Salle d'opération et but de l'opération


9 - L'ERMITE

         Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
         Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
         Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
         Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.

{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[6]Salle d'opération et but de l'opération.

    « Tu te sens dépaysé et tu as peur », me dit la voix en face. Il s'agissait évidemment d'une affirmation bien au-dessous de la vérité! « Ne crain rien, poursuivit-elle, car tu ne subiras aucun mal. Nos tests ont montré que tu possédais une mémoire des plus prodigieuses. Nous allons donc te fournir des informations que tu n'oublieras jamais et que, plus tard, tu transmettras à quelqu'un qui croisera ton chemin. » En dépit de ces belles paroles, tout cela semblait mystérieux et fort inquiétant. Je ne disais rien, me contentant de rester tranquillement assis en attendant la suite de ces remarques, ce qui ne tarda pas à venir.

    « En effet, mon interlocuteur poursuivit: « Tu vas voir tout le passé, la genèse de ton monde, l'origine des dieux. Tu verras aussi pourquoi des chairiots de feu traversent le firmament à ton grand effroi, » Honorable Seigneur! m'exclamai-je, vous avez employé le mot voir, mais on m'a enlevé les yeux, je suis aveugle, je me trouve dans la cécité la plus complète! Il y eut un mouvement d'exaspération contenue, puis la réplique se fit entendre, non sans âpreté: « Nous savons tout ce qu'il y a à savoir à ton sujet, beaucoup plus en fait que tu n'en pourrais savoir toui-même. On t'a enlevé les yeux, mais le nerf optique est toujours là et, grâce à notre science, nous sommes en mesure de nous brancher sur ce nerf de façon à ce que tu puisses voir ce que nous voulons que tu voies. »

    « Est-ce que cela veut dire que je recouvrerai la vue pour toujours? » demandai-je.

    « Non, pas question, reprit la voix. Nous t'utilisons pour une certaine fin. Si nous te rendions définitivement la vue, cela voudrait dire qu'il faudrait te laisser évoluer dans ce monde avec un appareil très en avance sur la science actuelle, ce qui ne nous est pas permis. Assez de palabres, je vais appeler mes adjoints. »

     « Peu après, j'entendis frapper respectueusement, puis un glissement métallique. Il y eut une conversation et il était évident que deux personnes étaient entrées dans la pièce. Je sentis mon siège bouger et je tentai de me mettre debout. Avec horreur je réalisai que tout mouvement m'était impossible. Je ne pouvais bouger, ne fût-ce qu'un seul doigt. Pleinement conscient, on me véhicula dans cet étrange siège qui semblait glisser avec facilité dans n'importe quelle direction. Nous nous déplaçâmes le long de couloirs où les bruits se répercutaient de façon la plus étrange. Finalement, mon siège fit un virage aigu et des odeurs absolument remarquables assaillirent mes narines dilatées. Un ordre discret arrêta notre équipage, tandis que des mains me saisissaient par les jambes et sous les bras. On me mit debout sans effort, puis l'on me coucha. J'étais inquiet, bien que terrifié soit un mot plus exact pour décrire cet état d'âme. Mes craintes s'intensifièrent lorsqu'on banda étroitement mon bras droit, légèrement au-dessus du coude. Ma pression augmenta à un point tel que je sentis mon bras enfler. Quelque chose me piqua à la cheville gauche, puis je ressentis une sensation extraordinaire, comme si l'on m'avait glissé quelque chose dans le corps. Un autre ordre se fit entendre et je sentis le contact de deux disques glacés sur mes tempes. J'entendis un bourdonnement semblable à celui d'une abeille dans le lointain, puis sentis que je perdais progressivement conscience.

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