L'Atlantide

19 - LE SAGE DU TIBET / Par Tuesday Lobsang Rampa --Montréal : Éditions Stanké, ©1980. {(pages 51 à 53 et 79 à 81)(Extrait 05)}. l'Atlantide.

   J'étais profondément embarrassé par toutes ces questions que je venais de formuler.

    Le lama garda le silence un certain temps puis me dit : « Tu as raison, mon ami, il y a des choses que tu dois savoir. Ne dois-tu pas devenir le lama le plus savant et le plus clairvoyant du Tibet ? Tu seras capable de voir dans l'avenir aussi bien que dans le passé et le présent. Bon, je vais te dire... Il y avait jadis dans cette chaîne de montagnes un grand nombre de cavernes reliées entre elles par des tunnels, mais dans chacune d'elles, où que l'on soit, on avait de la lumière et de l'air frais. Notre pays, le Tibet, se trouvait alors à côté de la mer, et les gens vivaient dans les plaines ; celles-ci n'étaient que légèrement vallonnées. À cette époque, les gens aussi disposaient de pouvoirs qu'ils n'ont plus aujourd'hui. Puis, il se produisit une grande catastrophe dont furent responsables les savants de ces régions que l'on appelle l'Atlantide. Avec un explosif très puissant, ils détruisirent le monde... »

    « Détruisirent le monde ? interrogeai-je, incrédule. Mais notre pays existe toujours, et le monde aussi ! »

    Le lama se leva alors et alla chercher un livre. Il y en avait des quantités ici. Ouvrant le livre qu'il avait pris, il me montra des images. « Regarde, dit-il, le monde jadis était protégé par une couche de nuages. On ne pouvait voir du sol le soleil, et l'on ne soupçonnait pas l'existence des étoiles. À cette époque, les gens vivaient des centaines d'années ; ils ne mouraient pas comme aujourd'hui meurent les gens dès qu'ils ont acquis quelques connaissances. Si l'on meurt aujourd'hui, c'est à cause des rayons toxiques du soleil, qui ne sont plus arrêtés par ces nuages protecteurs. Ces rayons nocifs sont responsables de bon nombre de maladies sur terre, troubles aussi bien physiques que mentaux. Cette explosion eut donc de violentes répercussions sur le monde. Ce fut un grand bouleversement : les îles de l'Atlantide qui se trouvaient très loin du Tibet sombrèrent dans la mer, tandis que notre pays fut projeté à près de dix mille mètres au-dessus du niveau de la mer. Les gens perdirent de leur robustesse et moururent en grand nombre du fait de la raréfaction de l'oxygène et de la plus grande nocivité des rayons solaires à cette altitude. »

    Le lama fit alors une pause et se frotta les jambes ; il semblait beaucoup souffrir. « Une partie de notre pays est cependant restée près de la mer, reprit-il, mais ses habitants se sont progressivement différenciés de nous. Sur le plan de l'esprit, ils sont très limités ; ils n'ont pas de temples, ils ne vénèrent aucun dieu, et, encore de nos jours, ils se servent d'embarcations en peaux de bêtes pour aller chasser le phoque et pêcher toutes sortes de poissons. Ils tuent aussi beaucoup de ces créatures majestueuses dont le chef s'orne de cornes immenses, et ils en mangent la chair. Plus tard, les autres peuples de la terre ont donné à ces gens du Nord le nom d'Esquimaux. La partie du Tibet dans laquelle nous sommes renfermait l'élite de la population : les prêtres, les sages, les médecins les plus renommés, etc., tandis que celle qui s'est séparée pour sombrer dans l'océan, ou du moins rester à son niveau, ne renfermait que des individus très moyens, des ouvriers non spécialisés et sans grande intelligence comme les bûcherons ou les porteurs d'eau. Ces individus n'ont pas évolué et sont restés pratiquement au même stade durant un million d'années. Ils se sont néanmoins maintenus sur terre en pratiquant une petite agriculture.

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Chapitre quatrième

    Le lama Mingyar Dondup parut très satisfait, et il le fut encore plus lorsque je lui montrai aussi des cartes des autres cavernes. J'avais farfouillé sur une étagère, m'étonnant au passage de n'y trouver pas le moindre grain de poussière, quand j'étais tombé sur ces rouleaux de papier (enfin ce qui me paraissait être du papier, car il était très différent du nôtre qui est fait à la main à partir de tiges de papyrus ; celui-ci était beaucoup plus fin). Je pris donc ces liasses et découvris qu'il s'agissait de cartes. Il y en avait une notamment qui était la reproduction d'une zone de près de cinq cents kilomètres de long ; le tunnel était indiqué par une ligne continue entrecoupée par endroits de pointillés, là où sans doute il n'était plus praticable. Arrivés là, il fallait donc sortir du segment sans issue et chercher l'entrée du segment suivant. Le problème était que nous ne savions pas combien de tremblements de terre avaient eu lieu depuis l'établissement de ces cartes. Sur une autre carte était représentée la caverne dans laquelle nous nous trouvions. Toutes les pièces étaient indiquées, et il y en avait une quantité considérable. Ces pièces ainsi que les divers renfoncements étaient désignés par des symboles que je ne comprenais pas ; mais j'espérais que mon guide saurait les déchiffrer. Nous étendîmes les cartes par terre et les consultâmes à plat ventre.

    « Lobsang, dit soudain le lama, tu as fait des découvertes remarquables au cours de ce voyage. Ce sera porté à ton actif ! Jadis j'avais emmené ici un jeune novice, et il n'avait pas voulu entrer tant il avait peur. Comme tu le sais, le vieil ermite qui a quitté ce monde était le gardien de ces lieux. Il nous faut maintenant construire un nouvel ermitage pour en garder l'entrée. »

    « Mais est-ce qu'un gardien n'est pas superflu, demandai-je un peu étonné, étant donné que la majeure partie du tunnel que nous avons emprunté est maintenant obstruée du fait du glissement de terrain ? Nous-mêmes, sans ces cartes, aurions peu de chances de sortir vivants, je crois. »

    Le lama approuva de la tête, l'air grave, puis il se leva et se dirigea vers les rayonnages de livres, regardant les titres les uns après les autres. Soudain il poussa un cri de joie et saisit un livre énorme, étincelant comme un sou neuf. « C'est une encyclopédie, dit-il, elle est en quatre langues ; celles qui sont utilisées ici. » Il prit le livre et le posa sur le sol où étaient déjà les cartes qui n'auraient pu tenir sur une table. Mon ami tournait les pages fébrilement, et prenait des notes qu'il reportait sur la carte de la caverne. « Il y a des siècles et des siècles, commenta-t-il, vivait un peuple très civilisé ; son degré de civilisation dépassait de beaucoup celui que nous avons atteint à ce jour. Malheureusement, à la suite de nombreux tremblements de terre et quantité de raz de marée, des terres sombrèrent en grand nombre dans l'océan. D'après ce livre, l'Atlantide n'a pas été le seul continent à être englouti. Il y en aurait eu un autre dans l'océan dit Atlantique ; puis encore un autre dans le même océan, mais plus bas. Il n'en est demeuré que les sommets des montagnes que l'on voit émerger de la mer. Ces sommets constituent des îles que tu peux voir sur cette carte. »

Il farfouilla dans les papiers et en sortit bientôt une grande feuille multicolore ; il me montra ensuite les différentes mers du globe et me situa approximativement l'archipel de l'Atlantide. « L'Atlantide, continua-t-il, qui veut dire "terre disparue", n'est pas un nom de pays comme je te le disais, mais un nom pour désigner ce continent perdu. »

    Nous continuâmes à consulter les cartes en silence. Personnellement, j'y cherchais un moyen de sortir de ces lieux tandis que le lama tâchait de trouver l'emplacement de salles particulières. « Tiens, voilà ! dit-il tout à coup, dans cette pièce il y a des instruments absolument prodigieux. L'un sert à explorer le passé et représente également le présent ; l'autre permet de prédire l'avenir. Tu sais que par l'astrologie on peut prédire l'avenir d'une nation, mais quand il s'agit de prédire celui d'un individu il faut un astrologue particulièrement doué ; c'est un tel astrologue qui a prophétisé pour toi un futur assez pénible d'ailleurs ! »

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Télépathie et langues anciennes

19 - LE SAGE DU TIBET / Par Tuesday Lobsang Rampa --Montréal : Éditions Stanké, ©1980. {(pages  72 et 73)(Extrait 03)}. Télépathie et langues anciennes.
 
 

    Lobsang ! Lobsang ! s'écria mon ami, ce liquide, je le sens, va guérir mes jambes ! Je comprends certaines des inscriptions du mur, elles disent que cette eau régénère les tissus. »

    Mais comment cela peut-il se faire, rétorquai-je incrédule, et comment pouvez-vous comprendre ce langage ?

    C'est très simple, répondit-il. Tu sais que j'ai beaucoup voyagé, j'ai entendu parler quantité de langages, et je me suis toujours intéressé à l'étude de ces langues étrangères. Tu as remarqué que je me plongeais souvent dans les  livres, essayant d'en apprendre toujours davantage. Eh bien ! cette langue, sur le mur, je crois que c'est ce qu'on appelle le sumérien ou l'une des langues principales des îles de l'Atlantide. »

    Les îles de l'Atlantide ? repris-je. Mais je croyais que c'était un seul pays que l'on désignait par ce nom. » Le lama me sourit. « Non, dit-il, il n'y a pas un endroit précis qui s'appelle l'Atlantide. Ce terme désigne plusieurs bandes de terre qui ont sombré dans l'océan. »

    Ah bon, dis-je, je croyais que c'était un pays où l'on était arrivé à un niveau de civilisation tel que nous autres, à côté, étions de véritables ignorants ; et maintenant vous me dites que l'Atlantide n'est pas vraiment un pays ! »

    Les idées sont encore très confuses à ce sujet, reprit mon ami, et les hommes de science du monde entier jamais n'accepteront la vérité, celle que je vais te dire. Il y a très longtemps, ce monde où nous vivons n'était qu'une seule et même étendue de terre. Au-delà ce n'était que de l'eau. Puis, sous l'effet des vibrations terrestres — des tremblements de terre, si tu préfères —, cette étendue s'est fissurée et s'est brisée en plusieurs morceaux qui devinrent des îles. Lorsque ces îles étaient très vastes on les appelait des continents. Ces fragments de terre se disperserent et les gens qui les peuplaient oublièrent bientôt leur langue originelle, car ils utilisaient des dialectes propres à leur groupe. Jadis, cependant, il n'était pas besoin de parler pour se comprendre, on pratiquait la télépathie. Mais certains individus malveillants en profitaient pour saisir les pensées d'autrui qui ne leur étaient pas destinées ; aussi les groupes choisirent-ils de communiquer en un langage qui leur était particulier. Ces langues particulières se multiplièrent et furent de plus en plus utilisées, si bien que l'on perdit très vite la faculté de communiquer par télépathie, excepté au Tibet et en quelques rares endroits. Ici nous pratiquons toujours cet art, comme tu as pu t'en rendre compte lorsque je suis entré en contact avec mon ami du Potala. J'ai informé ce dernier de notre situation et il m'a répondu, toujours par la même voie, de rester ici, en attendant que la tempête se calme. Et de toute façon, il importe peu de se trouver en un endroit ou en un autre du moment que l'on y apprend quelque chose !

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