Compréhension d'un problème d'ajustement focal


9 - L'ERMITE

         Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
         Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
         Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
         Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.

{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[20] Compréhension d'un problème d'ajustement focal.

    « Je me suis mis à le regarder, ou c'est du moins l'impression que j'eus, car l'expérience la plus difficile par laquelle un homme puisse passer est d'avoir la tête à un endroit et la vue à plusieurs pieds de là. Bref, je le regardai et pensai: de quelle merveille s'agit-il donc? L'homme me dit qu'il peut me montrer des villes situées à l'autre bout du monde et pourtant il est incapable de me montrer mon propre pays. Je lui dis: « Monsieur, vous est-il possible de placer quelque chose devant la boîte à vision afin que je puisse juger par moi-même de ce phénomène de mise au point? »

    « Instantanément, il eut un signe de tête affirmatif et jeta un regard circulaire, comme s'il cherchait quoi faire. Enfin, il prit sous ma table une sorte de feuille translucide sur laquelle se trouvaient d'étranges marques, des marques que je n'avais jamais vues auparavant et qui, de toute évidence, constituaient une écriture. Il retourna ce qui me sembla être des feuilles de papier et revint ensuite avec quelque chose qui, apparemment, lui procurait une très grande satisfaction, car il m'adressa un sourire épanoui. Il cacha cet objet derrière son dos et s'approcha de ma boîte à voir.

    « Bien, mon ami! s'exclama-t-il. Voyons ce que nous pouvons faire pour te convaincre. » Il glissa quelque chose devant ma boîte à vision très près de celle-ci. À mon grand étonnement, tout ce que je pouvais voir était confus, embrouillé. Il y avait toutefois une différence. Une partie de l'image m'apparaissait comme une tache blanche et l'autre comme une tache noire, mais cela ne signifiait rien pour moi. Rien du tout. Il sourit en voyant mon ébahissement. Je ne pouvais pas le voir sourire, mais je l' « entendais ». En effet, les aveugles ont un sixième sens, et je pouvais entendre craquer ses muscles faciaux. Comme il avait souvent souri avant ce moment, je savais ce que ces craquement signifiaient.

    « Ah! dit-il, j'arrive enfin à me faire comprendre, n'est-ce pas? Maintenant, regarde bien. Dis-moi quand tu seras capable de distinguer ce que je te montre. » Très lentement, il éloigna la feuille qui obscurcissait ma vision et, graduellement, je réalisai avec une surprise indescriptible qu'il s'agissait d'un portrait de moi. Je ne prétends pas savoir comment on avait réussi à faire ce portrait, mais je m'y voyais gisant sur la table et regardant les hommes qui transportaient la boîte noire. Je fus si surpris que ma mâchoire faillit se décrocher. Je dus avoir l'air d'un parfait cul-terreux; c'est du moins ce que je ressentis, car je fus envahi par une bouffée de chaleur et mes pommettes brûlèrent de honte. Oui, c'était moi, avec toutes ces choses qui me sortaient du corps; j'étais là, en train de regarder les quatres hommes manoeuvrer cette boîte; l'air d'étonnement qui se lisait sur ma figure dans ce portrait en disait vraiment long. » [Remarque: cela se passait vers 1877]

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