« Monsieur mon ravisseur! m'exclamai-je, qui êtes-vous? Seriez-vous  Dieu? »


9 - L'ERMITE

         Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
         Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
         Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
         Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.

{L'Ermite, par Rampa: (pages 73 à 93)(Extraits)}[24] « Monsieur mon ravisseur! m'exclamai-je, qui êtes-vous? Seriez-vous  Dieu? »

    « Il me regarda d'un air plutôt pensif, comme s'il avait été désemparé par ce qui, de toute évidence, constituait une question inatendue. Il se prit le menton dans la main, se passa la main dans les cheveux et haussa légèrement les épaules. « Tu pourrais pas comprendre, répondit-il. Il y a certaines choses que l'on ne peut pas comprendre à moins d'avoir atteint un certain stade. Je vais te répondre par une autre question. Si tu te trouvais dans une lamaserie et que l'une de tes fonctions consistât à t'occuper d'un troupeau de yacks, que répondrais-tu à l'un de ces animaux s'il te demandait qui tu es? »

    « Je méditai quelque peu et lui répondis: « Eh bien! Monsieur, en vérité je ne m'attendrais pas à ce qu'un yack me pose pareille question. Toutefois, si d'aventure il me la posait, je l'estimerais intelligent et je prendrais la peine de tenter de lui expliquer qui je suis. Monsieur, vous me demandez ce que je ferais si un yack me posait une pareille question et je vous déclare que j'essaierais de répondre à ce yack le mieux que je pourrais. Dans les conditions que vous évoquez, je lui dirais que je suis un moine qui a été chargé de surveiller les yacks, que je fais ce que je peux pour bien soigner lesdits animaux que je considèrent comme mes frères et mes soeurs malgré le fait que leur forme soit différente. J'expliquerais à ce yack que nous, moines, croyons à la réincarnation. J'expliquerais que chacun de nous a été envoyé sur cette Terre pour remplir la tâche qui nous a été assignée de façon qu'une fois dans les Champs Célesstes nous puissions nous préparer à entreprendre des voyages vers des sphères encore plus élevées. »

    « Bien parlé, moine, bien parlé... dit mon ravisseur. Toutefois, je regrette infiniment qu'il faille que ce soit quelqu'un qui appartient aux ordres inférieurs qui m'ouvre ainsi une telle perspective. Oui, tu as raison. Moine, tu m'as grandement surpris par l'intelligence dont tu as fait preuve et par ton intransigeance aussi. Je dois avouer que tu as été également plus résolu que je ne le serais moi-même, dussé-je être assez infortuné pour me trouver dans de semblables circonstances. »

    « Comme je commençais maintenant à m'enhardir, je lui dis: « Vous me considérez comme appartenant aux ordres inférieurs. Avant cela, vous m'avez qualifié de sauvage, de barbare, d'esprit inculte et de minus habens. Vous avez ri de moi lorsque j'ai admis en toute vérité ne rien connaître des grandes villes du monde. Mais, Monsieur, je vous ai dit la vérité, je vous ai dit la vérité. Après avoir admis mon ognorance, j'ai manifesté le désir de m'instruire et vous ne m'aidez point. Je vous le demande à nouveau, Monsieur;  vous m'avez gardé en captivité entièrement contre mon gré; vous avez pris de grandes libertés avec mon corps, Temple de mon Âme; vous m'avez fait vivre des événements absolument remarquables, apparemment dans le seul but de m'impressionner. Monsieur, je serais bien plus impressionné si vous répondiez à ma question, parce que je sais déjà ce que je désire savoir. Je vous le demande encore une fois: qui êtes-vous? »

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