Explication sur son traitement et sa paralysie


9 - L'ERMITE

         Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
         Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
         Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
         Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.

{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[12]Explication sur son traitement et sa paralysie.

    « Après un laps de temps appréciable, le glissement métallique se fit entendre une fois de plus, un bruit de pas plus lourd se rapprocha; sur quoi le caquetage des femmes cessa. La Voix qui avait coutume de s'adresser à moi dans ma langue me salua par un « Comment te sens-tu maintenant? »

    « Aussi mal que possible, répondis-je avec conviction. Vos bonnes femmes m'ont entièrement déshabillé et ont abusé de mon corps d'une manière trop outrageante pour en parler! » Il sembla s'amuser follement en entendant ces remarques. De fait, en toute candeur je puis affirmer qu'il se mit à mugir de rire, ce qui ne contribuait guère à m'apaiser.

    « Il fallait bien que nous te lavions, dit-il, il fallait que nous débarrassions ton corps de ses déchets et que nous te nourrissions de la même manière. Ensuite, il a bien fallu remplacer les différents tubes et les électrodes par des pièces stériles. Nous avons dû inspecter les incisions sur ton crâne et en refaire les pansements. Tu ne porteras que de légères cicatrices lorsque tu nous quitteras. »

    « Je ne fus pas rasséréné par toutes ces belles paroles et demandai plutôt à mon interlocuteur pourquoi des femmes avaient ainsi abusé de ma candeur et pourquoi, si tant est que les traitements qu'elles m'avaient fait subir s'étaient évélés nécessaires, ils ne m'avaient pas été administrés par des hommes.

    « Mon ravisseur -- puisque c'est ainsi que je le considérais -- se mit à rire à nouveau et répondit: « Mon cher ami, ne sois pas aussi stupidement prude. La nudité de ton corps, en soi, ne signifiiait absolument rien pour elles. Ici, lorsque nous ne sommes pas de service, nous nous promenons tout nus la plupart du temps. Le corps est le Temple du Sur-moi et, par le fait même, est pur. Ceux qui sont prudes ont des pensées lascives. Quant aux femmes qui s'occupaient de toi, elles ne faisaient que leur devoir; ce sont des infirmières qui ont été formées pour accomplir ce genre de tâches. »

     « Mais pourquoi ne puis-je bouger? demandai-je, et pourquoi n'ai-je pas le droit de voir? C'est de la torture! »

    « Tu ne peux pas bouger, me répondit-il, parce que tu serais capable d'arracher les électrodes et de te blesser ou encore d'endommager nos appareils. Nous ne te permettons pas de trop t'accoutumer à ta nouvelle vision parce que, lorsque tu quitteras ces lieux, tu redeviendras aveugle et que plus tu te serviras de ta vue ici, plus tu oublieras les facultés tactiles que tous ceux qui sont atteints de cécité parviennent à développer. Si l'on te laissait la vue jusqu'à ton départ, cela constituerait véritablement une forme de torture, puisque ensuite tu serais réduit à l'impuissance. Tu n'es pas ici pour ton plaisir, mais pour écouter, voir et devenir le dépositaire d'un savoir que quelqu'un d'autre, qui un jour croisera ton chemin, devra à son tour absorber. Normalement, ce savoir devrait être consigné dans des livres, mais nous craignons de relancer l'une de ces modes qui consistent à s'emparer frénétiquement de tout ce qui touche les Livres et le Écrits sacrés. Un jour, le savoir que tu vas emmagasiner et retransmettre sera enregistré. Pour l'instant, souviens-toi que tu es ici pour mener à bien nos projets et non les tiens. »

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