20- LE TESTAMENT DE RAMPA
LE MESSAGE DE RAMPA
La mort
(©1984. Stanké-Arnaud Immelé => pages 229 à 238 Extrait 57)

    La mort est une naissance. Mourir, c'est simplement naître à une autre vie. L'homme, ou l'esprit de l'homme, est étemel. Le corps n'est qu'un vêtement qui habille temporairement l'esprit ; la tâche à accomplir sur terre détermine son choix. L'apparence extérieure ne compte pas. Seule a d'importance l'âme qui vit à l'intérieur. Un grand prophète peut naître sous les dehors d'un misérable — comment pourrait-on mieux connaître la charité que l'homme inspire à son semblable ? Et un misérable qui a vécu dans le péché peut dans une nouvelle vie être comblé de richesses; commettra-t-il les mêmes erreurs alors qu'il n'y est plus poussé par la pauvreté ? La Roue de la Vie » est le nom que nous donnons au cycle naissance-vie-mort-retour à la condition spirituelle et — au bout d'un certain

229

temps — renaissance dans des circonstances et des conditions différentes. Un homme peut être accablé d'épreuves sans que cela implique nécessairement qu'il ait fait le mal au cours d'une existence antérieure. Cette souffrance est peut-être le moyen le plus sûr et le plus rapide de lui faire comprendre certaines choses. L'expérience n'est-elle pas le meilleur des maîtres ? Tel qui s'est suicidé peut être renvoyé sur terre pour vivre les années perdues par sa faute mais il ne s'ensuit pas que tous ceux qui meurent jeunes, les bébés par exemple, soient des suicidés. La Roue de la Vie est la même pour tous, mendiants et rois, hommes et femmes, gens de couleur ou visages pâles. Elle n'est évidemment qu'un symbole, mais un symbole qui suffit à éclairer ceux qui n'ont pas le temps d'étudier sérieusement ces problèmes. Il est impossible d'exposer nos croyances en un paragraphe ou deux ; le Kan-gyurt notre Bible, comprend plus d'une centaine d'ouvrages et ils sont loin d'épuiser le sujet. Enfin, de nombreux livres qui ne sont communiqués qu'aux initiés sont cachés dans des lamaseries isolées du monde.

230

    Voyons d'abord ce qui se passe lorsque nous apprenons qu'un être aimé est passé à ce stade que les peuples de la Terre appellent la
« mort ».

    Vous alliez et veniez, vous vaquiez à vos occupations, vous n'aviez aucun souci. Et puis soudain vous apprenez que cette personne tendrement aimée n'est plus parmi nous. Aussitôt, vous sentez votre cœur battre, vous sentez vos glandes lacrymales s'apprêter à verser des larmes qui délivrent des tensions internes. Vous découvrez que vous ne voyez plus les couleurs éclatantes, que tout est sombre comme si le ciel ensoleillé de l'été avait été subitement couvert de nuages de neige.

    Nous allons retrouver alors nos vieux amis les électrons, car lorsque nous sommes subitement accablés de chagrin, le voltage engendré par notre cerveau se modifie, il peut même changer la direction du courant si bien

231

que si, avant, nous pensions voir la « vie en rosé », la triste nouvelle nous montre tout en noir. Sur le plan terrestre, c'est simplement une fonction physiologique normale, mais sur le plan astral nous sommes déprimés aussi à cause de l'horrible entrave provoquée par notre corps physique lorsque nous essayons d'accueillir celui qui vient de s'élever dans ce qui est, après tout, la Grande Vie, la vie la plus heureuse.

    Il est bien triste, en effet, de voir un ami cher partir vers un pays lointain, mais sur la Terre nous nous consolons en nous disant que nous pouvons écrire, télégraphier et même téléphoner. Mais ce qu'on appelle la « mort » ne permet plus aucune communication. Vous pensez sans doute, vous, que les « morts » sont hors de notre atteinte? Comme vous vous trompez! Nous sommes en mesure de vous révéler qu'il y a actuellement des savants, dans divers centres scientifiques du monde, qui travaillent à mettre au point un instrument qui nous permettra de communiquer avec ce que nous appellerons, faute de mieux, des « esprits désincarnés », Ce n'est pas un rêve, ce n'est pas une fable, c'est une information qui a commencé à s'ébruiter il y a bon nombre d'années déjà et, selon les rapports scientifiques les plus récents, il est permis d'espérer que la nouvelle sera bientôt rendue publique, et l'instrument mis à la disposition de tous. Mais avant de pouvoir entrer en contact avec ceux qui sont passés dans l'au-delà, hors de notre atteinte, nous pouvons les aider de notre mieux.

    Quand une personne meurt, les fonctions physiologiques, c'est-à-dire celles qui président au fonctionnement du corps physique, se

232

ralentissent et finissent par s'arrêter. Nous avons vu, dans les premières leçons de ce cours, que le cerveau humain peut vivre quelques minutes à peine après avoir été privé d'oxygène. Le cerveau est donc une des premières parties du corps à « mourir ». Manifestement, lorsque le cerveau cesse de fonctionner, la mort suit à brève échéance, elle est inévitable. Après la mort du cerveau, les autres organes privés des commandes et des directives-du cerveau cessent à leur tour de fonctionner, ils deviennent semblables à une voiture abandonnée par son conducteur. Il a garé son véhicule et coupé le contact. Le moteur tourne peut-être une fraction de seconde sur son élan mais aussitôt il [se] refroidit. En refroidissant, il émettra de petits grincements, des cliquetis provoqués par le métal qui se contracte. Il en est de même pour le corps humain; tandis qu'un organe après l'autre passe au stade que nous appelons dissolution, il se produit des grognements, des grincements, de petits sursauts des muscles. Au bout de trois jours environ, le corps astral aura enfin définitivement quitté le corps physique. La corde d'argent qui ancre en quelque sorte l'astral dans le physique se flétrit, se dessèche tout comme le cordon ombilical d'un bébé après qu'on l'ait coupé pour séparer l'enfant de la mère. Pendant trois jours, le corps astral reste plus ou moins en contact avec le corps physique qui se décompose déjà.

    Voici probablement ce qu'éprouve la personne qui vient de mourir:

    D'abord la personne est dans son lit, entourée probablement de parents et d'amis affligés. Soudain elle tressaille, il y a un râle,

233

le dernier soupir est exhalé entre les dents. Le cœur bat un instant, ralentit, s'arrête, repart et finalement cesse définitivement de battre.

    Divers frémissements parcourent le corps, puis il se refroidit, mais à l'instant même de la mort un clairvoyant peut voir une ombre émerger du véhicule physique et flotter comme une brume argentée pour venir s'allonger juste au-dessus du mort. Durant les trois jours qui suivent, la corde d'argent reliant les deux corps s'assombrit, puis elle devient noire à l'endroit où elle pénètre dans le corps physique. On a alors l'impression de voir une poussière noire autour de cette partie de la corde. Enfin, elle se détache et la forme astrale est libre de s'élever pour naître à sa vie dans l'astral. Mais avant tout, elle doit contempler ce corps qu'elle habitait. Souvent, la forme astrale accompagne le corbillard au cimetière et assiste à l'enterrement. Elle n'éprouvera aucune peine, elle ne sera pas bouleversée parce que l'astral, dans le cas d'une personne qui n'y serait pas préparée et ignorerait ce qu'enseigne ce cours, est un état de choc. Le corps astral suivra donc le cercueil un peu comme le cerf-volant suit le petit garçon qui tient la ficelle. Mais bientôt la ficelle casse, la corde d'argent — qui n'est plus argentée — retombe et le corps astral est enfin libre de monter, de s'élever et de se préparer à sa seconde mort. Cette seconde mort est sans douleur, absolument sans douleur.

    Avant la seconde mort, la personne doit se rendre à la Salle de Mémoire et voir tout ce qui lui est arrivé dans la vie. On n'est jugé que par soi-même, et il n'y a pas de juge plus sévère. Lorsqu'on se voit dépouillé de toutes

234

les petites vanités mesquines, de toutes les fausses valeurs qui nous étaient chères sur la Terre, on s'aperçoit souvent que, en dépit de tout l'argent que l'on a laissé derrière soi, en dépit des titres et des hautes situations, on n'est pas si grand que cela, après tout. Très, très souvent, le plus humble, le plus pauvre d'argent se juge beaucoup plus favorablement.

    Après vous être vu dans la Salle de Mémoire, vous passez dans cette partie de l'« autre monde » qui semble le mieux vous convenir. Vous n'allez pas en enfer, croyez-nous quand nous vous disons que l'enfer est sur terre, que c'est notre école!

    Vous savez sans doute que, en Orient, les grands mystiques, les grands maîtres dissimulent leur véritable nom, parce que les noms ont un grand pouvoir, et si n'importe qui pouvait émettre les vibrations exactes de ce nom, l'être serait irrésistiblement attiré, et contraint de regarder sur la Terre. Dans certaines régions d'Orient, et même en Occident, Dieu est appelé « Celui dont le nom ne doit pas être prononcé », parce que si  tout le monde se mettait à appeler Dieu, le Seigneur de ce monde ne saurait vraiment plus où donner de la tête!

    Bien des maîtres adoptent un pseudonyme, un nom dont la prononciation diffère radicalement de celle de leur véritable nom, car les noms, les mots, ne l'oubliez pas, sont formés de vibrations, d'harmonies et si l'on est appelé par sa propre combinaison harmonique de vibrations, alors on est distrait du travail que l'on peut faire à ce moment.

    Si l'on pleure trop ceux qui sont passés dans l'au-delà, on leur cause des souffrances,

235

car ils se sentent attirés de force vers la Terre. Ils sont comme un homme qui tombe à l'eau tout habillé et qui se sent entraîné au fond par ses vêtements alourdis et ses chaussures.

    Considérons encore cette question des vibrations, car elles sont l'essence de la vie sur terre, et en fait sur n'importe quel autre monde. Nous connaissons tous un exemple très simple du pouvoir des vibrations. Des soldats qui marchent au pas rompent la cadence quand ils doivent franchir un pont. Le pont est peut-être capable de supporter les plus lourds convois motorisés, une caravane de chars d'assaut et même peut-être des trains. Mais si un régiment passe au pas cadencé il déclenchera une série de vibrations et le pont frémira, s'écroulera peut-être.

    Le violoniste nous fournit un autre exemple; il peut, en jouant la même note pendant quelques secondes, provoquer dans un verre de cristal des vibrations qui le feront exploser.

    Considérons maintenant l'Om. Si nous pouvons prononcer les mots « Om Mani Padmi Um » d'une certaine façon et les répéter pendant quelques minutes, nous pourrons déclencher une vibration d'une force fantastique. Alors rappelez-vous que les noms possèdent une grande puissance, et ceux qui sont passés dans l'au-delà ne doivent pas être appelés à tort et à travers, leur nom ne doit pas être prononcé dans la douleur, car de quel droit les ferions-nous souffrir par notre chagrin? Ils ont déjà suffisamment souffert!

    Nous pouvons nous demander pourquoi nous venons sur cette terre si c'est pour y mourir, mais la raison est simple; la mort nous élève, la souffrance nous élève à condition qu'elle ne soit pas trop vive, et il est bon de se

236

rappeler que, dans la majorité des cas (car il y a certaines exceptions, naturellement), aucun être n'a jamais à subir une plus grande souffrance que n'en exige son amélioration spirituelle. Vous le comprendrez mieux si vous pensez à une femme qui s'évanouit de douleur. La syncope est simplement une soupape de sûreté qui l'empêche d'être trop accablée par son chagrin.

    Il arrive souvent qu'un grand chagrin engourdisse les sens. Là encore, cet engourdissement est un bienfait, tant pour celui qui reste que pour celui qui est parti. Cet engourdissement permet cependant d'avoir conscience de la perte tragique et de s'élever mais non d'être torturé par le chagrin.

    La personne qui est passée dans l'au-delà est protégée par l'engourdissement de celui qui reste car sans cela les cris et les lamentations de celui qui est en pleine possession de ses facultés causeraient d'intolérables souffrances à l'âme envolée.

    Avec le temps, il se peut que nous parvenions à communiquer avec ceux qui nous ont quittés tout comme on peut téléphoner à des amis lointains.

    En étudiant consciencieusement ce cours, en ayant confiance en soi, en ayant la foi dans les Grands Pouvoirs de cette vie et de l'autre, nous devrions pouvoir entrer en contact avec ceux qui sont partis. Il est possible de communiquer par télépathie, par la clairvoyance, par ce que l'on appelle l'« écriture automatique ». Dans ce dernier cas, cependant, on doit se méfier de son imagination, on doit la contrôler afin que le message écrit subconsciemment n'émane pas de notre conscient ni de notre propre subconscient, mais bien

237

directement de la personne qui est partie dans l'au-delà et qui nous voit, bien que pour le moment elle nous reste invisible.

    Réjouissez-vous, ayez la foi, car par la foi vous pourrez accomplir des miracles. N'est-il pas écrit que la foi peut transporter des montagnes? C'est parfaitement exact!

238

***********