
transformation d’un corps, pouvant être mesuré en temps terrestre.
ESPACE : volume d’essence, permettant existences
et distances des masses.
INTÉGRATION : essence devenant masse.
DÉSINTÉGRATION : masse redevenant
essence.
PESANTEUR : corps accusant la pression magnétosphérique.
APESANTEUR : corps échappant à
la pression magnétosphérique.
ANTIPESANTEUR : corps s’élevant contre
la pression magnétosphérique.
ÉTOILE : aimant principal activé
par ses aimants secondaires.
PLANÈTE : aimant secondaire évoluant
autour de l’aimant principal.
PLANÉTOILE : planète-étoile
se préparant à briller : Neptune - Uranus - Saturne - Jupiter.
SATELLITE : petit d’une planétoile évoluant
autour de celle-ci en la sollicitant.
NOVA : planétoile venant de s’éclairer.
NÉBULEUSE : nuage de vapeurs, de brumes
et de cristaux s’éloignant d’une nova.
CHAMBARDEMENT : bouleversement créé
dans la famille d’une nova (changement de position des planètes).
ONDES : vibrations diverses occasionnées
dans l’essence, les fluides et les solides.
ASTÉROÏDES : corps solides évoluant
dans l’espace et arrachés aux astres lors de collisions ou d’explosions
volcaniques.
NUAGE GALACTIQUE : poussières, fumées
et vapeurs provenant du travail et de la fin des astres.
CRÉATURE : être créé
par l’Esprit céleste à partir des astres.
ESPRIT CÉLESTE : souffle de Dieu qui crée
et anime les êtres.
HOMME : ange en formation.
ÂME : écritures du vécu,
destinées à la vie éternelle.
ANGE : homme éclairé soumis à
son créateur.
DIEU : Être suprême, Créateur
et Maître de Son univers.
Ces mots éclairent l’esprit car, tirés
du réel, ils montrent que l’univers est une immense force dotée
d’intelligence et de raison.
Composition des galaxies
(3) Consacrée aux formations célestes
et terrestres, la deuxième partie du livre démontrera que
chaque étoile éclaire son propre monde et qu’elle brille
grâce à ses astres. On saura alors qu’une galaxie est une
composition de sphères métalliques aimantées, entourées
ou pas d’un manteau, qui ont une activité variable selon qu’il s’agit
d’un satellite, d’une planète ou d’une étoile. Elle est un
corps composé, qui n’est pas figé mais toujours en travail,
sans quoi elle n’aurait aucune possibilité d’existence. Ce travail
est la continuelle INTÉGRATION – DÉSINTÉGRATION de
la
156
Observations du réel
matière que nous avons évoquée,
nous montrant par ailleurs que le volume de l’univers est entièrement
fait d’essence. Car il va de soi que ce mouvement de matière ne
peut se faire que dans l’espace où cette matière est prise
et restituée...
L’univers comprend à la fois l’essence
de l’espace, et les galaxies sans nombre qui trouvent corps grâce
à cette essence. L’essence est donc LA MATIÈRE. Les galaxies,
au milieu desquelles nous avons précédemment évolué,
sont ainsi comparables à des troupeaux d’astres qui paissent tranquillement
cette essence qui sert à les former et à entretenir leur
perpétuel renouvellement. Mais si dans un troupeau quelconque il
y a plus de naissances que de disparitions, ce troupeau grandit d’autant
; et le contraire se produit s’il y a plus de disparitions que de naissances.
Par conséquent, si ces deux phénomènes contraires
ne sont pas d’égale importance, le troupeau grandit ou diminue.
Mais s’il y a équivalence des naissances et des disparitions, le
troupeau reste tel qu’il est. Un troupeau peut ainsi diminuer plus ou moins
vite et augmenter ensuite. Il en est de même pour les galaxies qui
se nourrissent de l’essence de l’espace. Il suffit alors d’en saisir une
pour toutes les saisir, parce que l’activité électromagnétique
ne permet pas l’existence de galaxies de nature différente.
Une galaxie renferme aussi des nuages de cristaux
de glace, de poussières diverses et de fumées, ainsi que
de nombreux corps errants, telles les comètes et les météorites.
Ces nuages et ces corps ne sont nullement l’origine des astres comme l’enseignent
les astronomes, mais les conséquences de leur travail et de leur
disparition. S’ils ne sortent de la Galaxie, ce n’est point parce qu’ils
sont attirés par les astres qui la composent, mais parce que l’immense
magnétosphère générale qui entoure la Galaxie
fait pression sur tous les corps qu’elle renferme. Cela sera démontré,
car c’est grâce à la magnétosphère des astres
que l’on pèse.
Ceci nous montre qu’il ne faut pas se tromper
de côté sur l’origine des formations. Sinon on devient semblable
à ceux qui ne démontrent que leur stupidité lorsqu’ils
disent que ce sont les nuages de la Galaxie qui donnent naissance aux étoiles.
Dans l’inversion de la réalité, ils n’ont pas leur pareil,
car a-t-on jamais vu la fumée (les nuages) être la cause du
feu (les étoiles) ! Un nuage de fumée est la conséquence
du feu et non la cause ! Je vous le dis, s’ils s’imaginaient qu’il existe
des astres carrés, ils finiraient par prouver leur existence, comme
ils prouvent avec de longs mensonges le commencement et la fin de l’univers...
Mais avant d’étudier la naissance des
astres, leurs mouvements réguliers, et voir comment ils s’échauffent,
se développent, forment leur manteau, ainsi que les continents,
l’eau, les volcans et l’atmosphère, il faut d’abord s’apercevoir,
avec l’INTÉGRATION – DÉSINTÉGRATION perpétuelle
de la matière, que l’univers n’est nullement chaotique comme le
prétendent les savants, mais qu’il est au contraire stable, calme
et d’une grande subtilité d’existence. Car tout ce qui est masses
(les galaxies) est matière intégrée, et tout ce qui
n’est pas masses (l’espace) est matière désintégrée.
Il est stable par conséquent, car il y a autant de matière
qui s’intègre que de matière qui se désintègre
dans un même mouvement. C’est pourquoi seuls l’équilibre,
l’harmonie et la constance règnent dans l’univers.
Aspect de la famille solaire
Pour avoir une meilleure vue d’ensemble de l’activité
céleste, sachons que le Soleil avec ses astres (les planètes)
était, dans les temps fort reculés, semblable à
157
Observations du réel
Jupiter avec ses satellites qui l’entourent.
Ces derniers croissent et se développent. Et quand ils auront atteint
la taille et le nombre de nos planètes, l’atmosphère de Jupiter
explosera, en créant d’une part le chambardement dans sa famille,
et d’autre part en éclairant cet astre. Lorsque cela se produira,
Jupiter sera alors une étoile nouvelle dans le ciel (une nova),
et une famille semblable à la famille solaire. Il aura également
une planète qui se couvrira d’eau et sur laquelle viendront les
hommes. Mais en vérité, il sera le dernier à briller.
C’est Neptune qui brillera le premier, puis Uranus, puis Saturne, et Jupiter
en dernier. Car ces astres, qui sont des corps solides, ont une activité
similaire qui les conduit doucement à devenir étoile. Tous
suivent un processus identique et la même voie.
Nous verrons prochainement que les astres sont
tous des aimants, et que ceux-ci sont composés d’une masse métallique
entourée d’une magnétosphère, de lignes de force,
et d’anneaux créateurs et nourriciers. Sans exception, tous les
astres naissent des anneaux d’une planète qui se prépare
à briller. Lorsqu’on perçoit ces phénomènes,
il suffit alors d’étudier l’activité électromagnétique
des aimants de la famille solaire pour voir que les autres familles stellaires
de la Roue sont toutes comparables.
Il est donc indispensable d’étudier l’activité
électromagnétique de l’aimant qui est la source de cette
force incontestable avec laquelle tout existe et se meut. Mais il faut
auparavant avoir à l’esprit qu’il n’existe qu’une seule sorte d’aimant
et que, de ce fait, il ne peut y avoir qu’une seule sorte de particule
et d’astre. Il n’y a que l’activité électromagnétique
des aimants qui, pouvant être poussée à l’extrême
comme sur le Soleil, donne à ces aimants des tailles et des aspects
différents. Mais ils sont de même nature et uniques dans leur
genre.
C’est pour cela que l’électron, le proton
et le neutron, qui composent les atomes des astres, ne sont pas trois sortes
de particules mais trois aspects de la particule unique qui change. Et
il en est forcément de même pour le satellite, la planète
et l’étoile. Car, particules et astres, sont des aimants qui changent
de taille et d’aspect en fonction de leur activité. Or, comme il
n’y a qu’une seule sorte d’aimant, c’est bien sur celui-ci que nous devrons
nous pencher pour comprendre l’activité universelle, ainsi que l’univers
entier. Et c’est ce que nous ferons.
Le courant créatif
Mais, pour pouvoir nous approcher de l’activité
des aimants, il convient de remarquer d’abord que les choses existent dans
un ordre qui n’est point réversible. Par exemple, l’enfant grandit
pour devenir adulte, comme le fait aussi le petit satellite, et non le
contraire. De même, c’est la planète qui devient étoile
et non l’étoile qui devient planète. Pareillement, les étoiles
s’en vont irrésistiblement vers le cœur de la Roue et l’ordre demeure
en elle. Et l’image de la Galaxie nous montre que l’essence de l’espace
descend sur elle, puis en remonte, en lui donnant corps. Pour qu’il y ait
existence, il faut donc qu’il y ait COURANT DE MATIÈRE. Or, tout
est sujet à courant.
Toute existence est à l’image d’un fleuve
dont le courant est formé par ce qui l’alimente d’un côté
et le consomme de l’autre. Ce qui est semblable pour un courant électrique
ne pouvant se faire que par l’APPORT et la DÉPENSE continus de la
matière qui le constitue. Des observations minutieuses nous montreront
toujours que chaque
158
Observations du réel
chose existe par le phénomène d’apport
et de dépense, n’appartenant qu’au courant que voici :
Ici est représenté symboliquement
le principe d’existence de tous corps fluides ou solides, organiques ou
inorganiques. Cela concerne la galaxie entière avec tout ce qu’elle
renferme, qui est en soi un corps composé se trouvant toujours entre
l’APPORT et la DÉPENSE de la matière qui le constitue. Toute
chose existe par ce phénomène simple et évident. Rien
n’y est étranger. Et tout en vit.
On peut voir aussi à travers cette image
l’inspiration et l’expiration des êtres, ou bien l’apport et la dépense
des aliments qui les maintiennent en vie. On peut également imaginer
la pluie dans l’apport, le fleuve dans le corps, et la mer dans la dépense.
On peut encore se représenter la figure en position verticale et
voir en elle un arbre avec ses racines dans l’apport, et ses feuillages
dans la dépense des substances lui donnant corps.
Mais si l’on imagine qu’il s’agit d’un fleuve
et que l’eau qui coule s’est glacée en partie, on remarque que les
parties fluides se sont partiellement solidifiées, et que le restant
de l’eau qui coule au contact de la glace fera augmenter le volume de cette
glace, en supposant que le froid persiste ou augmente. On constate alors
que les parties qui forment ce courant peuvent être fluides ou solides
selon les conditions de température, et que les parties fluides
peuvent augmenter le volume de la partie solide sur laquelle elles se soudent
par un incessant apport. Ce qui, comme nous le verrons, est également
le principe d’existence du satellite. Car celui-ci naît de l’anneau
d’une planète ; et cet anneau, qui est un courant, le fait grandir
ensuite de la même façon.
Quiconque peut remarquer qu’un homme, un arbre,
un fleuve, un courant électrique, ou un astre, ainsi que tout ce
qui s’offre aux regards, se trouve toujours entre l’APPORT et la DÉPENSE
de la matière qui leur donne existence. Puisqu’il est évident
que tout est à cette image, comment alors les astres ne trouveraient-ils
pas existence par l’intégration (apport) et la désintégration
(dépense) de la matière qui les compose ?
Le sens de ce courant universel, montré
par la figure, est aussi l’origine du MASCULIN – FÉMININ qui sont
les deux parties inverses et complémentaires avec
159
Observations du réel
lesquelles s’effectuent l’existence et le prolongement
des mondes. Car, comme l’homme et la femme donnent naissance à l’enfant,
le Soleil et la planète donnent naissance au satellite par le même
principe.
Intégration – désintégration
(19) Un astre est un aimant qui s’intègre
d’abord par un apport de matière de l’espace plus grand que la dépense,
et se désintègre ensuite par une dépense plus grande
que l’apport. Jupiter deviendra comme le Soleil. Pour l’instant, il reçoit
davantage de matière qu’il n’en dépense par son échauffement,
et il croît. Quand il brillera comme le Soleil, c’est-à-dire
quand sa masse commencera à se désintégrer, il dépensera
davantage de matière qu’il n’en recevra. Sa masse diminuera alors
lentement, comme voici :
DÉSINTÉGRATION
(diminution de la masse)
INTÉGRATION
(augmentation de la masse)
5 – Intégration et désintégration
d’une étoile
On voit ici, d’une façon simplifiée,
l’essence de l’espace intégrer la masse d’une étoile qu’elle
fait croître jusqu’au moment où cette essence retourne à
l’espace en désintégrant cette même masse qui subsiste
tant que ce mouvement de matière s’effectue. La croissance d’un
astre s’avère alors limitée, car elle passe par un seuil
(une limite) qui amène sa désintégration. Ce seuil
est l’explosion de l’atmosphère qui déclenche le processus
de désintégration de la masse, faisant que l’astre est désormais
une étoile.
Pour que nous puissions saisir les détails
des formations, je montre d’abord le contexte dans lequel se trouve la
famille solaire que nous allons étudier. Jusqu’ici, nous avons mis
en évidence que les étoiles n’étaient en vérité
que des petits points lumineux se tenant espacés les uns des autres
par leur souffle, et se mouvant ensemble dans la Roue. Or, pour que les
étoiles et leurs astres soient animés de mouvements doux
et réguliers, comme le mouvement de rotation de la Terre qui tourne
doucement et régulièrement, il est nécessaire que
ces astres aient une densité et une inertie considérables
qui ne peut leur être données que par une masse métallique.
Cette masse (qui est du ferronickel) est le noyau aimanté qui occupe
quasiment tout le volume des planètes telle la Terre, et qui se
trouve aussi au centre des planétoiles, tel Jupiter, et des étoiles,
tel le Soleil.
160
Observations du réel
Contrairement à ce qui se dit, et bien
que cela puisse vous étonner, sachez que la taille du noyau de la
Terre n’est guère inférieure à la taille du noyau
de Jupiter, et que le noyau de ce dernier n’est guère inférieur
à celui du Soleil qui, en raison de sa jeunesse, est l’un des plus
gros noyaux existant dans la Galaxie. Il en est ainsi, parce que l’activité
des aimants ne permet pas de grandes différences de taille entre
les noyaux des astres. Ce qui diffère beaucoup, selon les circonstances,
c’est leur activité électromagnétique et l’atmosphère
qui en résulte.
C’est pourquoi, il faut veiller à ne pas
confondre le globe atmosphérique de Jupiter ou du Soleil avec leur
masse métallique. Sinon on risque de devenir scientifique et d’affirmer
qu’il existe de grandes différences dans la taille et la nature
des astres, et que plusieurs d’entre eux, notamment les étoiles,
ont des dimensions monstrueuses...
En raison de sa jeunesse, le Soleil est encore
une petite étoile qui deviendra grande, puis géante au fur
et à mesure de son ascension qui l’emmènera au cœur de la
Roue où elle s’éteindra, telle une chandelle qui s’est entièrement
consumée. Toutefois, durant sa vie, ce n’est pas sa masse mais son
globe lumineux et apparent qui augmentera considérablement de taille.
Cela par décroissance de son activité, due à ses planétoiles
qui le quitteront tour à tour lorsqu’elles se seront éclairées
comme lui. Ainsi, son globe grandira pendant que sa masse diminuera, comme
on le voit sur la figure ci-dessus. Il en est de même pour toutes
les étoiles qui changent constamment d’activité, de taille,
et d’inertie.
Le Soleil était antérieurement
comme Jupiter, et il s’est éclairé il y a un peu moins de
deux cent mille ans. Ce qui n’est pas son âge certes, puisqu’il était
avant cela en formation avec ses astres. Mais c’est l’âge du début
des ères et du début de la création que l’on entend
à partir du jour où il s’est éclairé.
Dans le deuxième étage de l’arche,
il apparaîtra que lors de l’éclairement du Soleil, les planètes
furent plus ou moins bousculées de leur place, et que l’ordre originel
dans lequel elles se trouvaient en fut quelque peu modifié. Le Soleil
est donc une étoile jeune : les ères, que nous visualiserons
avec des figures explicatives, nous le certifieront. Ce qui toutefois se
remarque sans elles, ne serait-ce qu’en raison des quatre planétoiles
que le Soleil possède encore, et aussi parce que le monde ignore
qu’il en est ainsi...
Le cheminement des étoiles
Contrairement à ce que l’on entend dire,
le Soleil n’est pas une étoile isolée, loin s’en faut ! Par
ailleurs, il ne faut point voir sa masse d’un côté et celle
de ses planètes de l’autre, car la masse solaire et les masses planétaires
sont liées ensemble par des attaches matérielles, qui sont
les magnétosphères, les lignes de force et les anneaux. Par
conséquent, la masse de la famille solaire est une et considérable.
Et, en raison de sa jeunesse, elle est l’une des plus grandes masses qui
soient dans la Roue.
Cela étant, on comprend qu’en raison de
la grande force centrifuge qui s’opère sur les astres par la rotation
de la Galaxie sur son axe, les étoiles jeunes et lourdes en masses
(comme la famille solaire) descendent forcément vers le bord de
la Roue avant de remonter vers le cœur de celle-ci où elles s’évanouissent.
En effet, la force centrifuge ne permet pas aux étoiles de remonter
vers le bulbe de la galaxie
161
Observations du réel
tant que leur masse ne s’est pas allégée.
Or, et ainsi qu’on l’a dit, celle-ci s’allège au fur et à
mesure que leurs planétoiles les quittent en devenant étoiles
elles-mêmes.
Mais comme le Soleil est jeune et possède
encore ses quatre planétoiles (Jupiter - Saturne - Uranus - Neptune)
qui alourdissent sa masse d’ensemble, on peut penser qu’il descend probablement
encore vers le bord de la Roue. S’il en est ainsi, une observation minutieuse
nous montrera que les étoiles de notre branche se déplacent
en grand nombre dans un sens, parce que c’est nous, avec le Soleil, qui
nous déplaçons en sens inverse...
Ainsi, les étoiles jeunes descendent d’abord
en périphérie de la galaxie et remontent ensuite vers le
bulbe où elles s’éteignent en bout de course. Car, après
avoir épuisé la matière de leur masse aimantée,
leur énorme globe lumineux implose et disparaît à tout
jamais. Entraînées dans ce mouvement d’implosion vers son
point central, les quelques planètes qui les ont accompagnées
se fracassent les unes contre les autres, en ne laissant que des nuages
de poussières de fer, de fumées, de matières minérales
et de vapeurs. Ce sont ces nuages abondants que l’on observe dans la Galaxie.
A cet instant, c’est la fin d’une famille stellaire, que l’on ne peut nullement
voir depuis la Terre.
Mais bien longtemps avant que cela n’arrive,
les anges, dont le nombre n’a cessé de diminuer, quittent leur planète
et s’en vont recommencer une fois encore leur vie sur une planète
jeune et vierge au commencement d’une étoile. Ce sont ces géants
de l’esprit, ces fils de Dieu qui sont venus sur Terre à l’aube
du monde humain, comme il est dit dans la Genèse. Restez avec moi,
et vous comprendrez comment cela est possible et qu’il en fut bien ainsi.
162
Deuxième partie
LE CYCLE DE LA MATIÈRE
Connaissance
des mondes de l’univers
21
La matière
La connaissance de la vérité s’acquiert
progressivement par la méditation qui élève l’homme
saint d’esprit sur les hauts sommets de la montagne de l’Éternel
où toute la réalité lui apparaît. C’est pourquoi
il fallut la première partie du livre pour montrer que le monde
était dans l’erreur en ce qui concerne la prophétie et son
accomplissement. Vous ne pouvez plus alors être surpris que Dieu
envoie son fils au soir du monde pour l’accomplir, et pour que vous l’accomplissiez
avec lui. Mais, ici, les hautains et les forts en paroles m’ont déjà
quitté, et vous êtes moins nombreux à m’écouter.
Ne restent que ceux qui comprennent que l’homme ne peut vivre en harmonie
avec la nature, s’il ignore l’essentiel de la science de l’Éternel
par laquelle il existe. Soyez donc attentifs aux premières explications
de cette deuxième partie du livre, car elles sont comme des clefs
qui permettent d’ouvrir toutes les portes, et de voir ce qu’aucun homme
n’a encore jamais vu et d’entendre ce qu’il n’a jamais entendu.
Les états de la matière
Après avoir observé la Galaxie
de l’extérieur et pris conscience à la fois de sa grandeur
et de sa petitesse dans l’immensité, ainsi que de notre position
en elle, nous allons maintenant étudier L’INTÉGRATION - DÉSINTÉGRATION
des masses avec lesquelles nous existons. Nous serons constamment guidés
par ces deux mots, signifiant également APPORT - DÉPENSE.
Car il va de soi que sans apport il ne peut y avoir de dépense ni
de dépense sans apport, et par conséquent aucun corps formé
et maintenu par ces deux parties. Comme l’esprit s’explique par Dieu et
Dieu par l’esprit, la particule s’explique par l’astre et l’astre par la
particule ; car en raison de l’éternité, toute chose trouve
existence par ce qui existe déjà et pour ce qui sera. Rien
ne débute ni ne se termine, tout change d’état.
De peur qu’ils voient et comprennent, Dieu fait
marcher sur les mains ceux qui le rejettent. Notre connaissance de la matière
doit donc différer de celle des savants qui, ayant rejeté
Dieu, marchent sur les mains et voient de la sorte tout à l’envers...
Ces hommes, dont le jugement est inversé, ne peuvent plus s’apercevoir
par exemple que si, avec de la neige, on façonne des petites boules
et qu’avec ces
165
La matière
dernières on en façonne une plus
grande, la matière est la neige qui les constitue et non les boules
elles-mêmes. Pareillement, il faut s’abstenir de voir la matière
de l’univers dans les masses que sont les astres et les particules qui
les composent, car il n’y a pas de particules fondamentales de la matière.
Non, la matière est uniquement l’essence qui constitue le volume
de l’univers (l’espace) et le corps des masses, les petites (les particules)
et les grandes (les astres). Observons plutôt le volume de l’univers
et les masses qui s’y forment, comme un volume de poudre fine et subtile
à l’intérieur de laquelle se formeraient des grumeaux.
Écoutez ! Puisque avec des petites boules
de neige on peut en composer une plus grande de même nature, il est
incontestable que plusieurs petites sphères aimantées et
collées les unes aux autres, forment une sphère aimantée
plus grande, de même nature, et ayant forcément des propriétés
identiques. Or, puisque l’astre (la grande boule) est un gros aimant reconnaissable
par sa magnétosphère, ses lignes de force et ses anneaux,
desquels naissent les satellites, il est certain que les particules (les
petites boules) qui le composent sont des aimants semblables, ayant aussi
une magnétosphère, des lignes de force et des anneaux donnant
naissance à des satellites. Il n’y a que leurs dimensions qui changent
et non le principe de leur existence.
L’aimant est donc astre dans la grande dimension
et particule dans la petite dimension, qui sont les deux masses extrêmes
de l’univers. On voit ainsi la particule à travers l’astre, l’astre
à travers la particule et les deux à travers l’aimant. Il
convient alors d’étudier l’aimant pour saisir la formation et l’activité
de toutes les masses de l’univers. Nous n’évoquerons pas les atomes
toutefois, qui sont des combinaisons de particules, d’autant qu’il s’agit
de domaines dont nous ne devons point nous préoccuper. Non, nous
nous en tiendrons à l’aimant qui est l’illustration de toute l’activité
sidérale.
Toujours en ce qui concerne la façon d’observer
l’état de la matière, peut-on dire, après avoir brisé
une pierre, que celle-ci était composée de tant de morceaux,
ou bien qu’on l’a obligée à se briser de la sorte ? Donnera-t-on
à ces morceaux des noms différents, comme le font ceux qui
donnent des noms divers aux morceaux de la particule qu’ils réussissent
à briser dans leur accélérateur ? Pareillement, et
comme cela a déjà été expliqué, si chaque
semaine on observe un poussin dans sa croissance, on ne voit pas chaque
fois un oiseau différent, mais le même qui change de taille
et d’aspect. C’est pourtant la confusion que font les observateurs de la
matière, qui voient à chaque fois une particule autre dans
l’unique particule qui change en se développant. Alors, sans hésiter,
ils lui donnent autant de noms qu’ils font d’observations sur elle... Comme
ils affirment que les astres naissent tels qu’ils sont, ils affirment pareillement
que les particules naissent telles qu’elles sont... Ce qui complique ma
tâche, parce que vous les croyez.
Le Soleil est aussi un aimant car, comme toutes
les étoiles, il possède une immense magnétosphère,
des lignes de force et des anneaux conséquents sur lesquels se trouvent
les planètes. Elles-mêmes ont une magnétosphère,
des lignes de force et des anneaux sur lesquels se trouvent les satellites
que ces anneaux ont créés. De ce fait, tous ces aimants,
plus ou moins actifs, sont reliés entre eux par des attaches matérielles
jusqu’au Soleil. On en conclut alors forcément que la famille solaire
est un ensemble homogène composé d’aimants ayant chacun une
action sur
166
La matière
les autres, et qu’il en est de même pour
toutes les étoiles. Nous le montrerons, avec explications et figures.
La magnétosphère
En se référant au grand nombre
de planètes et de satellites appartenant à la famille solaire,
on en déduit que le nombre de planètes et de satellites se
trouvant dans une galaxie est approximativement cinquante fois plus élevé
que le nombre d’étoiles. Une galaxie est donc un corps composé
d’une énorme quantité de masses qui attirent l’essence de
l’espace sur elles, et plus précisément sur les particules
qui les constituent. Or, puisque la magnétosphère est ce
tout premier mouvement de l’essence de l’espace qui descend sur les astres
(intégration), c’est par elle qu’il faut commencer les explications
sur l’aimant. Après quoi, nous comprendrons l’activité d’ensemble
des aimants de la famille solaire, parmi lesquels aucun d’eux ne peut exister
séparément.
Dans électromagnétique, il y a
électron et magnétique. Or, seule l’essence est magnétique,
parce qu’elle seule forme les corpuscules à l’approche et au contact
de l’astre sur lequel elle descend. Ces corpuscules (que l’on appelle électrons)
forment ensuite les lignes de force, puis les anneaux, et ces derniers
les satellites. La magnétosphère est donc un fluide matériel
et une force qui devient créatrice de masses par l’intermédiaire
des anneaux. Voici comment elle descend sur l’aimant :
Voici la concordance du générateur
et de l’astre qui sont tous deux des aimants ayant besoin du côté
APPORT et du côté DÉPENSE des électrons pour
s’activer, car sans dépense il n’y a point d’apport possible et
point de courant. Ici, sur la figure de gauche, la dépense est représentée
par une résistance. Et, sur la figure de droite, cette dépense
est représentée par un anneau (vu ici en coupe) qui, nous
le verrons, ne manquera pas de donner naissance à un satellite qui
sera lui aussi une véritable résistance électrique.
Sur ces résistances, les électrons sont dépensés
partiellement, et ce qu’il en reste retourne au générateur
ou à l’astre. Il y a donc nécessité d’un circuit.
Celui-ci est formé par les conducteurs aller et retour sur le générateur,
et par les lignes de force aller et retour sur l’astre, qui sont pareillement
des lignes électriques mais dépourvues de conducteur.
Ne voyez que ce qui est montré, et pensez
que l’astre est entouré d’une quantité considérable
de lignes de force et non d’une seule comme sur la figure de droite. Si
l’on augmentait pareillement le nombre de circuits et de résistances
autour d’un générateur, celui-ci fonctionnerait davantage,
car plus les résistances sont nombreuses plus le générateur
(qui est aussi l’astre) produit de l’électricité. Cela, parce
que l’aimant du générateur restaure constamment les lignes
électriques en produisant la quantité consommée. Cela
nous montre que, dans un cas comme dans l’autre, c’est la dépense
qui commande l’apport.
Les conducteurs électriques
Tout cela nous mettra sur la voie. Pour l’instant,
pensons qu’un fil électrique resterait un conducteur si on en faisait
une sphère. Les astres sont aussi des sphères conductibles
reliées les unes aux autres par les lignes de force et les anneaux.
Mais,
173
La force universelle
pour expliquer l’activité des astres,
il convient de voir au préalable que les électrons ne cheminent
pas à l’intérieur de la masse des conducteurs comme cela
se dit, mais autour d’eux. Lorsque l’électricité est trop
grande et forcée de passer partiellement dans le métal conducteur,
ce métal s’échauffe par résistance et va jusqu’à
fondre. Et c’est ce phénomène de résistance qui fait
fondre la surface du noyau de l’astre autour duquel s’opère la soudure
des électrons, faisant croître son volume.
Nous verrons que, quel que soit l’astre (satellite,
planète ou étoile), son noyau est en ferronickel, qui est
le pur produit de l’électricité, c’est-à-dire de toute
l’activité électromagnétique. De ce fait, ce métal
est le meilleur des aimants. Mais nous comprenons que si l’électricité
passait dans la masse des conducteurs et non autour, tout le volume du
noyau d’un astre serait chaud d’une façon uniforme. Il serait chaud
mais resterait solide, car il n’existe rien qui puisse maintenir en fusion
constante une telle masse.
De plus, si le noyau d’un astre était
entièrement en fusion, il ne pourrait être aimanté.
Par conséquent, il n’aurait point de magnétosphère,
de lignes de force, d’anneaux et de satellites. Tel n’est pas le cas, parce
que le noyau est froid et rigide depuis le centre jusqu’à la surface
qui, elle seule, est chaude et en fusion sur peu de profondeur. Ce qui
n’est nullement un obstacle à son aimantation, qui est son activité
électromagnétique.
Il est donc primordial de démontrer que
l’électricité ne passe nullement dans toute la masse des
conducteurs. Comment pouvons-nous y parvenir ? Tout d’abord, comprenons
ce qu’est un conducteur métallique. Les métaux sont faits
de cristaux. Et les cristaux sont les conséquences du refroidissement
de la matière, qui les découpe en se contractant. Dans le
métal en fusion, il n’y a pas de cristaux, ceux-ci ne pouvant se
former que lors de son refroidissement.
Mais dans le métal rigide, fait de cristaux,
il y a des interstices dans lesquels le courant électrique peut
passer en partie. Ce courant est fait par des électrons qui sont
des masses. Et les cristaux sont faits également de particules (de
petites masses) soudées les unes aux autres par l’énorme
pression exercée par le retrait d’un corps qui se refroidit. C’est
pourquoi les électrons ne peuvent pas passer à l’intérieur
des cristaux eux-mêmes, ils passent sur eux. Et plus ces cristaux
sont serrés les uns contre les autres selon la densité du
métal, moins le courant passe dans ce métal. Pensez que si
un courant de mille passe sur un conducteur, dix ou vingt de ce nombre
peuvent passer entre les cristaux du conducteur, c’est-à-dire dans
une moindre proportion.
Ici, je vous demande d’être très
vigilants sur les proportions. Soyez-le, parce que lorsqu’on parle d’un
conducteur électrique de près de treize mille kilomètres
de diamètre comme l’est le noyau de la Terre, il ne s’agit pas d’un
conducteur de treize dixièmes de millimètre pouvant fondre
entièrement. Pour suivre, ayez cela à l’esprit.
Par ailleurs, et en raison de la croissance de
la particule, l’électricité est forcément proportionnelle
à la taille des corpuscules qui la forment. En ce sens, lorsque
les scientifiques disent que l’électricité est formée
par les électrons et que ces électrons sont eux-mêmes
chargés d’électricité négative, avec quoi pensent-ils
que cette dernière est faite ? Entendraient-ils qu’un électron
chargé d’électricité serait comme une lune chargée
de lunes ?
174
La force universelle
Non, l’électricité existe à
tous les degrés de densification de l’essence, et cela jusqu’à
ce qu’elle atteigne la taille du positon. En raison de quoi, il n’y a pas
une grosseur d’électricité, mais autant de tailles électriques
qu’il y a de changements de taille de la particule négative : de
l’électron. Mais restons-en là à ce sujet, et continuons
à démontrer que le courant électrique n’a pas la possibilité
de passer dans toute la masse des conducteurs. Cela étant indispensable
à la compréhension de la formation des astres.
Conduction et résistance électriques
La magnétosphère des électrons
permet à ces derniers de se maintenir ensemble et de se tirer les
uns les autres, en s’accrochant sur le métal ou autre support. C’est
pourquoi une ligne de force électrique enroulée autour du
conducteur est obligée de suivre ce conducteur. Mais si cette ligne
de force électrique est puissante, elle crée (par frictions)
un grand échauffement sur le conducteur jusqu’à le faire
fondre. En effet, plus le conducteur se dilate par échauffement,
plus le courant passe dans sa masse et élève sa température.
Un conducteur refroidi et fortement contracté sur lui-même,
permettra donc une meilleure conduction de l’électricité,
car les cristaux plus serrés forcent le courant à passer
davantage à l’extérieur où la circulation est plus
facile. Et il est connu qu’un conducteur froid conduit mieux et plus d’électricité
qu’un conducteur chaud. Maintenant nous en connaissons la raison.
Nous savons également qu’un conducteur
électrique monofilaire conduit moins d’électricité
qu’un conducteur multifilaire de même section. Ce qui ne s’explique
que par le fait que l’électricité chemine bien autour des
conducteurs, plus nombreux dans le cas du conducteur multifilaire. Dans
ce sens, on sait aussi qu’un conducteur gainé conduit moins bien
l’électricité que s’il est nu, la gaine étant une
gêne pour le passage du courant.
Par ailleurs, si un courant électrique
passe sur un conducteur ayant une forte densité de masse (comme
celle du cuivre), il y a peu d’échauffement provoqué par
la friction des électrons. Cela, parce que cette densité
importante oblige les électrons à passer dehors, sur la surface
du métal. On en déduit que le métal qui offre un bon
état de surface est un bon conducteur, car la circulation des électrons
s’en trouve facilitée.
Ainsi, si l’on compose un conducteur en soudant
bout à bout des longueurs égales de cuivre et de fer ayant
une section identique, on constate qu’en faisant passer le courant à
volonté, le fer fond en premier pendant que le cuivre est tout juste
chaud. Comment est-ce possible, puisque le point de fusion du fer est de
cinq cents degrés plus élevé que celui du cuivre ?
Cela se produit, parce que l’électricité passe davantage
dans les fissures intérieures du fer, en occasionnant une plus grande
friction des électrons et, par là même, plus de chaleur.
Pour la même raison, le fer conduit moins bien l’électricité
que ne le fait le cuivre qui a des grains plus serrés. C’est donc
bien pour cela que le cuivre s’échauffe moins que le fer, et qu’un
conducteur très refroidi conduit mieux que lorsqu’il ne l’est pas.
Lorsque le métal conducteur s’échauffe
au passage de l’électricité, cela est dû aux frictions
des électrons sur ce métal. Ce qui indique aussi que les
électrons sont bien des masses, et que l’électricité
est bien un courant de ces masses,
175
La force universelle
c’est-à-dire de matière. Cela est
incontestable, sinon le conducteur ne pourrait s’échauffer. On doit
alors en déduire que l’échauffement d’un conducteur électrique
est d’autant plus grand que ce conducteur offre une grande résistance,
comme le fer par exemple. Or, le noyau terrestre est une énorme
sphère en fer (en ferronickel) qui, placée sur un des vastes
anneaux solaires, est parcourue par des forces électriques gigantesques.
Ce sont ces forces qui échauffent l’astre par résistance
et qui provoquent la fonte de sa surface.
Nous constaterons que le noyau terrestre se trouve
à une trentaine de kilomètres sous le niveau de la mer. Il
équivaut de la sorte quasiment au diamètre de la Terre. Ce
qui est également semblable pour toutes les planètes et leurs
satellites. Dans ce sens, pensez que si nous pouvions prendre la Lune dans
une main, en grattant légèrement avec l’ongle, nous atteindrions
de suite son noyau en fer qui, lui, est froid en surface et pour les raisons
qui seront expliquées. Et ce serait la même chose ou presque
si on faisait cela avec la Terre, sauf qu’on se brûlerait le doigt...
Car, je vous le dis, le noyau des satellites, des planètes et des
étoiles, représente la quasi-totalité des masses de
la Galaxie.
Plusieurs hommes firent autrefois des expériences
simples qui sont oubliées aujourd’hui, mais fort utiles cependant
pour expliquer l’activité des astres. La figure ci-dessous illustre
l’une d’entre elles qui est ainsi relatée par son auteur :
On charge d’électricité cette sphère.
Puis on l’enferme dans une autre sphère creuse formée par
la réunion de deux hémisphères pourvus d’un manche
isolant. Après avoir assemblé les hémisphères,
touchons la sphère chargée avec la surface intérieure
des hémisphères, puis coupons le contact que nous venons
d’établir en séparant les deux hémisphères.
On constate alors que la sphère chargée d’électricité
est revenue à l’état neutre : toute l’électricité
de la boule est passée sur les deux hémisphères creux.
Puisque les hémisphères ont pris toute l’électricité,
on en conclut aisément que celle-ci était répartie
uniquement à la surface de la boule.
Cette expérience, apparemment anodine,
démontre cependant que les électrons se localisent bien à
la surface des conducteurs et non dans leur masse. Si donc les électrons
ne peuvent point pénétrer cette petite boule de l’expérience,
combien moins ils ne peuvent le faire avec l’énorme noyau d’un astre
! Cela s’ajoutant à ce que l’on a déjà vu, il est
indéniable que l’électricité emprunte les chemins
les plus faciles et passe bien à l’extérieur des conducteurs.
Voyons alors l’électricité comme un tourbillon autour des
conducteurs. Ce tourbillon est aisément
176
La force universelle
rendu visible avec la limaille que l’on saupoudre
sur un carton traversé par un fil métallique sur lequel passe
l’électricité.
Créations dues à l’électricité
(23) Un prophète a-t-il besoin de toutes
ces expérimentations pour expliquer les choses célestes,
direz-vous ? Non, avec Moïse qui a défini exactement les ères
qui sont les six jours de la création, ainsi que le septième
jour, nous montrerons que cela n’est pas utile. Mais vous, vous avez besoin
des expériences faites avec la matière pour être conduits
dans toute la vérité et la saisir pleinement. Continuons
donc dans cette voie. Elle nous emmènera jusqu’aux pieds de Moïse.
Et là, comme moi, vous l’entendrez et comprendrez toutes ses paroles.
Vous saurez alors ce qu’il en est du chemin de la vie.
corps électrisé formant une pointe
Cette autre étude du comportement électrique,
également oubliée, a été effectuée autrefois
par celui qui a écrit :
Quand un corps électrisé présente
une pointe, l’électricité se porte surtout sur cette pointe.
A ce moment-là, les molécules d’air voisines sont attirées,
puis, après contact, repoussées. Si cette répulsion
est assez vive, il se produit un courant d’air capable de souffler la flamme
d’une chandelle.
Ceci donne la main au Fils de l’homme car, avec
cette dernière expérience dont il faudra se souvenir, on
démontrera comment fonctionnent Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune,
ainsi que le Soleil et toutes les étoiles ! Pour le moment, remarquons
sur cette image que les électrons provoquent un courant, une force
suffisamment puissante pour souffler les gaz en feu de la chandelle, des
gaz qui seraient soufflés pareillement s’ils n’étaient pas
en feu.
Les hommes ne voient point le rapport de l’électricité
avec la famille solaire, sinon ils sauraient forcément que tous
les astres existent et fonctionnent grâce à elle. Mon propos
n’est point toutefois d’expliquer tout ce que nous pouvons produire avec
l’électricité, mais au contraire de montrer tout ce qu’elle-même
produit pour nous, à commencer par les astres. Pour cela, il faut
au préalable voir l’électricité à travers la
magnétosphère d’un astre, puis à travers les lignes
de force qui s’en vont et reviennent dans l’espace (tels des boucles) après
avoir engendré des anneaux (tels des cercles) et leur satellite.
Il fallait également comprendre que l’électricité
ne
177
La force universelle
chemine point dans toute la masse des conducteurs,
mais essentiellement autour d’eux, et comment les électrons les
échauffent à leur passage.
(27) Il nous reste donc à observer ce
qu’il advient des électrons sur une résistance électrique
(qui peut être le noyau d’un astre) et comment ils forment du ferronickel
(le métal du noyau) lorsqu’ils se soudent entre eux. Voici comment
cela se produit :
Point de fusion du cuivre : 1080°, du tungstène
: 3460°
11 – Résistance et formation de perles
de ferronickel
Remarquons tout d’abord sur la figure (1) que
l’effet de résistance se produit essentiellement parce que les électrons
sont soudainement obligés de passer par un chemin rétréci
où ils se serrent et se frictionnent, en créant leur propre
usure et un grand échauffement du conducteur. Le point de fusion
du filament doit donc être élevé en conséquence.
Ce qui est le cas pour le tungstène qui sert à faire les
filaments des lampes et dont le point de fusion est trois fois plus élevé
que celui du cuivre. S’usant dans leur course, les électrons restituent
à l’espace l’essence qui compose leur corps, mais sans quitter le
conducteur. Ils s’usent seulement tout en continuant leur chemin, sinon
il se produirait une rupture dans la ligne électrique.
On voit aussi sur la première figure que
les électrons cheminent dans le même sens. Supposons alors
que l’on retire le filament et que l’on mette ensuite en contact les deux
conducteurs. Cette fois, il se produira un grand échauffement (un
éclair) qui fera fondre l’extrémité des deux brins
conducteurs. La deuxième figure montre cela et que le courant des
deux brins se dirige vers le point de contact en provoquant un éclair,
mais aussi la formation de petites perles de ferronickel...
Ce phénomène de création
de perles ne peut se produire tant que les électrons vont dans le
même sens, mais il se produit lorsque les électrons vont à
contresens, se heurtent et se soudent. Et il est connu que lorsque deux
conducteurs provoquent un éclair (un court-circuit), les électrons
des deux brins se dirigent vers le lieu du court-circuit, ainsi que le
montre la deuxième figure. C’est pourquoi je dis, et cela est connu,
que toute manifestation électrique produisant un éclair,
comme lors d’un orage, est aussi en mesure de produire de fines perles
de ferronickel. Retenons alors que l’électricité peut devenir
métallique selon les circonstances. Ce qui nous permettra de comprendre
la naissance et le développement des astres.
178
23
L’aimant
La famille solaire fut créée comme
le furent et le seront toutes les autres familles stellaires. Les étoiles
sont en effet des soleils comme le nôtre, qui ont également
des astres : des planètes avec leurs satellites. Et le Soleil éclaire
un monde vivant, comme toutes les étoiles éclairent aussi
leur propre monde. Tel est le raisonnement que l’on doit tenir et qui montre
qu’il n’y a qu’un seul principe d’existence avec lequel on peut tout expliquer.
Par conséquent, il n’est nul besoin de grandes expérimentations,
ni de mesures et d’appareillages pour trouver ce principe qui consiste
à exister l’un par l’autre, comme cela se fait naturellement par
l’apport (intégration) et la dépense (désintégration)
des parties qui forment un courant.
Après avoir examiné l’électricité
(ce qu’elle est en soi, ce qu’elle produit et ce que sont ses conséquences),
observons maintenant l’activité d’un aimant fait par l’homme, pour
qu’il nous serve de référence. Ainsi, nous pourrons voir
les lignes de force dans leur formation, leurs parcours et leur rôle.
Nous saurons alors comment les électrons qui les forment arrivent
à se mettre en orbite et à composer les anneaux qui engendrent
les satellites : ces petits astres qui deviendront par la suite des planètes
ou des étoiles.
Un petit aimant n’est évidemment pas en
mesure d’avoir une magnétosphère suffisamment puissante pour
entraîner tous les corps comme le fait un astre. Il n’est cependant
pas différent de celui qui est sous nos pieds, seule la puissance
de son activité diffère. De plus, un aimant fait par l’homme
n’est pas lié à d’autres à la manière des satellites,
des planètes et des étoiles qui font partie d’un ensemble
électromagnétique. Soyons donc vigilants dans les comparaisons
pour ne pas nous perdre dans des invraisemblances, à la façon
de ceux qui sautillent devant les étoiles en criant : nous sommes
savants ! nous sommes savants ! alors qu’ils ignorent tout et confondent
volontiers le Créateur de toutes choses avec le hasard et Sa science
avec leurs extravagances.
L’aimantation du métal
Nous savons qu’un solénoïde est un
fil métallique enroulé en hélice sur un cylindre qui,
parcouru par un courant, crée un champ magnétique comparable
à
179
L’aimant
celui d’un aimant droit. On s’en sert pour aimanter
des barreaux métalliques, car l’activité électromagnétique
du solénoïde se transmet au métal qui reste aimanté
lorsqu’on le retire de ce cylindre fait par le fil conducteur. Ainsi fait,
un aimant peut à son tour aimanter un morceau de fer que l’on place
dans ses champs magnétiques, car ce phénomène est
transmissible.
12 – Aspect de l’activité électromagnétique
Après avoir retiré le barreau ci-dessus
du solénoïde, on constate qu’il est aimanté. Le solénoïde
lui a donc transmis la vie car, lorsqu’un morceau de métal est aimanté,
il est actif. Les lignes de force (qui apparaissent lorsqu’on pose l’aimant
sur un carton saupoudré de limailles) existent pareillement tout
autour de lui. Elles forment ainsi des cocons les uns dans les autres et
de plus en plus grands. On peut aussi les imaginer comme des étages
de lignes de force qui encerclent les aimants, pouvant être planétaires.
Un aimant a toujours deux pôles distincts
: le pôle NORD qui se forme par les départs des lignes de
force, et le pôle SUD qui se forme par leur arrivée. Le pôle
nord est donc émissif (positif), et le pôle sud réceptif
(négatif). La figure ci-dessus montre que les lignes de force qui
quittent le pôle nord et reviennent au pôle sud, en passant
dans l’espace, sont obligatoirement courbées dans leur trajectoire
par la pression magnétosphérique de cet aimant. Mais nous
n’observons ici que trois éléments de l’aimant (qui sont
le métal, les lignes de force et la magnétosphère),
alors qu’il a aussi son plan d’anneaux que nous allons bientôt examiner.
Lorsqu’il s’agit d’un aimant fait par l’homme,
il est activé par de faibles courants électriques, capables
cependant de déplacer des limailles de fer. Ce qui est
180
L’aimant
une gêne considérable pour le fonctionnement
de l’aimant, parce que chaque limaille est une résistance à
l’avancement des électrons ; et cela augmente d’autant sa faiblesse.
Comme on le voit sur la première figure,
lorsqu’un corps (en ferronickel par exemple) est placé dans les
champs magnétiques d’un aimant, il s’aimante à son tour et
reste aimanté lorsqu’il est retiré de ces champs. L’aimant
remplace donc le rôle du solénoïde.
Mais les scientifiques, eux, disent que les lignes
de force de l’aimant préfèrent passer dans ce corps plutôt
que dans l’espace. Cela est inexact, car en sachant que les électrons
s’accrochent sur le métal grâce à leur magnétosphère,
on ne peut plus penser que ces lignes de force ont un choix. Disons plutôt
qu’elles sont obligées de se dévier sur ce corps métallique,
à cause des électrons qui s’accrochent sur lui et sur tout
conducteur.
Maintenant, imaginons que l’on redresse l’aimant
courbé de la figure ci-dessus, jusqu’à ce qu’il soit droit.
Cette fois, on voit les lignes de force passer tout autour de lui, comme
elles le feraient si on en faisait une sphère semblable à
la figure de droite. Si donc le petit corps de fer carré s’aimante
dans les champs des lignes de force de l’aimant courbé, il est certain
qu’un corps semblable et rond s’aimantera pareillement s’il est placé
dans les champs d’un aimant sphérique, tel le second dessin.
Je vous demande de porter une vive attention
aux images ci-dessus, parce que, sur celle des deux sphères, nous
pouvons déjà imaginer une planète et son satellite,
ou encore la Terre et la Lune, ou le Soleil et la Terre.
Ces figures font également apparaître
que les pôles des deux petits corps de fer sont inversés par
rapport aux pôles des deux gros aimants ; ce qui vient du fait qu’un
côté reçoit, alors que l’autre émet. Cela nous
montre également que la Terre et les autres planètes ont
leurs pôles inversés par rapport à ceux du Soleil,
et que les satellites des planètes ont eux aussi leurs pôles
inversés par rapport à ces dernières.
181
L’aimant
Toutefois, l’objet de ces dessins n’est pas d’expliquer
ces choses, mais d’expliquer la transmission de l’aimantation, qui nous
rapproche un peu plus de l’activité céleste.
14 – Aspect d’une ligne de force de l’astre
Ces illustrations sont deux vues différentes
d’une seule des multiples lignes de force qui entourent un aimant. Celle
de droite montre que la magnétosphère est une force centripète
qui inflige une courbure constante à la trajectoire de cette ligne
électrique. Ce qui l’oblige à décrire cette grande
boucle dans l’espace, depuis l’hémisphère nord jusqu’à
l’hémisphère sud. La figure de gauche montre, quant à
elle, que les lignes de forces engendrent un anneau sur leur plan perpendiculaire,
à l’aplomb de l’équateur. Mais il faut imaginer ces lignes
de forces nombreuses, côte à côte tout autour de l’astre,
et entraînées ensemble par le mouvement de rotation de ce
dernier.
Formation des anneaux
Que des particules soudées entre elles
soient en orbite autour d’un aimant planétaire, comme lorsqu’elles
forment un corps solide, ou qu’elles soient en orbite en étant libres,
cela est semblable. Si petits soient-ils, les électrons sont des
masses ayant une inertie. Ils sont animés d’une vitesse fort élevée
qui exerce sur eux une force centrifuge considérable lorsqu’ils
décrivent les plus grandes spires des lignes de force, à
l’aplomb de l’équateur. C’est pourquoi, beaucoup échappent
aux lignes de force en cet endroit et se mettent en orbite autour de l’astre,
de part et d’autre de ces lignes, et perpendiculairement à ces dernières.
Ainsi, ils forment progressivement deux anneaux côte à côte
et tournant en sens contraire. Créés par une seule rangée
de lignes de force (par un seul étage), ces deux anneaux sont les
deux parties d’un
182
L’aimant
même ensemble entraîné par
l’astre duquel il dépend. Voici illustré, ce phénomène
de création d’anneaux :
lignes de force (vue en coupe)
15 – Aspect des forces et des formes de l’anneau
La première figure montre les lignes de
force d’une seule rangée, coupées au point le plus haut.
Elles tournent toutes sur elles-mêmes, dans le même sens. On
voit des électrons s’échapper de ces lignes, car leur très
grande vitesse de rotation (qui exerce sur eux une force centrifuge considérable)
les propulse de part et d’autre de la ligne médiane. Ainsi, les
premiers électrons qui se mettent en orbite autour de l’astre en
entraînent d’autres à leur suite. De la sorte, l’anneau qu’ils
commencent à former se densifie peu à peu. Il devient alors
progressivement une masse diffuse, une masse fluide importante qui alors
attire toujours mieux les électrons des lignes de force. C’est pourquoi,
lorsqu’il en sera rempli (saturé), cet anneau donnera naissance
à une perle de ferronickel, à un satellite. Nous y viendrons.
Pour l’instant, l’image du haut nous montre que
les lignes de force tournent sur elles-mêmes de gauche à droite,
en donnant le sens de rotation des deux demi-anneaux qu’elles produisent
dans l’espace. Mais elles peuvent, tout aussi bien, tourner sur elles-mêmes
de droite à gauche sur un autre étage, en inversant de la
sorte le sens de rotation de leurs demi-anneaux. Le dessin du bas, où
ne figurent plus les lignes de force, montre à la fois la zone centrale
dans laquelle il ne peut y avoir des électrons, et les polarités
qui se créent.
Comme la Terre tourne à la fois sur son
axe et autour du Soleil, les lignes de force tournent sur elles-mêmes
et autour de leur astre qui les entraîne toutes ensemble dans son
mouvement. Une ligne de force n’est pas un fil rigide, mais un courant,
un fluide fait par des électrons. Plusieurs d’entre eux se mettent
en orbite pendant que les autres continuent leur trajet au sein de la ligne
allant d’un pôle à
183
L’aimant
l’autre. Ces lignes déversent donc partiellement
leurs particules sur l’anneau qui s’en remplit. Cela est semblable lorsqu’on
prend un peu d’électricité sur un conducteur, ce qu’il en
reste n’en continue pas moins de circuler sur celui-ci. Ici, c’est la même
chose : un peu d’électricité est prise continuellement. Sinon,
si toute l’électricité des lignes de force était absorbée
par les anneaux, il ne pourrait plus y avoir de retour de ces lignes au
pôle, et le système entier ne pourrait exister, faute de circuit.
Alors rien ne serait possible.
Ceci représente l’évolution d’un
anneau au sein de la magnétosphère de l’astre. On y remarque
la dispute continuelle des forces centrifuge et centripète qui s’exercent
sur lui, comme sur tout corps en orbite et en apesanteur. Par la force
centrifuge, le demi-anneau extérieur tend à s’éloigner
de l’astre, tandis que, par la force centripète, le demi-anneau
intérieur tend à s’en rapprocher. Mais ni l’un ni l’autre
ne peut y parvenir ; cela, en raison de leur polarité différente
et de l’attirance qui se crée entre eux avec leur magnétosphère.
Tout cela distingue les deux demi-anneaux qui n’en forment qu’un seul et
qui est entraîné, dans son ensemble, par la rotation de l’astre
sur lui-même.
Au fur et à mesure que l’anneau augmente
sa densité, par l’apport incessant d’électrons, il peut être
considéré comme du métal fluide ou comme une grande
masse diffuse. Il suffit alors qu’il s’établisse un contact entre
ces deux demi-anneaux, pour qu’il se produise un court-circuit qui donnera
naissance à une grosse perle de ferronickel. Celle-ci se refroidira
alors aussitôt dans sa masse, puis s’aimantera dans les champs magnétiques
de la planète, et obligera tous les électrons de l’anneau
à passer sur elle. Ce qui échauffera sa surface cette fois,
et fera augmenter sa taille par soudure des électrons.
On dira, peut-être, que si un astéroïde
conductible se positionnait au centre de cet anneau, il pourrait établir
le contact entre les deux demi-anneaux qui s’effondreraient alors sur ce
point en donnant naissance à une perle métallique.
184
L’aimant
Non, le noyau métallique d’un astre n’apparaît
pas de cette manière. Nous verrons par la suite que l’activité
du Soleil est variable, et qu’une augmentation soudaine de son activité
se répercute forcément sur la planète. Ce qui suffit
à fournir un surcroît de charge à cet anneau planétaire,
et provoque de la sorte le contact qui donne forme à une perle de
ferronickel. Celle-ci est un petit satellite dont nous suivrons la croissance.
Évolution des anneaux
(21) Afin que les phénomènes nous
apparaissent dans l’exactitude de leurs dimensions, il faut penser qu’ils
se forment dans le temps qui leur est propre. Par rapport à nous,
ce temps est fort long s’il s’agit d’astres, et fort court s’il s’agit
de particules. Ici, nous parlons de la formation des anneaux d’un astre,
qui est donc fort longue à nos yeux. De plus, bien qu’ils se forment
tour à tour et progressivement, imaginez qu’il y a autant d’anneaux
autour d’un astre actif (tel Jupiter par exemple) qu’il y a d’étages
de lignes de force. Ces anneaux sont par conséquent plus petits
en diamètre près de l’astre que s’ils en sont éloignés.
Nous voyons ici que les lignes de force ne partent
pas essentiellement autour du pôle nord dans l’espace, mais quasiment
sur tout l’hémisphère nord et reviennent sur tout l’hémisphère
sud après avoir engendré les anneaux. Cela étant,
les lignes qui partent près de l’équateur et sur une plus
grande circonférence, sont forcément les plus nombreuses
et celles qui donnent naissance à l’anneau proche de la planète.
Celui-ci est toujours le dernier-né.
Les anneaux se forment chacun à leur tour
à l’aplomb de l’équateur (tout en haut des lignes de force)
et s’écartent lentement de l’astre par augmentation progressive
de leur circonférence. On peut comparer cela à des ondes
sur l’eau qui s’en vont au loin. Il faut regarder ainsi l’éloignement
des anneaux, en pensant toutefois que durant toute une vie d’homme, on
ne pourrait assister à aucun
185
L’aimant
changement de position de ces anneaux, tant est
grand et long ce phénomène. Cependant, ils s’écartent
de l’astre dans le temps, en éloignant avec eux le satellite qu’ils
portent pour laisser la place à d’autres enfantements.
Au fur et à mesure de l’augmentation de
la circonférence de l’anneau, qui s’éloigne ainsi de l’astre,
on comprend que le départ des lignes de force suit le mouvement
et se déplace vers les pôles de l’astre. C’est pourquoi, et
ainsi que la figure le représente, les lignes les plus anciennes
sont celles qui entourent les pôles. Elles sont aussi celles qui
portent leurs électrons sur le plus lointain des anneaux, qui est
aussi le plus ancien et le plus grand.
Les anneaux se forment progressivement dans le
temps, les uns à la suite des autres. Un premier anneau apparaît
près de la planète, et il donne naissance à un satellite.
Puis il s’écarte lentement par augmentation de diamètre en
emmenant le satellite avec lui. A la suite de quoi, il se forme un deuxième
anneau et un deuxième satellite, puis un troisième et ainsi
de suite...
L’astre entraîne ses anneaux dans sa rotation.
Et c’est forcément le plus proche de l’astre qui tournera le plus
vite. Cela, parce que plus les anneaux sont éloignés, plus
les électrons mettent du temps pour effectuer une révolution
entière, en raison de l’augmentation de la circonférence.
Si donc on imagine une planète sur chacun des anneaux de la figure
ci-dessus, en pensant qu’il s’agit de l’ensemble électromagnétique
du Soleil au centre duquel il règne, on remarque que ces planètes
seront obligées de tourner sur elles-mêmes, puis autour du
Soleil dans des années de différentes durées.
Du fait qu’elles sont des résistances
électriques, plus les planètes absorbent les anneaux, plus
elles sollicitent le Soleil. Ce qui a pour effet de faire descendre d’autant
sa magnétosphère sur lui et de l’activer en conséquence,
comme ce sera expliqué. Mais cela témoigne que ce sont bien
les planètes qui font fonctionner le Soleil, et qu’il en est obligatoirement
de même pour les autres étoiles.
Le nombre d’anneaux et de satellites
Qu’est-ce qui limite le nombre des anneaux d’un
astre ? C’est le nombre de satellites que la planète peut engendrer
et nourrir avant de devenir étoile. Il est évident qu’une
planète a des capacités ne pouvant être dépassées.
Et il est probable qu’elle doit avoir une grande taille et une activité
comparable à celle de Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune pour pouvoir
engendrer des satellites. L’enfantement commence dès que son activité
permet la formation et la saturation d’un premier anneau duquel naît
un satellite, puis un deuxième et d’autres encore, et se termine
probablement juste avant qu’elle ne se mette à briller. Quel est
alors le nombre de ses satellites ? Il est comparable au nombre d’enfants
qu’une femme puisse mettre au monde. Il peut être réduit ou
plus grand, selon les conditions et les circonstances. Disons qu’une planète
destinée à devenir étoile peut engendrer une douzaine
de satellites, et nous serons fort près de la réalité.
Mais il y a aussi des adoptions, comme cela sera montré.
Ainsi, l’anneau le plus éloigné
de l’astre bénéficiera du plus petit nombre de lignes de
force. Mais comme il est aussi le plus grand en circonférence et
en surface, il sera le moins dense. Il ne connaîtra donc plus jamais
la saturation comme ce fut le cas lorsqu’il a engendré le satellite
qu’il nourrit désormais. Non, comme on l’a vu,
186
L’aimant
l’anneau qui se sature et donne naissance à
une perle de ferronickel est celui qui se trouve près de l’astre,
parce qu’il est le plus petit en diamètre et celui qui est formé
par le plus grand nombre de lignes de force. Par conséquent, si
l’on imagine les anneaux colorés, il faut les voir foncés
près de l’astre, et de plus en plus clairs au fur et à mesure
qu’ils s’éloignent de lui.
L’interdépendance des aimants
La magnétosphère a un rôle
prépondérant sur la formation des anneaux; car, sans elle,
la mise en orbite des électrons ne pourrait se faire, comme ne pourrait
s’effectuer la rotation des satellites autour de leur astre. Mais la magnétosphère
d’un astre actif, comme le Soleil ou les planétoiles, augmente d’importance
au fur et à mesure de l’augmentation du nombre de ses satellites.
En effet, le satellite se nourrit de l’anneau. A son tour, l’anneau se
nourrit des lignes de force, et celles-ci de la magnétosphère
qui descend d’autant sur la planète. De ce fait, le satellite absorbe
indirectement la magnétosphère de la planète qui lui
a donné naissance. On en conclut alors que plus un astre a de satellites,
plus puissante est sa magnétosphère. Et celle-ci croît
encore proportionnellement à la croissance de ces satellites. La
pression magnétosphérique d’un astre est donc variable, et
change la pesanteur en conséquence.
Sur la figure qui précède, on peut
imaginer une planète sur chaque anneau et voir ainsi ce qu’il en
est exactement dans la famille solaire. Par exemple, on observe que le
Soleil (qui est un aimant tournant sur lui-même) entraîne dans
sa rotation sa magnétosphère, ses lignes de force, ses anneaux
et ses planètes. On remarque aussi que ses anneaux, formés
de deux demi-anneaux tournant en sens contraire, participent à la
rotation des planètes sur leur axe ; et que les planètes,
avec leur propre champ d’anneaux, sont inclinées par rapport au
plan des anneaux du Soleil. Il est en effet impossible que l’axe des planètes
soit perpendiculaire à ce plan, sinon leurs anneaux se mêleraient
aux anneaux du Soleil sur lesquels elles évoluent. Ce qui ne peut
se produire.
On voit ainsi que tout est lié dans une
famille stellaire. En effet, les astres ne peuvent exister seuls, pas plus
que les membres d’une famille humaine n’existent seuls. L’activité
électromagnétique d’un astre ne concerne donc pas seulement
cet astre, mais l’activité de tout un ensemble d’astres auquel il
appartient. Ce qui, disons-le encore, est semblable aux familles humaines.
Car le principe d’existence des astres que nous étudions, est le
principe d’existence de tous les corps et de toute composition de corps
de l’univers.
*
Vous trouverez les réponses aux questions
que vous vous posez. Pour l’instant, et afin que tout cela reste clair,
imaginez le satellite naître de l’anneau de la planète dans
lequel il puise ce qui est nécessaire à sa croissance. Voyez
ensuite cet anneau lui-même puiser dans les lignes de force qui l’alimentent,
puis les lignes de force puiser dans la magnétosphère qui
descend abondamment sur la planète, puis la magnétosphère
de la planète puiser dans celle du Soleil, celle du Soleil dans
celle de la Galaxie, et cette dernière puiser dans l’espace intergalactique.
Ainsi, il vous apparaît d’où viennent les astres, et dans
la formation desquels tous les éléments de l’univers sont
impliqués. Ce qui indique que nous sommes sur la bonne voie.
187
24
Naissance et croissance des astres
Aujourd’hui, l’électromagnétisme
montre que nous sommes fort loin de ce que l’on enseigne aux enfants, en
leur faisant croire qu’à partir d’un nuage primitif (il y a quinze
milliards d’années de cela), les étoiles sont nées
d’un côté et les planètes de l’autre avec des satellites
au milieu, et tous animés de mouvements réguliers. Je vous
le dis, lorsque vous sortirez de telles énormités de vos
méditations sur l’univers, et que vous vous référerez
aux prophètes et au Fils de l’homme, alors vous sortirez du sommeil
de l’inconscience et le monde changera ; car vous verrez, entendrez et
comprendrez ce qui fut, et ce qui sera.
Afin qu’il en soit ainsi, entendez que le Soleil
était autrefois comparable à Jupiter aujourd’hui et que,
lorsqu’il s’est éclairé (comme le fera Jupiter), il a provoqué
par son souffle le bouleversement de l’ordre établi dans sa famille.
Cela s’étant produit, Pluton, la Lune, Mercure, Mars, Vénus
peut-être, ont quitté leur anneau originel et se sont refroidies,
tandis que la Terre, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune ne l’ont point fait.
Bien que bousculées, ces dernières planètes sont restées
sur leur anneau qui n’a jamais cessé de les échauffer. Ainsi,
et contrairement à celles qui quittèrent leur anneau, leur
activité n’a jamais cessé de croître. C’est pourquoi
plusieurs d’entre elles, et notamment les plus lointaines, produisent des
satellites. Et lorsque ces derniers auront atteint le nombre et les dimensions
des planètes actuelles du Soleil, ces planètes lointaines
deviendront étoile à leur tour. Observons alors le processus
qui les amène à créer leur propre famille stellaire
dans le ciel.
Formation du noyau de l’astre
Telle la femme, la planète se développe
jusqu’à ce qu’elle soit en âge de procréer. Lorsque
ce moment est arrivé, le premier anneau créé se sature
par un apport plus grand que la dépense qui est consécutive
à l’expansion de cet anneau. Et l’on assiste à la naissance
de la perle satellite. Puis, comme on l’a vu, cet anneau écarte
le satellite afin de laisser la place à d’autres enfantements. Ce
sont donc les anneaux qui, après avoir donné naissance aux
satellites, établissent l’ordre dans une famille planétaire
qui deviendra une famille stellaire.
188
Naissance et croissance des astres
(4) Sur la figure ci-dessous, on observe l’instant
où se produit le point de contact et comment le flot d’électrons,
se dirigeant sur ce point, devient une grosse perle de ferronickel. Lorsque
cette perle de métal fluide se refroidit, elle devient une masse
rigide sur laquelle toute l’électricité de l’anneau passe
désormais, en la faisant croître, comme nous allons le voir.
Lorsque ce phénomène de création
du satellite se produit, il y a un gros éclair dans le ciel, visible
de fort loin. Toutefois, si cette naissance se produisait autour de la
Terre, l’éclair serait certainement pris pour un autre phénomène.
On pourrait croire, par exemple, qu’il s’agit de l’augmentation soudaine
de la brillance d’une étoile qui apparaîtrait en plein jour...
Croissance du noyau
Dans ce processus de naissance de l’astre, on
remarque aussi que, quelle que soit la direction des électrons en
orbite, ils sont tous attirés vers le point de contact. Nous savons
maintenant que cela est connu de ceux qui, lors d’un court-circuit, ont
remarqué que le courant installé sur le conducteur aller
et retour se dirige vers le point de contact pendant la brève durée
du phénomène. Ici, il en est de même, la perle métallique
naissante attire à elle tout le courant. Positionnée entre
les deux demi-anneaux qui ne peuvent fondre, elle est désormais
un point de court-circuit constant. De ce fait, elle est forcément
une résistance électrique qui, après s’être
refroidie dans sa masse et aimantée dans les champs magnétiques
de sa mère, s’échauffe en surface par le passage de l’anneau,
jusqu’à fusionner. De la sorte, il se crée la soudure permanente
des électrons qui sont l’APPORT. Ce phénomène s’opère
uniformément sur le pourtour de la sphère, en la faisant
croître, et devient ainsi la DÉPENSE continuelle de l’électricité
formant l’anneau. La compréhension de la croissance du satellite
n’est donc que la compréhension de ce qu’est une soudure...
Cette soudure se produit uniformément
tout autour de la sphère et plus précisément sous
le métal en fusion où la masse est rigide et froide. Même
dès après sa naissance, d’aucune façon un astre ne
peut fusionner ni rougir jusqu’au cœur, parce que sa surface fond avant
que la chaleur ne pénètre profondément. Pour bien
se représenter cela, il faut savoir que la chaleur est faite d’ondes
qui, nous le verrons en son temps, sont elles-mêmes des vibrations
de l’essence qui compose l’espace et les masses. C’est pourquoi la chaleur,
faite par des ondes, ne peut que quitter la
189
Naissance et croissance des astres
masse, comme des sauterelles qui, prenant appui
sur le sol, bondissent et s’élèvent. En raison de cela, la
masse énorme d’un astre (son noyau) ne peut être que froide
et rigide à l’intérieur. Seul son pourtour s’échauffe
jusqu’à fusionner.
Pour rester dans la simplicité, pensez
que les astres naissent des anneaux d’une planète, et qu’ils s’en
nourrissent ensuite pour grandir. Or, puisque les électrons en orbite
engendrent ces sphères de ferronickel, on en conclut que ce métal
constitue quasiment la masse entière de tous les astres de l’univers
; car le manteau des astres est fort peu important en comparaison de leur
noyau qui occupe presque tout leur volume.
Le devenir des satellites
L’étude du chambardement de la famille
solaire nous amènera à acquérir la certitude que le
Soleil s’est éclairé, il y a fort peu de temps, à
la suite de l’explosion de son atmosphère. Lorsque cet événement
s’est produit, la Lune, Mercure, Mars et Vénus probablement, avaient
leur taille d’aujourd’hui, parce que ces astres, qui se sont refroidis
après avoir quitté leur anneau, n’ont plus évolué.
La Terre, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, elles, ont légèrement
augmenté de volume depuis lors, parce qu’elles n’ont point quitté
leur anneau, pour les raisons que nous verrons.
J’évoque déjà ici ce qui
s’est produit, pour expliquer que les petits satellites se développent
jusqu’à ce qu’ils aient approximativement la taille de nos planètes
actuelles et que, lorsque ce moment arrive, leur mère s’éclaire
soudainement. Ainsi apparaît une nouvelle famille stellaire. L’astre,
qui s’éclaire selon le processus que nous étudierons, s’appelle
une nova (une étoile nouvelle). Et ses satellites, qui subissent
pendant un moment le bouleversement de leur position, sont alors appelés
planètes, mais n’en continuent pas moins d’évoluer. Nos planètes
étaient donc autrefois les satellites du Soleil qui ne brillait
pas encore.
Entre ces deux figures, représentant le
noyau d’un même satellite, il s’est déjà passé
beaucoup de temps sidéral. Entendez que cent mille ans pour un astre,
c’est comme une heure pour l’homme, et que cent mille ans pour l’homme
c’est comme une heure pour la particule ; la durée variant avec
leur taille. On voit ici que
190
Naissance et croissance des astres
le satellite n’est qu’une grosse perle de ferronickel
à sa naissance, puis qu’il grandit jusqu’à ce qu’il atteigne
la taille de la Terre. Là, sa croissance est atténuée
par ses dimensions car, plus le noyau est grand moins il grandit vite.
Développement et mouvement des satellites
Les satellites ne peuvent croître indéfiniment,
parce qu’une planétoile, qui a une activité déterminée,
ne peut permettre leur développement au-delà de ce que lui
autorise sa puissance. Cette limite de croissance est montrée par
la taille de nos propres planètes qui est la taille des satellites
lorsque leur mère devient étoile. Mais lorsque celle-ci brille,
ses astres croissent encore. La Terre augmentera de volume probablement
tant que le Soleil augmentera d’activité. Puis la croissance de
la Terre s’arrêtera, en fonction de la décroissance de l’activité
solaire le long des âges.
Pour l’instant, observons que le satellite dernier-né
est évidemment le plus petit, le plus chaud et celui qui se développe
le plus vite. Inversement, le premier-né sera le moins chaud, l’un
des plus gros sinon le plus gros, et celui qui grandira proportionnellement
moins vite. Ce qui est toujours comparable aux enfants d’une famille. Mais,
même déjà grand, un satellite n’est jamais froid. Son
activité est toujours considérable, moins intense toutefois
que celle du dernier-né qui se trouve dans les forces vives de sa
mère. Ces explications nous permettront ensuite de déduire
pour quelle raison tel satellite est ainsi et tel autre est autrement.
rotation directe rotation de la planète
20 – Sens de rotation des satellites
(13) Nous voyons ici que la planète entraîne
ces deux anneaux et leur satellite dans le sens de sa propre rotation.
Mais, puisque c’est le sens de rotation des spires des lignes de force
qui détermine le sens de rotation des deux demi-anneaux, ceux-ci
peuvent tourner dans un sens comme sur la figure (1) ou dans l’autre comme
sur la figure (2), en inculquant leur mouvement à leur satellite.
Ici, le satellite (1) tourne sur son axe dans le sens direct de rotation
de la planète sur elle-même, alors que le satellite (2) tourne
sur son axe dans le sens rétrograde. Leur trajectoire est identique
cependant, mais l’un tourne d’un côté tandis que l’autre tourne
en sens inverse. Ceci est fort important à remarquer, parce que,
jusqu’à ce jour, nul ne pouvait expliquer
191
Naissance et croissance des astres
pourquoi certains satellites tournaient dans
le sens inverse du sens de rotation de leur planète. Lorsque la
planète devient étoile, ses satellites (qui deviennent alors
des planètes) conservent leur mouvement de rotation. C’est pourquoi
il y a aussi des planètes qui tournent dans le sens rétrograde.
Ce que nous venons de voir est le modèle
de rotation de tous les astres du ciel, y compris les étoiles. Toutefois,
tant que le satellite n’a pas atteint la taille d’une planète et
qu’il est très petit, il ne tourne probablement pas encore sur son
axe. Disons que lors d’une révolution il présente encore
la même face à la planète qui lui a donné naissance,
parce qu’il n’est pas encore bien rond. Il est en déséquilibre
de forme. Mais cela ne durera pas toujours car, devenu planète avec
une taille et une activité conséquentes, il s’arrondira plus
régulièrement et finira par tourner sur lui-même, comme
ceci est représenté par la figure.
Formation du manteau des satellites
Il faut être très attentif en ce
qui concerne l’échauffement des astres produit par le passage de
l’anneau sur lequel ils évoluent, parce nous avons vu que cet échauffement
ne peut se faire dans toute leur masse mais seulement à l’extérieur
de celle-ci, même quand ils sont petits. Pour bien le saisir, rappelons-nous
que les électrons passent sur les conducteurs et non en dedans,
et souvenons-nous de la sphère chargée d’électricité
qui reste localisée à sa surface.
Mais ces explications sur la naissance, la croissance
et le développement des satellites, nous éclairent sur la
provenance et le mouvement de tous les astres. Il faut maintenant adjoindre
à cela la formation de leur manteau, qui commence dès la
naissance du noyau, et plus précisément dès qu’il
rougit sur son pourtour. C’est pourquoi le manteau s’entend depuis le bord
du noyau jusqu’à la surface du sol.
Tout d’abord, comprenons qu’un astre naît
toujours au sein d’une galaxie où se trouvent d’abondants nuages
de poussières, de fumées, de vapeurs, de cristaux divers,
et de toutes sortes de corps. Ces produits errants dans l’espace, qui tombent
en permanence sur notre sol, proviennent tous du travail des astres et
de leur extinction se produisant dans le cœur de la Galaxie, au terme du
chemin de leur vie. Nous le découvrirons, et nous verrons que rien
n’est inutile dans le ciel où tout est perfection.
Nous comprenons que, dès après
sa naissance, le noyau aimanté peut déjà s’envelopper
d’une certaine couche de ces poussières galactiques traversées
par la famille stellaire à laquelle ce satellite naissant appartient.
Et, lorsqu’il s’échauffe et rougit sous ces poussières, commence
alors le processus chimique qui ne cessera de faire croître son manteau
tout au long de sa croissance. Nous ne pourrions donc point voir rougir
le noyau du satellite, car lorsque cela se produit, il est déjà
entouré d’une mince couche de poussières de l’espace. Mais
au contact du noyau, ces matières fondent peu à peu sous
la chaleur. Elles forment alors, avec les nombreuses substances qui remontent
du métal en fusion, ce que l’on appelle le magma.
Les poussières de l’espace amorcent donc
le processus chimique de la formation du manteau que le noyau poursuivra
et amplifiera jusqu’à ce qu’il ait des dimensions comparables à
celles du manteau terrestre ; car le manteau provient du magma et de ses
transformations. En effet, la lave est la partie fluide du magma qui change
d’état par l’écart de température qui ne cesse de
se creuser depuis le bord du
192
Naissance et croissance des astres
noyau jusqu’à la surface du sol. Ainsi,
on voit que le manteau du satellite se développe continuellement,
qu’il est chaud dans sa partie basse au contact du noyau, et de moins en
moins chaud dans son épaisseur jusqu’à la surface du sol
où il est plus froid et forme une croûte.
Il ne faut point confondre toutefois la quantité
de matière qui arrive de l’espace avec celle produite par le noyau,
car cette dernière est beaucoup plus grande que la précédente.
Mais les poussières de l’espace ne proviennent-elles pas des oxydes
produits par les noyaux des astres, et par eux seulement ? Il en est ainsi.
C’est pourquoi, quelle que soit sa provenance, cette matière est
le produit de l’activité électromagnétique qui est
elle-même la physique et la chimie. La fusion du fer (du ferronickel)
crée aussi toutes sortes de gaz comme l’hélium, l’hydrogène
et d’autres encore qui finissent par se retrouver dans l’atmosphère.
Pour la connaissance, il est important de comprendre
que le noyau se développe SOUS la partie chaude et fluide de la
matière, et que le manteau, lui, se développe SUR cette dernière.
Il est également manifeste que les gaz produits par la chaleur du
noyau remontent à la surface en provoquant la formation de grandes
bulles qui éclatent. On peut comparer cela à une pâte
qui bout doucement, mais à la mesure de l’astre.
Ces éruptions de gaz ne peuvent pas laisser
de traces tant que le manteau les laisse passer librement. Mais lorsque
les couches supérieures, longtemps exposées au froid, finissent
par former une croûte étanche aux gaz, ces gaz se localisent
alors progressivement sous ces couches et finissent par les soulever. Cela
forme des dômes à la surface de l’astre, pouvant être
gigantesques et qui, à la suite de leur éclatement, engendrent
des cratères : des cirques. Avec ces explications évidentes,
le mystère des cratères s’en va. Car il va de soi qu’ils
ne sont nullement faits par des météorites, même si
ces dernières laissent quelques traces sur les sols. Non, seuls
les gaz en sont responsables, nous le démontrerons.
Les satellites de Jupiter
Maintenant, quittons le principe d’existence
des astres, et examinons avec attention la famille de Jupiter avec seulement
ses quatre principaux satellites qui confirmeront largement ce que nous
enseignons sur la naissance et la croissance des astres. Mais avant cela,
rappelons-nous que tout astre dans le ciel, qu’il soit satellite, planète
ou étoile, est un aimant, un corps solide par conséquent,
dont l’activité électromagnétique est variable. Or,
les scientifiques apprennent aux enfants que les planétoiles et
le Soleil sont des boules de gaz... Non, le Soleil n’est pas une boule
de gaz, ni Jupiter, ni aucun astre ! Comment serait-il possible en effet
que des boules de gaz aient une magnétosphère, des lignes
de force et des anneaux avec des satellites en orbite qui, eux, ne sont
pas du gaz ? Et de quelle façon ces satellites non gazeux pourraient-ils
grandir, s’éloigner, tourner régulièrement sur eux-mêmes,
et être à des distances bien déterminées de
la planète qui, elle, serait gazeuse ?
Non, parce qu’ils se repoussent, les atomes de
gaz remplissent toujours leur contenant. Dans le ciel, les gaz se comportent
de la même manière. Ils ne peuvent nullement se mettre en
boules et devenir des aimants, car il est manifeste que les astres sont
des aimants. Ce qui implique qu’ils soient métalliques et non en
gaz ! Repoussez alors l’idée que Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune
sont des boules de
193
Naissance et croissance des astres
gaz ; car ce sont des corps solides, des astres
massifs entourés de gigantesques atmosphères. Par conséquent,
il faut cesser de prendre ces atmosphères pour la totalité
de leur masse.
Callisto Ganymède Europe
Io
21 – Les satellites de Jupiter
Voici Jupiter et la position de ses principaux
satellites dans le rapport approximatif de leur masse. Pour simplifier
l’image, ces masses aimantées sont ici dépourvues de croûte,
de magma et d’atmosphère. Mais on remarque que les satellites les
plus gros sont les plus éloignés de Jupiter, et l’on en connaît
maintenant les raisons. On comprend aussi fort bien que Io (le plus proche)
ait une forte activité électromagnétique qui se manifeste
par des éruptions de gaz, alors qu’Europe, Ganymède et Callisto
(plus loin et un peu moins actifs) sont déjà davantage recouverts
de glace et de cratères, provenant aussi de ces abondantes éruptions
qu’ils connurent antérieurement.
Nous avons vu que le satellite est très
chaud lorsqu’il est petit et que, de ce fait, il s’entoure progressivement
d’un manteau qui ne cesse de s’épaissir durant sa croissance. Exposées
au froid, les couches supérieures deviennent de plus en plus fermes
et donnent davantage de difficultés aux gaz pour sortir. C’est pour
cette raison que des cirques laissés par les éruptions gazeuses
existent en abondance sur Ganymède et Callisto, plus âgés
qu’Europe et Io.
Penchons-nous alors sur ces quatre principaux
satellites de Jupiter avec lesquels on saisit tous les satellites, toutes
les planètes et même les étoiles ! Car plusieurs de
ces quatre petits astres, sinon les quatre, deviendront étoile à
leur tour. On peut donc les considérer comme s’il s’agissait de
l’évolution d’un seul dans le temps. Voici comment il faut les observer
:
• IO, le dernier-né des quatre, est le
plus proche de Jupiter. Il est pour cela fort actif et son noyau est très
chaud. Encore de moindre épaisseur, son manteau souple et chaud
est aux prises avec les gaz qui, abondamment produits, remontent à
la surface
194
Naissance et croissance des astres
où ils font éruption et composent
peu à peu son atmosphère. Le volcanisme est donc fort intense
pour le moment.
EUROPE, plus âgé que Io, est davantage
éloigné de Jupiter et un peu moins chaud intérieurement.
Son activité est moins intense. De ce fait, le froid extérieur
domine à la surface. En raison de quoi, les gaz se liquéfient
et produisent de l’eau qui se glace sur le sol. Mais sous cette glace,
et en raison de la chaleur interne, l’eau existe probablement aussi à
l’état liquide, infiltrée dans le manteau. Toutefois, parce
que le froid contracte, les couches supérieures du manteau commencent
à se rétracter sur elles-mêmes en engendrant des crevasses
et de petites failles sous la glace. Nous verrons par la suite que ces
failles furent sur la Terre l’origine des dorsales qui délimitent
nos continents en partie immergés, car la Terre, comme tous les
astres, était autrefois semblable à ces satellites.
GANYMÈDE, plus âgé que les
deux précédents, est plus gros et un peu moins chaud qu’Europe,
car les effets de résistance électrique diminuent au fur
et à mesure de la croissance du noyau. Son activité est donc
réduite en proportion. Néanmoins, le noyau reste chaud extérieurement
et produit toujours des gaz en conséquence qui se condensent et
se glacent pareillement sur le sol. Mais, plus longuement exposées
au froid extérieur qui les affermit, les couches supérieures
du manteau finissent par devenir plus étanches aux gaz. Ceux-ci
s’accumulent alors progressivement sous ces couches et forment de gigantesques
dômes qui éclatent tour à tour le long des siècles,
en engendrant des cratères. Les poussières, produites par
ces éruptions, jonchent le sol glacé.
CALLISTO, plus âgé et plus éloigné
des forces vives de Jupiter, a davantage de cratères que Ganymède,
parce que le phénomène de leur formation fut répété
plus longtemps le long des âges. C’est pour la même raison
qu’il y a encore plus de glace et de poussières qui recouvrent le
sol, car chaque éruption de gaz se termine par d’abondantes cristallisations
et d’abondants nuages de poussières.
Ces explications des satellites de Jupiter nous
font entrer dans le concret, et confirment l’enseignement sur l’activité
électromagnétique. De plus, en expliquant la formation du
manteau des satellites et celle de leur atmosphère qui se condense
et se glace en partie, on explique la formation des planètes qui
furent toutes des petits astres semblables dans les temps anciens où
le Soleil était lui-même comme Jupiter aujourd’hui.
Avec ce que le monde connaît aujourd’hui
des satellites de Jupiter, vérifions alors s’ils sont bien conformes
à ce que nous enseignons. Comme cela a été montré,
Io est encore une petite résistance se trouvant dans un très
grand courant électrique. Alors qu’en s’éloignant de Jupiter
et en grandissant, il deviendra une résistance plus volumineuse
dans des forces qui deviendront moins vives pour lui. Par conséquent,
son activité sera obligée de décroître en proportion.
Mais ceux qui ignorent l’activité électromagnétique
des astres et qui, de ce fait, inversent tous les phénomènes,
disent évidemment que ce n’est pas l’activité mais la densité
des satellites qui diminue au fur et à mesure qu’ils sont éloignés
de Jupiter... Ceci est une très grande erreur de jugement, car la
densité des aimants en ferronickel est invariable. Ce qui change,
c’est leur activité électromagnétique et les influences
que cette activité exerce sur les corps et sur les astres environnants.
195
Naissance et croissance des astres
Référons-nous cependant aux observations
des astronomes, et remplaçons densité par activité.
Et regardons ensuite une dernière fois ce qu’il en est sur ces satellites,
afin que chacun connaisse la vérité :
0 NOM DISTANCE ACTIVITÉ ÉTAT
Callisto 1 883 000 Km 1,85
recouvert de cratères
Ganymède 1 070 000
Km 1,94 quelques cratères
Europe 670 900 Km 2,97 recouvert
de glace
Io 421 600 Km 3,53 éruptions
de gaz
Dans ce tableau, on voit à la fois la distance
qui sépare chaque satellite du centre de Jupiter, leur activité
électromagnétique, ainsi que leur état de surface.
En fonction des explications précédentes, si on éloignait
Io de Jupiter et qu’on le fasse remonter à côté de
Callisto (comme s’il s’agissait du même astre qui se développe
et change), on verrait son activité décroître proportionnellement
à l’augmentation de sa taille et à sa distance de Jupiter.
Ce qui occasionnerait le refroidissement de sa surface, ainsi que l’inévitable
formation de cratères et de glace qui, peu à peu, recouvriraient
le sol.
C’est ici la confirmation que tout ce que l’on
a vu sur les satellites est entièrement vérifiable et certain.
Fixez votre attention sur le changement progressif de l’activité
et de l’état de surface du satellite que l’on éloignerait
de Jupiter, et il vous apparaîtra que les explications sont justes.
Il ne faut pas penser cependant que Jupiter brillera
avec ses quatre principaux satellites tels qu’ils sont ; car ils grossiront
encore beaucoup dans les âges, ainsi que Jupiter. Il est également
possible que ce dernier n’ait pas encore fini d’augmenter le nombre connu
de ses satellites. Et c’est peut-être parmi les plus petits que nous
n’avons pas évoqués, ou ceux à venir, que se trouve
sa Terre qui donnera naissance à un monde analogue au nôtre.
Toutefois, l’essentiel n’est pas de savoir lequel sera l’élu, mais
qu’il en sera ainsi dans cette famille et qu’il en est de même pour
toutes les familles du ciel.
196
25
Jupiter et ses semblables
La raison d’être d’une étoile est
de donner naissance à un monde vivant, au sommet duquel Dieu crée
l’homme, pour que l’homme soit son temple où il habite. Dans le
nouveau testament, il est dit :
Ne savez-vous pas que vous êtes le temple
de Dieu, et que l’esprit de Dieu habite en vous ?
Or, pour se représenter l’activité
de la matière qui conduit à l’humanité, au temple
de Dieu donc, on doit comparer l’existence des familles d’astres (telle
la famille solaire) à celle des familles humaines. En effet, comme
toute famille a une généalogie, les familles d’astres ont
pareillement une généalogie, car êtres et astres sont
issus de l’unique principe d’existence qui est l’intégration - désintégration
perpétuelle de la matière qui occasionne le renouvellement
de toutes choses. Mais, comme rien ne peut bénéficier des
mêmes circonstances, il en résulte des différences.
Par exemple, on peut trouver onze enfants dans une famille et trois enfants
dans une autre, même si cette dernière est plus âgée.
Il y a également des adoptions possibles. Tous les enfants n’ont
pas une taille unique ni un aspect semblable ; car, de deux frères,
le plus jeune peut être le plus grand. Cela vaut aussi pour les astres.
La continuité électrique
Pour la première fois, oreille humaine
entend dire que les astres naissent petits, s’entourent d’un manteau et
se développent, et aussi comment ils tournent sur eux-mêmes
et autour de leur étoile avec des mouvements réguliers et
ordonnés. Enrichis de cette connaissance, nous allons maintenant
observer comment certains satellites deviennent semblables à Jupiter,
puis à Saturne, puis à Uranus, puis à Neptune. On
peut, là aussi, considérer ces quatre astres comme s’il s’agissait
d’un seul que l’on observerait dans quatre époques différentes
de sa croissance. Son évolution est consécutive à
la fois à l’activité de sa propre famille et à l’activité
de l’ensemble de la famille solaire. Effectivement, tout comme le Soleil,
qui a un immense champ de lignes de force et un vaste plan d’anneaux sur
lesquels les planètes évoluent, Jupiter et ses semblables
ont chacune un champ de lignes de
197
Jupiter et ses semblables
force et un plan d’anneaux sur lesquels évoluent
leurs satellites nés de ces anneaux. Un satellite est ainsi relié
à sa mère. Cette dernière est elle-même reliée
au Soleil par l’intermédiaire d’un des anneaux de ce dernier sur
lequel elle se trouve. Il y a par conséquent CONTINUITÉ ÉLECTRIQUE
entre tous les astres d’une même famille. Ce qui ne permet à
aucun d’évoluer séparément, d’ailleurs il ne le pourrait
pas.
Nous parlons donc d’un unique ensemble électromagnétique
et d’une seule activité. En effet, les satellites sollicitent leur
mère qui, à son tour, sollicite le Soleil avec les autres
planètes. Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune se nourrissent des
anneaux solaires, comme leurs satellites se nourrissent de leurs propres
anneaux. Ce qui engendre une activité conséquente du Soleil,
une activité en réponse aux sollicitations continuelles auxquelles
il est soumis. C’est pourquoi j’ai dit plusieurs fois que ce sont les planètes
qui font briller les étoiles. Nous allons donc développer
le processus qui amène une planète à s’éclairer.
Chaleur et atmosphère des planétoiles
En fonction de ce que l’on sait maintenant sur
l’activité de l’aimant, on comprend que plus les planètes
engendrent des satellites, plus elles s’activent pour les nourrir. Lorsqu’on
parle de leur activité électromagnétique, on entend
aussi leur échauffement. Or, puisque Jupiter (que nous gardons en
exemple) est un astre fortement sollicité par ses satellites, il
est forcément très chaud, surtout qu’il est situé
sur un vaste anneau solaire qu’il n’a jamais quitté depuis sa naissance.
Cet anneau solaire, d’un grand diamètre, entraîne Jupiter
dans sa rotation. Mais cet astre, avec sa masse et celle de ces satellites,
représente une grande inertie. Par conséquent, l’anneau solaire,
qui tourne beaucoup plus vite autour du Soleil que ne le fait Jupiter,
produit un grand échauffement sur cet astre, qui est une véritable
résistance électrique sur cet anneau. Et cette chaleur croît
par l’augmentation de sa propre activité assurément, mais
aussi parce que l’activité du Soleil augmente proportionnellement
à la croissance et à la multiplication des masses planétaires
qui le sollicitent. Ce qui augmente d’autant la force de ses anneaux sur
lesquels elles évoluent. La température qui règne
sur ces planètes est donc continuellement en progression.
Lorsque l’explosion de l’atmosphère du
Soleil éclaira ce dernier, le souffle de cette explosion bouscula
fortement les premières planètes. Et celles qui échappèrent
à leur anneau cessèrent leur activité et se refroidirent.
Mais les planétoiles (plus loin que la ceinture d’astéroïde)
accusèrent moins fortement le souffle et ne quittèrent point
leur anneau respectif. Leur échauffement fut donc continuel et en
progression constante jusqu’à présent, si bien que cette
haute température transforme toujours en vapeurs le mince manteau
qu’elles avaient avant que le Soleil ne s’éclaire. L’épaisseur
du manteau d’un astre ne dépasse probablement jamais une trentaine
de kilomètres. C’est pourquoi, je dis que Neptune, Uranus, Saturne
et Jupiter sont en train de changer leur manteau en gaz par l’énorme
chaleur de leur noyau. Viendra un jour où il ne restera plus qu’une
mer en fusion, qui sera directement en contact avec leur atmosphère.
Et lorsqu’il en est ainsi sur une planète, celle-ci est sur le point
de devenir une nova. Neptune, la plus âgée, est certainement
la plus proche de ce moment, alors que Jupiter, la plus jeune, en est encore
très éloignée.
Ainsi, les gigantesques atmosphères des
planétoiles sont dues à l’intense production de gaz qui crée
un volcanisme effréné, mais aussi à l’eau qui leur
est
198
Jupiter et ses semblables
parvenue de l’ancienne atmosphère du Soleil.
En effet, nous verrons que les gaz de l’atmosphère du Soleil explosèrent,
et qu’une partie de cette atmosphère se déploya dans l’espace
sous forme de couronne au sein de laquelle les astres évoluèrent
tour à tour. Je le dis déjà, ce phénomène
est l’origine de l’eau de la Terre. Mais cette couronne fut un apport d’eau
plus considérable encore pour les planétoiles qui ne bougèrent
point de leur place. Et cette eau se trouve dans leur atmosphère,
mélangée aux autres gaz qu’elles produisent par elles-mêmes.
On comprend aisément que si la chaleur
du noyau de ces astres ne se faisait directement sentir dans l’épaisseur
de l’atmosphère, les gaz qui la constituent se liquéfieraient
forcément et tomberaient sur le sol où ils formeraient un
océan de glace. On est alors obligé d’en conclure que Jupiter,
Saturne, Uranus et Neptune ne peuvent plus avoir un manteau semblable à
celui de la Terre qui isole le noyau de l’atmosphère. Non, l’aspect
de ces énormes masses d’air indique formellement qu’une forte chaleur
règne en elles, et qui ne pourrait être avec un épais
manteau isolant. Par conséquent, puisque l’atmosphère de
ces astres est formée d’aussi abondants nuages, alors qu’il fait
très froid dans leurs parages, c’est que l’immense chaleur du noyau
se fait sentir très haut.
Expliquons pourquoi il en est ainsi. En exemple,
nous savons que la formation des nuages terrestres est due à la
condensation des gaz atmosphériques qui se liquéfient lors
d’une brusque chute de température ; car l’eau est un corps qui
passe de l’état gazeux (l’air) à l’état liquide (la
mer) puis à l’état cristallin (la glace) lorsque la température
chute, et inversement lorsque la température croît. Ce changement
d’état est le cycle complet de l’eau qui occasionne la pluie, la
neige, la glace ainsi que des pressions et des dépressions dans
l’atmosphère. Or, si dans la région du ciel où nous
sommes, la chaleur solaire permet la formation du cycle de l’eau (parce
que la Terre n’est ni trop près ni trop loin du Soleil), dans les
parages de Jupiter et plus encore dans ceux de Saturne, d’Uranus et de
Neptune, la chaleur provenant du Soleil est si basse dans ces régions
du ciel qu’elle ne permet nullement la formation d’un tel cycle. C’est
pourquoi, l’existence de leur atmosphère tout en nuages et dans
un tel gigantisme révèle une énorme et permanente
chaleur interne, provenant de l’effet de résistance électrique
de l’astre. Cela est incontestable et certain ; car, si tel n’était
pas le cas, ces nuages deviendraient pluies, puis glace sur le sol de l’astre.
Un enfant peut le concevoir.
La tache ovale de Jupiter
Depuis la Terre, nous pouvons observer l’atmosphère
géante des planétoiles et plus particulièrement celle
de Jupiter au bord de laquelle nous discernons une tache permanente, rouge
et ovale. Ces atmosphères sont toutes constituées de bandes
claires et sombres que l’on distingue sur leur disque. Pour comprendre
pourquoi il en est ainsi, sachons d’abord que, dans sa rotation, l’astre
entraîne son immense magnétosphère qui, de la sorte,
est plus ou moins vrillée. Ainsi, un corps venant du ciel ne peut
tomber d’une façon absolument verticale. Pareillement, les électrons
de l’anneau solaire sur lequel Jupiter évolue arrivent de l’extérieur
sur cet astre, en voyant leur trajectoire plus ou moins vrillée
par la magnétosphère. Cela étant, l’anneau solaire
qui s’engouffre dans l’atmosphère se déforme et ne constitue
plus un cercle parfait à l’approche de l’astre. Il convient de le
remarquer, pour pouvoir comprendre le positionnement de la tache rouge
sur le disque de Jupiter ;
199
Jupiter et ses semblables
car il est évident que cette tache est
faite par l’anneau plat du Soleil qui s’ovalise progressivement jusqu’au
contact du noyau rond.
22 – Passage de l’anneau solaire sur Jupiter
Ici sont représentés le noyau et
l’immense atmosphère de Jupiter, ainsi que l’anneau solaire qui
arrive au contact du noyau et en repart plus ou moins déformé.
Désormais, nous savons que Jupiter est une sphère aimantée
sur laquelle les électrons de l’anneau solaire sont obligés
de passer, et que ce flot d’électrons peut souffler les gaz à
son passage, comme nous l’avons vu avec l’exemple de la chandelle. On en
conclut alors que cet anneau, plat et large dans le lointain, se densifie
et s’ovalise forcément à l’approche de la sphère métallique,
et crée de la sorte une turbulence de forme ovale dans l’atmosphère,
depuis le bord de celle-ci.
Par sa grande largeur, cette fameuse tache ovale
montre nettement la taille du noyau métallique de Jupiter. Et on
la voit rouge parce que, formée par l’anneau qui s’engouffre dans
l’atmosphère, elle ne peut réfléchir la lumière
solaire de la même façon que ne le fait le reste de l’atmosphère
composé d’une couche de cristaux de glace en haute altitude. Elle
nous apparaît donc rouge pour cette raison. Et elle ne se déplace
nullement sur le disque de Jupiter comme l’affirment ceux qui la surveillent
attentivement. Non, elle reste au même endroit par rapport à
l’anneau solaire qui la forme. Si on l’observe sur le disque dans des positions
différentes chaque année, comme si elle faisait le tour de
l’astre dans un sens et dans l’autre, c’est que l’angle d’observation depuis
la Terre a changé. Jupiter met en effet plus de onze de nos années
pour accomplir une révolution entière, en étant fortement
incliné sur son axe par rapport au plan des anneaux du Soleil. Aussi,
tous les ans, on aperçoit cette tache positionnée différemment
sur son disque, par changement d’angle d’observation. Elle ne fait donc
pas le tour de l’astre, même si elle en donne l’apparence.
Comme l’anneau solaire tourne forcément
plus vite autour du Soleil que ne le fait Jupiter, ce dernier fait résistance
et s’échauffe fortement. Or, comme sur toute résistance,
il y a forcément une entrée et une sortie du courant formé
par les
200
Jupiter et ses semblables
électrons. Il y a donc une différence
certaine selon que l’on regarde le côté où l’anneau
pénètre dans l’atmosphère ou le côté
où il en sort. Du côté où il en sort, les électrons
sont arrachés à la sphère, tandis que du côté
où il entre, les électrons descendent sur la sphère
en se concentrant. Cela signifie que la section de l’anneau ne peut pas
être identique de part et d’autre au contact de l’astre, et qu’il
ne peut exister une tache semblable des deux côtés.
(13) Produite par l’anneau solaire, cette forme
ovale révèle à l’évidence que le diamètre
du noyau de Jupiter est de peu supérieur à celui de la Terre
qui entrerait tout juste dans la grande largeur de cette forme. Il en est
forcément de même pour les noyaux de Saturne, d’Uranus et
de Neptune qui, étant plus âgés, ne sont que légèrement
plus gros que celui de Jupiter. Cela nous donne aussi une vision plus exacte
de la taille du noyau solaire, et par là même de toutes les
étoiles ; car tous les astres sont issus de l’unique phénomène
électromagnétique. Les astres ne peuvent alors pas avoir
les énormes différences de taille que les savants vous faisaient
croire dans les ténèbres de ce monde.
On voit ici le noyau de l’une de ces planètes,
ainsi que son atmosphère qui est comprimée et contenue par
la magnétosphère. L’immense chaleur qui remonte du noyau
participe aussi à cette compression. Il est évident que dans
de telles atmosphères composées d’aussi abondants nuages,
les pluies sont incessantes et ne parviennent probablement pas à
atteindre le sol sans être à nouveau vaporisées. Mais
puisqu’il s’agit d’une couronne de gaz allant exploser, le cœur de cette
explosion se trouvera obligatoirement tout autour de celle-ci, comme le
montre ce croquis. Les particules se propulseront donc dans deux sens opposés.
Toutes celles qui se trouveront à l’intérieur du trait discontinu
seront projetées vers le noyau métallique qu’elles attaqueront
en éclairant l’étoile. Tandis que toutes celles qui se trouveront
à l’extérieur de ce trait, seront projetées vers l’espace
en entraînant le restant atmosphérique qui n’aura pas explosé.
Il y aura donc deux effets contraires que nous développerons. Nous
aurons ainsi une connaissance parfaite de la famille solaire et de tout
l’univers.
Pour l’instant, retenons qu’une partie seulement
de l’atmosphère sera vivement propulsée du côté
de l’espace par le souffle de l’explosion. Au début du phénomène,
cet immense nuage aura un aspect comparable à celui d’un globe.
Mais en raison de la rotation de l’astre qui lui a donné naissance,
et de la magnétosphère qui se fait sentir à l’infini,
ce nuage deviendra progressivement une couronne qui augmentera de surface
et de diamètre en s’éloignant. Si l’on parle de Jupiter qui
s’éclaire, ce nuage de vapeur d’eau sera illuminé par le
Soleil certes, mais aussi par
205
Jupiter et ses semblables
Jupiter lui-même qui sera la nouvelle étoile
qui brillera au centre. Cela étant, ce nuage éclairé
par deux étoiles sera visible de fort loin et pendant de nombreux
siècles. Ces explications nous montrent également que toutes
les étoiles du ciel sont un jour entourées d’un tel nuage.
25 – Phénomènes consécutifs à la déflagration atmosphérique
Les planètes que l’on étudie sont
des étoiles en préparation. Supposons alors que les satellites
de Jupiter aient atteint la taille des astres du Soleil et que Jupiter
soit sur le point de s’éclairer. Précédons alors son
éclairement. Et imaginons que son atmosphère vienne d’exploser,
comme le représente cette figure. Indépendamment de l’éclairement
de l’astre que cette explosion provoque, on constate que, selon leur taille
et leur position, les satellites sont bousculés de leur place originelle
d’une façon différente, ainsi que les flèches proportionnelles
le représentent. On voit aussi que le globe de vapeur d’eau (fortement
illuminé) s’éloigne rapidement dans l’espace où il
finira par s’évanouir le long des siècles. Ce sont là
les deux effets de l’explosion atmosphérique qui éclaire
l’étoile et provoque le bouleversement de l’ordre établi
des satellites. On remarque également que cette couronne de vapeur
passera tour à tour sur chacun d’eux. En sachant qu’il en fut ainsi
pour la famille solaire, nous comprenons déjà que cette nébuleuse
est bien l’origine de notre eau.
Lorsqu’elle devient étoile, la planète
possède plusieurs satellites assez importants et non quatre seulement.
On imagine alors fort bien le bouleversement des satellites provoqué
par le souffle de l’explosion. On comprend, en effet, que les plus petits
et les plus proches de l’astre seront probablement chassés de leur
anneau par le souffle ; et que les plus gros et les plus lointains ne le
seront pas, le souffle étant déjà très atténué
dans leurs parages. Ceux qui seront chassés de leur anneau se
206
Jupiter et ses semblables
refroidiront, tandis que ceux qui ne le seront
pas s’échaufferont considérablement, sans discontinuer. Ce
sont là toutes les différences que l’on peut déjà
remarquer dans la famille solaire, c’est-à-dire sur les planètes
qui connurent ce chambardement lorsque le Soleil s’éclaira.
26 – Nébuleuse entourant les étoiles récentes
La figure précédente nous a montré
la formation et le développement du nuage de vapeur d’eau qui s’en
va dans les confins. Ici, nous observons ce que fut l’évolution
de ce nuage dans le temps et bien après qu’il soit passé
sur l’astre le plus éloigné de l’étoile nouvelle qui
brille au centre et qui en est l’origine. Dans cette image, on peut voir
la nébuleuse de la Lyre avec ses deux étoiles (l’une étant
l’étoile nouvelle au centre et l’autre sa mère vers le bord),
telles qu’on les observe en ce jour depuis la Terre. Nos planétoiles
seront un jour entourées, elles aussi, d’une telle couronne visible
par des observateurs lointains ; car chaque étoile nouvelle possède
la sienne, sans exception. C’est pourquoi on en observe beaucoup dans le
ciel.
*
Les écluses du ciel étant maintenant
ouvertes, on sait qu’il n’y a point d’interruption dans le phénomène
électromagnétique depuis la densification de l’essence intergalactique
(par la Galaxie elle-même) jusqu’à ce qu’elle devienne un
satellite, puis une planète telle Jupiter et jusqu’à ce qu’elle
brille. Voyons alors, dans un même mouvement, l’essence former la
magnétosphère, puis les lignes de force, puis les anneaux
et les satellites qui s’échauffent et se développent pour
devenir comme Jupiter. Ensuite, observons sa tache rouge faite par l’anneau
ovalisé du Soleil, puis son atmosphère qui se compresse et
s’échauffe de plus en plus jusqu’à son explosion, et enfin
le nuage de vapeur qui s’éloigne dans les confins sous forme de
couronne. Tout ce processus, simple et d’une grande cohérence, est
sans rupture et d’un seul mouvement des parties qui le forment. Ne soyez
donc point incrédules mais croyez, comme je crus lorsque tout cela
me fut révélé.
207
26
Le Soleil
L’étude de l’activité de l’aimant
a mis en évidence la façon dont les anneaux font naître
les satellites et comment certains d’entre eux finiront par devenir étoile
le jour où leur atmosphère explosera. Il n’est pas difficile
de comprendre qu’avant de briller, un astre doit se préparer à
le faire, car il va de soi que l’étoile ne naît point étoile.
Non, avant l’explosion de son atmosphère, l’astre est une planète
et, dès l’explosion, il est une étoile. Mais il s’agit du
même aimant qui, d’un état passe à un l’autre. Jusqu’à
l’explosion atmosphérique, cet aimant s’intégrait et, à
partir de cette explosion, il commence à se désintégrer.
Cette déflagration, qui est un point obligé par lequel il
doit passer, limite sa croissance. Ce qui montre qu’aucune masse du ciel
ne peut atteindre une masse supérieure à celle d’une étoile
qui s’éclaire. Cette explosion nous fait assister à la naissance
d’une étoile nouvelle (à une nova) autour de laquelle se
forme progressivement une couronne de vapeurs qui passe tour à tour
sur chaque planète, avant d’aller enrichir les nuages abondants
de la Galaxie.
La déflagration atmosphérique a
aussi pour effet d’attaquer la surface de la masse du noyau. L’explosion
s’installe alors dans la continuité, et l’astre brille en permanence.
Comment une explosion peut-elle être continue ? Il faut tout d’abord
comprendre qu’une explosion ne peut être parfaite que s’il y a retour
des particules sur le corps qui se désintègre. Un corps peut
fort bien exploser dans son volume, parce que la matière qui le
forme assure elle-même le retour des particules pendant le bref instant
où une portion explose. Mais la déflagration est d’autant
plus parfaite et durable si le corps qui explose se trouve au sein d’un
contenant indestructible, comme l’est la puissante magnétosphère
des planétoiles.
La formation du mur solaire
Nous savons désormais que le noyau d’un
astre est en ferronickel et qu’un noyau composé de ce métal
ne peut nullement exploser dans sa masse. Pourtant, ce noyau entretient
l’explosion qui s’est produite à l’extérieur de celui-ci
et au contact de sa masse à partir de laquelle il se désagrège
lentement et de façon fort simple, ainsi que nous allons l’examiner.
Pour saisir ce qui se produit, imaginons que les hommes existent côte
à côte sur toute la surface du globe terrestre et qu’à
un signal, tous dirigent un jet d’eau vers le ciel, au sommet duquel se
trouve une boule en
208
Le Soleil
équilibre. Cela aurait pour effet de former
un véritable mur de boules lorsque celles-ci auraient atteint une
vitesse ascensionnelle nulle et un poids nul, pour avoir été
arrêtées par la pression de la magnétosphère.
Ce qui signifie que le mur de boules serait en apesanteur totale. Si l’on
suppose maintenant que la pression magnétosphérique augmente
rapidement, cela a pour effet de rapprocher d’autant le mur de boules du
sol. On peut comparer le comportement de ces boules à celui d’une
balle que l’on fait rebondir entre la main et le sol ; car, lorsqu’on descend
la main plus près du sol, la balle accélère son mouvement
ou au contraire le ralentit lorsqu’on recule la main. Eh bien, c’est exactement
ce qui se produit tout autour du noyau de l’étoile après
l’explosion de l’atmosphère.
27 – Formation du mur de l’étoile
Ceci est l’image d’un aimant qui passe de l’intégration
à la désintégration de sa masse. Il s’agit d’une planète
(tel le Soleil autrefois) qui se met soudainement à briller. Je
rappelle que le Soleil était auparavant semblable aux planétoiles
dont le noyau finira par se découvrir, en offrant ainsi une mer
de métal en fusion porté à très haute température.
Et c’est à cet instant que leur atmosphère sera prête
à exploser. Nous avons vu que Neptune est certainement le plus près
de ce phénomène qui change une famille planétaire
en famille stellaire. Durant cette longue explosion atmosphérique,
il se produira la formation de ce fameux mur, qui est un globe, et que
ces images expliquent en toute simplicité.
L’explosion peut fort bien mettre deux à
trois de nos jours pour se répartir uniformément autour du
globe, tant les dimensions concernées sont grandes. Elle a donc
le temps de souffler tout le métal, surtout que celui-ci n’est en
fusion que sur peu de profondeur. Projetés du côté
de l’espace, les atomes de ce métal façonnent immédiatement
le mur à la distance permise par la magnétosphère.
Ce mur est probablement semblable à une fine couche de métal
qui englobe la masse, mais il est
209
Le Soleil
forcément indestructible, parce que la
magnétosphère qui le contient est elle-même indestructible.
L’explosion peut ainsi continuer entre la masse qui se désagrège
et le mur qui se reconstitue continuellement. La masse s’use, parce que
les particules qui la composent sont continuellement arrachées à
sa surface par celles qui s’agitent. Le mur s’use également depuis
l’extérieur de celui-ci où la très haute température
le change en gaz. Mais il se régénère continuellement
de l’intérieur par les particules qui proviennent de la masse. Pour
bien saisir ces mouvements et transformations, examinons d’abord la magnétosphère
solaire.
La magnétosphère solaire
Maintenant, nous savons que ce sont les planètes
qui, par leur sollicitation et leur appétit, font ensemble fonctionner
leur étoile. Il est donc certain que la puissance magnétosphérique
du Soleil est égale à la puissance magnétosphérique
de toutes ses planètes réunies. Ainsi que cela a été
expliqué, les planètes consomment les anneaux du Soleil sur
lesquels elles évoluent. De ce fait, elles tirent sur ses lignes
de force et par conséquent sur sa magnétosphère qui
descend sur lui d’autant. C’est pourquoi, la magnétosphère
du Soleil est égale à la somme des magnétosphères
de ses planètes et de leurs satellites. Elle est si dense près
de lui, qu’on peut la voir en partie depuis la Terre lorsque le Soleil
est occulté par la Lune. Il s’agit de cette fameuse couronne lumineuse
qui entoure son disque.
28 – Distance du mur selon la pression magnétosphérique
Ces trois images montrent que si un changement
d’activité intervient dans l’ensemble des masses planétaires,
ce changement fait varier d’autant la pression magnétosphérique
du Soleil. Ainsi, plus les masses planétaires (avec leurs satellites)
augmentent en nombre, en taille et en activité, plus la magnétosphère
solaire augmente sa pression et comprime son mur, comme on le voit. Inversement,
si ces masses diminuaient, la pression magnétosphérique du
Soleil diminuerait également en faisant reculer le mur cette fois.
Et cette diminution de la somme des masses qui activent le Soleil se produira
chaque fois qu’une de ses planètes deviendra étoile. Cela
signifie que l’activité et les dimensions du Soleil changent et
changeront encore plus que ce qui est représenté.
210
Le Soleil
Outre ces variations de diamètre du mur,
qui se font en fonction de la pression magnétosphérique du
moment, ces trois figures illustrent également de quelle manière
les atmosphères se compriment lors de la croissance des satellites.
Il faut donc veiller à ne pas confondre le diamètre plus
ou moins grand des atmosphères avec celui des masses des astres.
Les masses sont approximativement les mêmes, leurs différences
de taille n’étant comparables qu’à celles qui existent entre
les hommes. Cela signifie que le noyau du Soleil, qui est très jeune
et pas encore usé, n’est nullement disproportionné par rapport
au noyau de ses planètes. Il n’y a que l’activité électromagnétique
qui varie considérablement, en donnant l’apparence d’énormes
inégalités entre les astres. Cependant il n’en est rien.
La masse du Soleil n’est que légèrement supérieure
à celle de Neptune, celle de Neptune à celle d’Uranus, celle
d’Uranus à celle de Saturne, celle de Saturne à celle de
Jupiter, et cette dernière à celle de la Terre. Il n’y a
donc que peu d’écart entre le noyau terrestre et le noyau solaire.
Nous avons vu que l’astre naît tout petit
d’un anneau et qu’il se développe par sa surface sur laquelle se
soudent les particules qui constituent cet anneau. Mais lorsque le noyau
brille dans le ciel, sa masse s’use et réduit son volume cette fois.
Cette usure se fait toujours par la surface du noyau, qui est continuellement
attaquée par l’explosion se produisant entre elle et le mur. Sur
le Soleil donc, comme sur toutes les étoiles, s’opère ce
que l’on appelle la fission et la fusion. La fission, qui est la désintégration
des atomes arrachés à la masse, s’exerce entre cette masse
et le mur qui se régénère par ce biais. Quant à
la fusion, qui est le changement instantané de l’état d’un
corps en un autre état, elle s’exerce à l’extérieur
du mur. La masse isolée au centre du globe (du mur) se désagrège
alors lentement, en subissant cette activité ininterrompue.
La fission solaire
Sur la figure représentant l’explosion
atmosphérique, le trajet des particules est représenté
par les petites flèches qui partent du cœur de l’explosion, frappent
la masse et soufflent le métal en fusion. Les atomes de ce métal
forment alors un globe métallique creux sur lequel les particules
se heurtent avant de revenir sur la masse, et ainsi de suite. Il s’agit
d’une explosion continue qui, comme on l’a dit, arrache d’autres particules
au noyau. Ces particules restaurent donc constamment le globe creux, tout
en désagrégeant le noyau. Il s’agit de la fission qui s’exerce
sur le noyau et non dans le noyau lui-même.
Voyez donc le mur (le globe) se soulever dès
l’explosion atmosphérique et s’éloigner de la masse centrale
jusqu’à la distance permise par la magnétosphère solaire.
Ainsi, il apparaît que le mur repousse d’autant et sans l’interrompre
toute l’activité électromagnétique qui s’exerçait
autour du noyau. Ce qui montre que l’aimant n’est plus le noyau désormais,
mais le mur ; car le noyau a perdu ses propriétés et est
devenu semblable à un gros neutron parfaitement isolé au
centre. Son rôle est celui de durer pour maintenir le mur en formation.
Observons alors de plus près ce qui se
passe à l’intérieur de ce globe au centre duquel règne
le noyau métallique. L’explosion atmosphérique engendre le
mur assurément, mais aussi un trou dans l’essence de l’univers.
En effet, par l’activité des particules qui vont et viennent depuis
la surface de la masse jusqu’au mur, l’essence, qui est continuellement
ramassée par ces particules agitées, finit par
211
Le Soleil
disparaître à l’intérieur
du globe. On peut comparer cela à une boule de neige lancée
horizontalement qui ramasserait la neige qui tombe. Ce phénomène
a également été constaté par les scientifiques.
En effet, lorsqu’ils accélèrent des particules dans un accélérateur
qu’ils ont conçu à cet effet, ils remarquent que celles-ci
grandissent démesurément. Qu’est-ce donc qui pourrait faire
grandir ces particules accélérées dans l’essence,
si ce n’est ce qui est montré avec l’exemple de la boule de neige
? C’est bien, ils donnent la main au Fils de l’homme... Si donc des particules
ramassent ici l’essence de cette façon, c’est aussi qu’ailleurs
toutes font la même chose. Il s’avère alors que lorsque l’essence
finit par disparaître dans le globe où s’exerce la fission,
ce globe creux est comme un trou dans le volume d’essence de l’univers,
un trou où cette essence n’existe plus.
En raison de cette absence d’essence, et en fonction
de la dureté du noyau et du mur soumis à des pressions gigantesques,
il apparaît que les particules arrachées voyagent quasiment
sans délai d’un point à l’autre. Les trajets des particules
sont ainsi comparables à des étais rigides placés
entre la masse et le mur. Ceci est pour montrer qu’il n’y a aucune souplesse
dans ce fonctionnement d’ensemble, qui est comme un bloc unique, ne pouvant
avoir que la dureté de masse d’une particule pour comparaison.
Lorsque nous aurons étudié les
ondes, il apparaîtra alors que dans ce globe dépourvu d’essence,
il ne peut plus y avoir de vibrations de cette essence, c’est-à-dire
de chaleur, de lumière et de bruits. Ce qui signifie que le froid
extrême, comme on ne peut l’imaginer, est atteint au cœur de l’étoile.
La chaleur s’entend par la plus ou moins grande présence de forces
vibratoires (d’ondes), et le froid par leur plus ou moins grande absence.
Ici, c’est leur absence totale. C’est pourquoi je dis que le froid extrême
ne peut exister qu’au cœur des étoiles. Ce qui n’est point paradoxal
toutefois, parce que la chaleur extrême existe pareillement à
l’extérieur du mur, comme nous allons le voir. Mais il s’agit de
la température absolue, achevée ; parce que le froid et la
chaleur extrêmes se rejoignent de part et d’autre du mur de fort
petite épaisseur.
On comprend également que la formation
de ce trou dans l’univers fait supporter à la masse l’énorme
pression exercée par l’essence de l’espace. La dureté de
la masse du Soleil est donc semblable à celle d’un neutron, d’autant
que cette masse se trouve dans le froid extrême qui n’existe pas
ailleurs et qui contracte la matière au-delà de ce que l’on
peut imaginer. Seul l’esprit peut entr’apercevoir ce que sont la consistance
et l’aspect de la masse soumise à ces conditions extrêmes
ne pouvant appartenir qu’aux étoiles. Mais arrêtons-nous là
dans ces considérations, car seule la particule, qui est un bloc
intégral et indivisible composé d’essence, peut nous servir
de comparaison. Nous ne pouvons donc en dire davantage sur la masse des
étoiles.
Il faut seulement retenir qu’à l’intérieur
du mur solaire, le froid, le silence, l’obscurité, la dureté,
la pression, la vitesse, la densité et l’isolement sont extrêmes.
Ils ne peuvent être dépassés ailleurs, où que
l’on soit dans l’univers. Bien qu’il me plaise d’enseigner le Soleil, cela
me fait frémir tant les puissances concernées sont immenses.
Vous m’écoutez, mais moi j’assiste à ce qui se passe dans
ce globe où règne la masse, et cela me remplit de grandes
émotions. Je vous le dis, quand la science de l’Éternel aura
sur vous l’effet qu’elle a sur le Fils de l’homme, Dieu pourra
212
Le Soleil
se reposer ; car plus aucune de ses merveilleuses
œuvres n’échappera aux regards de ses enfants qui en sont les héritiers.
Comprenons par ailleurs que par l’absence totale
d’ondes et par l’immense pression magnétosphérique qui s’exerce
sur le mur et la masse, la dureté de cette dernière rend
l’étoile tout à fait fiable et durable, parce qu’il ne peut
rien lui arriver d’autre que ce qui se produit. Je dis qu’aucune étoile
(petite ou grande) ne peut exploser davantage ni plus vite qu’elle ne le
fait. C’est pourquoi le Soleil demeurera ainsi et dans une activité
variable jusqu’à ce que son noyau soit entièrement consommé,
comme il le sera au terme de son chemin qui le conduit au centre de la
Galaxie où il s’éteindra. En effet, on comprend mieux ici
que lorsqu’il n’y aura plus la masse au centre qui lui donne forme et existence,
son mur immense s’effondrera. Quand cela se produira, c’est aussi toute
la magnétosphère qui disparaîtra, en occasionnant un
grand vide magnétosphérique qui se comblera aussitôt
par les magnétosphères des étoiles environnantes.
C’est ce phénomène qui rapproche les étoiles et provoque
l’aspiration des branches de la Galaxie, en la faisant ainsi tourner sur
elle-même.
La fusion solaire
Pour se représenter maintenant la fusion
qui s’exerce à l’extérieur du mur, il faut d’abord faire
la différence entre brûler et exploser. Pour cela, imaginons
que l’on enferme une galaxie entière dans un contenant solide de
telle sorte qu’elle le remplisse. Eh bien cela aurait pour effet de la
faire exploser aussitôt. Cette explosion se produirait, parce qu’une
étoile souffle et que par ce souffle, qui s’appuierait sur la paroi
du contenant solide, elle se reculerait vivement en engendrant la collision
en chaîne de tous les astres. Ce qui provoquerait forcément
une déflagration, comme celle qui se produit lorsque les protons
d’un gaz brûlent en étant contenus. Une galaxie faite d’étoiles
qui brûlent est un feu semblable. Cela signifie qu’un gaz ne peut
exploser que s’il est contenu, sinon il brûle seulement. Voilà
la différence.
Puisque ce sont les planètes avec leurs
satellites qui actionnent ensemble les étoiles, on est obligé
d’en conclure également que la chaleur externe du Soleil est pour
le moins égale à la somme de la chaleur de ses astres. Il
s’agit évidemment d’une température fort élevée
qui crée la fusion cette fois. Ici, sur le Soleil, à l’extérieur
du mur où s’exerce désormais l’activité électromagnétique
qui isole la masse au centre, la chaleur et la pression sont tellement
fortes qu’elles changent instantanément le mur en gaz, au fur et
à mesure qu’il se régénère. Il s’agit d’un
formidable phénomène de source. Produits en abondance par
le mur, les gaz combustibles explosent ou brûlent en haute altitude,
comme s’ils jaillissaient d’un conduit et s’élevaient en forme de
tornades. C’est ce qui engendre les magnifiques protubérances que
nous pouvons observer depuis la Terre.
Ainsi, sur le Soleil, la fusion n’est pas plus
séparable de la fission que ne l’est le jour de la nuit sur Terre,
car sans fission en premier il ne peut y avoir de fusion durable ensuite.
Mais il s’agit là de l’électromagnétisme poussé
dans son extrême activité, et qui n’a nullement besoin de
matières dites radioactives pour provoquer la brillance des étoiles.
Aussi, pour ne point nous perdre, n’essayons pas de mesurer ces phénomènes
de température et de pression extrêmes que seule la puissance
des astres peut atteindre. Il est du ressort du Créateur de faire
exister le Soleil par Sa science ; celui de l’homme étant seulement
de le comprendre et de jouir de ses
213
Le Soleil
bienfaits. Abstenons-nous alors de toute mesure.
Et contemplons maintenant notre astre du jour dans toute sa splendeur.
Voici notre étoile dans toutes ses parties
actives. On observe le noyau entouré de la zone de fission, délimitée
par le mur, à l’extérieur duquel se produit la fusion et
ses effets. Le mur est porté à des températures et
à des pressions telles qu’il se change instantanément et
continuellement en gaz. Et ce sont ces gaz, fortement compressés
par la magnétosphère, qui forment les gigantesques tornades
que l’on a évoquées et qui occasionnent des protubérances.
Ces explosions continuelles sont également les points brillants,
tels des éclairs, que l’on observe sur le fond plus sombre de son
disque.
Si donc nous observons le Soleil sans passer
au préalable par le processus qui nous a conduits jusqu’à
lui, nous pouvons croire, à cause de ces protubérances,
214
Le Soleil
qu’il est entouré de boucles semblables
à des petites lignes de force. Mais le Soleil n’a d’autres boucles
que celles formées par ses lignes de force que tout astre actif
possède, et ne pouvant se trouver qu’à cheval entre deux
hémisphères : celui qui émet les lignes de force (le
nord) et celui qui les reçoit (le sud). Ces protubérances
ne sont donc nullement des boucles électromagnétiques, mais
de gigantesques projections de gaz en feu, dues aux incessantes explosions
d’hydrogène fortement comprimé et issu du mur porté
à très haute température. Ces gaz tourbillonnants
s’élèvent parfois très haut et reviennent en décrivant
des boucles, parce que la puissante magnétosphère solaire
les rabat aussitôt. Par la suite, nous verrons que l’activité
du Soleil est variable, notamment tous les onze ans. Ces changements d’activité
provoquent de grandes protubérances, ainsi que les aurores boréales
qui sont produites par l’accroissement d’essence émise par le Soleil,
ainsi que par l’augmentation de puissance des lignes de force solaires
arrivant simultanément sur les deux pôles terrestres.
Autres dimensions du Soleil
Bien que cela puisse vous troubler, sachez que
le disque du Soleil nous apparaît beaucoup plus grand qu’il ne l’est
en réalité. Je dis que le Soleil est nettement plus petit
qu’on ne le voit. Car, en raison de son puissant rayonnement, tout ce que
l’on observe de lui est très amplifié. Il est connu que lorsqu’un
corps est une source lumineuse ou fortement éclairé, il paraît
plus grand qu’il ne l’est. Ici, c’est semblable, parce que nous parlons
de la plus grande source lumineuse qui puisse exister. Il est donc évident
et certain que les dimensions solaires (comme le disque, les protubérances,
les tâches noires ou les explosions), sont très inférieures
à ce qu’elles nous apparaissent depuis la Terre.
Nous verrons prochainement que la grande atmosphère
en feu du Soleil est continuellement brassée par l’anneau de l’étoile
de laquelle il descend, et que c’est ce phénomène qui donne
à cette atmosphère l’apparence d’être vrillée.
Cet anneau de l’étoile mère du Soleil, forme également
les gouffres sombres (les taches noires) qui barrent son disque, comme
l’anneau du Soleil forme la tache ovale de Jupiter.
Pensons également que notre astre du jour
est comme une source qui rend l’essence à l’espace où elle
fut prise pour le former. Il convient aussi de remarquer que l’essence
n’est pas directement restituée par le mur solaire, mais par les
gaz qui explosent et brûlent. L’essence forme les particules ; et
seules les particules peuvent, en se désintégrant, restituer
l’essence à l’extérieur du mur. L’INTÉGRATION FORME
LES PARTICULES ET CES DERNIÈRES LES ASTRES. ET LA DÉSINTÉGRATION
DÉSAGRÈGE L’ASTRE QUI REDEVIENT PARTICULES. Et ce sont les
particules qui rendent l’essence en brûlant. Cela signifie que l’étoile
rend l’essence à l’espace par l’intermédiaire des particules
et non directement.
Dorénavant, nous savons que l’activité
électromagnétique concerne la magnétosphère,
les lignes de force, les anneaux, et les masses que ces anneaux produisent.
Or, pour qu’elle puisse demeurer autour de la masse lors de l’événement
stellaire, il faut évidemment que cette activité se trouve
à l’extérieur de cette masse et non à l’intérieur
de celle-ci. Car il est certain que si l’électricité passait
dans la masse des conducteurs, le Soleil ne pourrait être démontré.
Mais puisqu’il est démontré, il confirme, lui aussi, l’authenticité
de tout ce que j’enseigne sur l’activité électromagnétique
qui sert à intégrer et à désintégrer
les masses pour qu’il y ait
215
Le Soleil
renouvellement perpétuel. Ainsi, l’éternité,
qui est la perfection des perfections, apparaît clairement à
tous.
Sur le Soleil, la dépense quotidienne
de matière est considérable. Et s’il n’y avait que l’usure
de sa masse pour la compenser, notre étoile disparaîtrait
bien vite. Certes, cette masse s’use, mais en petite quantité et
fort lentement. En effet, l’activité électromagnétique
apporte à l’extérieur du mur quasiment toute la matière
qui est consommée par la fusion de ce dernier. La durée de
vie du Soleil sera donc très longue. Un homme met neuf mois pour
venir au monde et vit ensuite cent fois plus longtemps ; c’est-à-dire
neuf cents mois en moyenne, soit : soixante-quinze ans. Pareillement, il
faut un certain temps pour former un soleil, et ce soleil dure également
le centuple du temps qu’il fallut pour le former. C’est pourquoi je dis
que la durée de vie du Soleil sera fort longue, elle sera de cent
myriades d’années. Tel en est le nombre juste que j’ai entendu et
qui correspond à la durée de vie des âmes.
*
Cette image nouvelle du Soleil est bouleversante,
parce que c’est la première fois que le regard de l’homme pénètre
jusqu’au cœur de notre étoile et dans sa réalité.
Devant une telle perfection, je suis rempli de grandes émotions.
En vérité, j’entends aussi ses bruits, j’assiste à
ses mouvements, j’entre dans sa gloire ; car tout ce que j’explique est
une succession de faits pouvant être soumis à observations
et vérifiés. Dieu me fait percevoir son univers merveilleux,
depuis l’imperceptible lointain jusqu’au centre de mon âme, afin
que ses œuvres ne m’échappent et que je puisse les enseigner. C’est
pourquoi je vais d’émerveillements en stupéfactions qui me
font constamment respirer l’émoi.
Le Père m’a orienté sur le chemin
qui conduit à l’existence du Soleil, en me montrant qu’il était
l’aboutissement d’un long processus électromagnétique. C’est
pourquoi sur le chemin de la vérité où je vous emmène
il n’y a point de lacunes ni de portes fermées qui obstruent le
passage. Avec le témoignage d’un simple aimant fait de mains d’homme,
on a démontré Jupiter et ses satellites, ainsi que la façon
dont il sera amené à briller le moment venu. Nous savons
alors et en toute certitude que le Soleil était autrefois comme
lui. Mais vouloir expliquer le Soleil à partir de ce que l’on observait
de lui, était une entreprise vouée à l’échec.
Toutefois, sachez que c’est en voyant ce qui
n’avait jamais été montré, et en entendant ce qui
n’avait jamais été raconté, que les grands, les intelligents
et leurs prêtres s’emploieront à vouloir anéantir ce
que je dis. Mais à vous les humbles qui donnez comme moi valeur
de vie aux astres, je vous demande ceci : comment ceux qui ignorent parfaitement
l’activité électromagnétique universelle pourraient-ils
connaître le Soleil ? La famille solaire leur étant étrangère,
ils ne peuvent pas savoir que les étoiles existent grâce à
leurs astres qui les obligent à briller pour éclairer chacune
leur monde. A partir de quoi, les galaxies dans leurs mouvements, leur
renouvellement et leur raison d’être, ne peuvent que leur échapper.
Et l’homme, pour qui tout existe, reste un mystère à leurs
yeux.
Cependant, ne vous y trompez pas ! Il faut deux
mois pour lire le livre de vie, deux années pour ouvrir les yeux,
deux siècles pour en mesurer les bienfaits, et deux mille ans pour
qu’il aille de soi en chacun. Il est d’un long effet.
216
27
Les mondes à venir
Plusieurs astres de la famille solaire augmentent
de taille. Ce qui a pour effet de faire croître proportionnellement
la puissante magnétosphère du Soleil, ainsi que son activité
qui est celle de sa grande jeunesse. C’est pourquoi, et en raison du resserrement
du mur, qui est consécutif à l’augmentation continue de la
pression magnétosphérique, le Soleil est en train de diminuer
lentement son disque apparent, tout en augmentant sa luminosité
et sa chaleur. Toutefois, lorsqu’une de ses planètes brillera, elle
manquera dans la somme des masses qui l’activent. La puissance de la magnétosphère
du Soleil sera alors réduite d’autant. Ce qui aura pour effet de
faire reculer le mur de la masse cette fois, et de ralentir son activité.
Le Soleil commencera alors à augmenter de diamètre.
Lorsqu’une planétoile brillera, le Soleil
chauffera un peu moins forcément, et éclairera davantage
dans le rouge. Mais après ce relâchement sensible, son mur
tendra à nouveau à se rapprocher de sa masse, car les planètes
restantes n’en continueront pas moins de grandir avec leurs satellites.
Et ce resserrement se fera avec un Soleil d’un diamètre apparent
beaucoup plus gros qu’en ce jour, parce que ce phénomène
de décroissance d’activité se reproduira chaque fois que
l’une de ses planétoiles brillera.
Notre astre du jour deviendra alors de moins
en moins chaud et de plus en plus grand, jusqu’à ce qu’il nous apparaisse
gigantesque. Le moment viendra où il sera si vaste dans le ciel
qu’il faudra tourner la tête à gauche et à droite pour
voir ses bords quand il se lèvera sur la Terre. Ce sera un merveilleux
spectacle que l’on peut déjà imaginer mais qu’il est difficile
de décrire, tant est grande une pareille splendeur. Il est certain
cependant que son activité électromagnétique l’obligera
à changer de la sorte. Ce qui est parfait, parce que le Soleil doit
durer autant de temps que ses astres qui le font briller. C’est ici l’une
des nombreuses perfections de l’électromagnétisme, voulant
que l’un existe par l’autre dans une même durée, pour faire
vivre un monde.
Chacune à leur tour, les planétoiles
solaires deviendront des étoiles à part entière. Cela
se produira pendant le long chemin de vie du Soleil qui remonte avec la
Terre et ses servantes (Mars, Vénus, Mercure, La Lune) vers la région
du cœur de la
217
Les mondes à venir
Roue. Et bien que les planétoiles s’éclaireront
soudainement, le Soleil changera lentement en réponse ; parce qu’une
étoile nouvelle a encore besoin de sa mère dans ses débuts,
et continue de la solliciter par l’anneau sur lequel elle évolue.
L’activité électromagnétique s’exerce ainsi dans la
souplesse et avec douceur. C’est pourquoi chaque fois qu’une planétoile
brillera dans le ciel, le Soleil s’assiéra lentement dans une nouvelle
allure de fonctionnement.
Les changements de mondes
Parce qu’elles deviendront successivement étoiles,
Neptune, Uranus, Saturne et Jupiter indiquent quatre époques différentes
et un monde toujours autre dans la durée de vie du Soleil. Mais
parce que sa lumière et sa douce chaleur seront répandues
d’une façon quasi uniforme sur tout le globe, les réserves
de glace diminueront au fur et à mesure de son changement d’activité.
Ainsi, cette fonte des glaces compensera la croissance de la Terre, et
les étendues d’eau demeureront. Ce sera un monde toujours plus beau
dans les siècles, surtout que la connaissance ne cessera d’augmenter
et de vous accorder avec lui. Voilà ce qu’est l’avenir proche et
lointain de votre âme, allant jusqu’au terme du Soleil et de la Terre.
Cela montre combien les étoiles varient
durant leur existence. Toutefois, ces variations, dues aux planètes
devenant étoiles, ne sont pas à confondre avec les variations
autres qui résultent de l’influence des astres en orbite. En effet,
lorsque dans leur rotation les planètes passent les unes près
des autres, nous comprenons qu’elles s’influencent réciproquement
par leur immense magnétosphère, et que ce phénomène
se répercute inévitablement sur le Soleil qui varie en conséquence.
Mais ces changements-là ressemblent davantage à l’humeur
d’un père selon ce que font ses enfants ; alors que ceux que nous
montrons avec les planètes devenant étoiles, ressemblent
aux changements du père durant sa vie.
Voici une représentation de ces changements
solaires qui se produiront dans le temps. La première figure montre
le Soleil tel qu’il est aujourd’hui, ainsi que la position de la Terre
en orbite. Ensuite, chaque figure successive le représente avec
218
Les mondes à venir
Neptune, puis Uranus, puis Saturne, puis Jupiter
en moins dans sa famille ; d’où la progressive augmentation de son
disque. Mais lorsqu’il aura l’aspect de la cinquième figure, il
aura parcouru une bonne distance du chemin de vie qui l’emmène au
cœur de la Galaxie. Aura-t-il fait alors le quart, le tiers, la moitié
ou davantage du chemin qu’il doit parcourir ? Je ne le sais. Cependant
je certifie qu’il ne cessera de grandir jusqu’à ce qu’il soit semblable
aux étoiles géantes et rapprochées qui peuplent la
région du cœur de la Galaxie. Plus il grandira, plus son activité
sera réduite et plus sa durée de vie sera longue. C’est pourquoi,
même à partir de l’aspect qu’il aura sur la cinquième
figure, il lui restera encore un très long chemin de vie à
parcourir avec la Terre et son monde vivant.
Ces images montrent à chaque fois la masse,
le mur et le disque entier formé par l’atmosphère en feu
du Soleil. On remarque que plus la masse centrale diminue plus grand est
son mur, ainsi que son globe atmosphérique apparent. Mais tant qu’un
point important de masse subsistera au centre, le mur demeurera, quelle
qu’en soit sa dimension, parce que c’est ce point central qui oblige sa
formation.
Pour mieux apprécier ces changements solaires,
la Terre est à chaque fois représentée avec un même
diamètre d’orbite. Mais il n’est pas certain que son orbite reste
ainsi, car c’est tout l’ensemble du système électromagnétique
du Soleil qui changera. Cependant, que l’orbite terrestre change ou non
au fur et à mesure que le Soleil se transforme, cela ne pourra avoir
aucune mauvaise conséquence pour le monde qui sera toujours la juste
et bonne réponse des conditions de vie offertes par nos astres.
Il ne faudra donc pas être inquiets lorsque les planètes extérieures
à la ceinture d’astéroïdes deviendront étoiles
à leur tour, et que le globe solaire grandira en conséquence,
parce que sa chaleur sera toujours idéale et sa lumière toujours
plus douce. Mais en connaissant la vérité désormais,
vous ne pourrez pas être dans l’inquiétude. Au contraire,
ces événements seront attendus, et vous serez impatients
qu’ils se produisent.
Et qu’adviendra-t-il des planètes qui
accompagneront le Soleil jusqu’à son terme ? Comme cela a été
dit, lorsque les étoiles ont entièrement usé leur
masse et que leur mur s’effondre soudainement, les planètes qui
les accompagnent sont toutes entraînées dans ce mouvement
d’implosion. Elles disparaissent donc avec lui, car elles se dirigent vivement
vers ce point central où elles se fracassent les unes contres les
autres de plein fouet. Il en résulte alors de gigantesques vaporisations,
ainsi que d’énormes quantités de poussières de terre,
de fer et des myriades de petits corps dans la région du cœur. Ceux-ci
deviennent ensuite des comètes allant d’étoile en étoile,
en s’usant à leur passage jusqu’à ce qu’il n’en reste rien,
si ce n’est ce qui forme les précieux et abondants nuages de la
Galaxie. Mais bien avant que cela ne se produise, le monde s’en est allé.
Nos étoiles doubles
Lorsque Neptune s’éclairera, on la verra
dans la journée comme une très grosse étoile, mais
plus petite que le Soleil ; et nul n’aura peur, comme c’eut été
le cas sans la connaissance de la vérité. Quand cela arrivera,
il faudra penser à ce que nous avons évoqué précédemment,
et être dans l’allégresse devant cet accroissement de l’épanouissement
de la vie. Si les hommes ont toujours eu peur des phénomènes
du ciel, c’est qu’ils ne comprenaient pas ce qui se produisait avec les
astres qui sont au service de la vie. Or, on ne risque absolument rien
sur cette Terre, ni des
219
Les mondes à venir
phénomènes de l’électromagnétisme,
ni des anges qui remplissent la Roue. Non, Dieu créa la Terre pour
qu’elle soit notre plaisir et notre joie, et non pour que les hommes disparaissent
par des phénomènes indépendants de leur volonté,
auxquels ils ne pourraient échapper. C’est pourquoi, dès
après les jours difficiles qui viennent et dont seuls les hommes
sont responsables, le monde vivra paisiblement à l’abri de tout
danger.
Dans les temps à venir, il y aura souvent
deux étoiles côte à côte dans la famille solaire
; l’une sera le Soleil, et l’autre, l’une de ses planétoiles qui
brillera à son tour. Ainsi, on entrera à nouveau dans le
monde des étoiles doubles. Et cela durera longtemps, le temps qu’il
faudra pour qu’elles s’éloignent l’une de l’autre. Mais les conditions
de vie changeront, car le Soleil changera lui aussi. Cependant, quelles
que soient ces nouvelles conditions de vie, les créatures en seront
toujours la réponse selon la science du Tout-Puissant dont on ne
peut sonder l’intelligence.
En vérité, je vous le dis, toutes
ces manifestations dans le ciel ne seront nullement la régression
des conditions de vie, mais leur expansion à l’infini qui fera croître
toujours plus le bonheur de l’existence. Ne vous attendez donc à
rien de mauvais sur la Terre et dans le ciel, mais au contraire à
l’épanouissement de la vie qui est indispensable aux renaissances
et aux mondes nouveaux. Vous ne connaissez qu’un aspect du monde, qui est
celui des commencements. Il y en aura d’autres cependant que vous ne pouvez
définir à l’avance, mais que vous pouvez pressentir désormais
en étant éclairés.
La destinée dans l’au-delà
Comme on vient de le voir, le Soleil grossira
et deviendra de plus en plus rouge. Le monde se trouvera alors dans une
lumière magnifique que l’on peut déjà se représenter.
Par incidence, les couleurs et les conditions de vie changeront sur Terre,
ainsi que les créatures. Plus rien ne sera alors pareil dans cette
marche qui conduit les hommes dans des mondes toujours plus merveilleux.
Il s’agit des mondes de l’au-delà (au-delà d’ici) qui se
trouvent sur le chemin de vie du Soleil, et des mondes terrestres que votre
âme vous fera connaître avec des renaissances corporelles successives.
Voilà votre avenir, qui ne dépend nullement des doctrines
et des œuvres humaines, mais qui dépend seulement de la Force Céleste
qui prédétermine, crée, anime et régit toute
chose.
Si, par l’esprit, vous suivez le travail des
astres, le temps n’aura aucune signification à vos yeux ; car vous
pourrez aller des sources à la mer comme bon vous semble, et du
bord jusqu’au cœur de la Galaxie si tel est votre désir. Il suffit
de suivre l’électromagnétisme dans ses œuvres. Et viendra
le jour où vous parviendrez à exclure le temps avec aisance
comme je le fais. Alors vous pourrez voir comme moi les images du chemin
de vie où il n’y a que douceur et allégresse, et vos pensées
vous rempliront d’amour pour Celui par qui tout existe.
Associez donc les changements à venir
du Soleil avec le chemin de la vie, qui est aussi l’arbre de vie et la
destinée de votre âme, si vous prenez part à la résurrection
des morts aujourd’hui. En fonction de vos choix, vous choisirez de rester
éternellement sur ce chemin et de vivre tout ce que l’univers offre
aux âmes méritantes. Car vous êtes responsables de votre
destin, qui est sans fin si vous êtes dans le mérite de conserver
la vie que Dieu vous a donnée.
220
Les mondes à venir
31 – Le chemin de la vie des astres et des âmes
221
Les mondes à venir
Voici, en une seule image, les changements solaires
et les mondes du futur, ainsi que le chemin de vie de votre âme si
vous résistez aux tentations pouvant vous perdre. Abstenez-vous
donc de dire : la destinée de chaque homme est tracée par
avance, et quoi que l’on fasse on ne peut rien changer ! Un funambule marchant
sur un fil a aussi sa destinée tracée devant lui ; et il
ne dit pas : quoi que je fasse, je ne peux rien changer pour moi ! Non,
il sait qu’en conservant l’équilibre il restera debout et que, dans
le cas contraire, il tombera. En ce qui concerne le chemin de vie, qui
est effectivement la destinée de chacun, c’est semblable. En pratiquant
le bien, vous resterez debout et le suivrez ; alors qu’en pratiquant le
mal, vous chuterez et en sortirez définitivement. C’est aussi cela
la vérité et la raison de la connaître.
Si vous n’étiez point maîtres de
votre destinée, cela signifierait que le choix de bien faire ou
de mal faire vous serait enlevé. Vous seriez alors irresponsables
dans tous les domaines de la vie, et l’intelligence de l’homme ne serait
pas nécessaire ni n’existerait. Faites donc preuve de la même
lucidité que l’acrobate, en utilisant la loi du ciel comme balancier
pour garder l’équilibre. Alors vous marcherez tout au long du chemin
sans jamais tomber.
Comme on le voit sur cette image, la durée
de vie du Soleil équivaut au temps qu’il mettra pour parcourir toute
la branche de la Galaxie. Pour le moment, il est avec la Terre tout en
bas de cette branche, car il ne brille pas depuis cinq milliards d’années
comme les intelligents vous le cornent bruyamment et constamment aux oreilles,
mais depuis un peu moins de deux cent mille ans. Avec les va-et-vient de
la Terre qui déterminèrent ses époques, on en acquerra
la certitude. Mais qu’est-ce que deux cent mille ans représentent
dans la durée de vie des astres et du monde ? Ils sont comme le
premier souffle d’un enfant dans le nombre de souffles de la durée
de ses jours. Telle est l’exactitude des temps éternels dans lesquels
je vous emmène si votre âme est dans le mérite de continuer
son existence. Aurez-vous alors toujours le cœur à vous opposer
à mon baptême devant les merveilles que je montre ? Cela ne
vaut-il pas quelques réprimandes ?
Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez
! Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré
voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez,
et ne l’ont pas entendu.
Aujourd’hui, c’est l’accomplissement de cette
parole de Jésus, qui montre également que la vérité
était à découvrir.
Pour ensevelir ce que j’explique sur les mondes
à venir, ne faudrait-il pas invalider ce que j’enseigne sur l’électromagnétisme
? Et avec quoi pourrait-on ôter la parole du Fils, qui est parole
de Dieu ? On ne peut le faire avec les éléments de l’activité
de l’aimant, ni avec la tache ovale et rouge de Jupiter, ni avec ses satellites,
ni avec son atmosphère qui explosera, ni avec la couronne de vapeurs
qui s’éloignera de lui, ni avec le Soleil, ni avec les étoiles
doubles, ni avec quoi que ce soit d’autre, parce que tout le réel
s’y oppose. Et pourquoi voudrait-on anéantir ce que je montre sur
l’univers ? N’est-ce point éclairant et conforme à l’espérance
de vos âmes ? Confortez-le au contraire pour faire disparaître
la pesanteur de l’ignorance.
En survie sous les menaces des incirconcis qui
règnent dans le monde, vous étiez aveuglés, apeurés,
perdus et sans but. Alors qu’avec mon baptême, vos yeux
222
Les mondes à venir
s’ouvrent et votre espoir renaît. Mais
en vérité, vous êtes descendus vers ce jour de lumière
depuis les sources originelles. C’est pourquoi je puis restaurer votre
âme, en vous montrant pour l’instant et par la suite tout ce que
le Créateur lui réserve par les renaissances auxquelles elle
prendra part. N’est-ce point là ce que vous espériez connaître
un jour ? Devant l’ampleur et la magnificence de ce qui est placé
sous vos yeux aujourd’hui, que valent vos projets d’avenir ?
Les recommencements
Nous savons maintenant que les planètes
et le Soleil cesseront ensemble leur existence. Mais quand vient ce moment
ultime, il y a déjà longtemps que les conditions de vie se
sont éteintes et qu’il n’y a plus d’êtres vivants. C’est pourquoi
jusqu’au terme du chemin de vie spiralé, on ne trouve que les anges
qui sont devenus comme Dieu. Et j’ai entendu que, bien avant la fin de
leur étoile, ils s’en vont recommencer ce chemin pour vivre ce qu’ils
n’ont point encore vécu. A l’aide d’aimants dont on parlera, ils
descendent d’étoile en étoile jusqu’au bord de la Roue pour
assister à la naissance de l’humanité sur une Terre nouvelle.
C’est pourquoi, dans la genèse, l’Écriture rapporte sur les
commencements :
Les géants étaient sur la terre
en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus
vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants
: ce sont ces héros, qui furent fameux dans l’antiquité.
Ces géants ne l’étaient pas de
corps mais d’esprit, faisant d’eux des héros, parce qu’ils étaient
la descendance directe des anges. Et ce mariage par le sang, à l’aube
de l’humanité, est un devoir à accomplir sur le chemin de
la vie. Ensuite, quand ces anges ne sont plus, il n’y en a point d’autres
qui se manifestent ; car l’homme doit devenir ange lui-même, comme
cela se produit aujourd’hui.
Toi le circoncis, tu marches vers le bonheur
sans savoir que ton âme est un fruit qui te donnera un corps autant
de fois que nécessaire, pour te rassasier de toutes les merveilles
à venir. Mais, en ce jour de gloire, ton cœur va te paraître
soudainement trop petit pour pouvoir contenir ton amour envers le Créateur
qui réserve de tels trésors à ses enfants bien-aimés.
Tu sais maintenant que tes mains ne sont pour
rien dans le chemin de la vie, et que tes œuvres ne sont pas ce qu’elles
devraient être. Mais que pourrais-tu dire de plus devant les splendeurs
de lumière, de forme, de douceur et d’activité de vie des
mondes que je te montre et qui t’attendent ? Tu ne peux que te prosterner
devant Celui par lequel tout cela existe déjà dans le ciel
et existera sur la Terre, et le prier de ne point te supprimer la magnificence
de tels spectacles.
Veille donc sur ton âme, car te trouver
dans le monde des vivants est la plus grande chose qui puisse t’arriver.
Mais désormais, tu ne peux plus mourir, car la connaissance annule
l’ignorance et la mort qui lui est attachée. Crois en moi. Je suis
le fils de la vie éternelle, celui qui te montre les merveilleux
cieux qui t’attendent et sous lesquels tu iras si tu marches avec Celui
par qui tout existe. Tu n’existais pas, tu existes, et tu existeras toujours
si tu aimes Dieu de toute ton âme. Glorifie son nom.
223
28
Les familles stellaires
Nous savons désormais que la déflagration
atmosphérique éclaire l’étoile et provoque le bouleversement
de ses satellites, et que la famille solaire a connu ce phénomène.
Mais avant de développer ce qui se produisit avec nos propres astres
dans les temps anciens, poursuivons encore un peu du côté
des étoiles. Il est en effet nécessaire d’examiner leur vie
en groupe pour bien situer notre monde solaire parmi les mondes du ciel.
32 – Les liens des astres : les anneaux et les magnétosphères
Les liens des Pléiades et les cordages
de l’Orion dont parle l’Écriture, sont les puissantes magnétosphères
et les anneaux que l’on voit ici et qui relient les astres entre eux et
notamment les étoiles. Et c’est en raison de ces attaches que les
astres peuvent former une galaxie qui tourne sur elle-même, sans
que cette rotation ne les essaime par la force centrifuge. Bien qu’invisibles,
ces liens sont matériels, car eux seuls permettent l’existence des
familles stellaires et le prolongement des mondes.
224
Les familles stellaires
Lors de l’explosion atmosphérique, les
satellites sont repoussés au loin par la déflagration et
sont ensuite maintenus à distance par le souffle de l’étoile.
Ainsi, dès après l’éclairement du Soleil, les va-et-vient
décrits par les planètes se firent loin de lui, beaucoup
plus loin que leur position initiale. Par exemple, aujourd’hui toute la
famille de Jupiter s’inscrit dans un globe. Mais, dès que cet astre
brillera, ce globe sera en expansion sous le souffle de l’étoile
nouvelle et deviendra immensément plus grand qu’il ne l’est de nos
jours.
L’influence réciproque des étoiles
Une étoile aspire continuellement l’essence
de l’espace et la souffle ensuite en quantité un peu plus grande,
parce que sa masse se consume lentement. Ce qui n’est pas encore le cas
pour Jupiter qui aspire seulement. Mais lorsque cet astre brillera, son
souffle ira grandissant et le repoussera d’autant du Soleil, parce que
cette fois il y aura deux souffles dirigés l’un contre l’autre.
Et toutes les étoiles se repoussent de la sorte, jusqu’à
ce qu’elles se stabilisent à distance déterminée,
c’est-à-dire là où leur force de répulsion
(leur souffle) et leur force d’attraction (leur magnétosphère)
s’équilibrent. Pour cette raison, deux étoiles ne peuvent
pas se heurter. Et même si une force mystérieuse les projetait
l’une contre l’autre, leurs souffles opposés contiendraient leur
mouvement et les repousseraient.
Il est évident que l’influence réciproque
des étoiles est aussi celle des galaxies qui sont composées
d’étoiles... Effectivement, tout comme les étoiles, les galaxies
se maintiennent à distance par leur souffle. Je dis qu’en s’attirant
les unes les autres par leur immense magnétosphère qui les
oblige à rester groupées, et à former de la sorte
de longues traînées dans l’espace, les galaxies se maintiennent
également à distance par leur souffle respectif. Car si une
étoile souffle, toutes le font, en formant ainsi un très
grand souffle capable de maintenir le troupeau (la galaxie) à distance
d’un autre qui en fait autant.
En raison de cela, il y a impossibilité
totale de rencontre entre les galaxies, surtout qu’il n’y a point de force
qui les propulse les unes contre les autres. Non, si les roues de l’univers
se déplacent un peu, ce n’est que pour trouver l’équilibre
entre leur attraction et leur répulsion qui les positionnent dans
l’espace. Ce qui ne les empêche nullement de tourner tranquillement
sur elles-mêmes. S’il n’en était pas ainsi, vous ne seriez
pas ; car, sans cette constante imposée par les souffles et les
magnétosphères, rien n’existerait. Cessez donc de croire,
comme il se dit, que les galaxies se fracassent les unes contre les autres.
Quand on regarde les étoiles doubles dans
le ciel, on voit la mère et la fille. Par exemple, lorsque Neptune
sera une étoile, celle-ci tournera encore autour de notre étoile
du jour pendant longtemps, tout en s’écartant d’elle progressivement.
Mais la masse grandissante des astres de Neptune obligera celle-ci à
ralentir sa rotation autour du Soleil, par l’augmentation d’inertie de
cette masse. Cela durera jusqu’à ce que Neptune cesse de tourner
autour de lui. Il en sera ainsi en raison de l’augmentation progressive
de l’inertie de cette famille d’astres, et parce qu’en étant devenu
une famille autonome dans le ciel, Neptune fera décroître
d’autant l’activité du Soleil, comme on l’a vu.
Puisqu’une étoile est toujours la descendance
d’une autre, pendant un temps il y a forcément la mère et
la fille plus ou moins proches dans le ciel. Et c’est en raison
225
Les familles stellaires
de cela qu’on voit de grandes quantités
d’étoiles doubles, de systèmes binaires dont on a déjà
parlé. Parmi les étoiles doubles, il peut y en avoir une
qui tourne autour de l’autre assez vite, une autre moins vite, une autre
pas du tout, ou les deux peuvent le faire autour d’un centre imaginaire.
Disons que pendant que la fille est petite elle tourne autour de sa mère,
mais qu’en grandissant, elle ralentit sa course pendant que sa mère
décline de force, et que cela les amène toutes deux à
évoluer autour d’un foyer imaginaire. Toutefois ces phénomènes
de changement d’inertie peuvent aussi occasionner la rupture des attaches
qui relient ces étoiles. C’est ce qui engendre alors des groupes
d’étoiles (des constellations) liées les unes aux autres,
comme on en voit tant dans le ciel.
Les amas d’étoiles
(9) Un groupe d’étoiles peut aussi former
progressivement un amas considérable au sein d’une galaxie. Par
le biais des naissances, un groupe de quelques étoiles (une constellation)
peut en effet former une petite galaxie au sein de la grande, comme un
enfant se forme au sein de sa mère. Si donc cet amas se produit,
parce que la force centrifuge de la galaxie ne peut rompre les liens qui
attachent les étoiles ensemble, il ne va cesser de se développer
par les nouvelles étoiles naissantes. Mais l’inertie grandissante
d’un tel amas, dans une galaxie qui tourne en exerçant sur lui une
grande force centrifuge, ne peut rester sans conséquences. En effet,
lorsque l’amas ne pourra plus suivre le mouvement de rotation de la galaxie,
il prendra du retard dans ce mouvement et finira par se retrouver à
l’extrémité de la branche à laquelle il échappera.
On peut observer ce phénomène dans le ciel, où l’on
assiste à la naissance d’une véritable petite galaxie.
ployée sous l’effort, la branche se relâche
coupure en cours
33 – Naissance d’une galaxie
(10) Cette galaxie montrée en plan est
connue. On voit qu’après s’être dirigé à l’extrémité
de la branche, l’amas est en train de rompre les liens qui le reliaient
à la grande roue. Cela se produit d’autant mieux que les étoiles
de la petite galaxie vont en sens inverse. Et leur séparation est
visible par le manque d’étoiles au lieu indiqué. On note
également le relâchement de la branche mère, qui était
ployée sous l’effort.
226
Les familles stellaires
Il est donc incontestable que l’on assiste ici
à la naissance d’une galaxie. Et c’est une des merveilles du ciel
que l’on contemple et qui n’est pas la moindre, parce qu’on voit de quelle
façon les galaxies se forment et se multiplient.
Nous savons que quand les étoiles sont
usées et s’éteignent, elles laissent un immense vide magnétosphérique
qui se comble aussitôt par les magnétosphères des étoiles
environnantes. C’est donc ce phénomène de disparition qui
entraîne les étoiles vers le centre de la roue, en obligeant
cette dernière à tourner sur elle-même. Comme la condensation
de l’air crée une dépression dans l’atmosphère qui
s’enroule en spirales en entraînant tous les nuages, les masses qui
disparaissent au centre de la Galaxie créent également une
dépression qui entraîne toutes les étoiles, en formant
ainsi les branches spiralées de la Galaxie. On peut aussi comparer
ce phénomène de dépression à une lente implosion.
Un amas est une galaxie embryonnaire, une boule
constituée d’étoiles et d’un très grand nombre de
planètes avec leurs satellites. Il acquiert un mouvement de rotation
lorsqu’il se détache d’une branche. Et, comme on vient de le voir,
ce mouvement s’accélère ensuite, au fur et à mesure
que les étoiles qui le composent se déplacent vers le centre
où elles disparaissent au terme de leurs jours. Ce phénomène
de disparition est donc bien moteur. C’est pourquoi, lorsque ces amas se
détachent et se retrouvent dans l’espace intergalactique, ils tournent
de plus en plus vite et s’aplatissent, jusqu’à ce qu’ils stabilisent
leur vitesse par l’augmentation de leur diamètre et du nombre d’astres.
En attendant, ces petites galaxies prennent la forme de toutes sortes de
roues. Mais quelle que soit leur forme le jour où on les observe,
ces amas ont tous L’INTÉGRATION – DÉSINTÉGRATION pour
existence et force motrice. Ils ne sont donc point à part dans l’univers,
comme beaucoup le croient.
L’image ci-dessus nous montre aussi que le développement
d’une galaxie est limité ; sinon, elle grandirait démesurément,
faisant que l’univers ne serait qu’un amas d’étoiles à l’infini...
Ce qui ne peut se produire, parce que l’intégration et la désintégration
simultanées de la matière ne le permettent pas. Je ne sais
si cela vous frappe, mais cette naissance d’une petite galaxie est l’illustration
même du principe d’existence des astres que j’enseigne. Ce qui vous
éloigne encore plus de ceux qui affirment que les galaxies trouvèrent
ensemble existence à la suite d’une soudaine explosion locale du
néant, qui se produisit à un moment donné, par rien
et par hasard, dans l’espace qu’ils croient limité et ne faisant
point partie de l’univers...
La stabilité de l’univers
Comme on l’a dit, lorsque dans un troupeau le
nombre des naissances dépasse celui des disparitions, ce troupeau
augmente de taille. Contrairement, lorsque les disparitions sont supérieures
aux naissances, ce troupeau s’évanouit lentement. Il en est de même
pour les galaxies qui peuplent l’univers. Toutefois, ce qu’il est important
de connaître, ce n’est point le nombre de galaxies, car il s’agit
d’un nombre sans commencement ni fin, mais qu’il y ait autant de matière
intégrée (les astres) que de matière désintégrée
(l’espace) ; sinon, il va de soi qu’il y aurait instabilité et inexistence
des galaxies.
L’univers est donc stable, parce que L’INTÉGRATION
et la DÉSINTÉGRATION se font simultanément en quantité
semblable. Cela est comparable à l’inspiration et l’expiration d’une
même quantité d’air. Imaginez qu’il n’y ait que l’intégration
: il n’y
227
Les familles stellaires
aurait point d’étoiles qui se désintègrent
et le volume même de l’univers ne pourrait exister, pas plus qu’il
n’existerait s’il n’y avait que la désintégration. Non, ces
deux mouvements contraires sont parfaitement équivalents. Ce qui
est indéniable. Mais les scientifiques, eux, le dénieront
car, forts limités dans le raisonnement, ils ne peuvent saisir l’intégration
et la désintégration perpétuelles des astres.
Parce que l’univers éternel est un continuel
renouvellement des masses qui le composent, il faut toujours considérer
un commencement et une fin à ces masses. Il en est ainsi pour les
particules, les astres, et les galaxies. C’est pourquoi avant de devenir
la grande Roue dans laquelle nous sommes, notre Galaxie était une
petite boule d’étoiles, un amas qui naquit au sein même d’une
autre galaxie. Ce qui fut son commencement. Puis cet amas se retrouva dans
l’espace intergalactique. Là, il se développa et acquit son
propre mouvement.
Cela s’est produit il y a longtemps, longtemps,
toute la durée qu’il fallut à l’épanouissement d’une
telle merveille au sein de laquelle chacun de vous peut dire maintenant
: me voici dans le monde des vivants ! Ce qui est pareillement prononcé
autour de chaque étoile qui nous précède dans la Roue,
et aussi dans la galaxie mère, grand-mère, et arrière-grand-mère
qui existent toujours dans l’espace.
Tout comme les astres qui les forment, les galaxies
ont une généalogie qui se perd dans l’immensité des
temps que l’on ne mesure qu’avec l’éternité. Ici encore,
nous sommes forts éloignés des propos de ceux qui, reniant
Dieu, donnent une origine singulière à l’univers. Ils sont
alors obligés d’y trouver une fin, sans quoi ils auraient inventé
l’éternité... Ils rendent donc l’univers cataclysmique, instable
et forcément temporaire. Ce qui est sans raison.
Non, vous n’êtes point les enfants du chaos,
mais les enfants de l’amour, de l’intelligence et d’une subtile harmonie.
En raison de la douceur et de la très grande fiabilité de
l’activité électromagnétique de la matière,
qui est la science et la force du Tout-Puissant, tout est stable et calme
dans l’univers éternel. En son sein, le cataclysme dévastateur
est absolument exclu.
Il est désormais manifeste que si on ne
connaît pas le principe d’existence des astres (intégration
– désintégration), qui est aussi le principe d’existence
des êtres, la compréhension de l’univers est tout à
fait exclue. Et si l’on ne saisit point Dieu qui est la raison d’être
de l’univers, cette fois toutes les portes se ferment devant soi, et tout
jugement est inversé par rapport au réel. Comment serait-il
alors possible que ceux qui scrutent le ciel en permanence, en ne connaissant
point le principe d’existence des astres et des mondes, puissent saisir
les merveilles qu’ils observent ? Ils constatent seulement ce qui s’y trouve
et imaginent des choses sans comprendre. Alors, pour se faire valoir, ils
injurient Dieu avec des propos diffamant qui blessent la conscience, jusqu’au
cœur des enfants. Mais retenons notre colère contre ces hommes,
qui furent, et qui ne sont déjà plus.
En fonction de ce qu’on vient de voir sur les
galaxies, dont la raison d’être est de faire vivre des mondes au
sommet desquels il y a toujours l’homme, on dira : en ce qui concerne la
vie et son évolution, celle-ci se manifeste-t-elle au sein d’un
amas comme elle se manifeste dans une galaxie adulte ? Je réponds
d’abord que la vie n’évolue jamais, car il s’agit de la vie du Père
qui est éternelle et parfaite, et que ce qui est éternel
et parfait n’évolue pas. Ce sont les créatures créées
en réponse aux
228
Les familles stellaires
conditions de vie du moment qui diffèrent
jusqu’à la venue des hommes, et non la vie qui est en elles. Et
c’est la durée du travail des astres qui importe pour le chemin
de la vie, et non la distance qu’ils parcourent au sein de leur galaxie.
Comparons toujours la galaxie à un troupeau
; parce que ce qui se produit au sein du troupeau, tant par les naissances
que par les disparitions, se produit dans une grande roue. Comme il y a
de petits et de grands troupeaux, il y a des petites et des grandes galaxies.
Et comme dans un grand ou un petit troupeau les individus sont semblables,
les astres et les mondes sont semblables dans une petite ou une grande
galaxie.
Il est certain que ce n’est qu’avec l’étude
de la famille solaire qu’on peut comprendre les formations galactiques.
En effet, si l’on ignore que c’est la planète qui devient étoile
après avoir enfanté des satellites, on ne peut nullement
expliquer l’existence et le mouvement des galaxies, pas plus que leur raison
d’être qui est celle de faire vivre des myriades de mondes. Et puisque
des étoiles naîtront dans la famille solaire, on comprend
que le Soleil ne peut emmener ses astres destinés à briller
et faire vivre leur propre monde. Le Soleil arrivera donc au cœur de la
Galaxie avec seulement Mars, la Terre et la Lune, Vénus et Mercure.
L’étoile liée au Soleil
Le souffle du Soleil, dirigé contre le
souffle des autres étoiles, donne l’impression que ces étoiles
sont fort éloignées de nous. Certes, elles le sont comme
cela apparaîtra avec l’étude des ondes, mais pas autant qu’on
le dit. C’est pourquoi, et en sachant que Jupiter sera lié au Soleil
lorsqu’il brillera comme lui, on en conclut que le Soleil doit être
aussi lié à une étoile. Comme l’anneau du Soleil a
une action sur l’atmosphère de Jupiter, et que l’expérience
de la chandelle démontre que les électrons peuvent souffler
des gaz même en feu, on en conclut que le Soleil est réellement
lié à une autre étoile par un anneau, parce que cet
anneau laisse également des traces dans son atmosphère en
feu. Ces traces sont ces fameuses taches noires qui barrent son disque
et qui sont comparables au gouffre fait par l’anneau du Soleil dans l’atmosphère
de Jupiter.
Une planète ne souffle pas, mais une étoile
le fait. Et ce souffle occasionne des différences de comportement
des anneaux au contact de l’astre. Donc, si Jupiter (qui ne souffle pas)
réunit les conditions de la formation d’une tache ovale d’un côté
de son disque, il ne peut en être de même pour le Soleil qui
souffle avec puissance l’essence qu’il restitue à l’univers. C’est
pourquoi l’anneau sur lequel le Soleil est assis n’est pas concentré
comme celui sur lequel se trouve Jupiter, mais dilaté au contraire
par son souffle. Et les électrons de cet anneau vont au contact
de sa masse comme ils le peuvent, en formant des taches (des gouffres)
qui apparaissent noires par contraste avec le restant en feu de l’atmosphère.
Comme l’anneau du Soleil fait vriller l’atmosphère
de Jupiter, l’atmosphère en feu du Soleil est vrillée elle
aussi par le même phénomène. Cela se remarque, parce
que les taches alignées sur son disque ne se situent pas exactement
sur son équateur, mais un peu en biais par rapport à celui-ci,
comme c’est aussi le cas pour la tache rouge de Jupiter. Toutes ces constatations
nous obligent à conclure que le Soleil est toujours lié à
une étoile. Et lorsqu’on sait que le Soleil brille depuis très
peu de temps, cela renforce cette conclusion.
229
Les familles stellaires
Nous avons vu que Neptune sera probablement la
première étoile à briller dans la famille solaire.
Puis ce sera le tour d’Uranus, puis de Saturne et en dernier de Jupiter.
En imaginant que ces quatre étoiles brillent déjà
et qu’elles soient alignées dans le ciel (l’inertie grandissante
le permet), et au bout desquelles le Soleil se trouve, on voit que Jupiter
est l’étoile la plus proche du Soleil. Ce qui est semblable pour
l’enfant dernier-né qui se trouve toujours le plus près de
sa mère. Si le Soleil est issu d’une famille nombreuse, il est dans
cette famille ce que les étoiles Neptune, Uranus, Saturne ou Jupiter
seront dans sa propre famille. S’il est positionné comme Neptune,
il est forcément la première étoile qui brille dans
sa famille originelle. Dans ce cas, il reste trois étoiles en préparation
dans sa famille, ou deux s’il est comme Uranus, ou une s’il est comme Saturne,
ou aucune s’il est comme Jupiter.
En sachant que le Soleil augmente soudainement
son activité tous les onze ans, nous sommes plutôt enclins
à penser qu’il est comme Saturne. Cela, parce que ce changement
régulier d’activité est dû à l’influence d’une
planète sœur qui tourne autour de sa mère en onze ans, comme
Jupiter le fait autour du Soleil. En effet, quand Saturne brillera et se
reculera du Soleil, Jupiter (pas encore étoile) n’en continuera
pas moins à tourner autour du Soleil en onze ans. C’est un même
schéma. On peut alors en conclure que le Soleil doit occuper dans
sa famille originelle la place qu’occupe Saturne dans la sienne. Ce qui
signifie qu’il y aurait au moins une ou deux étoiles sœurs du Soleil
qui sont ses aînées, et une étoile à venir qui
serait sa cadette et celle qui l’influence tous les onze ans lors de son
passage. Par conséquent, en amont du Soleil, il y aurait un ou deux
mondes cousins du nôtre, et en aval un monde à venir. Si deux
mondes nous précèdent réellement sur le chemin de
la vie, ce sont des mondes d’anges qui nous connaissent fort bien, et des
mondes qui sont passés par là même où notre
propre monde passe aujourd’hui. Quant au monde à venir, en aval,
il sera ce que notre propre monde fût depuis que le Soleil brille
; car tous les mondes de la Galaxie suivent la même voie.
Ces révélations ne vous remplissent-elles
pas de joie ? Ah ! mes enfants, dans le ciel plus rien n’est pareil à
vos yeux, et dans vos cœurs tout change. La vie trouve tout son sens cette
fois. Car n’est-il point merveilleux de savoir que l’on n’est point seul
dans l’immensité, et que l’on demeure éternellement dans
des mondes toujours différents ? La grandeur du Tout-Puissant est
notre joie, et son amour notre force, car Il a appelé chacun de
nous dans le monde des vivants pour être Ses demeures et Son temple.
Maintenant, nous le comprenons.
Sur cela, Jésus répond à
ceux qui lui reprochent d’appeler Dieu son Père:
En vérité, en vérité,
je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait
que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père
fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils,
et lui montre tout ce qu’il fait ; et il lui montrera des œuvres plus grandes
que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement.
Puisque Jésus dit que Dieu montrera à
son fils des œuvres plus grandes que celles qui sont l’objet des Écritures,
c’est que vous êtes dans l’accomplissement de cette parole aujourd’hui,
avec moi qui vous montre aussi que Dieu et les hommes sont un dans l’immensité
de l’univers.
230
29
Les ondes
La Galaxie nous paraît avoir des dimensions
effrayantes parce que nous sommes petits par rapport à elle. Mais
lorsqu’on la regarde de l’extérieur et de loin, en sachant qu’elle
est entièrement remplie d’autant de mondes qu’il y a d’étoiles,
on s’aperçoit que la vie ne souffre nullement des distances qui
séparent ces étoiles. Mais, pour saisir pleinement tout ce
qui se produit en son sein et voir que nous ne sommes point isolés
des autres mondes, nous devons étudier ce que sont réellement
les ondes et la façon dont elles sont perçues.
Les ondes et la matière
Comprenons d’abord que les ondes sont des mouvements
vibratoires, à fonction périodique, ne pouvant se former
et se propager que dans un milieu matériel. Il y a les ondes que
l’on dit magnétiques, faites exclusivement dans l’essence, comme
celles qui se propagent depuis le sol jusque dans l’espace et que l’on
appelle ondes radioélectriques. Et il y a les ondes que l’on dit
matérielles, qui sont des vibrations effectuées seulement
dans les corps gazeux, liquides ou solides. Que ce soit dans l’essence
ou les corps, toutes se propagent dans la matière par répercussions
successives du phénomène qui les a créées.
Or, puisque l’espace est matériel, nous sommes véritablement
reliés à tous les astres et mondes de l’univers par l’essence
et les ondes qui la parcourent.
Là encore, nous devons ôter ce qui
se dit habituellement au sujet des ondes, parce que celles-ci ne sont nullement
composées par des électrons qui voyagent dans l’espace, ni
par des particules d’énergie lumineuse sans masse, imaginées
par les scientifiques, qu’ils appellent photon en ce qui concerne la lumière,
ou phonon s’il s’agit d’acoustique. A leurs yeux, un photon serait-il comme
un petit flambeau qui éclaire le paysage ? Et un phonon serait-il
comme un petit timbre qui indique ce qui se produit ? Comment les imaginent-ils
? Non, tout cela n’est point véritable ! Par ailleurs, il ne peut
pas y avoir d’ondes électromagnétiques produites par des
électrons, sinon lorsque les hommes procèdent à des
émissions d’ondes, il faudrait qu’ils projettent une quantité
considérable de matière dans l’espace. Il en serait ainsi,
et ce serait forcément le chaos. Par ailleurs, les ondes ne peuvent
pas davantage être faites avec des particules d’énergie lumineuse
sans masse (les
231
Les ondes
photons) ; parce que, sans masse, signifie sans
corps et forcément sans matière ni réalité.
Il n’existe que des mouvements vibratoires de la matière.
Perception des phénomènes
(4) Voir, ressentir la chaleur, entendre, sont
des phénomènes dus exclusivement à ces vibrations
produites dans l’essence et les corps. C’est pourquoi le Créateur
nous a donné des yeux qui interceptent et interprètent certaines
vibrations de l’essence et des oreilles qui, elles, interceptent et interprètent
certaines vibrations des corps. Mais, parce que les phénomènes
vibratoires sont d’une grande complexité, il faut se méfier
du langage et des mots qui ne traduisent pas toujours leur réalité.
Par exemple, si l’on dit : j’aperçois une lumière au loin...
on dit une sottise, car la lumière ne se voit pas. Si elle se voyait,
on serait dans un éblouissement constant, parce qu’on ne verrait
qu’elle et non les objets. Non, ce que l’on aperçoit, ce n’est pas
une lumière mais un point éblouissant qui fait vibrer l’essence
jusqu’à soi. Pareillement, si l’on dit : le son se propage dans
l’atmosphère... on dit encore une sottise ; parce que le son, en
tant que tel, n’existe que lorsque les forces vibratoires sont captées
par l’oreille. Hors de l’oreille, le son n’est que vibrations.
Cette image symbolise en haut l’univers plein
(par la rangée de boules en contact) et, en dessous, l’univers que
l’on suppose vide (par la seule boule allant se déplacer en son
sein). Si l’on frappe sur la première boule de la rangée
du haut, la dernière boule de cette rangée bougera immédiatement
comme si elle était reliée à la première par
une barre rigide. Et si, avec la même force, on frappe cette fois
sur la boule seule du dessous, celle-ci parcourra la distance pour aller
d’un point à l’autre, en mettant un délai.
Pour que la rangée de boules du haut représente
l’essence de l’espace, on imagine les boules de toutes parts, se touchant
les unes les autres. Quant à la boule seule, elle est la représentation
d’une particule qui traverserait tout l’espace, comme le croient les savants
qui mesurent les distances séparant les étoiles avec le temps
que mettrait un photon ou un électron pour aller de l’une à
l’autre. En raison de
232
Les ondes
quoi, ils n’hésitent point à dire
que nous voyons les étoiles dans le passé, parce que leurs
fameuses particules mettent un certain temps pour venir d’une étoile
jusqu’à nous et signaler qu’elle brille au loin, à tel endroit
! Cependant, si l’on voyait les étoiles dans le passé, telles
qu’elles étaient il y a des millions et des milliards d’années
lumière comme ils disent, il est incontestable qu’on verrait aussi
toutes choses dans le passé, même celles qui sont sur terre,
loin ou près de nous. Cela étant, chacun existerait en étant
plus ou moins en avance sur tout ce qu’il voit...
Mais il n’en est pas ainsi car, en raison de
l’incompressibilité de l’essence qui bouge dans tout son volume,
les étoiles nous apparaissent immédiatement telles qu’elles
sont à l’instant où nous les observons. Regardez à
nouveau la figure du haut, et imaginez le marteau et les vibrations qu’il
provoque comme étant l’étoile et la dernière boule
de la rangée comme si elle était en contact avec vous, et
vous comprendrez qu’il n’existe aucune vitesse de la lumière, d’autant
que cette dernière n’existe nullement. Non, ce qui illumine, éclaire
et rend visible les choses, ce n’est pas la lumière, mais le déplacement
de l’essence et son interception, comme cela est représenté
par la rangée de boules.
Un éclair d’orage fait vibrer très
loin l’essence qui est incompressible, et on le voit immédiatement,
sans délais ; tandis que le bruit de cet éclair nous parvient
plus tard. Il en est ainsi, parce que l’atmosphère qui vibre au
contact de l’éclair, elle, est compressible. Par conséquent,
il y a forcément délai de répercussion du phénomène
dans l’air. Je l’explique autrement : l’air est composé de particules
qui sont plus ou moins écartées les unes des autres. L’eau,
elle, est composée de particules qui se touchent. Un corps solide
de densité supérieure, comme le métal par exemple,
est composé de particules qui cette fois sont soudées les
unes aux autres. Ainsi, des vibrations faites dans l’air, qui deviennent
des sons pour les oreilles, s’évanouiront beaucoup plus vite que
celles faites dans l’eau qui, elle, est incompressible, ou dans un corps
solide qui l’est également. Par exemple, si on donne un coup sur
un corps solide d’une extrême dureté, ce coup sera immédiatement
entendu sur toute la surface de ce corps, parce que le corps vibre dans
tout son volume. Dans ce cas, il n’y a aucun délai de répercussion
du coup, contrairement aux délais que l’on observe dans l’eau ou
dans l’air.
La chaleur est faite par des vibrations de l’essence
qui se propageront beaucoup plus vite dans l’air (où les particules
sont espacées) que dans l’eau (où les particules sont serrées).
Ces vibrations de l’essence, qui sont ressenties comme chaleur par le corps
vivant, ont également pour effet de faire vibrer et d’écarter
les particules qui composent les fluides. Dans l’atmosphère par
exemple, ces vibrations font diminuer la densité de l’air en écartant
les particules qui le composent. C’est pour cette raison que l’air chaud
s’élève ; car, de densité inférieure à
celle de l’air environnant, il est obligé de s’élever. En
raison de cela, sur la Lune, un ballon rempli d’air chaud resterait sur
le sol, parce qu’il n’y a pas d’atmosphère.
Si maintenant on imagine non plus une rangée,
mais une multitude de boules côte à côte et en tous
sens, on comprend qu’en frappant sur l’une d’entre elles on obtiendrait
le même résultat qu’avec une seule rangée, mais avec
déploiement de la force. Et si l’on faisait de même avec une
surface immense remplie de boules, celles-ci seraient beaucoup moins dérangées
de loin en loin à cause du déploiement. On frapperait sur
un seul point, alors que l’ensemble du volume bougerait. Une
233
Les ondes
étoile est aussi un seul point dont la
force dérange tout le volume de l’essence jusqu’à soi. Cela
étant, on voit plus ou moins l’étoile selon sa distance.
35 – Flux de l’essence dans le volume de l’univers
Voici deux autres illustrations qui montrent que
les étoiles sont telles qu’on les observe, et non telles qu’elles
étaient dans le passé. L’image de gauche représente
un secteur de magnétosphère par le flux descendant sur l’astre,
et l’image de droite un secteur du souffle de l’étoile par le flux
qui remonte d’elle. Si c’était des trémies dans lesquelles
on met du grain et que l’on se trouve soi-même au milieu, on ne ressentirait
pas le grain couler à la même vitesse ni avec la même
force selon que l’on serait près ou loin du petit côté.
En conséquence, si nous étions nous-mêmes la boule
foncée de la figure de gauche, nous pèserions beaucoup plus
près du petit côté de la trémie, à cause
du grain qui coulerait plus fort à cet endroit. Inversement, si
nous étions la boule claire, nous pèserions beaucoup moins
en étant placés en haut où le grain, moins dense,
coulerait moins fortement sur nous. Cependant, près ou loin du petit
côté de la trémie, le grain coulerait dans tout son
volume, en étant plus ou moins déplacé.
La figure de droite montre que le flux émanant
de l’étoile se dirige dans l’espace en déployant son action.
Alors, puisque tout le grain bouge en même temps dans son volume,
et que cette force se ressent où que l’on soit en lui, il est manifeste
qu’on voit les étoiles telles qu’elles sont et non telles qu’elles
étaient dans le passé. Entre elles et nous, tout le volume
de l’essence vibre en même temps, quoi qu’étant plus ou moins
fortement déplacé. Ici sur la Terre, nous sommes, disons,
dans la trémie du Soleil et proche de ce dernier, comme la boule
claire de la figure de droite. Lorsque nous regardons une autre étoile,
nous sommes aussi dans sa trémie, mais cette fois, dans la position
de la boule foncée, plus éloignée, qui sent immédiatement
vibrer le grain, mais un peu seulement. C’est pourquoi, nous apercevons
à peine l’étoile et, inversement, beaucoup le Soleil. Et
cela s’accentue par le fait que le souffle du Soleil tend à écraser
le souffle des étoiles. Pour toutes ces raisons, nous
234
Les ondes
croyions fermement que les étoiles étaient
beaucoup plus éloignées de nous qu’elles ne le sont en réalité.
La chaleur et la lumière
Pourquoi la chaleur et la lumière sont-elles
perçues lorsqu’on est assez près de l’étoile, alors
que seule la lumière est perçue lorsqu’on en est fort éloigné
? C’est toujours à cause du même phénomène du
grain qui bouge beaucoup et avec plus de force vers le petit côté.
Le grain est toujours de même nature, il n’y a que sa façon
de bouger qui change. Et c’est ainsi pour l’essence qui est de même
nature près ou loin du Soleil, et dont on perçoit les vibrations
comme lumière et chaleur, ou lumière seulement selon la distance.
Ajoutons à cela que lorsque nous éclairons un feu sur Terre,
nous sommes à la fois dans la petite trémie du feu et dans
la grande trémie du Soleil. Nous percevons donc les deux sources.
Mais le feu qui forme une petite trémie n’est pas en mesure de faire
vibrer l’essence aussi loin que ne le fait le Soleil. On ne peut donc le
voir de très loin.
Si on dispose d’une petite résistance
électrique que l’on porte au rouge pendant la nuit, et que l’on
se recule d’elle, on aura tôt fait de ne plus la voir à environ
trois cents pas. Au contraire, en s’avançant vers la résistance,
on l’entrevoit de plus en plus distinctement. Et enfin, plus près
encore, on ressent la chaleur en plus de la lumière. Cela est indéniable.
Si donc les photons existaient et voyageaient allègrement à
plus d’un milliard de kilomètres à l’heure comme l’affirment
les savants, n’arriveraient-ils pas ici à parcourir trois cents
pas durant toute la nuit, à partir desquels on ne voit plus la résistance
? Y aurait-il un empêchement ? La vraie réponse, c’est qu’une
petite résistance électrique ne peut provoquer qu’un petit
dérangement de l’essence environnante, alors qu’une étoile
porte ses vibrations au-delà de la Galaxie.
Avec ces réalités, dont l’évidence
ne peut échapper, nous sommes loin des photons voyageurs qui vont
d’un point à un autre sans rencontrer d’obstacles. Par ailleurs,
si les photons existaient et se déplaçaient uniformément
à trois cent mille kilomètres à la seconde, pourquoi
alors apercevrions-nous un incendie au loin pendant la nuit et pas un feu
de camp à la même distance, dans une autre direction ? Y aurait-il,
là aussi, un interdit à ce que les photons du petit feu nous
parviennent avec la même vitesse que ceux du grand feu ? Quel serait-il
?
Par ailleurs, si on chauffe un morceau de fer
jusqu’à ce qu’il soit rouge et qu’on arrête ensuite de le
chauffer, on continue cependant de le voir rouge et de ressentir sa chaleur
pendant encore un moment. Il en est ainsi, parce que les forces qu’il restitue
proviennent de la même source. Cela signifie que la lumière
ou la chaleur sont de même nature et de même origine, il n’y
a que les vibrations qui les engendrent qui varient. Si donc la lumière
était faite avec des particules d’énergie lumineuse, avec
quoi la chaleur, qui ici a la même source, serait-elle faite ?
Sur ce plan j’ai quelque chose à montrer.
Les astronomes ont remarqué que l’ombre des satellites projetée
sur l’atmosphère de Jupiter est plus chaude que le reste de cette
atmosphère éclairée par le Soleil. Ce qui s’explique
fort bien avec ce qui vient d’être dit, car le rayonnement solaire
écrase la chaleur qui remonte de Jupiter. Cela étant, l’ombre
des satellites est forcément plus chaude que le reste de la surface
de l’atmosphère.
235
Les ondes
Il est incontestable que si, en se désintégrant,
le Soleil ne soufflait pas l’essence qui le constitue mais seulement des
particules comme cela est dit, toutes les étoiles de notre Galaxie
souffleraient obligatoirement les mêmes particules. Dans ce cas,
l’espace en serait rempli, et les oiseaux pourraient aller de la Terre
à la Lune en battant des ailes... De plus, un tel vent solaire chasserait
forcément l’atmosphère des planètes, qui est aussi
composée de particules. Certes, quelques particules du Soleil sont
peut-être projetées dans l’espace par son souffle, mais ce
ne sont point elles qui constituent ce souffle. Ôtez donc maintenant
de vos esprits tout ce qui ne peut pas être, pour laisser la place
à ce qui existe vraiment.
Il faut comprendre que le Soleil n’émet
point de lumière ni de chaleur, mais seulement l’essence qu’il anime
de vibrations diverses. Et ce sont ces vibrations qui sont perçues
par les êtres vivants comme lumière et chaleur, alors qu’elles
ne sont que des forces vibratoires. Il y a ce qui provoque ces vibrations
et ce qui les reçoit. Pour qu’il y ait réception il faut
qu’il y ait corps, et corps vivants pour qu’elles soient lumière,
chaleur, ou sons divers. Pour les rochers, ces forces vibratoires restent
des forces, alors qu’il en va autrement pour les êtres vivants. Même
si cela vous surprend, je dis qu’en dehors de vous il n’y a point de lumière,
point de chaleur ni de sons. Tout est obscur et silencieux, sans chaleur
ni froid. Cela est certain, parce que les diverses vibrations de l’essence
ou de l’air ne peuvent être lumière, chaleur ou sons en tant
que tels. Ce sont seulement des forces.
Toutes ces explications prouvent qu’il n’y a
point de photons et que la vitesse de la lumière n’existe pas, mais
que notre organisme est conçu pour réagir aux mouvements
de la matière. Les animaux nocturnes ne réagissent pas aux
mêmes forces que celles qui nous permettent de voir ; cependant,
ils voient clairement. Contrairement à eux, dans l’obscurité,
nous ne voyons pas. Mais, en tendant l’oreille, nous pouvons nous diriger
vers un bruit quelconque, même à peine audible. On peut donc
se diriger au bruit seulement, en localisant l’endroit d’où vient
ce bruit. C’est ainsi que les animaux nocturnes, comme les chauves-souris,
localisent les insectes, parce que ces insectes ou autres proies font du
bruit qui attirent leur attention. Mais ces animaux nocturnes voient suffisamment
la nuit pour s’orienter. Tout être vivant peut se diriger à
l’estime, à vue, au bruit, à l’odeur, ou par l’ensemble de
ces perceptions s’il est doté d’organes correspondants. Car il est
évident que chaque être est créé pour se mouvoir
et vivre dans le milieu qui lui a donné naissance et où il
évolue.
Perception des couleurs
Il faut également savoir que c’est en
raison de la grande diversité des vibrations de l’essence et de
la consistance des corps qui nous les renvoient, qu’il y a couleurs des
objets et couleurs changeantes. Les objets et les matériaux sont
cependant sans couleur particulière. Mais on les voit colorés
en fonction du pouvoir qu’ils ont de réfléchir le flot de
vibrations qui les frappe. Ainsi, la matière qui renvoie très
mal ou pas du tout les ondes apparaît noire. La matière que
l’on voit noire limite donc les flux perceptibles. Contrairement, la matière
que l’on voit blanche, pouvant provoquer l’éblouissement, est la
limite dans l’autre sens. Quant aux violents flux qui pourraient abîmer
la vue (comme cela se produirait si l’on persistait à regarder le
Soleil en face), ils dépassent en puissance ce que l’on peut supporter.
L’œil ne peut ni ne doit tout percevoir, et l’oreille de même.
236
Les ondes
Il ne faut donc pas confondre les corps qui provoquent
des vibrations (des ondes) avec les corps qui les renvoient, comme le fait
la Lune ou un objet ; car le flux arrivant directement du corps qui l’émet
jusqu’à nous, montre ce point d’émission seulement. Et s’il
nous est renvoyé par un objet, celui-ci prend alors l’aspect d’une
source. On ne voit que les corps qui émettent des flux vibratoires,
soit parce que ces corps sont des sources, soit parce qu’ils les renvoient
en donnant l’apparence d’être des sources.
On voit donc les choses en couleur, alors qu’en
vérité rien n’est coloré. L’arc-en-ciel en est un
excellent témoignage, parce qu’il est de toutes les couleurs, alors
que l’eau est parfaitement incolore. Ces couleurs sont provoquées
par le fond de pluie qui fait écho aux diverses vibrations solaires.
Les matières ne sont pas en couleur, car ni l’éther, ni les
particules, ni les astres, ne sont colorés. La couleur n’est qu’un
discernement et une identification n’appartenant qu’aux êtres vivants.
On peut prendre pour preuve l’eau qui est incolore et qui apparaît
colorée uniquement par le rayonnement du Soleil, ou encore l’air
qui n’a pas de couleur particulière, mais qui fait apparaître
le ciel bleu par réfraction.
De même, si nous nous rapprochions à
vive allure d’une étoile, qui est blanche d’ordinaire, nous la verrions
éclairée plutôt dans le bleu. Et si nous nous en éloignions
à la même vitesse, nous la verrions éclairée
plutôt dans le rouge. Il en serait ainsi, parce que notre grande
vitesse s’ajouterait à celle de son souffle lorsque nous nous en
rapprocherions, et s’y soustrairait lorsque nous nous en éloignerions.
Cela étant, si une étoile blanche se trouve à une
certaine distance de la Terre et exactement sur le même plan, nous
pouvons (en raison de la rotation de la Terre autour du Soleil) la voir
bleue aujourd’hui et rouge dans six mois. Mais il ne faudra pas en conclure,
comme cela a déjà été fait par les savants,
que nous avons trouvé une étoile qui avance et qui recule...
parce que c’est nous qui le faisons tous les six mois avec la Terre et
par rapport à elle.
Les ondes provenant de l’espace
Toujours en ce qui concerne ces forces qui se
propagent dans l’essence, il y a dans la grande Roue tout un alphabet des
bruits venant des astres en travail. La naissance d’un satellite produit
un bruit identique à celui d’un gros éclair multiplié
à la dimension de l’astre, qui pourrait être le A de cet alphabet.
De par son activité, l’étoile elle-même provoque beaucoup
d’ondes. Et elle produit aussi une forte émission lorsqu’elle s’éteint,
parce que sa magnétosphère disparaît en s’effondrant
d’un seul coup, et en entraînant ses astres qui se heurtent de plein
fouet. C’est donc du cœur de la Galaxie où vont s’éteindre
les étoiles qu’il émane le plus d’ondes, d’autant que dans
cette région les étoiles sont les plus nombreuses. Si donc
l’on considère que la naissance du satellite est le A de l’alphabet
des bruits, la fin de l’étoile et de ses astres clôt forcément
cet alphabet par le Z.
Les ondes produites par une galaxie en travail
ne manquent donc pas. Ce sont elles que les savants écoutent depuis
la Terre avec stupéfaction, car pour eux, chacune est un mystère.
En effet, ces hommes installent des oreilles géantes devant lesquelles
ils sautillent en entendant tous ces bruits étonnants qui arrivent
du ciel dans un amalgame incompréhensible. Et par la courbure que
les magnétosphères infligent aux ondes, cela se complique
; parce qu’ils observent souvent devant eux ce qui se produit ailleurs...
Mais ce qu’ils écoutent est comparable à la rumeur qui
237
Les ondes
monte d’une foule au sein de laquelle tout le
monde parle en même temps, car tous les astres travaillent en même
temps.
En supposant que l’on retire la croûte
de la Lune, on obtiendrait une sphère métallique froide,
entièrement rigide, qui renverrait les ondes venant de la Galaxie
et que l’on reçoit déjà directement sur Terre. Or,
de tels astres ne manquent pas dans le ciel, car tous les satellites sont
ainsi dès leur naissance, après qu’ils se soient refroidis.
Des calottes métalliques se trouvent aussi dans l’espace à
la suite des collisions dues à la fin des étoiles. Et lorsque
ces calottes tournent sur elles-mêmes, elles sont en mesure de renvoyer
les ondes d’une façon alternative ; ce qui donnera d’excellents
pulsars pour les savants. De tels morceaux d’astres existent dans toutes
les galaxies, et plus particulièrement au centre de ces dernières,
provoqués par la collision des planètes qui finissent avec
leur étoile.
On comprend que la partie arrondie d’une calotte
est en mesure de collecter grand nombre d’ondes émises de toutes
parts et de les renvoyer dans notre direction en un seul faisceau, d’une
façon alternative si cette calotte tourne, ou continue si elle ne
tourne pas. C’est pourquoi ceux qui écoutent les étoiles,
les entendent deux fois : directement et indirectement. Mais de tels morceaux
d’astres sont de nature à troubler plusieurs savants, parce qu’ils
pensent avoir affaire à une radio-source énorme, provenant
d’un gigantesque cataclysme ! Ils n’en sortent pas, car pour ce genre humain,
tout est désordre, chaos et catastrophe, desquels les yeux d’Eve
descendraient...
Il est certain également qu’un amas d’étoiles
émet des ondes à profusion, parce qu’il s’agit du travail
des astres qui le forment. C’est ce qu’ils appellent un quasar cette fois.
Mais moi je dis que les pulsars et les quasars sont comme les trous noirs
de l’esprit de ceux qui, étant indignes de la connaissance, veulent
absolument une origine et une fin à l’univers. Fuyez ces hommes
! Votre salut en dépend, car ils sont fort loin de la réalité
sur la matière, ainsi que sur les ondes et l’esprit qu’elles forment
et portent dans tout l’univers.
En ce qui concerne la portée des ondes
émises par l’homme (pouvant être courtes, moyennes ou grandes,
sectorielles ou pas), que l’émetteur et le récepteur soient
côte à côte ou séparés l’un de l’autre
par de plus grandes distances, cela n’empêche pas leur liaison. C’est
pourquoi, on peut fort bien animer un instrument récepteur placé
devant soi ou sur la Lune, parce que l’essence et les ondes qui parcourent
cette dernière nous relient à lui où qu’il soit. L’homme
saurait donc faire cela en étant créature, et Dieu ne saurait
nous animer pareillement en étant le Créateur ? L’univers
émet et nous sommes son œuvre qui le reçoit. Cela étant,
nous fonctionnons avec l’univers et non indépendamment de lui.
238
30
Force et mouvement
Il nous est aujourd’hui révélé
que l’essence de l’espace devient astres, puis que les astres redeviennent
essence par le biais de l’intégration – désintégration.
Il s’agit là du cycle perpétuel de la matière qui
permet, avec les particules et les astres, l’existence des êtres
vivants. En suivant par l’esprit ce mouvement de la matière, on
arrive à la connaissance de ce qui est achevé.
Action de la force sur les corps
Mais pour parfaire la compréhension sur
la matière, et comprendre comment la Terre fit des va-et-vient par-devant
le Soleil dès après qu’il se soit éclairé,
il est nécessaire de discerner l’antipesanteur, la pesanteur, l’apesanteur,
et d’acquérir quelques autres notions. Le Soleil a une magnétosphère
et un souffle. Et ses astres sont constamment aux prises avec ces deux
forces contraires créées par l’essence, comme voici :
la force centrifuge domine: le corps s’éloigne
de l’astre. ANTIPESANTEUR
PESANTEUR
APESANTEUR
la force centripète domine :
le corps se rapproche de l’astre.
les deux forces s’équivalent :
le corps est maintenu à distance de l’astre
36 – Les trois états
d’un corps selon la force
Les corps matériels n’ont aucun poids propre.
Mais, comme cela est montré ci-dessus, lorsqu’ils sont soumis à
ces deux forces contraires, ils passent par ces trois
239
Force et mouvement
états. On a vu que la magnétosphère
est un fluide, fait par l’éther, qui arrive de l’espace en faisant
pression sur tous les corps. Or, pour vaincre la pesanteur qui en résulte
et être antipesant, il faut évidemment une force contraire
plus grande qui éloigne le corps de l’astre.
(4) Nous savons maintenant que le poids d’un
corps n’est autre que la pression de la magnétosphère qui
s’exerce sur lui, et plus précisément sur chaque particule
qui le constitue. La densité d’un corps, elle, dépend uniquement
du nombre de particules qui composent ce corps dans un volume donné.
Si l’on parle du volume du corps, il s’agit d’autre chose ; car des myriades
de particules collées entre elles pèseront du même
poids que si elles sont moins serrées et forment un corps plus volumineux.
C’est pourquoi le poids n’a rien à voir avec la densité du
corps. Il ne dépend que du nombre de particules qui composent ce
corps.
37 – Mise en orbite d’un corps
Ceci montre qu’une boule lancée en l’air
ne pèse rien à un moment donné, et que si, à
cet instant-là, on lui inculque une vitesse horizontale et suffisante
pour vaincre constamment la force centripète de la magnétosphère,
cette boule se met en orbite comme c’est représenté. On voit
qu’elle a tendance à aller en ligne droite, sans pouvoir y parvenir,
à cause de la magnétosphère qui s’y oppose constamment.
Cette boule est soumise à la fois à la force centrifuge qui
tend à l’éloigner de l’astre, et à la force centripète
qui tend à la rapprocher de lui. C’est pourquoi elle est en orbite
autour de l’aimant.
Ainsi, la mise en orbite n’est pas une affaire
d’altitude car, en supposant que la Terre soit lisse et sans air, un corps
pourrait être mis en orbite à hauteur d’homme. Mais, pour
ce faire, il faudrait que sa vitesse soit suffisamment élevée
pour pouvoir s’opposer à la forte pression de la magnétosphère
près du sol. Un corps est donc en orbite uniquement par sa vitesse
qui lui permet d’affronter continuellement la pression de la magnétosphère
qui s’exerce sur lui. Et si à la hauteur où il se trouve,
il réduit sa vitesse, la pression de la magnétosphère
l’oblige alors à entrer en pesanteur et à descendre progressivement
sur l’astre.
240
Force et mouvement
En tournant sur son axe, la Terre entraîne
sa magnétosphère dans sa rotation. Par conséquent,
un corps lancé très haut dans l’espace et dans le sens de
la rotation de la Terre peut rester au même endroit sans être
en orbite ; car la rotation terrestre exerce sur lui une force centrifuge
égale à la pression de la magnétosphère. Ce
corps est alors en géostation, comme s’il était placé
sur un rayon fixe partant du centre de notre planète et allant dans
l’espace ; ou encore selon l’image d’une pierre attachée à
une corde que l’on tiendrait à la main et que l’on ferait tourner
en tournant soi-même dans le même sens.
Utilisation de la force universelle
Il y a plusieurs façons de vaincre la
pesanteur : il y a tout d’abord celle de l’oiseau ; puis celle qui consiste
à utiliser l’air chaud ou des gaz légers dans l’atmosphère
; ou encore celle qui concerne le lancement d’un corps à l’aide
d’une fronde ou de la combustion, comme cela est pratiqué. Cependant,
il existe une autre façon, inconnue jusqu’à ce jour, mais
qui est connue des anges. Indiquons-en le principe, pour que l’on sache
ce qui se pratiquera dans les siècles prochains.
Composant le volume de l’univers et les astres,
l’essence existe partout. On comprend alors que la magnétosphère,
qui est un des mouvements de cette essence, descend à une vitesse
équivalente à celle d’un corps qui tombe sur un astre dépourvu
d’atmosphère. On sait également que les électrons
sont produits par le générateur, comme ils le sont par l’astre
; mais, dans ce dernier cas, une partie se met en orbite et forme les anneaux
qui sont la dépense. Tout cela indique que l’essence, qui forme
le volume de l’univers, peut devenir force partout où l’on se trouve
dans la Galaxie et l’espace. Il suffit donc de la prendre et de la restituer
à la manière des astres, car tout ce qui existe s’y baigne
et en est fait.
Ainsi, en subtilisant les corpuscules produits
par un aimant (APPORT) et en les faisant se désintégrer (DÉPENSE),
on fera descendre d’autant sur cet aimant l’essence qui forme sa magnétosphère.
Par conséquent, en utilisant un aimant de telle sorte qu’il absorbe
la magnétosphère terrestre à la même vitesse
qu’elle descend, eh bien cet aimant (pouvant être très grand)
se maintiendra à hauteur fixe, à une hauteur d’homme par
exemple. Car, en absorbant la magnétosphère terrestre, cet
aimant sera obligatoirement en apesanteur. Mais pour qu’un aimant agisse
de la sorte, il faut que les corpuscules qu’il produit soient désintégrés
comme sur une résistance ou dans un éclair d’orage. Ce qui
alors occasionnera un souffle qui participera à cette sustentation.
Si donc l’aimant absorbe la magnétosphère
terrestre aussi vite qu’elle descend, celui-ci restera au même endroit.
Mais s’il l’absorbe plus vite, l’aimant s’élèvera d’autant.
Et s’il le fait moins vite, il se posera sur le sol. Puisque la magnétosphère
est la matière en soi et que l’aimant qui en est fait l’absorbe
pour produire des corpuscules, il en sera bien ainsi.
Selon ce principe, on peut aussi utiliser ces
corpuscules qui se désintègrent comme force de propulsion.
Car, d’un côté, l’aimant absorberait la magnétosphère
et, de l’autre, il s’appuierait sur le souffle émis par la désintégration.
Il y a donc les deux phénomènes d’apport et de dépense
qui s’associent dans un système obligeant le creusement par devant
et le comblement par derrière, qui sont les deux conditions de l’avancement
libre dans un fluide. Par conséquent, il faut que l’électricité
241
Force et mouvement
produite en abondance soit partiellement désintégrée,
car la dépense appelle l’arrivée et dicte tout le fonctionnement
d’ensemble.
Un tel aimant, analogue aux astres, peut aller
de la Terre à la Lune au pas ou à des vitesses prodigieuses
permises par l’intégration et la désintégration de
la matière. C’est pourquoi, sans autre forme d’énergie, il
peut aller d’étoile en étoile ; parce que son activité
se fera partout où l’on se trouvera dans l’espace, même au
fond des océans.
Contrairement aux corps inertes et sans vie qu’on
lance dans l’espace, l’aimant est un corps vivant produisant de la force
et pouvant se déplacer à des vitesses inouïes. Par ailleurs,
l’homme s’apercevra qu’en sollicitant l’aimant à la manière
des astres, il pourra faire rougir sa surface et la faire fondre jusqu’à
provoquer, s’il insiste, tout ce qui se produit sur le Soleil. Mais dans
les ténèbres, les hommes ne peuvent nullement concevoir qu’il
en soit ainsi, parce qu’ils ignorent toute l’activité électromagnétique
universelle. De ce fait, ils ne peuvent savoir qu’il n’y a point d’autres
forces que la force électromagnétique, qui passe forcément
par l’aimant. C’est pourquoi ils détruisent tout pour se procurer
de l’énergie.
Dans le royaume, et dès alors que vous
aurez changé vos vêtements et vos façons de concevoir
les œuvres, vous saurez enfin que seule l’activité de l’aimant procure
toute la force que l’on désire où que l’on soit dans l’univers.
Puisque dans ce domaine, nous parlons de l’intégration et de la
désintégration de la matière, qui est le principe
universel de toute existence et de tout mouvement, convenez que nous ne
pouvons échapper à ce principe pour obtenir toute la force
que nous souhaitons, sans détruire, sans nuire, et sans limitation
de durée. Quand vous l’entendrez, vous évoluerez partout
où vous le désirez, en toute liberté, en toute sécurité
et en toute indépendance.
Toutefois, ne soyez point pressés d’en
arriver là, car il vous faudra d’abord quitter l’esprit terrestre
et acquérir l’esprit céleste de l’ange pour évoluer
ensuite comme bon vous semblera. Mais je vous le dis, le moment viendra
où l’homme s’apercevra que l’aimant qu’il se fait est un instrument
seulement amorcé qui attend qu’on sache l’utiliser. Pour l’instant
ce n’est pas encore l’heure, parce qu’il va falloir tout recommencer sur
la Terre, en discernant cette fois le bien et le mal. Mais cette façon
d’obtenir toute la force que l’on désire, ou de vaincre la pesanteur
à l’aide d’un aimant pouvant se déplacer partout dans les
magnétosphères, ne peut être connue que des anges.
Cela parce que, lorsqu’on apprend ces choses qui sont propres au fonctionnement
universel des astres et des particules, le monde de Satan est fini. Assurément,
pendant les quelques jours où vous serez encore dans le monde des
ténèbres, ces explications attireront la controverse. Mais,
dans la suite des jours, vous parviendrez à surmonter les difficultés
du raisonnement, et vous aboutirez dans vos recherches. Vous serez alors
comme des oiseaux libres d’aller dans le ciel.
Pour se représenter les forces électromagnétiques
et ce que sont leurs actions sur les corps qu’elles composent, pensons
que si tout ce qui touche à l’électromagnétisme était
bleu, l’espace intergalactique serait d’un bleu très pâle,
l’espace intersidéral d’un bleu plus soutenu, les astres, avec leur
magnétosphère leurs lignes de force leurs anneaux et leurs
satellites, seraient bleu foncé. Et les créatures, faites
de cet ensemble, seraient bleues également... Tirez donc de cette
image ce que sont les choses et les êtres produits et animés
par la force universelle.
242
Force et mouvement
En se transformant, les aliments que l’on mange
ont pour effet de permettre la croissance et la restauration du corps,
et de produire la chaleur interne qui anime la matière de ce corps.
Les aliments ne produisent donc point la force musculaire, mais entretiennent
le corps qui utilise la magnétosphère seule pour se mouvoir.
C’est pourquoi même si l’on mange pendant que l’on produit un effort
intense, on a vite dépensé les forces électromagnétiques
que l’on a accumulées durant le repos. On est alors au bord de l’épuisement.
Ces explications montrent que si un homme s’éloignait
durablement de l’environnement immédiat de la Terre, où la
magnétosphère est dense, il mourrait d’épuisement.
Voyager loin dans l’espace, à la manière des anges, ne peut
s’entendre qu’avec l’aimant qui recrée les conditions magnétosphériques,
qui sont la source de la force corporelle de toute créature et de
la créature en soi.
Le temps et la vitesse
En ce qui concerne la vitesse elle-même,
vous pensiez que la plus grande était celle de la lumière
qui était évaluée à trois cent mille kilomètres
à la seconde. Cette vitesse est peut-être celle des ondes
radioélectriques produites par l’homme, mais elle ne concerne en
rien la lumière qui est autre chose, comme nous l’avons vu. Non,
la plus grande vitesse que j’ai mesurée avec beaucoup d’attention,
est celle qui permet d’aller d’un point à un autre en ne mettant
aucun délai. En connaissez-vous plus grande ? La plus petite de
toute, c’est l’arrêt.
Comment illustrer que ces deux vitesses extrêmes
sont hors délais ? Tout d’abord, pour qu’il y ait vitesse, il faut
nécessairement qu’il y ait plusieurs corps évoluant différemment
; car, dans l’univers et sur Terre, le déplacement n’existe que
par comparaison. Si donc par l’esprit on augmente à volonté
la vitesse d’un corps, on réduit d’autant la durée que ce
corps met pour aller d’un point à un autre. De la sorte, on peut
faire disparaître entièrement cette durée. On atteint
ainsi la vitesse absolue ; cela, parce que cette vitesse supprime entièrement
la durée (le temps), et par conséquent l’intervalle (l’espace).
On ne peut plus alors parler de vitesse, mais de présence du corps
partout à la fois sur son trajet qui devient ainsi comme une barre
rigide. Il est évident que ce qui empêche ce phénomène,
c’est l’air et l’essence de l’espace qui font obstacle à l’avancement.
Mais s’il n’y a ni air ni essence dans un volume déterminé,
comme c’est le cas au cœur même des étoiles, le déplacement
d’une particule peut engendrer sa présence constante partout sur
son trajet. De ce fait, la vitesse et l’arrêt se rejoignent.
Il y a donc vitesse nulle, vitesse limitée,
et vitesse totale. La vitesse nulle est l’arrêt. La vitesse limitée
est celle qui consiste à mettre un certain temps pour aller d’un
point à un autre. La vitesse totale est, au contraire, celle qui
permet d’aller d’un point à un autre en ne mettant aucun délai.
On peut tendre vers cette dernière, mais sans jamais pouvoir l’atteindre
; sinon on ne pourrait plus bouger... Cela vous apparaît-il ?
Ces explications mettent en évidence que
le temps n’est autre que la durée mise par un phénomène
matériel pour apparaître et disparaître. Ce n’est donc
pas le temps qui passe mais forcément ce qui est corps matériel,
soit parce que ce corps se déplace, soit parce qu’il travaille en
changeant comme le fait une particule ou un astre, ou comme on le fait
soi-même durant sa vie. Il est donc incontestable qu’en
243
Force et mouvement
étant seulement la mesure de la durée
des phénomènes et non un fait en soi, le temps ne peut avoir
aucune action sur les corps.
(24) Puisque la vitesse, elle, est un fait réel
concernant le mouvement de la matière, alors que le temps n’est
que la mesure de ce mouvement, on pourrait en conclure que seule la vitesse
peut changer les choses. Mais il faut s’abstenir d’une telle conclusion,
car il s’agit d’une illusion. Par exemple, si la Terre tournait deux fois
plus vite autour du Soleil sans changer d’orbite, les saisons seraient
deux fois plus courtes, ainsi que nos existences. C’est ce qui apparaît.
Pourtant rien ne serait changé, parce que nous vivrions deux fois
plus vite en accomplissant les mêmes choses et en ayant les mêmes
sensations. En voici l’illustration :
Pour se représenter l’allure de l’activité
réelle des êtres, imaginons que ces êtres existent simultanément
sur ces trois astres. On note tout d’abord que, pour accomplir une révolution,
la distance à parcourir autour du Soleil est petite sur le cercle
de Vénus et grande sur le cercle de Mars. Ce qui fait augmenter
ou diminuer l’année et les saisons qui lui sont rattachées.
Puisque ce ne sont pas les plantes qui font les saisons mais le contraire,
il s’avère que le cycle végétal s’effectuerait à
des allures différentes sur les trois orbites. Le printemps, par
exemple, serait plus court sur Vénus et plus long sur Mars qu’il
ne l’est sur Terre. Il y a donc vitesse d’activité de vie, vitesse
qui est relative à l’activité de notre planète assurément,
mais aussi à sa distance du Soleil comme c’est représenté.
En supposant qu’il puisse y avoir des hommes
sur ces trois orbites, ceux-ci auraient des gestes fort rapides sur la
petite orbite et fort lents sur la grande, pour accomplir les mêmes
choses que nous, ici sur terre, durant une même saison ou durant
une année entière. Mêmement, les plantes pousseraient
rapidement en bas
244
Force et mouvement
et fort lentement en haut par rapport à
notre orbite actuelle. La vitesse de vie des êtres est donc proportionnelle
à la vitesse orbitale de la Terre, ainsi qu’à la vitesse
avec laquelle elle tourne sur son axe et aussi à la distance du
Soleil.
Pour être conforme à la nature,
nous devons par conséquent vivre à l’heure solaire seulement
et au rythme des saisons, qui montrent ensemble la vitesse avec laquelle
nous passons sur Terre. Ne point le faire, c’est déjà se
dénaturer. Et se dénaturer, c’est s’affaiblir, en perdant
les facultés de comprendre et de demeurer.
La particule et l’astre, ou l’être fait
des deux, sont composés de matière qui travaille, se meut
et change. Or, cette figure anodine exprime plus que la vitesse de vie
de la matière organique ou inorganique ; car, en montrant que cette
vitesse de vie est relative à la distance du Soleil, elle nous fait
aussi comprendre que la taille des êtres est sûrement proportionnelle
à l’orbite. Effectivement, ces êtres doivent être grands
et lents sur une grande orbite, petits et rapides sur une petite orbite
pour accomplir les mêmes choses ou les mêmes cycles durant
une année entière. Ce qui nous permettra de comprendre ce
que fut la taille des êtres des mondes antérieurs que la Terre
connût lors de ses déplacements.
De plus, on voit clairement que le cycle de l’eau
qui engendre les pluies bienfaitrices et qui permet aux êtres d’exister,
ne peut se faire qu’à la distance du Soleil où la Terre se
trouve. Il est en effet certain que beaucoup plus près ou beaucoup
plus loin du Soleil, la température de ce dernier ne permet point
le cycle vital de l’eau. Nous y reviendrons dans les prochaines explications.
Mais cela nous montre que la taille et l’activité des corps sont,
elles aussi, relatives à la distance du Soleil et à la température
qu’il procure.
Il apparaît donc nettement que le Soleil
est la source de toute activité et de toute existence matérielle.
Il ne nous procure pas seulement sa lumière et sa chaleur ; parce
que nous savons désormais qu’avec sa magnétosphère,
ses lignes de force et ses anneaux, il a engendré tous les astres
de sa famille avant de s’éclairer. Depuis qu’il brille, il les échauffe
intérieurement avec ses anneaux et extérieurement avec son
rayonnement. Il est aussi l’origine de l’eau sur la Terre, comme nous le
verrons bientôt, et forcément l’origine des êtres tirés
de cette eau par la science du Créateur de toutes choses.
C’est pourquoi je dis avec force que le Soleil
est l’origine de ses astres, qu’il est également source de toute
activité et de toute présence des êtres, et qu’il en
est de même pour toutes les étoiles des galaxies. Assurément
ce n’est point ce que l’on vous enseignait dans les ténèbres
; mais c’est ce que le Fils de l’homme enseigne au soir du monde, au nom
de l’Éternel.
245
31
Le chambardement
Lorsqu’il s’ouvre sur le réel, l’homme
brise ses limites et plus rien ne peut rester caché à ses
yeux. Cette fois, il voit les choses célestes telles qu’elles sont,
parce qu’il est comme un aveugle de naissance qui ouvre soudainement les
yeux. Il s’agit du grand miracle de la résurrection à laquelle
vous prenez part aujourd’hui. Et les mondes merveilleux à venir
qui ont été montrés n’y sont pas étrangers.
Car chacun voit que la formidable simplicité du cycle de la matière
est saisissable par tous, et qu’en l’étudiant on arrive forcément
à l’étoile (au Soleil) et aux mondes successifs qui lui sont
attachés. Jésus dit de moi : il vous annoncera les choses
à venir. Bien que lointains, ces mondes à venir en font partie.
Mais pour voir plus précisément où va le monde depuis
sa création, dirigeons-nous maintenant vers notre Terre bien-aimée,
la mère des vivants, qui sera constamment au centre de ce qui nous
reste à étudier. La connaissant, nous saurons alors qui nous
sommes, ce que nous faisons et où nous allons.
Les modèles
Jusqu’ici, l’électromagnétisme
nous a montré que l’anneau d’une planète donnait naissance
à un petit astre, qui est le modèle de naissance de tous
les astres du ciel. Ensuite, en observant sa croissance, nous l’avons vu
devenir comme Jupiter, puis comme le Soleil. Là, on a assisté
à la naissance d’une étoile qui est le modèle de naissance
de toutes les étoiles. Maintenant, nous allons voir comment l’explosion
atmosphérique d’un astre, qui le fait passer de l’état planétaire
à l’état stellaire, détermine le sort de ses satellites.
Rappelons d’abord que les anneaux se forment
les uns à la suite des autres à partir de la planète
qui les engendre, et qu’ils s’écartent d’elle au fur et à
mesure qu’elle en produit. C’est pour cela que les satellites, nés
de ces anneaux, évoluent autour de leur mère à des
distances respectives. Ce ne sont donc pas les satellites qui établissent
eux-mêmes l’ordre dans lequel ils évoluent autour de leur
planète, mais les anneaux de cette dernière. C’est pourquoi
les satellites de Jupiter, qui nous servent de modèles, évoluent
dans un ordre déterminé qui est celui que nous connaissons.
Ils croissent tranquillement dans cet ordre, en ayant chacun une orbite
circulaire. Longtemps encore ils évolueront de la sorte. Mais cela
ne durera pas
246
Le chambardement
toujours, car il est certain que l’explosion
atmosphérique de Jupiter viendra en son temps et ne manquera pas
de bouleverser leur ordre actuel. Il se formera alors un nouvel ordre dans
cette famille où plusieurs satellites n’occuperont plus leur place
originelle.
Ce chambardement se produira dans la famille
de Jupiter, comme il s’est produit dans la famille solaire lorsque le Soleil
s’est éclairé. Ce qui nous fait saisir qu’autrefois toutes
nos planètes n’occupaient pas leur position actuelle. Parmi elles,
quelques-unes changèrent de place. Penchons-nous alors sur ce phénomène
qui bouleversa l’ordre initial établi, et nous comprendrons enfin
ce qui ne pouvait être expliqué jusqu’à ce jour.
Mais pour se représenter ce que fut le
désordre momentané de la famille solaire (le chambardement),
il faut considérer d’abord que les satellites (nos planètes)
occupaient, avec leur masse et leur magnétosphère, toutes
les régions du ciel autour du Soleil qui allait s’éclairer.
Par ailleurs, nos planètes (les satellites) étaient en ce
temps-là beaucoup plus proches les unes des autres qu’elles ne le
sont aujourd’hui. Effectivement, et comme cela s’explique, l’ensemble électromagnétique
solaire (magnétosphère – lignes de force – anneaux) n’avait
pas autrefois la même ampleur ; car depuis que notre astre brille,
il s’est beaucoup expansé, en augmentant d’autant les distances
qui séparent les planètes.
Les forces concernées
Dès la déflagration de l’atmosphère
solaire, trois forces s’exercèrent sur ses satellites, nos planètes.
La première fut le souffle de l’explosion qui les poussa plus ou
moins ; la deuxième fut la magnétosphère solaire qui
les retint et les ramena ; et la troisième fut le souffle propre
du Soleil venant de s’éclairer, qui tendit à les pousser
à nouveau. A partir de cette explosion atmosphérique, les
satellites furent donc aux prises avec ces trois forces. Mais nos astres
sont des aimants interdépendants qui, même fortement poussés,
ne purent échapper à la puissante magnétosphère
solaire. Ils restèrent probablement tous en orbite autour du Soleil.
Quel fut leur comportement ? Tout d’abord et
comme cela vient d’être dit, le souffle de l’explosion atmosphérique
est une force centrifuge qui éloigne les astres au sein de la magnétosphère
qui, elle, est une force centripète tendant à les ramener.
Si donc un satellite est fortement poussé, mais pas suffisamment
pour être chassé de son anneau (comme c’est le cas pour celui
qui se trouve au milieu du nombre des satellites), il entame des va-et-vient
auprès de l’étoile qui vient de s’éclairer. Poussé
par le souffle de l’explosion, il s’en va en étant antipesant par
rapport à l’étoile. Puis, freiné et arrêté
par la magnétosphère de l’étoile nouvelle, il est
momentanément en apesanteur. Il reste ainsi jusqu’à ce que
la magnétosphère le ramène vers l’étoile, en
le rendant pesant cette fois. Lorsque cela arrive et qu’il revient vers
elle, ce n’est plus le souffle de l’explosion qu’il rencontre, celui-ci
étant déjà passé sur lui depuis longtemps,
mais le souffle de l’étoile qui brille désormais. Ce souffle
contient alors peu à peu son mouvement de retour et lui inculque
progressivement un mouvement inverse qui l’éloigne à nouveau,
plus délicatement toutefois et moins loin que ne le fit le souffle
de l’explosion. Il en sera ainsi jusqu’à ce qu’il s’apaise et se
stabilise.
L’anneau que le satellite de notre exemple n’aura
point quitté, participera à ces mouvements de va-et-vient
; cela, parce que cet anneau aura été déformé
de
247
Le chambardement
l’intérieur vers l’extérieur lorsque
le satellite s’en allait, et de l’extérieur vers l’intérieur
lorsqu’il revenait près de l’étoile. Tendant à retrouver
sa forme circulaire, l’anneau participe de la sorte à la stabilisation
de l’astre. Pour bien le saisir, il faut savoir qu’une petite force suffit
pour déplacer un astre en orbite. Par exemple, on remarque que le
souffle d’un nourrisson suffit amplement à déplacer une boule
suspendue à un fil. Il en est de même pour les astres en orbite
et en apesanteur qui, en raison du souffle et de la magnétosphère
de l’étoile, peuvent facilement être déplacés
en élargissant ou diminuant leur orbite.
Retenons seulement que le souffle de la déflagration
atmosphérique arrache les premiers satellites (les plus petits)
de leur anneau et les pousse au loin ; bouscule fortement les suivants
(les moyens), mais pas suffisamment pour les arracher à leur anneau
; et ne déplace que très peu les plus lointains (les plus
gros), en raison de leur plus grande inertie et de la décroissance
du souffle. Dans le cas où l’astre est chassé de son anneau,
il n’est plus une résistance dans un courant électrique et
se refroidit rapidement. C’est ce qui est arrivé à quelques
planètes, tandis que les autres ne l’ont point fait.
Le déplacement des satellites
S’ils ne sont pas l’objet de collisions, lorsqu’ils
sont projetés au loin par le souffle de l’explosion atmosphérique,
les satellites ne s’en vont pas en ligne droite mais forcément en
orbite. Disons que leur orbite, qui est circulaire avant l’explosion atmosphérique,
devient spiralée ; et que ces spires s’allongent en fonction de
la force du souffle. Voici comment un astre chassé de sa place initiale
peut aller et venir auprès de son étoile avant de se stabiliser
:
le souffle est dominant : la magnétosphère
est dominante :
le satellite s’éloigne de l’étoile
le satellite revient auprès de l’étoile
(11) La première figure illustre comment
le souffle de l’explosion atmosphérique éloigne le satellite
de l’étoile. On voit que son orbite ne cesse de croître durant
ses
248
Le chambardement
révolutions, que l’on imagine cependant
des milliers de fois plus nombreuses que celles représentées.
Celles-ci finiront par le conduire sur une orbite lointaine et plus stable,
lorsqu’il sera en bout de course. C’est donc la plus grande orbite et,
par conséquent, le plus grand éloignement de l’étoile
que ce satellite connaîtra. La figure suivante montre ce que sera
le retour du satellite lorsque la magnétosphère aura contenu
puis inversé son mouvement. Toujours en orbite spiralée,
il redescendra vers l’étoile lentement cette fois, jusqu’à
ce que le souffle de cette dernière maîtrise son mouvement.
Là encore, en bout de course, son orbite sera plus stable. Et cette
stabilité durera un temps, le temps qu’il faudra au souffle de l’étoile
pour le renvoyer de nouveau dans le lointain, moins fortement cependant
que ne le fit l’explosion atmosphérique, donc moins loin que la
première fois. Après quoi, notre satellite reviendra doucement
et finira par se stabiliser au milieu de ces deux orbites extrêmes
qu’il aura connues.
Ce que l’on vient de voir ne peut se produire
de la sorte que pour les satellites qui se trouvent au centre du nombre
des satellites, qui est aussi la distance moyenne qui les sépare
de l’étoile. En exemple, si l’on aligne onze petits cailloux sur
une table, dans l’ordre croissant de leur taille, c’est le sixième
caillou de taille moyenne qui se trouve exactement au centre du nombre.
S’il s’agit d’un satellite, on remarque d’abord que sa taille est moyenne,
puis qu’il occupe la place moyenne, et qu’il recevra moyennement le souffle
de l’explosion atmosphérique. Il est par conséquent le plus
représentatif. Et c’est de lui dont je parle lorsque j’explique
les va-et-vient qu’il fit ; et c’est à la Terre que je pense, car
nous allons voir qu’il en fut ainsi pour elle.
Ces mouvements de va-et-vient sont donc variables
pour chaque astre. Ils se produisent en milliers de révolutions
pour les uns et en plusieurs dizaines de milliers de révolutions
pour les autres. Ce qui signifie autant d’années, et toutes différentes
dans la durée qui est proportionnelle à l’orbite et à
la vitesse orbitale de l’astre. Mais, pour l’instant, il vaut mieux exclure
toute notion de durée de ces déplacements, pour ne tenir
compte que de l’ensemble de l’événement.
Sur les deux figures précédentes,
on remarque également que l’astre, ainsi déplacé,
se trouvera dans le froid intense lors de sa plus grande orbite et dans
la chaleur intense lors de sa plus petite orbite. Ces changements de température
dus, comme on l’a vu, aux éloignements et aux rapprochements de
l’astre du Soleil, ainsi qu’à ses changements d’activité,
auront de grandes conséquences sur son noyau et sur son manteau.
Nous mettrons cela à observation.
Mais, pour résumer ce que nous venons
de voir et qui nous permettra de poursuivre l’étude de toute la
famille solaire, il suffit de retenir que le souffle de l’explosion (très
puissant près de l’étoile) perd de sa force en s’éloignant
dans les confins. En raison de quoi, les satellites les plus proches de
l’étoile nouvelle sont les plus petits en taille et en inertie et
ceux qui bougent les premiers et qui s’en vont le plus loin, en étant
davantage poussés. Quant aux satellites les plus gros, les plus
éloignés et de plus grande inertie, ce sont évidemment
ceux qui bougeront les derniers et le moins, d’autant que le souffle est
déjà atténué lorsqu’il arrive sur eux. Nous
sommes donc là dans une situation de chocs possibles entre les satellites,
car ils se trouvent et se déplacent sur le plan des anneaux de l’astre
qui s’éclaire. Quelques rencontres sont alors inévitables,
mais nécessaires, car sans elles nous ne
249
Le chambardement
serions peut-être pas là aujourd’hui.
N’en soyez point surpris, parce que la Lune, qui fut interceptée
et adoptée par la Terre de la sorte est un élément
prépondérant dans la manifestation de la vie sur notre planète.
Ces heurts d’astres ne sont donc pas des catastrophes, surtout que quand
ils surviennent, l’homme, qui est le dernier-né, n’est pas encore
créé.
L’ordre premier
Connaissant le contexte dans lequel se produisit
le bouleversement des satellites, nous pouvons maintenant reconstituer
l’ordre premier de la famille solaire, pour voir quelle était la
place de nos astres avant l’explosion atmosphérique du Soleil. En
fonction de ce que nous avons appris et de ce que nous observons d’eux,
nous pouvons les ranger comme ceci :
40 – L’ordre ancien et présumé
de la famille solaire
Cet ordre, qui est conçu selon la taille
approximative du noyau des astres, ne signifie pas qu’il soit rigoureusement
exact ; car nous savons que dans une famille humaine par exemple, la taille
des enfants n’indique pas toujours l’ordre de leur naissance. Mais il y
a d’autres raisons pour que nous reconstituions cet ordre ainsi, et nous
allons les voir. Pour avoir une référence, gardons-le cependant
tel qu’il est et examinons ce qu’il est devenu.
Une planète ou un satellite est forcément
une sphère métallique, froide intérieurement, entourée
d’un léger manteau et pouvant être brisée. Si donc
l’on admet qu’avant le chambardement il y avait un astre à la place
de la ceinture d’astéroïdes, on en conclut que cet astre inconnu
fut heurté de plein fouet et brisé par un autre astre. Il
se peut également que seul le noyau de cet astre fut chassé
pendant que le manteau resta sur place, brisé en milliers de morceaux.
Ce noyau qui aurait été fortement poussé par Mars
en l’occurrence, pourrait être Pluton que l’on retrouve aujourd’hui
aux confins de la famille solaire. Si la taille de ce dernier est proche
de celle de la Terre, il s’agit bien de cet astre qui fut chassé
par Mars. Au contraire, si sa masse est beaucoup plus petite et légèrement
inférieure à celle de la Lune, alors il s’agit de l’astre
dernier-né du Soleil (comme sur la figure) qui fut chassé
fort loin.
250
Le chambardement
On remarque sur cet alignement, que la Terre
était placée au centre du nombre des satellites du Soleil.
Cette position est privilégiée, parce qu’il est évident
que le souffle de l’explosion ne déplaça pas la Terre comme
il déplaça les astres qui se trouvent en deçà
et au-delà de sa position. En effet, ceux qui se trouvent entre
elle et le Soleil furent plus fortement bousculés que ceux qui viennent
après elle. On comprend alors que Pluton peut-être, la Lune,
Mercure, et Mars certainement, furent chassés de leur anneau et
se refroidirent. Tandis que Vénus, la Terre, Jupiter, Saturne, Uranus
et Neptune ne l’ont point fait, en étant moins dérangés
par le souffle qui était davantage atténué. Poussée
par ce vent, la Terre ne quitta pas son anneau, elle le déforma
seulement. C’est pourquoi elle fit des va-et-vient auprès du Soleil
que nous examinerons dans le détail, car ce sont eux qui façonnèrent
son visage, en raison des gros écarts de température qu’elle
connût.
Le changement d’ordre
PLUTON, probablement dernière-née
et plus proche du Soleil, fut chassée aux confins de la famille
solaire. Si elle était la planète inconnue heurtée
par Mars, il en fut de même. Quoi qu’il en soit, cet astre fut fortement
poussé au loin et placé, de ce fait, en orbite inclinée
par rapport au plan des anneaux du Soleil.
LA LUNE est sœur des autres planètes,
et l’une des dernières-nées. Elle fut projetée fortement
par le souffle de l’explosion atmosphérique. A la suite de son déplacement
assez périlleux, sur lequel nous reviendrons bientôt, elle
fut finalement interceptée par la Terre qui la capta avec sa puissante
magnétosphère.
MERCURE est une petite planète, approximativement
deux fois plus grosse que la Lune. Son orbite inclinée par rapport
au plan des anneaux solaires, témoigne d’un choc avec un autre astre
(avec Mars probablement) qui la fit rebondir et revenir là où
elle se trouve aujourd’hui.
MARS, plus grosse que Mercure et deux fois plus
petite que Vénus, se trouvait certainement entre Mercure et Vénus.
Sans doute heurtée dès le départ par Mercure, cette
planète dépassa Vénus et la Terre sans encombre. Il
est cependant fort possible qu’elle ait ensuite heurté de plein
fouet la planète inconnue, qui serait l’origine des morceaux qui
composent la ceinture d’astéroïdes. Mars serait alors restée
presque sur place, elle n’aurait eu qu’un léger recul qui la positionna
où elle se trouve. La faille, large et profonde, qui coupe son manteau
refroidi, témoigne d’une forte collision. Deimos et Phobos, satellisés
autour de Mars, ne sont pas deux petits astres mais deux fragments de croûte
qui attestent également et fortement ce qui vient d’être dit.
VÉNUS, plus grande que Mars et quasiment
de la taille de la Terre, a certainement côtoyé notre planète
de bien près. En effet, plus fortement bousculée que la Terre,
cette planète fit des va-et-vient comme elle, mais de plus grande
amplitude. Disons qu’elle a alterné de part et d’autre de son orbite
sur laquelle elle finit par se stabiliser. Cette orbite circulaire que
nous lui connaissons aujourd’hui, indiquerait que cette planète
ne connut point de collision avec un autre astre. Quoiqu’il fut, il semble
que Vénus n’ait point quitté son anneau, car sa gigantesque
atmosphère témoigne d’un intense volcanisme.
LA TERRE a également effectué des
va-et-vient que nous étudierons, mais qui furent moins prononcés
que ceux de Vénus. Elle ne quitta donc pas son anneau
251
Le chambardement
originel, elle le déforma seulement. Ce
qui la sauva du refroidissement et lui donna un visage exceptionnel.
LA PLANÈTE INCONNUE était, comme
on vient de le voir, un astre qui devait se trouver entre la Terre et Jupiter.
Si cela fut ainsi, cet astre était forcément chaud extérieurement
comme Jupiter, et possédait certainement des petits satellites qui
seraient restés sur place lors du choc avec Mars. Ceux-ci se trouveraient
alors parmi les fragments de cet astre brisé, qui composent aujourd’hui
la ceinture d’astéroïdes.
JUPITER, SATURNE, URANUS, NEPTUNE plus âgées,
plus grosses et plus éloignées du Soleil que les planètes
intérieures, ont fort peu bougé par rapport aux autres et
n’ont pas quitté leur anneau. Leurs mouvements de part et d’autre
de leur orbite contemporaine étant négligeables, ces astres
ne cessèrent de monter en température et de croître
en conséquence.
Le nouvel ordre
Bien qu’incertain, l’ordre premier de la famille
solaire est fort proche de la vérité, ainsi que le périple
des astres qui changea cet ordre. Mais il importe peu de savoir exactement
qui était où avant l’explosion atmosphérique, et qui
a fait quoi dans le désordre qui suivit cette explosion. Ce qu’il
convient de saisir, c’est que l’ordre premier fut quelque peu différent
de celui de nos jours, et que la Lune est sœur de la Terre. Il est également
incontestable que les astres qui quittèrent leur anneau se refroidirent
immédiatement et restèrent tels quels, alors que ceux qui
ne le quittèrent point montèrent en température et
continuèrent leur évolution. Voici donc le nouvel ordre qui
s’est créé dans la famille solaire :
ceinture d’astéroïdes
Neptune
Saturne
Pluton
41 – L’ordre nouveau de la famille
solaire
(28) En alignant cette fois nos astres dans cet
ordre qui est celui de nos jours, nous remarquons que si la Lune est restée
dans le monde solaire, Pluton a peut-être déjà changé
de monde ; parce que cet astre pourra être dérangé
puis capté par Neptune lorsqu’il s’éclairera ou par l’un
de ses satellites auxquels il sera mêlé. Pluton n’est pas
sur un anneau du Soleil, car le plus lointain de ses anneaux est occupé
par Neptune. Il est donc instable sur son orbite et ne restera pas toujours
ainsi. Un astre
252
Le chambardement
peut donc passer d’une famille (la famille solaire)
à une autre famille (Neptune) par ce biais, comme le font parfois
des corps solides arrachés aux astres lors de chocs dus au chambardement.
Alors, on dira : si Pluton ou un autre astre peut passer du monde solaire
dans le monde de Neptune, peut-on être sûrs que la Lune ne
vient pas du monde de l’étoile mère du Soleil ? Je réponds
que si tel est le cas pour la Lune, celle-ci est alors plus âgée
que la Terre. Mais un de nos astres peut également venir de très
loin, et même de plus loin que l’étoile grand-mère
du Soleil. Car, lorsque Neptune brillera par exemple, Pluton pourra être
repoussé plus loin encore en étant capté par cette
étoile nouvelle. Puis l’une de ses planétoiles pourra le
repousser encore, et ainsi de suite...
Les astronomes constatent, étonnés,
que Pluton est une planète aussi brillante qu’une étoile.
Ce qui sera expliqué ; parce que nous verrons que cet astre, qui
s’est entièrement refroidi après avoir quitté son
anneau et qui occupe désormais une région du ciel où
la température est très basse, est entièrement recouvert
d’un océan de glace. Cela étant, le rayonnement solaire nous
est renvoyé par Pluton comme il le serait par un miroir. D’où
son aspect quasi stellaire.
Le réchauffement des planètes refroidies
Désormais, nous comprenons ce que fut
le rapide refroidissement des planètes chassées de leur anneau
originel. Mais, puisque le chambardement est achevé et qu’il s’est
établi un nouvel ordre, les planètes refroidies ne vont-elles
point se réchauffer ? Je réponds qu’effectivement cela a
déjà commencé pour celles qui ont retrouvé
un anneau. Cependant, il leur faudra beaucoup de temps pour y parvenir,
car le réchauffement d’un noyau (qui occupe presque tout le volume
de l’astre) est infiniment plus long que le temps qu’il lui fallut pour
se refroidir. Mais, plus on avancera dans les âges, plus des gaz
surgiront du manteau entièrement solidifié de ces planètes.
En raison de ce réchauffement progressif, le peu d’eau qui s’est
infiltré et glacé dans les couches profondes de leur manteau
remontera probablement à la surface, poussé par la chaleur
interne. Toutefois, sur Mercure, cette eau se vaporisera et restera dans
son atmosphère, à cause de la forte chaleur solaire dans
laquelle cet astre évolue. Et sur Mars, cette eau qui se vaporisera
la journée, se condensera la nuit sur les calottes glaciaires tant
est basse la température qui ne permet pas le cycle de l’eau. Par
conséquent, on comprend déjà que l’existence de créatures
est impossible sur cet astre.
Le chambardement donne une vision plus exacte
de ce qui fut pour nos planètes jusqu’à ce jour. Nous savons
que les planètes à l’intérieur de la ceinture d’astéroïdes
continueront d’activer le Soleil et l’accompagneront dans sa destinée,
sans qu’aucune d’entre elles ne devienne étoile. L’activité
électromagnétique en donne les raisons. La première,
c’est qu’une planète ne peut monter en température et engendrer
l’explosion de son atmosphère que si elle évolue sur un anneau
très grand, fort éloigné de l’étoile. La seconde,
c’est qu’un grand nombre de masses satellites est nécessaire pour
augmenter l’activité d’une planète jusqu’à ce qu’elle
brille. Ne remplissant pas ces conditions, les planètes intérieures
resteront donc des planètes et accompagneront le Soleil jusqu’au
cœur de la Galaxie. Telle est leur mission, qui consiste à faire
vivre un monde au sommet duquel Dieu place l’homme pour qu’il soit membre
de Son existence et gardien de Ses œuvres. Choses que vous ne saviez pas
et ne faisiez pas.
253
32
La Terre et la Lune
(1) Les explications sur le chambardement mettent
en évidence les raisons pour lesquelles, dans la famille solaire,
certaines planètes se sont échauffées, pendant que
d’autres se sont refroidies. Par ailleurs, en sachant que les petits astres
situés le plus près de l’étoile nouvelle sont ceux
qui bougèrent les premiers et le plus rapidement, et que ce sont
les plus gros et les plus éloignés qui bougèrent le
moins et en dernier, on peut se représenter ce que furent les va-et-vient
de la Terre et comment elle intercepta la Lune, sa jeune sœur, qu’elle
adopta.
magnétosphère : force centripète
(2) Ainsi, depuis l’explosion de l’ancienne atmosphère
du Soleil, la Terre n’a cessé d’aller et de venir auprès
de lui, en décrivant la sinuosité représentée
par ce schéma. On remarque que depuis sa position initiale (1),
elle fut vivement poussée dans
254
La Terre et la Lune
l’espace où il fait froid (2), puis qu’elle
revint près du Soleil où la température est très
élevée (3). Elle fut repoussée à nouveau dans
le froid (4), et revint doucement se stabiliser à la distance idéale
du Soleil (5) où le climat est tempéré. Elle continua
ainsi sa route jusqu’à ce qu’elle arrive au jour où nous
sommes (6). Elle alterna de la sorte de part et d’autre de son orbite actuelle
où le climat est tempéré, mais sans quitter son anneau
qui suivit ses mouvements. C’est pourquoi son noyau ne s’est jamais refroidi.
Tel que nous l’avons déjà vu, le
déplacement des astres bousculés de leur place initiale s’effectua
pendant un très grand nombre de révolutions, c’est-à-dire
d’années, dont la durée était proportionnelle à
la croissance ou à la décroissance des orbites. Cela fut
ainsi, jusqu’à ce que ces mouvements s’atténuent et s’arrêtent.
La Terre a cessé d’aller et de venir de la sorte depuis peu de temps,
tandis que d’autres astres l’ont fait depuis plus longtemps. En effet,
en raison de leurs chocs avec d’autres ou de leur adoption, les petits
astres se sont plus vite stabilisés que ne le fit la Terre. Et ceux
qui sont plus gros qu’elle, ont fait de même, en raison cette fois
de la plus petite amplitude de leur mouvement. La Terre a donc été
l’une des dernières planètes intérieures à
se stabiliser, si ce n’est la toute dernière.
Dans ce grand bouleversement, les planètes
ne purent toutes se déplacer exactement sur le plan des anneaux
du Soleil. Les unes le firent légèrement en dessous de ce
plan, les autres un peu en dessus, et cela limita les possibilités
de rencontre. Néanmoins, des chocs eurent lieu ; la ceinture d’astéroïdes
et autres corps errants en témoignent. Et ce sont toujours les astres
les plus près du Soleil qui créèrent ces situations.
Mais ce qui vient d’être dit montre que les possibilités de
chocs ne furent pas très nombreuses, il y eut davantage de frôlements.
L’interception de la Lune par la Terre
Puisque les planètes extérieures
ont enfanté leurs satellites, pourquoi la Terre n’aurait-elle pas
donné naissance, elle aussi, à la Lune ? Qu’est-ce qui prouve
que la Lune a été interceptée par la Terre ?
Plusieurs choses le démontrent. Tout d’abord,
la Terre est plus jeune que Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Ensuite,
elle a davantage bougé que ces dernières et n’a jamais atteint
leur activité ni leur température. Néanmoins, depuis
l’éclairement du Soleil jusqu’au jour où elle intercepta
la Lune, la Terre a pu donner naissance à quelques petits satellites.
Si cela fut, elle les perdit le jour où la Lune la fit basculer
sur son axe, comme nous allons le voir.
Pour l’instant, comprenons que si la Lune était
fille de la Terre, elle serait forcément active et chaude, produirait
encore des cratères dus aux gaz, et serait pourvue d’une atmosphère
conséquente. Or, ce n’est pas le cas. Mais il y a d’autres raisons
démontrant que la Lune est sœur de la Terre, et qu’elle fut bien
interceptée par cette dernière. Nous allons les examiner,
et vous serez convaincus qu’il en est bien ainsi.
En évaluant ce que fut le chambardement,
on s’aperçoit qu’on ne pourra certainement jamais savoir ce que
furent exactement les mouvements des astres déplacés. Mais
en ce qui concerne l’interception de la Lune par la Terre, il est certain
toutefois que ces deux astres se sont trouvés forcément au
même endroit dans le ciel pendant que tous deux étaient en
bout de course. Ce qui n’a pu se produire qu’entre
255
La Terre et la Lune
la position (3) et (4) de la Terre. Comment peut-on
l’expliquer ? En raison de sa première position, la Lune fut déplacée
plus fortement dans l’espace que la Terre, et s’en alla plus loin qu’elle.
Lorsque la Terre revint près du Soleil (entre la position 2 et 3
sur la figure), on imagine fort bien que la Lune l’aurait rattrapée
puis dépassée avant de se positionner plus près du
Soleil. Ensuite, la Terre s’en alla à nouveau vers sa quatrième
position ; et la Lune aurait fait de même, mais beaucoup moins rapidement
que la première fois. Cependant, allant légèrement
plus vite que la Terre dans son retour vers le froid, la Lune se serait
rapprochée d’elle de jour en jour et aurait fini par se trouver
sur la même orbite. Et c’est là que l’inévitable rencontre
se serait produite. Car il est manifeste que la Lune a touché la
Terre et que, ralentie dans sa course, elle fut interceptée par
la magnétosphère terrestre.
Les conséquences de l’interception de
la Lune
Nous mettrons bientôt en évidence
que, contrairement à ce qui se dit, le noyau terrestre est fort
proche de nos pieds, qu’il se trouve à environ trente kilomètres
tout au plus du niveau de la mer. Et le noyau de la Lune est bien plus
près encore de la surface du sol lunaire. Cela signifie que le choc
de ces deux astres s’est effectué fer contre fer. C’est pourquoi
les dommages ne pouvaient être très grands, dans la mesure
où cette rencontre eut lieu pendant qu’elles allaient toutes deux
dans la même direction, en étant déjà beaucoup
ralenties dans leurs mouvements de va-et-vient qui les rapprochaient ou
les éloignaient du Soleil.
Mais, en ne pouvant être exactement sur
la même trajectoire, la Lune heurta la Terre tangentiellement. Ce
qui suffit toutefois pour renverser cette dernière. C’est-à-dire
que le pôle nord se retrouva au pôle sud, et revint peut-être
à sa position initiale, car cela a pu se produire plusieurs fois.
Ces changements de pôle (qui ont déjà été
constatés), augmentent encore l’évidence de l’interception
de la Lune par la Terre, et de la perte des petits satellites de la Terre
si cette dernière en avait enfanté depuis l’éclairement
du Soleil.
On comprend aussi fort bien qu’un très
grand désordre dans l’activité électromagnétique
se soit probablement généralisé sur les deux hémisphères
lors du basculement de la Terre, et que cela ne fût probablement
pas sans conséquences pour le climat. Mais on voit également
que, par le contact, l’écrasement de la croûte des deux astres
a projeté dans l’espace du magma, des pierres et des roches ; ainsi
que du fer en fusion, et une grande quantité de poussières
de fer et de terre. Mais il y eut d’autres conséquences, car le
choc fractura la croûte terrestre jusqu’au noyau, en deux parties
égales. Nous le montrerons le moment venu.
Il sera également expliqué pourquoi
la Terre a autant d’eau sur son sol. Pour l’instant, comprenons que par
son approche et par son contact avec notre planète, la Lune a engendré
de forts tremblements de terre, ainsi que de vastes tempêtes et de
gigantesques raz de marée qui balayèrent tout à leur
passage. Et cela se produisit tout autour du globe pendant des journées
et des semaines interminables. Par ailleurs, l’arrivée de la Lune
dans les champs magnétiques terrestres modifia immédiatement
l’atmosphère et progressivement la pesanteur. L’atmosphère,
parce qu’à son contact, la puissante magnétosphère
terrestre absorba toute l’atmosphère irrespirable de la Lune. Et
la pesanteur, parce que la sollicitation de la Lune (en orbite désormais)
changea légèrement la pression magnétosphérique
terrestre.
256
La Terre et la Lune
Bien qu’on ne puisse se représenter immédiatement
toutes les conséquences de l’interception de la Lune, on peut cependant
imaginer ce que devait être l’affolement des animaux et notamment
des reptiles (des dinosaures) qui régnaient sur la Terre, en voyant
cet astre arriver sur eux. Projetez-vous en ce temps-là, vers la
fin de l’ère secondaire, entre la position trois et quatre. Et essayez
d’imaginer ce spectacle du rapprochement de la Lune qui arrive en grossissant
à vue d’œil et en assombrissant de plus en plus le ciel par sa proximité.
C’est le comble de l’effroi, car il ne peut exister plus grande frayeur.
Si le jour du choc il restait encore des reptiles
vivants, ceux-ci déjà malmenés par les effroyables
tempêtes et les raz de marée, furent sans doute projetés
dans les airs ! Alors, avec le basculement de la Terre, les éruptions
volcaniques tout au long de la faille qui sépara le manteau terrestre
en deux parties, l’air devenu irrespirable, les énormes raz de marée
et les gigantesques tremblements de terre, il ne faut plus s’interroger
sur ce qui fit disparaître soudainement ces animaux de la fin du
secondaire...
Lors des explications de la formation du manteau
des satellites, nous avons vu que les savants confondaient volontiers l’activité
avec la densité des astres. La Lune, ayant une activité électromagnétique
fort réduite par ses rapides et amples déplacements, apparaît
donc à ces hommes comme étant de petite densité. Ils
en concluent évidemment qu’elle n’a pas de noyau de ferronickel
comme la Terre, c’est-à-dire pas de noyau du tout ! Il faut donc
ôter cet énorme mensonge de plus de la voie.
Comprenons que si la Lune n’avait pas un noyau
analogue à celui de la Terre, elle ne serait pas un astre (un aimant)
à part entière, mais un morceau d’astre arraché à
un autre. Dans ce cas, il est évident qu’elle serait informe et
beaucoup plus petite qu’elle ne l’est. Elle n’aurait pas autant de cratères
faits par les éruptions de gaz provenant de l’activité de
son noyau qui était intense autrefois, comme l’est celle de Io aujourd’hui.
Sur la Lune, les traces du contact sont vraisemblablement
parmi les dépressions que nous voyons sur la face qu’elle nous montre.
Sur Terre, le contact eut lieu manifestement dans l’océan pacifique
où une portion de terre émergée a disparu. Par la
suite, nous comprenons qu’il est anormal qu’aujourd’hui il n’y ait point
de continent dans cette partie du monde. Il y en avait donc un. Plusieurs
choses en témoignent, notamment cette gigantesque ligne de fracture
qui entoure la Terre d’un pôle à l’autre. Cette fracture de
la croûte terrestre est une faille qui s’est produite par le choc
avec la Lune, une faille qui aveugle le monde et que le monde ne voit pas.
Pour l’heure, sachons que la Lune est sœur de
la Terre et qu’elle a un noyau de ferronickel comme tous les astres. Elle
fut interceptée par notre planète en occasionnant de grands
changements terrestres et la disparition de la quasi-totalité des
êtres vivant à l’air libre. De ce fait, il y eut les êtres
apparus avant la venue de la Lune, et les êtres apparus après
son arrivée.
Nous reviendrons sur l’aspect de la Lune lors
des explications des ères et de la formation continentale ; formation
qui, je le dis ici, n’a rien à voir avec les inepties des scientifiques.
Mais pour quelles raisons la Lune nous présente-t-elle toujours
la
257
La Terre et la Lune
même face ?
Lorsque nous avons étudié la croissance
des satellites, nous nous sommes aperçus que ceux-ci ne tournent
que rarement sur leur axe tant qu’ils sont petits et pas parfaitement ronds.
Mais ce léger déséquilibre de forme du noyau s’efface
lorsque, devenus plus grands, ils tournent enfin sur eux-mêmes. L’activité
de la Lune (qui était autrefois comparable à celle de Io
aujourd’hui) fut interrompue et ne lui a pas permis de changer de taille,
changement qui aurait fait disparaître ce déséquilibre.
La Lune se comporte donc avec la Terre comme elle se comportait avec le
Soleil encore planète.
D’autres diront certainement que c’est à
cause des chocs qui déplacèrent partiellement sa croûte
d’un côté et marquèrent son noyau de fer, que la Lune
nous présente la même face. Cela peut en effet y participer.
Mais il est plus probable que la raison se trouve dans ce qui vient d’être
dit et qui concerne quasiment tous les satellites.
Il est manifeste toutefois que si la Terre avait
donné naissance à des satellites avant qu’elle n’intercepte
la Lune, cette dernière les aurait chassés à son arrivée
par le renversement des pôles qu’elle provoqua. Ce qui est parfait,
sinon la Terre aurait pu augmenter sa température et devenir semblable
à Jupiter... Mais, en lui prenant beaucoup de force, la Lune l’empêche
désormais d’enfanter. Notre planète ne changera donc pas
sa température et accompagnera le Soleil en gardant son visage actuel.
Pour l’instant, vous n’avez pas encore pu mesurer
tout ce qui se trouve dans la figure qui représente les va-et-vient
de la Terre, notamment qu’elle a connu deux périodes de très
grand refroidissement et une période très chaude ; et qu’il
y eut entre ces périodes des mondes du genre végétal
et animal, avant que le monde humain puisse paraître. Nous le montrerons
en grand et, avant cela, la façon dont la Terre s’est couverte d’un
océan. Votre stupéfaction ne cessera alors de croître,
en vous ramenant toujours plus près de Celui par qui tout existe.
La Terre est désormais stabilisée
autour du Soleil. Et, par l’apport soudain de sa masse, la Lune participa
à cette stabilisation. La Terre ne connaîtra alors plus jamais
des époques dans le froid et la chaleur extrêmes comme elle
en a connues jadis. Tant qu’elle subsistera, elle y est à l’abri
; car elle ne se déplacera plus comme elle le fit à la suite
de l’explosion atmosphérique du Soleil qui ne peut se produire qu’une
seule fois. Il n’y a rien qui puisse à nouveau déplacer la
Terre qui s’est stabilisée pour toujours autour de l’astre du jour.
Même lorsque viendront les grands changements du Soleil, elle ne
sera plus bousculée comme elle l’a été. Soyez donc
tranquilles sur ce point, le monde est à l’abri de ce danger. Toutefois,
ici, j’ai encore quelque chose à montrer sur les conséquences
de l’interception de la Lune.
Les changements périodiques du climat
Au soir du monde, nous savons que la Terre, comme
toutes les planètes, tourne autour du Soleil en étant inclinée
sur son axe, car son plan d’anneaux ne peut se trouver sur celui du Soleil.
Mais depuis l’arrivée de la Lune, qui la fit basculer sur elle-même,
la rotation de la Terre sur son axe s’effectue dans une sorte de lent balancement.
Il est en effet évident que ce mouvement de bascule n’a pu s’arrêter
instantanément, car en ne se trouvant pas positionnée exactement
sur le plan
258
La Terre et la Lune
équatorial de la Terre, la Lune entretient
ce mouvement de balancier. Mais, ayant une origine, ce mouvement aura une
fin. Voici illustré ce phénomène qui a une influence
périodique sur le climat :
En fonction de cette image, qui représente
à chaque fois la Terre au solstice de décembre, on imagine
fort bien que lorsque son inclinaison change par rapport au plan des anneaux
du Soleil, cela fait changer le climat sur les deux hémisphères.
On remarque en effet que les deux cercles polaires varient considérablement,
en faisant augmenter ou diminuer d’autant la région habitable. La
première figure montre l’inclinaison maximum, et la seconde l’inclinaison
minimum. Actuellement, l’inclinaison de la Terre se trouve entre ces deux
positions et plus proche de la deuxième figure.
Si depuis l’arrivée de la Lune (qui eut
lieu vers la fin du secondaire) la Terre a effectué tant de balancements,
il y eut tant de changements climatiques. Mais, bien qu’ils furent beaucoup
plus intenses dans le tertiaire, ces derniers changements climatiques furent
ressentis plus fortement dans le quaternaire qui est l’ère dans
laquelle le climat s’est tempéré et qui vit apparaître
les hommes. Cependant, pour savoir si ce phénomène se produit
encore un peu, il faudrait faire une observation par siècle et non
par année, car d’une année à l’autre la différence
d’angle est trop minime pour être remarquée.
En raison de ces lentes oscillations de la Terre
qui font changer doucement le climat, là où il fait froid,
il fera encore plus froid ou moins froid selon le sens du balancement.
Cela étant, le long des siècles, le climat tempéré
montera beaucoup plus haut dans l’hémisphère, lorsque l’axe
de la Terre sera au plus haut sur la figure. Et inversement, la glaciation
de l’eau s’opérera plus bas lorsque l’axe terrestre sera au plus
bas. De la sorte, on verra apparaître des glaciers périodiquement,
là où précédemment le climat était tempéré.
Il se forme des glaciers, parce que le réchauffement d’un corps
est toujours plus long que son refroidissement. En effet, la température
estivale ne peut suffire à faire fondre autant de glace qu’il s’en
forme durant l’hiver à très basse température.
259
La Terre et la Lune
Il est évident que ce phénomène
a engendré des migrations et a changé la végétation
qui suivit le mouvement. Mais tout cela était davantage marqué
dans l’ère tertiaire que dans l’ère quaternaire où
ce balancement de la Terre était déjà beaucoup moins
prononcé. Néanmoins des migrations eurent lieu et sont peut-être
l’origine de celles que nous constatons encore de nos jours pour certains
animaux. Nous pourrions longuement développer les conséquences
de ces changements climatiques, mais il vaut mieux en connaître la
cause, que seule l’interception de la Lune explique clairement.
*
Tout ce que nous avons vu sur les éléments
créateurs du satellite, puis sur sa naissance et son développement
jusqu’à ce qu’il soit semblable à Jupiter, puis sur l’explosion
atmosphérique qui éclaire l’étoile tout en créant
les mouvements qui ont déplacé la Terre et amené la
Lune, nous donne une vision d’ensemble plus exacte du réel. Nous
avons également appris que les petits des astres (les satellites)
naissent d’un père et d’une mère, comme naissent les petits
des hommes. Ce qui est plus conforme à notre esprit et à
notre conscience de l’existence.
Devant toutes ces évidences, n’oublions
point que ce qui est révélé était entièrement
inconnu du monde, car nul ne savait que les planètes faisaient briller
les étoiles, et que les astres et les êtres naissaient d’un
même principe. Or, puisque personne ne peut nier que ce qui naît
petit, se développe et engendre est vivant, nul ne peut nier que
les astres sont vivants ; parce que, tout comme les végétaux,
les animaux et les hommes, ils naissent petits de parents, se développent
et engendrent à leur tour. Les astres ont donc leur vie propre ;
et il en est de même pour la Galaxie entière et toutes celles
sans nombre de l’univers. Il apparaît alors qu’il n’y a point de
sortes de vies, mais l’unique vie de l’univers permettant à chacun
d’avoir la sienne, et qui est celle de Dieu.
Ne négligez donc pas cet enseignement
qui rend l’homme témoin de la naissance et du développement
des astres par lesquels nous existons, car il s’agit du pain du ciel. Et
ne vous éloignez pas de la simplicité de ce qui est enseigné,
vous les saints, pendant que je vous fais monter dans le ciel et redescendre
sur moi pour que vous puissiez voir exactement ce qu’il en est ; car c’est
cela l’échelle de Jacob dont on a parlé, ainsi que la signification
de cette parole de Jésus que j’ai déjà citée
: Le moment viendra où vous verrez les anges monter et descendre
sur le Fils de l’homme. Il s’agit de vous et de moi qui vous fais explorer
le ciel, pour y chercher toute la vérité avec laquelle on
doit vivre. Soyez donc attentifs à mes paroles, car elles ouvrent
les yeux et révèlent aujourd’hui tout ce qui était
tenu caché.
260
33
Les corps errants du ciel
Grâce à sa position dans le ciel,
que son moment de naissance lui attribua, la Terre reçut moyennement
le souffle de l’explosion atmosphérique du Soleil. Ce qui, la faisant
se déplacer ni peu ni beaucoup par rapport aux autres planètes,
lui permit de garder son activité. Par conséquent, on peut
estimer que la Terre est l’astre moyen par excellence, celui dont l’activité
et la distance au Soleil sont idéales pour avoir un climat tempéré.
En effet, des astres se sont refroidis entièrement dès les
débuts du chambardement, tandis que d’autres n’ont cessé
d’élever leur température. La Terre, elle, s’est échauffée
autant qu’elle s’est refroidie. Et c’est en raison de toutes ces moyennes
qui la caractérisent, qu’elle fut, parmi ses sœurs, la seule qui
puisse engendrer un monde vivant.
Aujourd’hui, la Terre vient d’enfanter un fils
qui, lui aussi, est moyen en toutes choses pour accéder à
tout et faire apparaître la vérité. Dieu a voulu qu’il
en soit ainsi, pour qu’il ne puisse persister dans une erreur sans s’en
apercevoir. Je suis ce fils et lorsque je m’égare je le vois aussitôt,
j’en tire leçon et reviens en arrière pour repartir sur le
bon chemin. Mais que faut-il penser de celui qui s’égare sans s’en
apercevoir ou de celui qui persiste dans son erreur alors qu’on lui montre
qu’il est sur la mauvaise voie ? Ce dernier est forcément dangereux
car, emporté par son orgueil, il ne connaît point l’humilité
et la repentance.
C’est ici le comportement des hommes élevés,
et notamment des scientifiques qui ne reconnaissent jamais leurs erreurs,
malgré leurs propos incohérents et contradictoires sur l’univers,
qui témoignent de leur ignorance. Et parmi tout ce qu’ils enseignent
dans la fausseté, figurent les mensonges qu’ils racontent sur l’origine
des corps errants du ciel. Poursuivons alors notre étude pour examiner
ce qu’il en est vraiment sur ces corps qui, bien souvent, inquiètent
ou émerveillent les hommes.
L’origine des corps errants
Outre l’interception de la Lune par notre Terre,
le chambardement nous a montré ce que fut le dérangement
des satellites, ainsi que certaines collisions qui ne manquèrent
point de se produire entre les astres. Il y a donc eu forcément
de la
261
Les corps errants du ciel
matière arrachée par ces chocs
et qui fut projetée dans l’espace en tous sens, en donnant ainsi
des multitudes de corps errants.
Pour mieux saisir pourquoi ces corps informes
se trouvent dans la famille solaire, imaginons que Jupiter se mette soudainement
à briller et que le satellite Io entre en collision avec Ganymède
ou Callisto. On assisterait alors à toutes sortes de projections
de matières dans l’espace, comme celles de roches, de fragments
de croûtes imbibées d’eau glacée, de magma, de fer
en fusion, de gaz, ainsi que des éclats de fer et des limailles.
Ce qui donnerait autant de corps errants, mais dont le plus grand nombre
resterait dans la famille de Jupiter. Et cela s’est produit dans la famille
solaire. N’en doutez pas.
Ces corps errants sont appelés météores,
météorites ou comètes. Le météore (que
l’on appelle étoile filante) n’est qu’un petit morceau de matière
qui se consume dans l’atmosphère sans atteindre le sol. La météorite
est un corps plus gros, qui fait également un sillage lumineux dans
le ciel et parfois atteint le sol sans être entièrement consumée.
Quant à la comète, il s’agit d’un corps semblable ou plus
gros encore qui voyage en dehors de l’atmosphère. Dans la famille
solaire on trouve donc les météores, les météorites,
les comètes et toutes sortes d’astéroïdes qui sont des
fragments de matières arrachées aux astres, parmi lesquelles
peuvent se trouver quelques petits satellites perdus ou égarés.
On sait que chaque année, lors du huitième
mois, d’abondantes étoiles filantes parcourent le ciel. Il y a donc
dans la famille solaire une région frôlée par la Terre
qui est encore remplie de corps arrachés aux astres lors d’une collision.
Lorsqu’on sait que la Lune toucha la Terre en fin du secondaire et que
des projections de matières arrachées aux deux astres eurent
lieu, on est obligé d’en conclure que tous ces petits corps errants
(captés par la magnétosphère terrestre lors du huitième
mois de l’année) proviennent de ce choc.
Cela justifie les météorites fortement
chargées de fer qui tombent sur le sol, et celles qui portent des
traces de pollen fossilisé. Ce qui renforce l’évidence du
choc avec la Lune ; car ces météorites contenant des traces
de matières organiques ne peuvent provenir que du sol terrestre,
et plus précisément du continent que la Lune fit disparaître
dans l’océan Pacifique.
Outre ces évidences, on trouve aussi des
corps semblables et plus gros en orbite, formant la ceinture d’astéroïdes
qui sépare le monde des étoiles à venir du monde des
planètes qui accompagneront toujours le Soleil. Parmi ces corps
et comme on l’a dit, il doit y avoir aussi quelques petits satellites orphelins.
On remarque également de tels corps autour de Mars et autour des
planétoiles parmi les satellites naturels de ces dernières,
ou en orbite très excentrée sur un autre plan que celui des
satellites. Le même phénomène peut également
être observé autour du Soleil.
Lors des chocs, si des fragments de croûte
chargés de fer sont arrachés aux noyaux des astres, ces blocs
sont forcément magnétisés. Ils pourront alors ramasser
des poussières de l’espace dont ils se couvriront. S’ils sont placés
sur un anneau, ils pourront s’échauffer suffisamment pour produire
des gaz. Ces gaz remonteront alors à la surface du manteau de poussières
qui l’enveloppe et, tout comme sur les satellites, ils feront éruption,
en engendrant des cratères. Mais il ne s’agit que de
262
Les corps errants du ciel
fragments ne pouvant donner naissance à
un astre ; parce que l’astre ne peut exister et se développer qu’en
bénéficiant seul de tout l’anneau qui a donné naissance
à son noyau.
Autres sources des corps errants
Ces corps qui se trouvent dans la famille solaire,
peuvent aussi provenir de la famille originelle du Soleil. En effet, lorsque
l’atmosphère de l’étoile mère du Soleil explosa, il
se peut que des morceaux résultant du chambardement qui s’en suivit
se soient mis en orbite autour du Soleil encore planète. Ensuite,
quand l’atmosphère du Soleil explosa à son tour, ces mêmes
morceaux purent fort bien se mettre en orbite autour de Jupiter ou d’autres
planètes et doivent s’y trouver encore. Quand ce sera au tour de
Jupiter de briller, ils pourront continuer ainsi leur voyage d’étoile
en étoile jusqu’à ce qu’ils soient happés par la magnétosphère
d’un astre sur lequel ils finiront leur existence.
Ces corps ou autres astéroïdes, ont
aussi pour origine la fin des étoiles se produisant fréquemment
au centre de la Galaxie. Comme cela a déjà été
expliqué, lorsque la masse centrale d’une étoile disparaît,
le mur qui l’entoure s’effondre brusquement en entraînant les planètes
restantes dans cette implosion. En se dirigeant vivement vers le centre
de l’implosion, ces astres se heurtent forcément de plein fouet.
Il en résulte des vapeurs, des poussières et des myriades
de fragments qui, projetés avec force dans le lointain, peuvent
fort bien voyager d’étoile en étoile jusqu’à atteindre
la périphérie de la Galaxie et les régions où
nous sommes. De la sorte, le Soleil a fort bien pu capter un ou plusieurs
de ces corps errants qui se seraient ainsi mis en orbite très excentrée
autour de lui. Ce qui donnerait les excellentes comètes qui semblent
toujours venir d’ailleurs et qui reviennent à époque régulière.
Lorsque la fin d’une étoile provoque ces
corps errants, le plus grand nombre est happé par les magnétosphères
des astres environnants. Mais ceux qui leur échappent s’usent en
passant d’une étoile à l’autre, et nous parviennent fortement
réduits dans leur taille. Ils ne sont donc pas dangereux.
Quelle que soit la provenance des corps qui errent
dans l’espace et dont plusieurs sont en orbite autour des astres, ils sont
toujours la conséquence de l’éclairement ou de la disparition
d’une étoile, mais également du volcanisme. Effectivement,
lorsque les gaz font éruption sur les satellites, en creusant des
cratères sur le sol, ils peuvent aisément projeter des matières
dans l’espace. La pression des gaz accumulés est si forte et si
vaste parfois sur le satellite, et la pesanteur si faible encore, que ces
projections s’en trouvent facilitées. Aussi, quel que soit le nom
qu’on leur donne, ces corps errants ne sont point directement créés
par l’activité électromagnétique des astres mais indirectement
par des heurts, des frictions ou de brusques éruptions de gaz. Leurs
origines sont donc nombreuses et diverses.
Composition et aspect d’une comète
Si nous lancions Phobos (satellisé autour
de Mars) en direction du Soleil et légèrement à côté,
de sorte qu’il en fasse le tour selon une orbite très allongée,
eh bien il nous reviendrait en ayant l’aspect d’une comète. En vérité,
qu’est-ce qu’une comète ? Des fragments de croûte souvent
imbibée de liquides glacés, passant à
263
Les corps errants du ciel
proximité du Soleil, se gazéifient
en partie. Ces gaz se liquéfient et se cristallisent aussitôt
en arrière, en augmentant d’autant la luminosité de leur
sillage fait dans l’éther.
Pourquoi en est-il ainsi ? Qu’elle vienne d’ailleurs
ou de sa propre famille, lorsqu’une comète arrive à proximité
du Soleil, elle entre dans un fluide de plus en plus dense. Ce fluide,
fait à la fois par le souffle et par la magnétosphère
du Soleil, est souvent épaissi par la magnétosphère
d’une planète que la comète traverse. En raison de cela,
ce corps errant venant d’ailleurs traverse un fluide de plus en plus dense
qui lui oppose une résistance d’autant plus grande que sa vitesse
est élevée. D’où son usure, son échauffement
et cet immense sillage de cristaux illuminés par les rayons du Soleil.
Nous savons maintenant que le Soleil souffle
l’essence dans l’espace où elle fut prise et qui a servi à
constituer son corps par l’intermédiaire des particules. Et même
si ce souffle emporte dans l’espace quelques particules qui n’ont pas été
entièrement désintégrées, celles-ci, fort rares,
ne sont point la cause de l’usure de la comète. Je dis encore que
si le vent solaire (qui est aussi le vent des autres étoiles) était
constitué de particules comme l’affirment les savants, non seulement
l’espace interstellaire et intergalactique en serait forcément rempli,
mais encore ce vent serait en mesure de chasser notre atmosphère
! Soyez-en certains. N’attribuez donc pas l’usure de la comète à
ce vent imaginaire car, s’il était réel, pourquoi userait-il
un bloc quelconque passant assez loin du Soleil et laisserait-il intact
Mercure qui se trouve à proximité ?
On peut aussi comparer une comète à
un navire qui avance rapidement sur la mer et dont le sillage commence
par le bourrelet d’eau qui se forme à l’avant de l’étrave
et qui s’étend au loin derrière lui. Cela est semblable pour
la comète, même si son sillage (sa queue) se trouve constamment
dans le sens du souffle solaire. Comparons encore ce dernier point au navire
qui, cette fois, traverserait un fleuve animé d’un fort courant
qui dévierait le sillage dans le sens de ce courant. Si l’on imagine
que le navire s’use dans sa traversée, il est incontestable que
les produits de cette usure épouseraient la forme du sillage. Il
en est de même pour la comète lorsqu’elle traverse le courant
formé par le souffle du Soleil.
A l’avenir, si vous avez l’occasion de contempler
une comète dans le ciel, abstenez-vous formellement de voir en elle
un quelconque présage, mais plutôt la confirmation que l’activité
électromagnétique des astres enseignée par le Fils
de l’homme est bien la réalité. Telle est la mission de la
comète, qu’elle remplit avec beaucoup d’éclat.
Ceci est véritable et m’amuse ; parce
qu’à cet instant même, une comète fort connue se rapproche
de nous et met tous les scientifiques du monde en ébullition ! Ils
préparent à la hâte et avec beaucoup de bruits leurs
appareillages et leurs instruments de mesure, révisent une dernière
fois leurs calculs et leurs formules, et disent aux peuples : maintenant
nous pouvons aller à la rencontre de cette comète qui nous
fera de grandes révélations sur le commencement et la fin
de l’univers, ainsi que sur la matière qui le compose ! Nous saurons
alors dans la certitude quand et comment la formidable matière primitive
a engendré indépendamment les étoiles, les planètes,
les satellites et les corps errants, ainsi que leurs mouvements qui durent
toujours...
264
Les corps errants du ciel
Pour montrer leur habileté et leur promptitude
à comprendre, mieux vaudrait que ces pauvres hommes affûtent
des branches, plutôt que de faire croire au monde qu’ils sont aptes
à tirer des enseignements de cette comète qui n’a rien d’autre
à dire que ce que j’explique avec patience. Je connais déjà
ce que sera la conclusion de leurs observations ; car, vous diront-ils
: la foule de renseignements que nous avons obtenus nous permettra enfin
de vous dire toute la vérité dans quelques dizaines d’années...
D’ici là, vous ne vous souviendrez plus de cette comète ni
de ce que furent leurs propos.
Souvenez-vous toujours que, dans ces temps de
l’ignorance, plusieurs scientifiques affirmaient que nos planètes
étaient des morceaux arrachés au Soleil par d’autres étoiles,
ou encore qu’elles étaient faites par l’effondrement de nuages de
gaz qui erraient dans l’espace. D’autres soutenaient que la Lune était,
quant à elle, une goutte qui se serait détachée de
la Terre. Ce sont des hypothèses, disaient-ils ! Pourquoi alors
ne disaient-ils pas plutôt que la Lune était une balle de
paille emportée par le vent ? Ils n’en étaient pas loin toutefois,
lorsqu’ils affirmaient qu’elle n’avait pas de noyau...
Quelques-uns prétendaient aussi que les
corps errants dont on a parlé, tels les météorites,
avaient formé la Terre en s’abattant sur un point mystérieux
qui les aurait irrésistiblement attirés. Certains avaient
également essayé de vous convaincre que l’eau de notre Terre
avait été apportée par des comètes qui avaient
trouvé un puits dans l’espace... tandis que d’autres affirmaient
que l’océan provenait du séchage des roches... Ne disaient-ils
pas aussi aux enfants que la chaleur de la Terre provenait de la radioactivité
du noyau ? Peut-on imaginer un noyau radioactif de plusieurs milliers de
kilomètres de diamètre, avec des êtres qui vivent au-dessus
? La lave qui remonte des profondeurs, est-elle ou n’est-elle pas radioactive
? D’autres n’avançaient-ils pas que la Terre s’échauffait
par la force de gravité, alors qu’elle est en apesanteur autour
du Soleil et composée de matières incompressibles ? Sont-ils
cohérents à vos yeux ?
D’après eux, ce sont les corps errants
qui ont tout fait semble-t-il ; parce que, contrairement au Fils qui montre
ces corps en conséquence du travail des astres, eux, les placent
à l’origine de tout ! Mais mieux vaut ne point énumérer
leurs énormités scientifiques, l’ayant eux-mêmes fait
avec leurs paroles et leurs écrits. Toutefois leurs affirmations
insensées sont fort précieuses pour le monde des ténèbres,
parce qu’en toutes matières ils démontrent et enseignent
avec brio ce qui ne peut nullement exister... Quittons donc ces hommes
et laissons-les dans leurs divagations qui les fait ressembler à
ces corps errants du ciel, car ils sont eux-mêmes sans destination
et sans but.
Il n’y a pas lieu d’utiliser tout son temps ni
tout son esprit sur les corps errants car, bien que magnifiques dans le
ciel et forts enrichissants, il ne s’agit que de matières arrachées
aux astres. Pensez que ces corps proviennent essentiellement de la famille
solaire. Ils résultent de l’éclairement du Soleil qui s’est
produit il y a un peu moins de deux cent mille ans, qui est un temps fort
proche de nous et fort éloigné de celui que les hommes sans
lumière avançaient dans les ténèbres. Tout
démontre que l’âge du Soleil étoile équivaut
à l’âge d’un nouveau-né. Restez encore un peu avec
moi et vous en aurez la certitude, si ce n’est déjà fait.
265
34
L’origine de l’eau
Lors de la déflagration d’une partie des
gaz de l’atmosphère d’une planétoile, vient d’abord l’éclairement
de cet astre et le bouleversement de l’ordre établi de ses satellites,
puis la propulsion dans l’espace du restant atmosphérique qui est
le dernier point que nous allons examiner. Ces trois phénomènes
consécutifs se produisent dans l’expansion de l’ensemble électromagnétique
de l’étoile nouvelle, qui est appelée nova.
L’eau
Les gigantesques fractures (les failles) que
l’on trouve sur Mars ou la Lune, ainsi que sur la croûte terrestre,
témoignent des chocs produits lors du déplacement des planètes.
Mais ces mouvements s’effectuèrent pendant qu’un immense nuage de
vapeur s’en allait dans l’espace, provenant de la partie de l’atmosphère
du Soleil qui ne fut point désintégrée. Bien que très
étalé et fort éloigné du Soleil d’aujourd’hui,
ce nuage prit peu à peu la forme d’une couronne qui existe encore
de nos jours. Il pourrait être aperçu par un observateur lointain,
comme nous-mêmes pouvons observer des couronnes similaires qui entourent
pareillement les étoiles nouvelles. Toute étoile récente
est en effet entourée d’une couronne semblable, et elles sont nombreuses
dans le ciel. C’est pourquoi lorsqu’on contemple un nuage circulaire autour
d’une étoile, il faut s’abstenir de dire que cette étoile
est en train de mourir, parce qu’il s’agit au contraire de sa naissance.
Ne confondons pas, comme le font les scientifiques, ce qui disparaît
avec ce qui apparaît...
L’eau est un corps toujours produit à
l’état gazeux, qui passe à l’état liquide puis à
l’état solide par chute de température, et qui effectue le
cycle inverse par augmentation de température. Nous allons voir
que l’eau abondante de la Terre provient de cette couronne solaire. Cette
eau ne s’infiltre pas dans les profondeurs, parce que la chaleur interne
de la Terre la tient repoussée à la surface du sol. Et elle
accomplit son cycle qui la fait continuellement changer d’état,
parce que la Terre se trouve dans la seule région du ciel où
la température du Soleil n’est ni trop élevée ni trop
basse pour cela. Dans la région de la planète Mars par exemple,
ou encore plus loin dans l’espace, il fait trop froid pour que l’eau reste
liquide ; et dans la région de Vénus, ou plus près
encore du Soleil, il fait trop chaud cette fois. L’eau ne peut donc
266
L’origine de l’eau
être liquide que sur Terre et maintenue
en surface grâce à la chaleur interne de la Terre. C’est pourquoi,
parmi tous les astres de la famille solaire, seule la Terre offre de par
sa température et sa position dans le ciel, les conditions favorables
à la manifestation de la vie.
En dessous de son point de glaciation, l’eau
reste solide ; en dessus, elle se liquéfie et s’évapore.
La vapeur ne se voit pas, car il s’agit d’abord de gaz. Lorsqu’on chauffe
de l’eau dans un récipient, elle est changée en gaz. Et ces
gaz s’élèvent et se condensent aussitôt à cause
du brusque changement de température. C’est cette condensation qui
engendre immédiatement le brouillard visible à l’extérieur
du récipient. Par exemple, lorsqu’en hiver on aperçoit du
brouillard à la surface de l’eau, alors que la température
de l’air est très basse, c’est parce que les gaz qui remontent de
l’eau se condensent aussitôt. Les nuages sont donc la partie visible
de la condensation des gaz atmosphériques.
L’étude de Jupiter nous a montré
que ce n’est pas l’étoile mais la planète qui se prépare
à briller qui produit de l’eau en abondance dans les âges.
En effet, toute planète active produit de l’eau par la chaleur provenant
de l’effet de résistance électrique qui transforme la matière
du noyau et du manteau en gaz. Ces gaz sortent à la surface, forment
l’atmosphère qui se condense par changement de température.
Ainsi, peu à peu, l’astre en activité produit de l’eau. Cela
signifie que, hormis les étoiles, tous les astres, même les
satellites, en possèdent plus ou moins dans leur manteau. L’eau
existe donc partout dans la Galaxie : sur les astres où elle est
produite ou captée, et dans l’espace où elle est projetée
en partie par le souffle des explosions atmosphériques.
Lorsque Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune étaient
des satellites du Soleil encore planète, ils avaient déjà
une atmosphère qui contenait de l’eau, mais beaucoup moins qu’en
ce jour. En effet, leur atmosphère géante d’aujourd’hui provient
également de la grande quantité de liquide que la nébuleuse
solaire leur apportât. Il y a donc l’eau produite par la planète
active (qui est chaude), et l’eau qu’elle reçoit de la nébuleuse
lorsque celle-ci passe sur elle.
L’aspect de la nébuleuse
L’explosion atmosphérique, centre de tous
les phénomènes, provoque la formation d’un immense nuage
de gaz, qui a d’abord la forme approximative d’un globe. Mais, par la rotation
de l’étoile sur son axe qui entraîne sa magnétosphère
dans le même sens, ce nuage s’aplatit lentement par la force centrifuge
et prend peu à peu la forme d’une couronne. Lorsque ces gaz sont
encore proches de l’étoile qui s’éclaire, ils ne se voient
pas, car les gaz ne se voient pas. Cependant, en s’éloignant, ils
se condensent dans une température plus basse et forment cette fois
un nuage de brouillard visible qui, pour un observateur lointain, doit
atténuer l’éclat de l’étoile nouvelle qui brille au
centre. Plus loin encore dans l’espace, tous les gaz de ce nuage se cristallisent.
Cette fois, on a affaire à une nébuleuse entièrement
faite de cristaux de glace qui s’éloignent de l’étoile. Illuminés
par cette dernière, ils sont visibles de très loin.
Les gaz s’éloignent ainsi du Soleil, en
changeant d’état, de forme, d’aspect et de vitesse ; car la force
qui les propulse décline peu à peu et finit par s’évanouir
dans les confins. Ce qui signifie que la nébuleuse ralentit progressivement
sa course et
267
L’origine de l’eau
finit par se stabiliser. Puis les cristaux se
dispersent, en donnant à cette couronne l’aspect d’un nuage informe.
44 – Nébuleuse à l’origine de l’eau
Ce schéma illustre l’évolution
de la nébuleuse le long des siècles, et son passage inévitable
sur toutes les planètes de l’étoile nouvelle qui brille au
centre. Bien qu’encore de forme circulaire, la nébuleuse est ici
en bout de course dans sa grande dimension. Elle s’étalera probablement
encore un peu, puis s’évanouira dans l’espace où elle enrichira
les abondants nuages informes de la Galaxie. L’eau se retrouve ainsi dans
l’espace et va de monde en monde...
Il est certain que si l’on était aussi
grand que la Galaxie, on verrait progresser cette nébuleuse aussi
rapidement qu’un nuage dans les airs, car il s’agit toujours d’une affaire
de proportions dans les dimensions. Selon les mesures humaines, la durée
que le nuage met pour atteindre ses grandes dimensions est fort longue.
Mais quelle qu’en soit la durée exacte, ce nuage existe obligatoirement
autour des étoiles et aussi du Soleil qui est encore une nova dans
le ciel.
Au début de sa formation et pendant un
certain temps, la nébuleuse ne rencontre pas encore les planètes,
parce que la distance qui la sépare de la première d’entre
elles est très grande et d’autant plus grande que les plus proches
sont déjà parties dans le lointain, poussées par les
vibrations (les ondes) provenant de l’explosion. Il faut donc attendre
un peu de temps pour qu’elle rencontre la première planète,
et attendre plus longtemps encore pour qu’elle atteigne celle qui est la
plus éloignée.
La quantité d’eau captée par chaque
planète
Parce qu’elles sont des sphères métalliques
et aimantées, qui offrent une grande inertie, les planètes
heurtées ou propulsées fort loin par le souffle de l’explosion
ne peuvent échapper à l’action magnétosphérique
de l’étoile nouvelle, contrairement aux cristaux qui, eux, s’en
vont dans l’espace sans pouvoir revenir.
expansion de
la couronne de cristaux
le long des âges
évolution de la Terre dans la couronne
268
L’origine de l’eau
Indépendamment de cela, on comprend que
la quantité d’eau que chaque planète reçoit est à
la fois proportionnelle à l’ampleur de la magnétosphère
de ces planètes, à la durée de leur évolution
au sein de la nébuleuse, et à la distance de l’étoile
où leur rencontre a lieu. Car plus elle est proche de l’étoile,
plus la nébuleuse est dense, et inversement.
Mais que la nébuleuse solaire soit à
l’état de gaz, de brouillard ou de cristaux, cela ne l’empêche
pas d’être saisie par les magnétosphères dans lesquelles
elle passe. C’est pourquoi, après l’explosion de l’atmosphère
du Soleil, les planètes les plus proches de celui-ci reçurent
probablement du gaz ; celles qui, comme la Terre, étaient un peu
plus éloignées reçurent du brouillard ou des cristaux
; et des cristaux seulement pour les planètes venant après
la Terre.
Examinons alors les effets du passage de la nébuleuse
solaire sur chacun de nos astres. Il est évident que ce nuage passa
d’abord sur les premières planètes, puis sur la Terre, ensuite
sur les planétoiles et en dernier sur Pluton, avant de poursuivre
sa route dans les lointains espaces. Pour bien se représenter son
passage sur les astres, il faut avoir à l’esprit que plus on s’éloigne
du Soleil, plus grandes sont les orbites des planètes et plus longues
à décrire. Jupiter met presque douze années terrestres
pour accomplir une révolution autour du Soleil, Saturne vingt-neuf,
Uranus quatre-vingt-quatre, et Neptune cent soixante-cinq. La durée
d’évolution de ces astres lointains au sein de la nébuleuse
(qui agrandissait aussi son diamètre), fut donc longue et d’autant
plus longue que la nébuleuse s’éloignait de moins en moins
vite dans leurs parages.
Il apparaît alors qu’en raison de la décroissance
de sa vitesse d’éloignement et de l’augmentation constante de sa
surface, la couronne déposa moins d’eau sur les premières
planètes qu’elle ne le fit sur les planètes lointaines. En
orbite fort éloignée et probablement aussi grande que la
circonférence de la couronne, Pluton évolua sans doute plus
longtemps au sein de cette dernière que ne le firent les autres
planètes. Mais, en raison de son orbite inclinée par rapport
au plan de l’écliptique, Pluton ne fit que traverser la couronne
en biais. Cependant la quantité de cristaux qui tombèrent
sur son sol fortement gelé suffit à former autour de lui
un océan de glace d’une bonne épaisseur. D’où sa brillance
dans le ciel que nous avons déjà évoquée. Ce
petit astre témoigne lui aussi du passage de la nébuleuse,
mais en témoignent pareillement le gigantisme actuel de l’atmosphère
des planétoiles, les traces d’eau sur Mars, ainsi que l’océan
terrestre.
Mais sur le territoire des planètes intérieures
(à l’intérieur de la ceinture d’astéroïdes),
nous ne sommes pas dans la même situation ; car si les planètes
extérieures ne bougèrent que très peu ou pas du tout,
les planètes intérieures, elles, le firent parfois avec grande
amplitude. Cela nous montre qu’une planète intérieure a pu
évoluer de trois façons dans la nébuleuse qui la rattrapa
: soit pendant que la planète s’éloignait du Soleil, soit
pendant qu’elle était en attente sur une orbite lointaine et stable,
soit lorsqu’elle revenait vers le Soleil. Il est donc manifeste qu’en étant
déplacées tour à tour et différemment, les
planètes intérieures ne pouvaient pas recevoir chacune la
même quantité d’eau.
LA LUNE est un astre qui n’a reçu que
très peu d’eau car, avant d’être interceptée, elle
a manifestement traversé promptement la nébuleuse tant sa
vitesse était élevée. Nous savons ce qu’il est advenu
de l’atmosphère de la Lune qu’elle
269
L’origine de l’eau
perdit en route et au contact de la Terre. Cependant,
lorsqu’elle était encore chaude, elle produisait un peu d’eau, et
la garda dans son manteau qui s’est très vite durci jusqu’au noyau.
En ce qui concerne MERCURE, un peu plus grosse
et un peu plus éloignée du Soleil que ne l’était la
Lune dans l’ordre ancien des astres, elle était tout à fait
comparable à notre satellite avant l’explosion atmosphérique.
Revenue auprès du Soleil où elle resta, elle ne put (tout
comme la Lune) que traverser rapidement la nébuleuse encore à
l’état gazeux et animée d’une grande vitesse. Son manteau
également durci jusqu’au noyau, renferme dans ses profondeurs une
petite quantité d’eau qu’elle avait elle-même produite, comme
la Lune. Ces deux planètes se sont refroidies entièrement
lors de leur déplacement. C’est pourquoi l’eau que leur sol renferme
est obligatoirement glacée. Sans chaleur interne, ces cristaux de
glace restent tels quels, car la chaleur solaire ne peut les atteindre.
Mercure est donc analogue à la Lune dans tous les domaines. Cependant,
placée dans les forces vives du Soleil, elle se réchauffera
avant la Lune. Ses cristaux fondront progressivement et deviendront des
gaz qui enrichiront son atmosphère où se trouve aussi un
peu d’eau provenant de la nébuleuse solaire.
VÉNUS a également produit de l’eau
et en a pareillement reçu du Soleil. Mais en raison de la forte
température solaire qui règne sur son orbite et de la forte
chaleur qui remonte de son noyau, toute cette eau s’est évaporée
et fait partie de son atmosphère. Vénus ne peut donc avoir
de mer.
Sautons par-dessus la Terre sur laquelle nous
reviendrons, et voyons ce que fut le sort de MARS. Il paraît évident
que cette planète n’a pas fait des méandres comme la Terre,
mais qu’elle est partie et restée là où elle se trouve
après être probablement entrée en collision avec une
autre planète, ainsi que nous l’avons déjà évoqué.
Cependant Mars a, elle aussi, évolué dans la nébuleuse
et obtenu de l’eau. Celle-ci s’infiltra en grande partie dans son manteau
où elle se glaça. L’autre partie s’évapora, puis se
condensa et se cristallisa à nouveau sur ses pôles, en enrichissant
d’autant les calottes. Pendant un temps très court, il y a forcément
eu de l’eau liquide sur Mars ; d’autant que cette planète a traversé
la région où nous sommes, et qui est peut être la région
dans laquelle elle capta son eau. Si tel est le cas, il peut alors y avoir
quelques organismes fossilisés sur cet astre.
La fécondation de la Terre
Après avoir déterminé au
plus juste ce qui s’est produit avec la nébuleuse solaire sur les
planètes proches et lointaines, il nous reste à observer
ce qui fut avec la TERRE pour qu’elle ait autant d’eau à sa surface.
Ha, la Terre, la favorite, était déjà par sa position
initiale celle qui était prédestinée à devenir
cette magnifique planète bleue sous le Soleil. Montrons alors ce
que fut son couronnement et comment le Soleil la féconda.
Souvenons-nous que la force provoquée
par l’explosion atmosphérique a déplacé les satellites
avant même que la nébuleuse ne les rattrape. Ce qui est montré
par la première figure ci-dessous où l’on voit la Terre s’en
aller, tandis que la couronne n’est pas encore arrivée sur elle.
La deuxième figure illustre cette fois l’évolution de notre
planète au sein de la nébuleuse qui la rattrapait doucement,
car sa vitesse n’était guère plus grande que celle de la
Terre. Ce qui permit à cette
270
L’origine de l’eau
dernière de rester longtemps dans ce nuage,
d’autant plus que l’orbite terrestre équivalait au diamètre
de la couronne. De la sorte, la Terre eut tout le temps de se charger de
son immense océan qui recouvrait, en ce temps-là, presque
tout le globe, les continents n’ayant pas encore émergé.
Quant à la troisième figure, elle montre la Terre après
que la nébuleuse solaire soit passée sur elle.
45 – Passage de la nébuleuse
solaire sur la Terre
Ainsi, durant un long moment, notre planète
évolua dans un nuage de cristaux qui lui fournit l’eau qu’elle possède
aujourd’hui. En ce temps-là, la Terre n’avait pas encore intercepté
la Lune. Et bien qu’elle connût ensuite sa plus grande orbite qui
la fit séjourner dans le froid, elle resta chaude intérieurement,
surtout que cette couronne la couvrit d’un précieux manteau de glace.
Puis elle revint auprès du Soleil qui la réchauffa. Elle
traversa encore la région où nous sommes et, tout de suite
après, elle intercepta la Lune. Ensuite, elle connût une autre
période glaciaire loin du Soleil, puis revint plus près de
lui et finit par se stabiliser dans le ciel, sur l’orbite même où
nous nous trouvons.
Ainsi, pour la première fois, les hommes
contemplent ce merveilleux spectacle de la fertilisation de la Terre qui
eût lieu dans le ciel. Nous imaginons alors fort bien ce que furent
les effets bénéfiques de cette eau sur notre planète.
Nous allons bientôt les développer, et vos yeux s’ouvriront
entièrement.
Une planète habitée par étoile
A la suite de l’éclairement du Soleil,
les méandres que la Terre décrivit et l’eau qu’elle reçut,
sont des phénomènes qui se produisent obligatoirement dans
toute nouvelle famille stellaire. Il en est ainsi, parce que les satellites
occupent tout l’espace autour de leur mère qui se prépare
à briller, à devenir étoile. Lorsqu’elle s’éclaire,
il est manifeste qu’un satellite qui se trouve au milieu de leur nombre,
effectue des méandres semblables à ceux que fit notre planète.
Et ce satellite se recouvre pareillement d’autant d’eau.
Aujourd’hui, nous avons alors la certitude que
chaque étoile éclaire un de ses astres où se trouve
un monde. Car l’activité électromagnétique a pour
mission de
271
L’origine de l’eau
créer une région viable autour
de chaque étoile et un sol pouvant recevoir toutes les espèces
de créatures, jusqu’à l’homme pour lequel tout est préparé.
Voilà pourquoi j’ai dit maintes fois que toutes les étoiles
éclairent un monde vivant ! N’est-ce point la raison d’être
des étoiles et de briller avec éclat dans le ciel ? En imagineriez-vous
une autre ? Quelle serait-elle ?
Pour que l’homme existe aujourd’hui, il fallait
donc qu’une planète aille et vienne auprès du Soleil sans
se refroidir, et qu’elle se recouvre d’un océan. C’est le hasard
! affirmeront les intelligents. Mais moi, le Fils, je dis que c’est la
volonté de Dieu, parce que sa science à laquelle appartient
l’électromagnétisme oblige cet accomplissement autour de
chaque étoile.
Doit-on aussi penser que toutes ces planètes
analogues à la Terre ont une Lune ? Disons plutôt qu’elles
ont certainement une masse équivalente, pouvant être un astre
un peu plus gros, ce qui ne modifierait pas grand chose, ou deux astres
plus petits, ce qui ne changerait pas davantage. Quoi qu’il en soit, il
y a toujours une planète bien positionnée pour être
l’élue, et cela qu’elle ait ou non des satellites. Pour nous, ce
fut la Terre. Soyez donc assurés qu’il y a autant de mondes vivants
qu’il y a d’étoiles. Désormais cela est incontestable, certain,
et largement démontré.
Assurément, vous étiez jusqu’à
présent bien loin d’imaginer qu’il en était ainsi, et que
l’eau que vous buvez ou dans laquelle vous vous baignez est l’ancienne
atmosphère du Soleil. Mais n’est-il point plaisant de le savoir
? N’êtes-vous point satisfaits d’apprendre que vous êtes faits
du Soleil, de la Terre, et de l’univers entier ? Cela ne vous rapproche-t-il
point d’eux et de tous les astres du ciel ?
Ce que je dis alors, c’est que vous ne pouviez
nullement savoir qui vous étiez ni ce que vous faisiez sur cette
Terre, sans comprendre au préalable que des êtres vivants
existent pareillement autour de chaque étoile. Ne le contestez pas,
car c’est aussi ce que contestaient vos pères dans le désert
en ne pouvant imaginer que le ciel était le trône du tout
puissant Créateur. Et que sont-ils devenus ? Ils sont devenus ce
que vous étiez avant que je ne vous baptise : des hommes ténèbres
et perdus, des hommes sans attachements, dépourvus de bienveillance
et prêts à disparaître à tout jamais. Mais vous
êtes déjà sauvés, parce que la connaissance
qui s’accumule progressivement en vous, vous éclairera à
tout jamais.
272
35
Les six jours de la création
Désormais, nous avons acquis la certitude
que le ciel renferme des myriades de mondes vivants, et nous n’ignorons
plus d’où vient l’eau par laquelle ces mondes existent. Sachant
que cette eau ne peut être liquide que dans la région du ciel
où nous sommes, nous pouvons alors aisément situer les autres
mondes du ciel autour de leur étoile.
Il faut aussi savoir que, pendant le chambardement,
l’étoile nouvelle s’éloigne de sa mère et se positionne
dans le lointain vis-à-vis d’elle. Cela fut autrefois pour notre
Soleil qui s’est repoussé de son étoile à partir de
l’instant où il s’est mis à briller. Dans les temps anciens,
tout au début des ères terrestres, il y avait donc deux étoiles
assez proches l’une de l’autre dans le ciel. Toutes deux éclairaient
nos planètes en plein bouleversement duquel la Terre sortit avec
le visage que nous lui connaissons aujourd’hui.
Les ères terrestres
Or, si depuis longtemps les hommes se sont aperçus
que la Terre a connu des ères différentes, aucun d’entre
eux n’a encore démontré pourquoi elle était passée
du précambrien au primaire, puis au secondaire, puis au tertiaire,
et enfin au quaternaire dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Il
est certain cependant que la Terre n’est point allée par magie d’une
ère à l’autre, toujours différente de la précédente.
Non, les ères qu’elle connût sont dues aux va-et-vient qui
la firent séjourner deux fois dans le froid intense et une fois
dans la température fort élevée ; car ce sont ces
changements de température qui modifièrent à chaque
fois le sol, le relief, la configuration des continents, ainsi que le climat
et le monde vivant.
N’ayant jamais quitté son anneau originel,
la Terre conserva sa chaleur, et cela d’autant mieux que la nébuleuse
solaire la couvrit d’un océan protecteur. Mais ce sont les gros
écarts de température qu’elle connût lors de ses va-et-vient
qui façonnèrent son visage et qui déterminèrent
les ères indispensables à la préparation du jardin
d’Eden dans lequel l’homme a été créé. Nous
allons donc nous pencher sur l’histoire de notre planète depuis
l’éclairement du Soleil qui lui fit décrire le serpent que
nous avons souvent évoqué et dont voici l’agrandissement
:
273
Les six jours de la création
46 – La création
1
éclairement du Soleil : lumière
PREMIER JOUR
formation des planètes, de
la Terre, jusqu’à l’éclairement
du Soleil
AUJOURD'HUI
SIXIÈME JOUR
apparition de toutes les espèces terrestres,
puis des hommes
Quaternaire
DEUXIÈME JOUR
séparation des eaux
qui s’en vont dans le ciel de
celles qui restent sur terre
Précambrien
TROISIÈME JOUR
émergence des premiers continents, et
apparition de multiples végétations
Primaire
FROID TEMPÉRÉ
interception de la Lune
CINQUIÈME JOUR
apparition des oiseaux et des
grands mammifères marins
et terrestres
Tertiaire
QUATRIÈME JOUR
les deux luminaires: le Soleil et la Lune. Apparition
des reptiles
Secondaire
SEPTIÈME JOUR le repos de Dieu
274
Les six jours de la création
Cette illustration, que nous rencontrerons par
ailleurs avec plus de détails, révèle toute la vérité
sur l’histoire de notre Terre. Elle n’est pas le fruit de ma volonté.
Elle est le fruit de la volonté du Très-Haut qui m’a guidé
jusqu’ici pour que je montre ses œuvres magnifiques et que chacun sache
que la science est ce qui fait l’homme et non ce que l’homme fait.
C’est pourquoi personne n’avait encore contemplé
une telle image qui montre tout et guérit celui qui la regarde.
Outre le passé lointain depuis que le Soleil brille, on voit pourquoi
la Terre a de l’eau en abondance, ses diverses ères et leur monde,
le moment de l’interception de la Lune, et ce que fut son évolution
dans la région du ciel où la température solaire permet
le cycle de l’eau et la manifestation de la vie. Ainsi, c’est toute l’histoire
du monde que l’on contemple, depuis les commencements jusqu’au Fils qui
éclaire l’homme d’une lumière nouvelle.
Nous étudierons précisément
ces va-et-vient terrestres et ce qu’en furent les conséquences.
Après quoi, chacun connaîtra la mère des vivants, comme
il ne l’a encore jamais connue. Dès le début, j’ai dit que
je vous emmènerai devant Moïse, pour que vous entendiez pour
la première fois de sa bouche ce qu’aucun homme n’a entendu depuis
qu’il fut envoyé dans le monde.
Eh bien, c’est avec cette figure que nous allons
le rencontrer maintenant. Vous ne le verrez point cependant, mais vous
entendrez pour la première fois ce qu’il dit dans l’Écriture.
Or, pour ne point nous présenter à lui dénudés,
examinons d’abord les faits marquants des époques montrées
par le serpent et que voici :
AVANT LE PRÉCAMBRIEN : Il s’agit de l’époque
durant laquelle toute la famille solaire se forma. En ce qui concerne la
Terre, cette toute première ère débute au jour de
sa naissance et s’étend jusqu’à l’éclairement du Soleil.
LE PRÉCAMBRIEN : Commençant à
partir du jour et de la nuit, qui firent suite à l’éclairement
du Soleil, cette ère se caractérise surtout par la longue
évolution de notre planète au sein de la nébuleuse
solaire qui la couvrit d’eau. Vient alors la séparation des eaux
du dessus de celles du dessous qui se sont étendues sur tout le
globe où il n’y avait que fort peu de relief en ce temps-là.
Ce fut donc le début du cycle de l’eau pendant que la Terre s’en
allait pour longtemps dans la région la plus froide qu’elle connût.
LE PRIMAIRE : Lorsqu’elle sortit de cette première
époque glaciaire, les premiers continents commencèrent à
émerger. Puis ces continents se couvrirent d’une abondante végétation,
de beaucoup de verdures géantes qui produisirent ensuite des dépôts
de houille sur le sol (le carbonifère), tant était grande
la chaleur solaire à la fin de cette ère, où notre
planète connût l’orbite la plus basse de son déplacement.
LE SECONDAIRE : La principale caractéristique
de cette ère est l’interception de la Lune, qui mit fin au règne
des reptiles (des dinosaures) et aux autres êtres vivants apparus
tout au long de cette période. Dans le ciel, il y avait désormais
le Soleil qui présidait le jour et la Lune qui présidait
la nuit.
LE TERTIAIRE : Cette époque est marquée
par deux événements : le premier fut la formation des chaînes
montagneuses abruptes, qui se produisit pendant cette longue et dernière
période de refroidissement. Le second, fut la diversification des
275
Les six jours de la création
oiseaux et des mammifères qui, par leur
présence, annonçaient et préparaient la venue imminente
des hommes.
LE QUATERNAIRE : Période actuelle, très
courte par rapport aux précédentes, parce qu’elle commença
à partir de la stabilisation de la Terre dans la région du
ciel où nous nous trouvons. Mais cette ère, qui débuta
avec l’apparition des mammifères et du bétail, fut aussi
celle de la création des premiers hommes. Ils furent créés
chacun dans leur couleur, et se multiplièrent ensuite sur tout le
globe jusqu’à présent.
Là s’achève l’histoire succincte
de notre planète depuis sa naissance jusqu’à ce que le Soleil
brille, et de ce moment-là jusqu’à ce jour où tout
est raconté. Le monde va donc changer car, dès les débuts
du siècle, il entrera dans une ère nouvelle qui est celle
du règne de Dieu et de son peuple, de ce fameux règne depuis
longtemps annoncé par les prophètes.
Les six jours et le septième jour
En sachant que les corps fluctuent, surtout en
fonction de la température, on comprend que toute datation se faisant
à partir d’eux n’est qu’une fantaisie et non la réalité.
Abstenons-nous alors de ce genre de mesure et de tout autre méthode
de datation se faisant avec la matière. En ce qui concerne l’évaluation
de la durée des ères, tenons-nous-en plutôt aux forces
concernées, aux inerties, et aux distances du Soleil que nous avons
déjà évoquées.
Puisque dans l’espace la Terre n’offrait qu’un
disque infime au souffle de l’explosion atmosphérique du Soleil,
on peut estimer que la force reçue ne fut pas si grande, et que
quarante mille révolutions furent approximativement la durée
du précambrien, cinquante mille celle du primaire, soixante mille
celle du secondaire, trente-cinq mille celle du tertiaire, et douze mille
celle du quaternaire qui commence depuis sa stabilisation. En additionnant
ces durées présumées, mais probables, on voit que
le Soleil ne brille que depuis cent quatre-vingt-dix-sept mille révolutions
! Bien que ce soit approximatif, nous sommes cependant fort proches de
la réalité. Pour s’en convaincre, il suffit de procéder
dans l’autre sens. C’est-à-dire que si on remonte le serpent à
partir de la croissance démographique et de la dernière grande
époque glaciaire qui fit plisser les montagnes, on parvient à
des estimations de durée semblables.
Mais mieux vaut s’abstenir de toute mesure de
temps, car quelle était la durée d’une année (une
révolution) lorsque la Terre était en orbites basses et en
orbites hautes ? Nous ne le savons pas. C’est pourquoi, en ce qui concerne
les ères terrestres (les ères géologiques), il ne
faut pas raisonner en années mais en jours célestes. On dit
: de la naissance à l’éclairement du Soleil, ce fut un jour
céleste ; le précambrien fut un autre jour ; le primaire
également ; et ainsi de suite pour toutes les ères. Alors
nous resterons avec Moïse dans ce qui est effectivement vrai. Car
voici comment l’enseignement du Fils est conforme aux Écritures,
et comment sa parole est confirmée par Moïse. Ainsi, vous saurez
enfin que Dieu existe, et que ses deux témoins sont les seuls hommes
que le monde doit suivre pour son salut.
En ce qui concerne la création du monde,
Moïse écrit dans la genèse: Au commencement, Dieu créa
les cieux et la terre (toute la famille solaire). La terre était
informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface
de l’abîme, et l’Esprit de
276
Les six jours de la création
Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la
lumière fut (l’éclairement du Soleil). Dieu vit que la lumière
était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les
ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et appela les
ténèbres nuit (commencement du jour et de la nuit avec l’éclairement
du Soleil). Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut LE PREMIER
JOUR (avant le précambrien).
Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre
les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux (commencement
de l’étendue d’eau sur la Terre qui la sépara de la couronne
qui s’en allait doucement). Et Dieu fit l’étendue, et il sépara
les eaux qui sont au-dessous de l’étendue (sur le sol) d’avec les
eaux qui sont au-dessus de l’étendue (la couronne). Et cela fut
ainsi. Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il
y eut un matin : ce fut LE DEUXIÈME JOUR (le précambrien).
Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du
ciel (sur le sol) se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse
(l’émergence des continents engendrant le creusement des bassins).
Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux
mers. Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Que la terre
produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers
donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence
sur la terre. Et cela fut ainsi. La terre produisit de la verdure, de l’herbe
portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du
fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que
cela était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin :
ce fut LE TROISIÈME JOUR (le primaire).
Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue
du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des
signes, pour marquer les époques, les jours et les années
; et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer
la terre. Et cela fut ainsi. Dieu fit les deux luminaires, le plus grand
luminaire pour présider au jour (le Soleil), et le plus petit luminaire
pour présider à la nuit (la Lune) ; il fit aussi les étoiles.
Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer
la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer
la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela
était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut
LE QUATRIÈME JOUR (le secondaire).
Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance
des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue
du ciel. Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants
qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce
; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce.
Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit, en disant :
Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers ; et
que les oiseaux multiplient sur la terre. Ainsi, il y eut un soir, et il
y eut un matin : ce fut LE CINQUIÈME JOUR (le tertiaire).
Dieu dit : Que la terre produise des animaux
vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des
animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi. Dieu fit
les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon
son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce.
Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Faisons l’homme à
notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons
de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la
terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa
l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu,
il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur
dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, l’assujettissez
; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur tout
277
Les six jours de la création
animal qui se meut sur la terre. Et Dieu dit
: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à
la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre
et portant de la semence ; ce sera votre nourriture. Et à tout animal
de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut
sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte
pour nourriture. Et cela fut ainsi. Dieu vit tout ce qu’il avait fait ;
et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et
il y eut un matin : ce fut LE SIXIÈME JOUR (le quaternaire).
Ainsi furent achevés les cieux et la terre,
et toute leur armée. Dieu acheva au SEPTIÈME JOUR son œuvre,
qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son
œuvre, qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et
il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il
avait créée en la faisant (le royaume).
Tout est raconté dans les six jours et
le septième jour décrits par Moïse, et autour desquels
sont faites les Écritures. Les six jours sont les six ères
nécessaires pour que l’homme soit. Et le septième jour est
le repos de Dieu, le jour que Dieu bénit, parce que cette fois ses
enfants connaissent toute la vérité. Il s’agit du royaume
(du sanctuaire), d’un jour sans fin dans lequel entrent aujourd’hui ceux
que son fils se choisit.
Le témoignage des Écritures
Maintenant vous croyez. Parce que vous voyez
que Moïse d’abord et le Fils de l’homme ensuite sont véritablement
ensemble sur la montagne de l’Éternel. Lorsqu’on regarde la figure
de l’évolution de la Terre, ne voit-on pas un serpent ? Dès
le début du livre, j’ai parlé de ce serpent, de ce fameux
serpent qui redevient une verge dans la main de Moïse avec laquelle
il frappe la terre de sa parole. Je vous le dis, Moïse savait lui
aussi ce qu’il en était de l’histoire du monde, car Dieu l’éclaira
comme il m’a éclairé. Il connaissait les ères et les
écrivit pour qu’elles servent de témoignage lorsque je les
démontrerais au monde entier.
Jusqu’à Jean, il y eut Moïse, sa
table et sa plume ; cet homme sans lequel le monde humain n’aurait pu parvenir
jusqu’à ce jour où je vous prends de sa main pour vous emmener
dans le royaume. Mais parce que dans le désert les hommes parlèrent
contre Dieu et contre Moïse, l’Éternel dit à Moïse
:
Fais-toi un serpent brûlant, et place-le
sur une perche ; quiconque aura été mordu, et le regardera,
conservera la vie. Moïse fit un serpent d’airain, et le plaça
sur une perche ; et quiconque avait été mordu par un serpent
et regardait le serpent d’airain, conservait la vie.
Il a déjà été expliqué
que ce serpent accomplit véritablement des miracles ; parce qu’il
guérit celui qui le regarde, même s’il a été
empoisonné par les serpents, que sont les hommes sans lumière
et sans espérance. Le serpent le guérit et lui conserve la
vie, parce qu’il lui montre les origines et la destinée de chacun.
Il lui montre aussi comment il doit se conduire avec la loi de Moïse
pour garder son âme vivante et prendre part au royaume dans les mondes
à venir. Mais nous ne sommes plus au temps des figures allégoriques,
car ce temps-là, propre au désert, est désormais achevé.
Nous sommes au temps où l’homme finit sa traversée du désert
et entre de plein pied dans la vérité, au temps où
il ouvre les yeux pour voir le réel tel
278
Les six jours de la création
qu’il est et s’allier aux mondes des anges qui
peuplent la grande Roue. Mais si vous ne croyez pas aux évidences,
vous ne subsisterez pas ; car c’est pour vous garder en vie que nous sommes
envoyés devant vous.
Jésus dit :
Et comme Moïse éleva le serpent (la
figure des sept jours) dans le désert, il faut de même que
le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en
lui ait la vie éternelle.
Moïse a en effet élevé ce
serpent au ciel, mais vous ne l’avez point vu. Pourtant tout est révélé
dans les six jours, suivis du septième jour qui est le jour où
Dieu se repose de son œuvre ; car cette fois, connaissant la vérité,
les hommes cesseront de détruire la Terre et de s’entre-tuer comme
ils le font sans la connaissance. A vous donc de comprendre ce que signifie
: élever le serpent dans le désert, ainsi que l’analogie
qui est faite avec le Fils de l’homme, attestant, par sa connaissance,
l’œuvre de Moïse, de celui qui a la même vision des temps.
C’est avec ce que nous montrons que vous choisissez
votre destinée car, ou vous comprenez ce que nous disons ou vous
ne le comprenez pas. Mais fini le temps de feindre, fini le temps de l’hypocrisie
! La vérité est devant vos yeux : dessinée, expliquée,
confirmée. Que choisissez-vous alors : d’écouter Moïse
et le Fils de l’homme, ou de vous en remettre encore à ceux qui,
sans lumière, vous conduisent au désastre et à la
fin ?
Dieu a défendu à l’homme de manger
de l’arbre de la connaissance, parce qu’en vérité l’homme
en serait venu à saisir le serpent qui montre en grand qui nous
sommes, d’où nous venons et où nous allons. Or, il ne fallait
pas que l’homme connaisse la vérité, parce que le blé
et l’ivraie devaient d’abord croître ensemble jusqu’à la fin
des siècles, pour qu’il y ait récolte et que l’ivraie soit
jetée dans l’étang de feu pour toujours. Je parle des circoncis
et des incirconcis assurément, ainsi que de la fin de ce monde.
Mais je sais que vous avez le cou raide et que vous ne comprenez pas toujours
ce que l’on vous dit ; cela parce que les longs mensonges habitent encore
vos pensées.
Mais, maintenant, vous entendez pourquoi Dieu
dit à l’homme que le jour où ses yeux s’ouvriront, il mourra.
Il en est ainsi, parce qu’on ne peut plus vivre avec les yeux ouverts dans
un monde de ténèbres où la folie s’est emparée
de tous les habitants. On meurt, parce qu’avec la connaissance, on ne peut
plus aller comme on le faisait en étant ignorant. C’est pourquoi
ce fameux serpent, qui parle mieux qu’une bouche, dit à la femme
: vous ne mourrez point, car vous serez comme des dieux connaissant le
bien et le mal. N’est-ce point ce qu’il vous dit, femmes, au terme des
six jours ? Vous ne rendrez pas l’âme assurément et vous continuerez
de respirer ; mais, je vous le dis, avec les yeux ouverts plus rien ne
sera pareil. Ne soyez donc pas craintives, parce que la connaissance vous
remplira peu à peu d’une joie nouvelle et fera s’enfuir l’iniquité
de devant vos pieds.
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36
La formation du relief
Après avoir déterminé l’origine
des ères, et saisi les paroles de Moïse relatant la création
en fonction de ces époques, examinons maintenant ce que fut l’évolution
du relief. Rappelons tout d’abord que le noyau de la Terre ne s’est jamais
refroidi. Au contraire, depuis l’éclairement du Soleil, son activité
n’a cessé de croître. Son échauffement a augmenté
en conséquence, et cette chaleur s’est diffusée dans le manteau.
Cependant, le serpent révèle que la Terre a