Question de divorce



15 - Crépuscule

 Crépuscule / Par Tuesday Lobsang Rampa --Paris : Éditions J'ai lu, 1978, 1988, ©1976. {N° 1851}{(pages 125 à 127)(Extrait 36)}. Question de divorce.

    « Divorce - Si deux personnes qui se sont aimées, se sont mariées et ont cru sincèrement qu'elles ne se sépareraient jamais ni dans cette vie ni dans l'autre se mettent peu à peu à se faire mutuellement souffrir, sont désorientées et désespérées, et si elles se rendent brusquement compte qu'elles sont désormais incapables de se comprendre et qu'elles deviennent deux être étrangers entre lesquels il y a pas de communication, que doivent-elles faire? Continuer de vivre ensemble? Mais si elles commencent presque à se haïr, le fossé se creusera toujours davantage et l'atmosphère du foyer sera de plus en plus ierrespirable. Ou se séparer et ne plus vivre, au moins, en se haïssant? Comment cela a-t-il pu arriver alors que toutes deux juraient du plus profond de leur coeur n'avoir jamais cessé d'aimer l'autre?  Chacune a l'impression qu'un destin mystérieux a affreusement changé l'autre. Ni lui ni elle ne pensent plus comme avant, ne réagissent plus comme avant. Ils ne font que se critiquer tout le temps alors que, autrefois, ils n'avaient aucun reproche à s'adresser. Et quand il y a aussi des problèmes physiques et qu'il semble qu'il n'y ait pas d'issue, que faire? Est-il mal de se quitter? Faut-il qu'ils continuent de vivre ensemble uniquement parce qu'ils ont signé quelques papiers et qu'un prêtre leur a dit de vivre ensemble? Ou faut-il qu'ils soient honnêtes, qu'ils se séparent et laissent le temps cicatriser les plaies jusqu'à ce qu'ils soient enfin capables au moins de se pardonner et de comprendre qu'ils se sont tous les deux trompés, que ce n'était pas un seul des deux qui a eu tort. Qu'est-ce qui est faux? Qu'est-ce qui est juste? »

    Comme beaucoup de gens me demandent la même chose, je vais donner franchement mon opinion sur ce point. Je considère que, dans la religion chrétienne, les prêtres se mêlent tellement du mariage qu'ils le faussent entièrement. Chez les catholiques, par exemple, si une femme n'a pas suffisamment d'enfants, les curés prennent cela très mal et ils menacent les époux de toute sorte de choses terribles. Je sais que c'est vrai car je l'ai vu de mes propres yeux et j'ai compris en Irlande le sens de la vieille maxime: « Le mari reste dehors parce que le curé a accroché son chapeau au bouton de la porte. »

    En affaires, deux associés qui ne s'entendent pas se séparent. C'est la seule solution sensée et, aujourd'hui, le mariage est véritablement une affaire! J'estime personnellement que les gens ne devraient jamais se séparer mais divorce et se quitter une fois pour toutes, délibérément et irrévocablement. Après tout, si vous avez une dent qui vous fait mal, vous ne vous la faites pas arracher à moitié par le dentiste, n'est-ce pas? Vous vous la faites extraire purement et simplement et vous n'y pensez plus. Eh bien, si, dans un ménage, la femme ou le mari a des ennuis et qu'il n'y a rien à faire pour arranger les choses, inutile de perdre davantage de temps: divorcez sans vous soucier de ce qu'un imbécile de curaillon peut raconter. Il n'y est pas passé, lui. Ce n'est pas lui qui souffre: c'est vous. Je crois que la majeure partie du bla-bla religieux qu'on vous serine aujourd'hui est totalement faux. Avant le christianisme, le mariage était une chose très agréable entièrement différente de ce qu'il est aujourd'hui et dans les communautés religieuses que le christianisme ne domine pas, le mariage est plus conciliable.

    Voici donc ma réponse: dépêchez-vous de divorcer. Mais essayez de vous séparer comme des amis qui ont un différend, un désaccord. À quoi bon raconter des horreurs l'un sur l'autre? Pour divorcer, il faut être deux, ce qui signifie que vous êtes tous les deux à blâmer.
 

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